Détente Cuba-Etats-Unis : le rôle "crucial" du Pape François.

(RV) C'est une décision historique : après un demi-siècle de rapports conflictuels, les Etats-Unis et Cuba vont engager des discussions sur une normalisation des relations diplomatiques, rompues en janvier 1961. L'annonce a été faite par le président Barack Obama, et par le président cubain, Raul Castro, chacun au cours d'une allocution télévisée ; une annonce qui intervient dans la foulée de la libération d'Alan Gross, un ressortissant américain emprisonné depuis cinq ans à Cuba, échangé trois détenus cubains, prisonniers aux Etats-Unis.
"Une page se tourne", a déclaré Barack Obama, qui avoue que la politique américaine "rigide" à l'égard du régime communiste de Cuba avait eu "peu d'impact" ces dernières décennies ; et le président américain de déclarer en espagnol : « Somos todos americanos », « Nous sommes tous Américains ». Raul Castro a, de son côté, confirmé ce rapprochement inattendu, en soulignant toutefois à ses compatriotes que la question "principale" de l'embargo américain restait à régler.
Ce rapprochement n'aurait pas été possible sans le Pape François, chaleureusement remercié par Barack Obama pour son rôle "crucial" dans cette affaire. Le Saint-Siège a d'ailleurs aussitôt salué cette "decision historique" dans un communiqué publié par la Secrétairie d'Etat :
"Le Saint-Père désire exprimer sa grande satisfaction suite à la décision historique prise par les gouvernements des Etats-Unis d’Amérique et de Cuba de rétablir leurs relations diplomatiques, avec pour objectif de surmonter, dans l’intérêt de leurs concitoyens, les difficultés qui ont jalonné leur histoire récente.
Au cours de ces derniers mois, le Pape François a écrit au président de la République de Cuba, Son Excellence, Monsieur Raul Castro, et au président des Etats-Unis d'Amérique, l’Honorable Monsieur Barack Obama, afin de les inviter à résoudre des questions humanitaires d’intérêt commun, parmi lesquelles, celle concernant la situation de quelques détenus, dans le but de lancer une nouvelle phase dans les rapports entre les deux Etats.
Le Saint-Siège en recevant au cours du mois d’octobre, les délégations de deux pays, a offert ses bons services pour favoriser un dialogue constructif sur les thèmes délicats, parvenant à obtenir des résultats satisfaisant les deux parties.
Le Saint-Siège continuera à assurer de son soutien les initiatives que les deux nations entreprendront dans le but de renforcer les relations bilatérales, et promouvoir le bien-être de leurs citoyens respectifs".
fr.radiovaticana.va/…/1115189