Un chapelet claquant
+ + + Tous avec les Antilles + + +
Il y eut à Constantinople, pendant le règne du sultant Abdul Hamid, un évêque remarquable. Son grand âge, sa belle barbe blanche, son air imposant frappaient tous ceux qui l'entouraient. Le sultant, le terrible sultant, l'appelait parfois pour avoir son sentiment et le vénérable évêque lui parlait avec une franchise dont les courtisans n'usaient guère.
C'était un ancien officier de l'armée italienne, entré un peu tardivement dans les Ordres. Sa famille, bien chrétienne, l'avait élevé avec soin dans la piété. On récitait chaque soir, dans sa famille, le chapelet devant une image de la Sainte Vierge.
Arrivé au terme de ses études militaires il était promu sous-lieutenant et annonça son arrivée en famille où on allait fêter sa promotion. La réception fut chalheureuse. La famille et les parents voisins le fêtèrent de leur mieux. Le soir, arrive la petite scène que voici, qu'il aimait à raconter.
" Ma mère me demanda si je récitais toujours mon chapelet. Le tirant de ma poche, je lui dis que je le récitais souvent et surtout le dimanche.
" Puis vint le moment de le réciter. Toute la famille était là, à genoux. Ma grande soeur commença la récitation et je me tenais un peu en arrière, debout, les bras croisés. J'avoue que j'avais un peu honte de me mettre à genoux. Ma mère se retourna et m'aperçut debout. Elle se leva soudain, vint à moi et me donna une gifle retentissante, me rappelant, sans mot dire, qu'on se met à genoux pour prier la Sainte Vierge. Les jours suivants j'étais le premier à genoux au milieu de mes frères et soeurs. "
Tel est le témoignage de Monseigneur Bonetti qui fut un grand prélat et toute sa vie un fervent serviteur de Notre-Dame.
Recueil Marial
Il y eut à Constantinople, pendant le règne du sultant Abdul Hamid, un évêque remarquable. Son grand âge, sa belle barbe blanche, son air imposant frappaient tous ceux qui l'entouraient. Le sultant, le terrible sultant, l'appelait parfois pour avoir son sentiment et le vénérable évêque lui parlait avec une franchise dont les courtisans n'usaient guère.
C'était un ancien officier de l'armée italienne, entré un peu tardivement dans les Ordres. Sa famille, bien chrétienne, l'avait élevé avec soin dans la piété. On récitait chaque soir, dans sa famille, le chapelet devant une image de la Sainte Vierge.
Arrivé au terme de ses études militaires il était promu sous-lieutenant et annonça son arrivée en famille où on allait fêter sa promotion. La réception fut chalheureuse. La famille et les parents voisins le fêtèrent de leur mieux. Le soir, arrive la petite scène que voici, qu'il aimait à raconter.
" Ma mère me demanda si je récitais toujours mon chapelet. Le tirant de ma poche, je lui dis que je le récitais souvent et surtout le dimanche.
" Puis vint le moment de le réciter. Toute la famille était là, à genoux. Ma grande soeur commença la récitation et je me tenais un peu en arrière, debout, les bras croisés. J'avoue que j'avais un peu honte de me mettre à genoux. Ma mère se retourna et m'aperçut debout. Elle se leva soudain, vint à moi et me donna une gifle retentissante, me rappelant, sans mot dire, qu'on se met à genoux pour prier la Sainte Vierge. Les jours suivants j'étais le premier à genoux au milieu de mes frères et soeurs. "
Tel est le témoignage de Monseigneur Bonetti qui fut un grand prélat et toute sa vie un fervent serviteur de Notre-Dame.
Recueil Marial