Jean-Marcel GaudreaultJean-Marcel Gaudreault

Jean-Marcel Gaudreault est un psychologue et scientifique de formation. Il s’est consacré pendant trente années à l’enseignement en milieu universitaire et préuniversitaire, tout en poursuivant, en parallèle, une réflexion approfondie sur la question des origines qui le préoccupait particulièrement.

Dans son livre « Les Lois de l’Univers divin », il se penche sur cette thématique fondamentale ainsi que sur plusieurs autres qui en découlent en y portant un regard éclairé par la Foi et les révélations privées les plus crédibles de notre temps, dont celles de Maria Valtorta et de Luisa Piccarreta.

Jean-Marcel Gaudreault est également l’auteur de capsules vidéos diffusées sur Youtube abordant le thème de nos origines, celui de l’état de la science contemporaine et des dérives athées qui la minent, celui des liens entre la spiritualité et la société ainsi que celui de la vie intérieure.

Né à Montmagny le 16 septembre 1955, Jean-Marcel Gaudreault demeure au Québec.

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Tout au long de mon adolescence, j’ai eu l’occasion, comme tant d’autres jeunes, de me poser une multitude de questions de nature existentielle qui n’ont pas toujours obtenu de réponse. Parmi celles-ci se trouvait la question de nos origines, intimement liée au problème du sens de notre existence, qui m’apparaissait vraiment essentielle. Elle était d’ailleurs pour moi tellement préoccupante, qu’au seuil de l’âge adulte, j’étais quelque peu étonné de voir mes amis et confrères de formation se préparer à avoir métier, femme et enfants, sans paraître trop troublés par l’absence de réponse à ce problème fondamental qui, pourtant, me semblait avoir une incidence considérable sur toute la manière dont nous aborderions notre existence.

Issus du flot de naissances qui suivit la seconde guerre mondiale, nous nous situions à une époque charnière où les repères religieux qui avaient jalonné toute la vie des siècles passés semblaient maintenant faire place à d’autres repères, tirés ceux-là d’une culture imprégnée par la connaissance scientifique. Même si, à mon sens, la question de Dieu avait été réglée par certains trop rapidement, sur des bases qui, contrairement à ce qu’on prétendait, relevaient davantage de l’idéologie que de la preuve scientifique, la voie qu’on nous proposait à cette époque pour obtenir des réponses était celle de la science. C’est donc dans cette direction que j’ai commencé à orienter mes pas pour tenter de répondre à mes interrogations.

Plusieurs domaines s’offraient à moi pour poursuivre ma recherche. J’aurais pu opter pour la paléontologie, la géologie ou même la philosophie. Pour un ensemble de considérations qui seraient longues à exposer ici, mon choix s’arrêta sur la psychologie. Tout en me permettant d’aider mes semblables, ce champ d’intervention et d’investigation me semblait favorable pour approfondir mes connaissances sur ce qui constitue le propre de la nature humaine, et compléter ainsi les lectures et réflexions sur nos origines que j’effectuais en parallèle. D’ailleurs, la formation qu’on donnait à l’université que j’avais choisie n’était pas centrée exclusivement sur l’aspect clinique, mais elle nous permettait aussi d’acquérir de solides éléments pour alimenter notre réflexion sur toute la perspective scientifique.

Il vous est sûrement déjà arrivé de sentir qu’une explication qu’on vous donnait sonnait faux ou comportait des éléments mensongers, mais sans que vous soyez en mesure d’identifier distinctement d’où provenait la méprise pour l’exprimer clairement. C’est un peu comme cela que je me sentais lorsque j’entrepris cette démarche de formation tout en poursuivant cette réflexion sur la question des origines, qui me tenait à coeur.

D’une part, des textes comme ceux de la Genèse me semblaient au premier coup d’oeil expliquer les choses d’une manière un peu simpliste, en comparaison avec les mécanismes proposés par la science à travers le courant de pensée évolutionniste. Toutefois, j’avais l’impression que ceux-ci avaient peut-être été écartés trop rapidement, sans avoir réellement livré tous leurs secrets. D’un autre côté, j’admirais la rigueur et la précision de la perspective scientifique. Mais, sans savoir pourquoi, je décelais à travers elle un effet réducteur qui m’invitait à la prudence et suscitait chez moi une appréhension qui refroidissait considérablement mon enthousiasme.

Mon entrée dans les arcanes du savoir modifierait-elle ma perception? Dans ma naîveté et mon zèle, peut-être encore tout adolescents, j’espérais trouver de véritables maîtres à penser qui seraient disposés à tout examiner sans concessions pour parvenir à la Vérité, quitte à remettre en question leurs propres options, y compris leur propre façon de penser. Pourtant, au fil des rencontres et des lectures faites pendant toutes ces années, j’ai plutôt découvert plusieurs personnes qui avaient adopté une mthode, et qui l’avaient posée arbitrairement comme un absolu en en faisant un véritable mode de pensée.

Or, si cette méthode, avec sa pensée caractéristique, s’avérait utile pour identifier de manière pertinente les lois ou causes secondaires responsables des phénomènes naturels que nous désirions expliquer, j’ai pu constater qu’elle s’avérait, malgré les apparences, totalement inefficace pour identifier les causes premières liées à un problème majeur comme celui des origines. Oui, même si elle ne voulait pas le reconnaître, la science avait des oeillères et je les décelais bien, la preuve la plus manifeste se trouvant dans tout un pan de la réalité qu’elle refusait de considérer parce qu’il échappait à ses contrôles expérimentaux.

Je m’apercevais qu’en créant une forme de culte du doute, le rationalisme scientifique avait en quelque sorte répandu une véritable épidémie de scepticisme qui, tout en prétendant ouvrir nos horizons, nous avait engagé, en vérité, dans un mode de pensée extrêmement limitatif. Curieusement, tout en ayant magnifié le doute, la science avait oublié de s’appliquer sa propre médecine en refusant de développer le moindre questionnement sur elle-même et sur les limites de sa méthode.

Au fur et à mesure de mon cheminement, j’ai donc pu constater que la seule manière de surmonter réellement toutes les difficultés qui étaient liées au problème des origines et au sens de l’existence humaine ne se situait pas dans une simple confrontation des perspectives déjà présentes, mais dans le développement d’un regard nouveau qui transcendait toutes les barrières qu’elles véhiculaient et qui avaient été mises en place par la pensée humaine.

Le problème ne se situait pas dans la Vie elle-même, mais dans le regard que nous posions sur elle. Par conséquent, sans trop le savoir, c’est vers une véritable transformation de toute ma pensée et de toutes mes perceptions que me conduisit ce cheminement poursuivi sur une très longue période. Et c’est le regard nouveau qui émergea de cette démarche que j’aimerais en quelque sorte partager avec vous aujourd’hui.