Laïcité : en plus du voile, le FN veut interdire les croix et les Kippas en public
Le vice-président du Front National martèle depuis plusieurs jours la volonté de voir interdit le port du voile mais aussi des grandes croix et des kippas dans les rues françaises.
© FREDERICK FLORIN/AFP
Florian Philippot, vice-président du FN
La proposition n'est pas tout à fait nouvelle. En cette période de polémiques en cascade sur le burkini et le port du voile religieux dans l'espace public, l'avalanche des mesures proposées à droite impose au FN de se repositionner en pointe sur l'un de ses thèmes de prédilection.
À fortiori dans une séquence de relative diète médiatique de Marine Le Pen, qui a vu des responsables de droite comme de gauche prendre des devants symboliques par une série d'arrêtés municipaux destinés à règlementer le port de tenues confessionnelles musulmanes sur leurs plages.
C'est dans cet objectif que Florian Philippot martèle ces derniers jours la volonté du FN d'interdire strictement le port de toute marque religieuse ostentatoire dans l'espace public.
«C'est-à-dire le voile, la grande croix -il n'y en a pas beaucoup mais ça peut arriver-, la kippa et d'autres», détaille-t-il ce vendredi sur BFM TV.
«Nous allons étendre la loi de 2004 (sur le port de signes religieux à l'école, ndlr), qui est appliquée à l'école et qui a fait à l'époque l'objet de beaucoup de débats (…), nous allons la faire appliquer dans l'ensemble de l'espace public, c'est-à-dire dans la rue, dans les transports, au travail, dans l'espace public, à l'université», affirme le bras droit de Marine Le Pen.
«On ne fera pas de différence entre les Français, et on arrêtera de mettre la religion à toutes les sauces dans le débat public», espère encore l'élu de la région Grand Est. «Cette loi, on la proposait déjà en 2012», rappelle-t-il. «On n'a pas attendu le débat sur le burkini pour se lancer, comme d'autres, dans des propos qui viendraient de nulle part».
«Le personnel religieux» et «les événements traditionnels» épargnés
Si le programme à l'élection présidentielle du FN en 2012 ne mentionnait pas une interdiction d'une telle ampleur, il proposait néanmoins que «Les signes religieux ostentatoires» soient interdits «pour les agents comme pour les usagers du service public».
Ce n'est qu'après l'élection, dans un entretien au journal le Monde de septembre 2012, que Marine Le Pen met les pieds dans le plat en proposant d'interdire partout le port du voile en public.
«Il est évident que si l'on supprime le voile, on supprime la kippa dans l'espace public», avait-elle précisé.
Le numéro deux du FN avait lancé cette séquence de communication politique estivale dimanche 21 août, dans un entretien à Atlantico: «On parle du burkini, mais on ne pourra pas laisser les maires seuls avec leurs arrêtés municipaux. Il faut réfléchir au bannissement des signes religieux ostensibles dans l'espace public».
Sur BFM TV ce vendredi, Florian Philippot précise tout de même que «le personnel religieux» et «les événements traditionnels» seraient épargnés par cette interdiction.
De quoi rassurer Louis Aliot, dont la présence sous les habits de pénitent lors de la procession de la Sanch à Perpignan n'était pas passée inaperçue en avril 2014.
© FREDERICK FLORIN/AFP
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Florian Philippot, vice-président du FN
La proposition n'est pas tout à fait nouvelle. En cette période de polémiques en cascade sur le burkini et le port du voile religieux dans l'espace public, l'avalanche des mesures proposées à droite impose au FN de se repositionner en pointe sur l'un de ses thèmes de prédilection.
À fortiori dans une séquence de relative diète médiatique de Marine Le Pen, qui a vu des responsables de droite comme de gauche prendre des devants symboliques par une série d'arrêtés municipaux destinés à règlementer le port de tenues confessionnelles musulmanes sur leurs plages.
C'est dans cet objectif que Florian Philippot martèle ces derniers jours la volonté du FN d'interdire strictement le port de toute marque religieuse ostentatoire dans l'espace public.
«C'est-à-dire le voile, la grande croix -il n'y en a pas beaucoup mais ça peut arriver-, la kippa et d'autres», détaille-t-il ce vendredi sur BFM TV.
«Nous allons étendre la loi de 2004 (sur le port de signes religieux à l'école, ndlr), qui est appliquée à l'école et qui a fait à l'époque l'objet de beaucoup de débats (…), nous allons la faire appliquer dans l'ensemble de l'espace public, c'est-à-dire dans la rue, dans les transports, au travail, dans l'espace public, à l'université», affirme le bras droit de Marine Le Pen.
«On ne fera pas de différence entre les Français, et on arrêtera de mettre la religion à toutes les sauces dans le débat public», espère encore l'élu de la région Grand Est. «Cette loi, on la proposait déjà en 2012», rappelle-t-il. «On n'a pas attendu le débat sur le burkini pour se lancer, comme d'autres, dans des propos qui viendraient de nulle part».
«Le personnel religieux» et «les événements traditionnels» épargnés
Si le programme à l'élection présidentielle du FN en 2012 ne mentionnait pas une interdiction d'une telle ampleur, il proposait néanmoins que «Les signes religieux ostentatoires» soient interdits «pour les agents comme pour les usagers du service public».
Ce n'est qu'après l'élection, dans un entretien au journal le Monde de septembre 2012, que Marine Le Pen met les pieds dans le plat en proposant d'interdire partout le port du voile en public.
«Il est évident que si l'on supprime le voile, on supprime la kippa dans l'espace public», avait-elle précisé.
Le numéro deux du FN avait lancé cette séquence de communication politique estivale dimanche 21 août, dans un entretien à Atlantico: «On parle du burkini, mais on ne pourra pas laisser les maires seuls avec leurs arrêtés municipaux. Il faut réfléchir au bannissement des signes religieux ostensibles dans l'espace public».
Sur BFM TV ce vendredi, Florian Philippot précise tout de même que «le personnel religieux» et «les événements traditionnels» seraient épargnés par cette interdiction.
De quoi rassurer Louis Aliot, dont la présence sous les habits de pénitent lors de la procession de la Sanch à Perpignan n'était pas passée inaperçue en avril 2014.
© FREDERICK FLORIN/AFP