QUI EST LE PAPE : FRANÇOIS OU BENOÎT XVI?

Rien ne pourra jamais justifier les insultes et délires des sedevacantistes pour qui tous les papes de l’Église conciliaire (donc après Vatican II) sont des antipapes. Ces gens nuisent gravement à …Plus
Rien ne pourra jamais justifier les insultes et délires des sedevacantistes pour qui tous les papes de l’Église conciliaire (donc après Vatican II) sont des antipapes. Ces gens nuisent gravement à l’Eglise et devront un jour, rendre des comptes à Dieu. Pour autant, à moins d’être aveugle, il est impossible de ne pas constater une certaine frilosité du Pape François pour dénoncer frontalement la culture de mort qui règne de plus en plus sur terre (meurtre des enfants à naître, théorie du genre, mariage d’abomination du même sexe). Ainsi quand le Saint Père s’est récemment exprimé sur l’état moral de l’Europe devant un parterre de présidents et de premiers ministres des pays de la communauté, il a parlé de tout sauf de l’essentiel. Il n’a pas jugé bon de dénoncer l’avortement ou encore le mariage homosexuel. Or, nous savons que dans ses interventions internes, le Pape condamne, bien évidemment (et heureusement) ces infamies. Pourquoi donc, ce manque de courage ? L’Esprit ne soufflerait-il …Plus
AveMaria44
Le problème n'est pas celui du "sédévacantisme" mais de ces papes qui prêchent une autre religion que la religion catholique et cela est assez flagrant à moins de ne pas connaître très bien le catholicisme dans sa version intègre et intégrale.
Saint Robert Bellarmin, saint et docteur de l’Église, et le chanoine Naz sont très clairs, mais beaucoup préfèrent le clair-obscur..........
Symphytum
Quelle peine de lire tant de sophismes idiots venant du « fameux » blog La Question et de ceux qui les suivent, ces gens là sont assez malhonnêtes pour affirmer une idée tout en citant un passage du Dictionnaire de Droit Canonique qui affirme le contraire de leur propre idée ! C’est vraiment vil et honteux de tromper de pauvres gens de la sorte.
Ils citent un court passage du texte suivant tout …Plus
Quelle peine de lire tant de sophismes idiots venant du « fameux » blog La Question et de ceux qui les suivent, ces gens là sont assez malhonnêtes pour affirmer une idée tout en citant un passage du Dictionnaire de Droit Canonique qui affirme le contraire de leur propre idée ! C’est vraiment vil et honteux de tromper de pauvres gens de la sorte.

Ils citent un court passage du texte suivant tout en évitant soigneusement de citer ce qui va contre leur idéologie ! Et dire qu’ils prétendent défendre la foi Catholique ! Quelle insigne mauvaise foi !

« Résumons en guise de conclusion, l’explication que les meilleurs théologiens et canonistes ont donnée à cette difficulté (Bellarmin, De Romano Pontifice, l. II, c.30; Bouix, De papa, t. II, Paris, 1869, p. 653; Wernz-Vidal, Jus Decretalium, l. VI, Jus poenale ecclesiae catholicae, Prati, 1913, p. 129). Il ne peut être question de jugement et de déposition d’un pape dans le sens propre et strict des mots. Le vicaire de Jésus-Christ n’est soumis à aucune juridiction humaine. Son juge direct et immédiat est Dieu seul. Si donc d’anciens textes conciliaires ou doctrinaux semblent admettre que le pape puisse être déposé, ils sont sujets à distinction et rectification. Dans l’hypothèse, invraisemblable d’ailleurs, où le pape tomberait dans l’hérésie publique et formelle, IL NE SERAIT PAS PRIVÉ DE SA CHARGE PAR UN JUGEMENT DES HOMMES, MAIS PAR SON PROPRE FAIT, PUISQUE L’ADHÉSION FORMELLE À UNE HÉRÉSIE L’EXCLURAIT DU SEIN DE L’ÉGLISE. »

Raoul Naz, Dictionnaire de Droit Canonique, t. IV, col. 1159

Pour enfoncer le clou:

« De plus le pouvoir du pape cesserait par suite de démence perpétuelle ou d’hérésie formelle. Dans le premier cas, le pape, étant incapable de faire un acte humain, serait par conséquent incapable d’exercer sa juridiction. L’aide d’un vicaire ne pourrait y suppléer, puisque l’infaillibilité et la primauté de juridiction ne peuvent être déléguées. Le second cas, d’après la doctrine la plus commune, EST THÉORIQUEMENT POSSIBLE, en tant que le pape agirait comme docteur privé. Étant donné que le Siège suprême n’est jugé par personne (can. 1556), IL FAUDRAIT CONCLURE QUE PAR LE FAIT MÊME ET SANS SENTENCE DÉCLARATOIRE, LE PAPE SERAIT DÉCHU. Il n’est d’ailleurs pas d’exemple, dans l’histoire ecclésiastique, qu’un vrai pape soit tombé dans l’hérésie formelle, même en tant que docteur privé. »

Raoul Naz, Dictionnaire de Droit Canonique, t.I, p.376-377

Que personne ne se laisse plus tromper par leur discours malhonnête.
jean pierre aussant
À ce jour, j'ignore l'existence même du blog dont vous parlez.
Symphytum
@jean pierre aussant Le 9 Juin 2016 vous remerciez Spina Christi pour les informations qu'il vous communiquait. Il avait copié-collé un article (malhonnête) de ce fameux blog. Les commentaires sont juste en-dessous.
jean pierre aussant
Désolé Monsieur, je n'ai pas de temps à perdre. Je vous souhaite une bonne continuation.
BLANCHE HERMINE
Question piège !
Ludovic Denim
A la lecture des commentaires très instructifs, je comprends donc qu'on ne peut pas croire qu'ils sont Papes et penser en même temps qu'ils seraient anti-Papes. L'église catholique jugera donc de tous ces Papes sans que nous ayons besoin d'avoir une opinion personnelle sinon celle de prier pour eux.
Néanmoins, concernant le Pape François et Benoit XVI, le Cardinal Burke a abordé le sujet et dit …Plus
A la lecture des commentaires très instructifs, je comprends donc qu'on ne peut pas croire qu'ils sont Papes et penser en même temps qu'ils seraient anti-Papes. L'église catholique jugera donc de tous ces Papes sans que nous ayons besoin d'avoir une opinion personnelle sinon celle de prier pour eux.

Néanmoins, concernant le Pape François et Benoit XVI, le Cardinal Burke a abordé le sujet et dit qu'il n'y avait pas de preuve que le Pape François ne soit pas validement ordonné. Il est Canoniste, donc il sait mieux que tous normalement. Cependant, sa position est ambigüe car le Cardinal McCarrick a publiquement dit qu'ils avaient fait en sorte d'élire François pour changer l'église en 4 ou 5 ans de façon irréversible et n'importe quelle personne d'intelligence moyenne peut comprendre que cela signifie pour détruire l'église, surtout au vu des actions criminelles dans lesquelles McCarrick a été impliqué et pour lesquelles il a été défroqué. Même si on pourrait encore admettre que François ait été élu validement et qu'il est tout aussi valide qu'il ait pour mission de détruire l'église catholique par le Cardinal McCarrick et ses confrères, il reste que feu le Cardinal Daneels a aussi admis qu'eux-mêmes de leurs côtés faisaient partie de la mafia de Saint Gall, s'étant rassemblés pour l'élection du Pape lorsque Benoit XVI justement a été élu et à nouveau pour François. On sait d'après les confessions de McCarrick, le Cardinal Carlo Martini et Daneels qu'ils sont allés à l'encontre de la constitution de Jean-Paul 2 datant de 1996 qui rend invalide une élection où il y a entente entre cardinaux. Dans le droit pénal, il suffit d'un faisceau d'indices pour mettre quelqu'un en examen et pas seulement comme témoin assisté. Quelqu'un peut même être déclaré coupable sans preuve en raison de l'intime conviction du Juge et des jurés. Et nous savons qu'en France les jurés sont tenus au secret car justement ils sont sous la pression du juge qui décide et les oriente vers la sanction qu'ils doivent prononcer. Sans doute est-ce différent dans le droit canonique mais le Cardinal Burke est très étonnant d'écarter d'un revers de la main toutes ces pièces à conviction qui sont leurs propres déclarations et que tout le monde peut constater...

Du reste, il ne peut y avoir 2 Papes sur le Siège de Pierre. Or, le Pape Benoit XVI a été contraint d'annoncer sa démission puisque la Banque d'Italie avec la Banque d'Allemagne ont coupé tous les moyens de paiement du Vatican du 1er Janvier au 12 Février 2013, soit jusqu'au lendemain de l'annonce de sa démission...Ceci est facile également à vérifier, ce ne sont pas les sources qui manquent et elles sont disponibles sur Gloria même. La déclaration en latin du Pape Benoit XVI comporte des fautes alors qu'il est connu pour être un excellent latiniste et celle-ci serait invalide d'après certains se rapportant justement au droit canonique qui aurait prévu ce cas. Sans oublier que la foudre est tombée deux fois au moins sur le dôme du Vatican le 11 Février 2013, date qui est l'anniversaire justement de ... l'apparition de Notre Dame de Lourdes !! C'est quand même surprenant que le Cardinal Burke n'y fasse pas référence pour un homme de foi...Car c'est bien Dieu qui a le pouvoir sur la foudre et est anathème qui croit que cela puisse être Satan. Par ailleurs, nous avons encore les prophéties des enfants de Fatima qui ont vu un Pape se faire assassiner par des soldats et celle du Pape Saint Pie X qui a vu un Pape marcher sur le cadavre de ses prélats à Rome pour s'enfuir. Et enfin, nous avons encore celle de Notre Dame de la Salette où il est dit que "ni le Pape ni son successeur ne seront là pour voir le Triomphe de l'Eglise". Or, la Sainte Vierge ne pouvant se tromper tenant ses informations par Jésus Christ Notre Seigneur son Fils et cette apparition étant reconnue comme authentique par l'Eglise, il y a bien un Pape mais si le Pape était le successeur alors elle aurait dû dire "ni le prédécesseur ni le Pape ne seront là pour voir le Triomphe de l'Eglise"... La Sainte Vierge ne se trompe pas en Français ou dans le patois qu'elle a parlé aux enfants. Il est cependant clair qu'elle parlait pour notre temps puisqu'elle annonçait aussi la guerre civile entre Français, la guerre civile aussi en Italie, que Paris serait détruit et Marseille engloutie par les eaux. Et surtout qu'il y aurait donc 2 personnes à la Papauté dont l'un qui serait Pape tandis que sa tournure de phrase au vu des évènements ne signifie pas que le successeur serait Pape. Car si le Pape était le successeur, sa tournure ne serait pas logique.

La prophétie de Saint Malachie sur les Papes a le nom de l'avant-dernier Pape qui est barré en revanche. Reste à savoir si cette prophétie est valide mais en tous les cas elle va dans le sens de ce qui est dit à la Salette. François est le Pape reconnue par toute l'église mais s'il n'est pas élu validement, il ne peut pas avoir le Saint Esprit qui l'assiste et surtout, surtout, il peut faire des actions qui vont contre l'infaillibilité de l'Eglise et faire ainsi croire qu'Elle ne serait pas infaillible... C'est ici l'enjeu mortel de la question de sa validité qu'il faut résoudre !!!
GChevalier
Thèse absurde.
ne nous laissez pas succomber
Je ne vous suis pas dans ce genre d'explication ,ils ont TRANSFORMER L'EGLISE DE NOTRE SEIGNEUR , par un concile mortel ILS NE SONT PLUS PAPES le VATICAN EST VIDE , P.S. François n'a t'il pas dite à ce jeune Homme (tu est homo çà fais rien c'est Dieu qui ta fait comme cela )c'était sur Gloria TV .
stephane77
"N'admettez jamais le mélange avec la vérité, d'un peu d'erreur pour faire passer et avoir du monde".
"Tenez bon , tenez fermé dans la foi,restez fidèles à travers les contradictions de terribles épreuves vont venir ; mais restez fermés dans la foi" Mgr Gérard des Lauriers
"Je régnerai malgré mes ennemis" promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie , voir dans le 77 à bonbon avec le …Plus
"N'admettez jamais le mélange avec la vérité, d'un peu d'erreur pour faire passer et avoir du monde".
"Tenez bon , tenez fermé dans la foi,restez fidèles à travers les contradictions de terribles épreuves vont venir ; mais restez fermés dans la foi" Mgr Gérard des Lauriers
"Je régnerai malgré mes ennemis" promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie , voir dans le 77 à bonbon avec le maréchal Foch (14/18)...
Civitas , ceux qui se placent au milieu des charismatiques, des communautés d'invertis..ces républicains représentatifs du moderniste . Bah j'ai envie de dire que vous êtes vaniteux de passer pour des traditionalistes parmi les courants protestants et luciferiens , sans parler de Nostra Aetate , l'oblation pure , la validité des sacrements des évêques. ..
Qui attaque l'Eglise ? Sainte Jeanne d'Arc avait réaffirmée le Pacte Reims et la vocation de la France , les nostalgies d'un curé. moderniste , républicain .. soyons du camps de la Très Sainte Vierge ,pour s' assurer d'etre conforme : "que votre volonté soit faite"
dvdenise
dvdenise
Saint Célestin V, priez pour nous.
stephane77
1 Corinthiens 11,19 : "il faut qu'il y ait des hérésies ,afin qu'on voit quels sont parmi vous,ceux qui ont une vertu éprouvée"
2 Thessaloniciens 2 , 3... et avertissements de la Vierge .
@jean pierre aussant : Mgr Lefebvre se contre disait , un jour au sujet de Jean-Paul II, que "Santo subito" n'est pas catholique , pendant sa conférence du 15 juin 1988 , puis quelques temps après le nomme …Plus
1 Corinthiens 11,19 : "il faut qu'il y ait des hérésies ,afin qu'on voit quels sont parmi vous,ceux qui ont une vertu éprouvée"
2 Thessaloniciens 2 , 3... et avertissements de la Vierge .

@jean pierre aussant : Mgr Lefebvre se contre disait , un jour au sujet de Jean-Paul II, que "Santo subito" n'est pas catholique , pendant sa conférence du 15 juin 1988 , puis quelques temps après le nomme Vicaire du Christ .
Le châtiment de Vatican II finira bien un jour .
Tonino
Vous êtes des larves qui ne voulez pas mener le combat de la foi.
St Bernard et St Pierre Damien entre autres nous ont donné l'exemple a suivre.
jean pierre aussant
@Spina Christi 2 Merci beaucoup cher Spina Christi pour toutes ces informations qui sont du plus grand intérêt et de la plus haute importance..
Spina Christi 2
« La Question » est un collectif, ou plus exactement une « société spirituelle » constituée autour d’un projet religieux, vouée à la défense de la Tradition et des vérités de la sainte religion chrétienne – ne cachant pas ses sympathies pour l’œuvre de Mgr Lefebvre (1905-1991) et de l’abbé Georges de Nantes (1924-2010) – société établit selon le modèle des confréries de Pénitents [1…Plus
« La Question » est un collectif, ou plus exactement une « société spirituelle » constituée autour d’un projet religieux, vouée à la défense de la Tradition et des vérités de la sainte religion chrétienne – ne cachant pas ses sympathies pour l’œuvre de Mgr Lefebvre (1905-1991) et de l’abbé Georges de Nantes (1924-2010) – société établit selon le modèle des confréries de Pénitents [1] ou de la Compagnie du Saint-Sacrement [2], dont l’objet est de se consacrer, non à la charité et à l’assistance des prisonniers ou des mourants, mais à la critique théorique de la désorientation des mœurs, la dénonciation des doctrines impies, la stigmatisation rigoureuse de l’erreur, tout en oeuvrant à la propagation de la Foi et au rayonnement de l’Evangile, dans le rappel constant de la doctrine catholique et l’absolue conformité aux enseignements de l’Eglise."
Spina Christi 2
Lu sur le site "La Question" :
"On sait qu’il se murmure, ou se laisse dire complaisamment en divers endroits, que Mgr Lefebvre (1905-1991), le fondateur de la Fraternité sacerdotale Saint Pie-X (FSSPX), aurait eu parfois tendance, en certains propos, à ne plus reconnaître la légitimité des papes de Rome. Or rien n’est plus inexact. Certes, le vaillant défenseur de la messe de toujours et de …Plus
Lu sur le site "La Question" :
"On sait qu’il se murmure, ou se laisse dire complaisamment en divers endroits, que Mgr Lefebvre (1905-1991), le fondateur de la Fraternité sacerdotale Saint Pie-X (FSSPX), aurait eu parfois tendance, en certains propos, à ne plus reconnaître la légitimité des papes de Rome. Or rien n’est plus inexact. Certes, le vaillant défenseur de la messe de toujours et de la Tradition catholique, fut très critique envers les positions modernistes des pontifes qui firent Vatican II, ainsi qu’à l’égard de leurs successeurs qui mirent en pratique les décisions du concile, mais cependant jamais, il n’en vint à leur nier leur état de « papes authentiques » de l’Eglise catholique.
Plus encore, en 1983, à une époque où plusieurs au sein de la Fraternité Saint-Pie X, notamment lorsque le supérieur du district des Etats-Unis et le directeur du séminaire, en vinrent à affirmer publiquement que le Souverain Pontife, alors Jean-Paul II, n’était plus pape de par son « hérésie » supposée, Mgr Lefebvre n’hésita pas un seul instant, il révoqua l’ensemble des autorités du district américain, en s’opposant avec fermeté à l’esprit schismatique. Cette attitude, il l’appliqua de même avec une identique rigueur, à l’encontre du Père Guérard des Lauriers (1898-1988), lui demandant en 1977, malgré l’excellence de son enseignement, de bien vouloir quitter Ecône, écartant également, pour les mêmes raisons, les abbés Belmont et Guépin.
Il fit, à l’occasion de ces troubles suscités par les positions sédévacantistes schismatiques, une conférence aux séminaristes d’Ecône, dont voici le passage principal touchant à cette question du pape :

« Je ne veux pas que les gens deviennent hérétiques,
mais je ne veux pas non plus qu’ils deviennent schismatiques.
On veut rester dans l’Eglise catholique. »
Mgr Marcel Lefebvre, 20 mai 1983.

« Beaucoup de nos confrères aux États-Unis avaient cet esprit, cet esprit sédévacantiste et je leur ai même fait signer une lettre, il y a de cela trois ou quatre ans. Je leur ai fait signer un engagement comme quoi ils ne parleraient plus ouvertement, de manière publique, contre le pape, d’une manière continuelle, pour dire qu’il n’y avait pas de pape, que ce pape est hérétique, et puis qu’ils donneraient la solution aux gens qui demandent :« Est-ce qu’il y a un pape ou est-ce qu’il n’y a pas de pape ? » ils accepteraient de donner la solution que donne la Fraternité. Alors ils ont réfléchi pendant une nuit pour savoir s’ils acceptaient ou s’ils n’acceptaient pas. Alors je leur ai dit : « Si vous n’acceptez pas, demain vous n’êtes plus dans la Fraternité ! Vous êtes hors de la Fraternité ! J’en ai assez des réclamations des fidèles, tous les fidèles me réclamant, m’envoyant des lettres : “Est-ce que c’est la position de la Fraternité qui dit qu’il n’y a pas de pape, qu’il n’y a plus de sacrements ? ”Alors que ce n’est pas notre position, qu’elle était prêchée par ces confrères. J’ai dit : J’en ai assez. “C’est fini, je veux que ça cesse ! ” Alors le lendemain ils ont signé le papier. Ils s’y sont tenus plus ou moins, du moins apparemment, mais dans le privé leur position était toujours la même, leurs sentiments étaient toujours les mêmes. Ils n’ont pas changé de sentiments. Non seulement ils n’ont pas changé de sentiments, mais au séminaire – je l’ai appris ces derniers temps –l’abbé Sanborn, directeur du séminaire, à qui je confie mes séminaristes qui sont des séminaristes qui viennent vers la Fraternité, qui ont confiance en moi, qui viennent dans notre séminaire de la Fraternité, je les confie à l’abbé Sanborn qui fait des conférences contre la liturgie qu’on fait à Ecône, pour prouver que la liturgie qu’on fait à Ecône est mauvaise ! Écoutez, alors, cela ne va plus comme cela ! J’ai été un peu tolérant, j’ai toléré un peu et je m’aperçois qu’au fond j’ai eu tort de tolérer […].
Je ne veux pas être schismatique. Or ils sont pratiquement schismatiques puisqu’ils ne reconnaissent pas le pape et ne prient pas pour le pape, qu’il n’y a aucun sacrement qui soit valide, pratiquement, et ils ne veulent pas reconnaître la liturgie de Jean XXIII qui est la liturgie tridentine. Alors ils font qu’ils disent aussi que le Pape Jean XXIII n’était pas pape. Alors où est-ce qu’on va ? Alors Pie XII, puisqu’ils n’acceptent pas non plus la liturgie de Pie XII pour la Semaine Sainte, donc Pie XII n’est pas pape non plus ? Alors où est-ce qu’on va avec tout cela ? Il n’y a plus moyen, c’est de la folie, on ne raisonne plus… Alors c’est vraiment le schisme.
Moi, je ne veux pas, d’une part, qu’ils entraînent tous les fidèles dans le schisme, en mon nom, au nom de la Fraternité, au nom de Monseigneur Lefebvre. Ça je ne peux pas accepter une affaire pareille. Je ne veux pas que les gens deviennent hérétiques, mais je ne veux pas non plus qu’ils deviennent schismatiques. On veut rester dans l’Eglise catholique. Et les gens le comprennent très bien. Si on avait là-bas dix prêtres pour remettre tout de suite là-bas en place, tous les gens voudraient rester avec nous, la plupart, 90%… Les gens saisissent très bien ces choses-là. Ils ne veulent pas devenir schismatiques non plus. Ils ne veulent pas se séparer du pape. Ils ne veulent pas dire qu’il n’y a pas de pape. Ils veulent bien que l’on ne soit pas d’accord avec le pape, comme nous le sommes, mais ils ne veulent pas qu’il n’y ait pas de pape. Ils n’acceptent pas cela.» (Mgr Marcel Lefebvre, Conférence aux séminaristes, le 20 mai 1983).

« Je ne pense pas qu’on puisse dire que les papes libéraux
que nous avons eus depuis le pape Jean XXIII,
soient des hérétiques formels. »
(Mgr Marcel Lefebvre, le 10 janvier 1983).

Soulignant avec sagesse, sachant que nul ne peut juger du pape en son tribunal privé comme le font les disciples de Luther, puisque le pontife romain est protégé par le « droit divin » entourant sa charge, Mgr Lefebvre rappelait en janvier 1983, toujours dans une conférence donnée aux séminaristes, ce qui montre la valeur qu’il attachait à ces sujets, une vérité catholique importante :
« Le pape n’est pas hérétique, mais il laisse se diffuser malheureusement l’hérésie partout, par la faveur donnée précisément à cet œcuménisme et à cette ambiance qui fait qu’on se demande si la foi dans l’Eglise, dans la vérité de l’Eglise catholique et dans l’unicité de l’Eglise catholique, est encore bien ancrée dans sa pensée et dans sa manière de voir. Mais enfin, je ne pense pas qu’on puisse dire que les papes libéraux que nous avons eus depuis le pape Jean XXIII soient des hérétiques formels. Alors je pense également qu’il faut toujours nous rappeler qu’il ne peut pas y avoir d’autre pape que celui qui est sur le siège de Pierre, que l’évêque de Rome. Le pape est pape parce qu’il est évêque de Rome. Il est d’abord évêque de Rome. Ensuite, parce qu’il est évêque de Rome, il est sur le siège de Pierre, il est successeur de Pierre et donc pasteur de l’Eglise universelle. C’est une chose très importante, fondamentale pour l’Eglise. » (Mgr Marcel Lefebvre, Conférence aux séminaristes, le 10 janvier 1983).
Sachant ce sujet vital pour le devenir de l’Eglise, car les thèses sédévacantistes agissent comme un poison mortel dans les âmes, en usant d’une logique simpliste mais trompeuse réellement diabolique qui, donnant l’illusion de la vérité par des raisonnements fautifs oublieux des règles du droit divin entourant la charge pontificale, en arrivent à rendre effectif le schisme qui retranche les fidèles de l’Eglise, accélérant plus encore la ruine qu’elles prétendent combattre [1].
Le sédévacantisme qui est tout à la fois un leurre diabolique, une impasse, une faute et un péché grave, parvient insidieusement mais efficacement, à rompre chez ceux qui se laissent séduire fatalement par son discours, le lien de chaque fidèle, de chaque prêtre ou évêque, avec les premiers apôtres, qui passe obligatoirement par le successeur de Pierre. Et lorsque ce lien est rompu, alors la pauvre âme perdue se retrouve, du jour au lendemain, objectivement hors de l’Eglise, elle est devenue non catholique, elle s’est séparée par l’effet d’une logique perverse, de l’épouse de Jésus-Christ !
Voyant ce danger extrême se répandre, et qui depuis n’a fait que s’accroître par la force de diffusion, du meilleur, et le plus souvent du pire comme nous le savons, d’internet, Mgr Lefebvre s’adressait en ces termes, tel un ultime avertissement, quelques mois avant sa mort aux prêtres de la Fraternité Saint Pie-X, montrant que du rejet du pape – en quoi consiste le sédévacantisme – on aboutit inévitablement au conclavisme, puisque l’absence de pape ne peut évidemment pas durer indéfiniment, les uns et les autres, c’est-à-dire les diverses chapelles schismatiques non una cum, dans une anarchie totale, se mettant à élire des papes, comme cela s’est vu depuis plusieurs décennies [2] :

« La solution du sédévacantisme n’est pas une solution ;
ça pose quantité de problèmes (…)
Pas étonnant que dans ces milieux
il y ait eu des groupes qui ont fait un pape. »
(Mgr Marcel Lefebvre, 1991).

« Je pense quand même que nous avons besoin d’un lien avec Rome, Rome c’est quand même là que se trouve la succession de Pierre, la succession des apôtres, de l’apôtre Pierre, de la primauté de Pierre et de l’Église ; si on coupe avec ce lien, on est vraiment comme une embarcation qui est larguée au grès des flots, sans plus savoir à quel lieu nous sommes rattachés et à qui nous sommes rattachés. Je pense qu’il est possible de voir dans la personne qui succède à tous les papes précédents, puisque s’il occupe le siège, il a été reçu comme évêque de Rome à saint Jean de Latran, or c’est l’évêque de Rome qui est le successeur de Pierre, il est reconnu comme successeur de Pierre par tous les évêques du monde.
Bon ! Qu’est-ce que vous voulez, on peut penser qu’il est vraiment le successeur de Pierre ! Et en ce sens nous nous rattachons à lui et à travers lui à tous ses prédécesseurs, ontologiquement si je puis dire. Et puis ensuite, ses actions, ce qu’il fait, ce qu’il pense, et les idées qu’il répand, c’est autre chose, bien sûr. C’est une grande douleur pour l’Eglise catholique, pour nous, que nous soyons obligés de constater une chose semblable. Mais je pense que c’est la solution qui correspond à la réalité.
La solution du sédévacantisme n’est pas une solution ; ça pose quantité de problèmes, parce que si depuis le pape Paul VI il n’y a pas eu de papes, donc tous les cardinaux qui ont été faits par ces papes sont invalidement faits ? Donc les votes qu’ils ont faits comme cardinaux membres du Conclave sont nuls ? Et qui va rétablir alors le lien avec Jean XXIII ? Et même si on estime que Jean XXIII n’était pas pape non plus ? Alors je ne sais pas ! Il faut descendre au pape Pie XII ? Qui va rétablir le lien ? Parce que si ces cardinaux ont été invalidement faits cardinaux, ils ne peuvent pas élire le futur pape. Qui va nous désigner le nouveau pape ? On est complètement perdu !
Pas étonnant que dans ces milieux il y ait eu des groupes qui ont fait un pape. C’est logique. Gardons un peu la solution du sens commun et la solution que nous inspirent aussi les fidèles. »
Source : Credidimus Caritati
Notes.
1. Pour comprendre l’erreur de la logique luthérienne du sédévacantisme

Le cardinal Cajetan (1469-1534), légat Apostolique,
tentant de ramener Martin Luther à la foi catholique, lors du débat des 12-14 octobre 1518.

Il est évident que la thèse sédévacantiste est absurde, se trouvant en contradiction profonde d’avec la doctrine séculaire de l’Eglise qui stipule de façon catégorique qu’un pontife légitimement élu ne peut perdre sa charge, et que nul en ce monde n’a autorité pour déposer un pape, ou le déclarer « déposé », selon ses vues personnelles, puisque le Siège Suprême, couvert par le droit divin, ne peut être jugé par personne.
Pourquoi cette impossibilité de jugement ?
Tout simplement parce que personne ne peut réaliser un jugement du Siège suprême, ni encore moins affirmer la déposition de celui qui l’occupe. Le droit canon est formel sur ce point : « le Siège suprême n’est jugé par personne » (can. 1556). Ceci confirmé par le dictionnaire de droit canonique : « Il ne peut être question de jugement et de déposition d’un pape dans le sens propre et strict des mots. Le vicaire de Jésus-Christ n’est soumis à aucune juridiction humaine. Son juge direct et immédiat est Dieu seul. » (R. Naz, Dict. de Droit Canonique, t. IV, col. 1159)
Le sédévacantisme est donc absolument irrecevable et gravement fautif, car participant d’une logique sophistique apriorique, qui est à la fois inexacte par rapport au droit de l’Eglise, mais aussi contraire à la raison.
Cette logique donnant l’illusion de la vérité, est directement inspirée de la méthode dite du « jugement privé », en quoi consiste l’hérésie de Luther ou du moine Savonarole (1452-1498), ce dernier fulminant en 1498 contre le pape Alexandre VI Borgia en ces termes : « Le pape, en tant que pape, est infaillible : s’il se trompe, il n’est plus pape…. L’Église ne me paraît plus l’Église ! Il viendra un autre Pape à Rome !» (Cf. Savonarole, Sermons, écrits politiques et pièces du procès, Le Seuil, 1993).
En effet, la méthode trompeuse et sophistique constamment reproduite par les thèses sédévacantistes, repose sur « l’induction » qui est une supposition gratuite, purement hypothétique (le pape est hérétique), s’appuyant sur un mécanisme hautement syllogistique.
La logique inductive, comme on le sait, consiste à poser comme vrai un axiome arbitraire (le pape est hérétique), sur la base duquel on élabore ensuite des raisonnements par déduction qui ont l’apparence de la vérité (un hérétique ne peut pas être pape), aboutissant à des conclusions inexactes (si le pape n’est plus pape puisqu’il est hérétique, il n’y a plus de pape à Rome, donc le Siège de Pierre est vacant), tordant ainsi la réalité à des vues subjectives profondément erronées, que l’on fonde sur l’examen privé érigé en arbitre et juge de la vérité au sein de son petit tribunal personnel, ce qui relève d’un principe luthérien réformé.
C’est donc par l’effet d’un pur syllogisme directement issu de l’hérésie de Luther ou de Savonarole, reproduit à merveille par tous les sédévacantistes, que repose la conviction des partisans de la vacance du Saint-Siège :
1° Le pape est hérétique ;
2° Les hérétique ne peuvent être papes ;
3° Donc les papes depuis Vatican II ne sont pas papes.
Ainsi à des prémisses inexactes, arbitraires, et dont la preuve manque (le pape est hérétique), on aboutit inévitablement à une conclusion fausse (donc les papes depuis Vatican II ne sont pas papes).
On en revient toujours à cette évidence : les sédévacantistes affirment ce qui reste à démontrer, à savoir que les papes aient perdu leur charge pour cause d’hérésie.
De ce fait, en érigeant un jugement personnel en décision universellement et immédiatement accomplie et croyant en cela demeurer catholique (le pape n’est plus pape puisqu’il est hérétique, il n’y a plus de pape à Rome, donc le Siège de Pierre est vacant), on sombre inévitablement dans le schisme, et l’on rejoint sans s’en rendre compte, les thèses de Luther ou de Savonarole !
Or, redisons-le, la charge pontificale relève du « droit divin », s’y opposer, le contester, ne pas se soumettre à ce droit par des positions que l’on soutient, proclame, diffuse et répand, induisant que l’Eglise n’a plus de pontife, c’est être formellement anathème selon les déclarations de Vatican I : « Si quelqu’un donc dit que le bienheureux Apôtre Pierre n’a pas été établi par le Christ notre Seigneur chef de tous les Apôtres et tête visible de toute l’Église militante qu’il soit anathème (…) Ce que le Christ notre Seigneur, chef des pasteurs, pasteur suprême des brebis, a institué pour le salut éternel et le bien perpétuel de l’Église doit nécessairement, par cette même autorité, durer toujours dans l’Église, qui, fondée sur la pierre, subsistera ferme jusqu’à la fin des siècles. (…) Si donc quelqu’un dit que ce n’est pas par l’institution du Christ ou de droit divin que le bienheureux Pierre a des successeurs perpétuels dans sa primauté sur l’Église universelle, ou que le Pontife romain n’est pas le successeur du bienheureux Pierre en cette primauté, qu’il soit anathème. » (Pie IX, Pastor Æternus, le 18 juillet 1870).
2. A propos du terrible danger de conclavisme, c’est-à-dire l’organisation de l’élection d’un antipape, auquel le sédévacantisme prépare et conduit inévitablement, lire : « Les antipapes sédévacantistes ». "
jean pierre aussant
Catholique et Français Merci pour ces précisions très intéressantes.
Catholique et Français
Pour que le Pape soit déposé et le siège reconnu vacant, il est IN-DIS-PEN-SA-BLE qu'il y ait un procès en bonne et dûe forme, avec jugement à la clé; en l'absence de jugement, nul, simple fidèle ou même membre de la Hiérarchie n'est autorisé à se soustraire de son propre mouvement à l'Autorité du Pape dans ce qu'elle a de légitime ou d'infaillible (pour le reste, chacun est LIBRE, s'il a de …Plus
Pour que le Pape soit déposé et le siège reconnu vacant, il est IN-DIS-PEN-SA-BLE qu'il y ait un procès en bonne et dûe forme, avec jugement à la clé; en l'absence de jugement, nul, simple fidèle ou même membre de la Hiérarchie n'est autorisé à se soustraire de son propre mouvement à l'Autorité du Pape dans ce qu'elle a de légitime ou d'infaillible (pour le reste, chacun est LIBRE, s'il a de graves motifs de conscience) : "En juillet 1969, l’abbé de Nantes reçut chez lui le père Guérard des Lauriers (o.p.) et l’abbé Coache, les futurs chefs du mouvement sédé-vacantiste. Pour eux, la cause était entendue, la nouvelle messe, dite de Paul VI, étant invalide, le Pape n’était plus pape, son siège était donc vacant (Sedes Vacans), comme aussi celui de tous les évêques de la catholicité. (…)
Les fermes mises en garde de l’abbé de Nantes contre toute dissidence schismatique, à partir de l’été 1969, contraignirent ces réfractaires à une certaine retenue. Toutefois les quelques prêtres intégristes qui prétendaient jouer un rôle de chef de file et de docteur, ne renoncèrent nullement à leurs desseins, et quand l’abbé Coache commença à dévoiler et à tenter de justifier ses convictions sédé-vacantistes, l’abbé de Nantes le prit nommément à partie : (…)
« Ce schisme intégriste se reconnaît à trois erreurs dogmatiques :
1. L’affirmation que Paul VI est déchu du Souverain Pontificat pour cause d’hérésie.
2. L’affirmation corrélative de la déchéance des évêques unis à Paul VI, pour le même motif.
3. La prétention de constituer des églises isolées dont les prêtres assumeraient de manière extraordinaire toute la juridiction pastorale, indépendamment de toute autorité ecclésiastique officielle, locale ou romaine. »
Mgr Lefebvre, de son côté, refusant farouchement d’adopter la sage position de l’abbé de Nantes et de faire appel du pape au pape, comme le droit canonique pourtant le lui permettait, se laissa, peu à peu et malgré ses palinodies, gagner par l’esprit sédévacantiste des pères Guérard des Lauriers, de l’abbé Coache et de quelques autres, ce qui provoqua une grave crise interne dans son séminaire en 1977. Le supérieur du séminaire d’Écône, le chanoine Berthod, ainsi que de nombreux professeurs et élèves, quittèrent alors Mgr Lefebvre.
Une personne proche de Mgr Lefebvre, qui vivait dans son séminaire depuis plusieurs années, écrira à l’abbé de Nantes le 15 août 1977 : « Je fais partie de ceux – et combien nombreux ! – qui prennent leurs dispositions pour quitter son orientation qui n’est plus d’Église romaine. Nous savons bien que, depuis le début de sa fondation, vous en prévoyiez le dénouement. N’est-il pas douloureux de voir Monseigneur si bien manœuvré par des Pères Guérard, Barbara, Coache, sans oublier dom Augustin, tout ce monde-là gravitant – j’allais dire grenouillant – à l’ombre épiscopale, tous flatteurs, dirigeant savamment quelques prêtres, sans doute de bonne foi, mais de si peu de bon sens et parfois d’intelligence ; ceux-ci ayant obtenu la confiance de Monseigneur, sont devenus les hauts dirigeants du séminaire imposant leur faux libéralisme et leurs conceptions anti-romaines de l’Église. »
Tout ce qui arrivait avait été prévu par l’abbé de Nantes. Il ne cessa d’expliquer aux pauvres fidèles désorientés par Mgr Lefebvre et les sédévacantistes, les bienfaits de sa ligne de ligne de crête : ni schisme, ni hérésie, et de réfuter les arguments qu’au fil des ans les sédévacantistes avancèrent pour contester l’autorité et la légitimité du Pape régnant. Ainsi, en février 1982, peu après le sacre schismatique du Père Guérard des Lauriers, l’abbé de Nantes dévoila et dénonça leur erreur.
Il commença par rappeler en quelles circonstances l’on peut et l’on doit s’opposer aux exigences de ses supérieurs, et même du Pape et des évêques, sans pour autant mettre en cause leur autorité légitime :
« 1. Un simple fidèle, un prêtre, un évêque peuvent et doivent parfois désobéir aux ordres qui leur sont donnés par leurs supérieurs, et par le Pape lui-même, non pour préserver leur intérêt personnel, ou leur apostolat menacé, mais lorsque les ordres donnés vont à l’encontre de la Foi, de la Loi morale ou de la Charité. Une fois, deux fois, cent fois, sur un ou sur mille points, tout autant qu’il le faudra. Des saints en ont donné l’exemple.
« 2. Un simple fidèle et, bien plus, un prêtre, voire un évêque, plus encore un cardinal, et tout spécialement les membres du clergé romain, peuvent et doivent s’opposer jusqu’à combattre ouvertement toute erreur d’un supérieur, fût-il Pape, jusqu’à en réclamer le jugement par l’Autorité suprême et infaillible de l’Église, en vue de la correction de l’hérésiarque ou de sa déposition. C’est ce que nous avons déjà fait par notre "Liber Accusationis", porté officiellement à Rome en 1973.
« 3. Mais quelles que soient les fautes personnelles, les crimes, les forfaitures, quels que soient les actes schismatiques et les enseignements hérétiques dont les personnes constituées en autorité se rendent coupables à nos yeux, nul d’entre nous n’est habilité de son propre mouvement, de par sa décision personnelle à déclarer déchu de sa charge et dépouillé de ses pouvoirs un membre quelconque de la hiérarchie.
« Verrions-nous pire, et déjà ce que nous voyons est difficilement supportable, nous devrions demeurer dans cette soumission aux Pasteurs de l’Église, mais rebelles à leur rébellion, opposants à leurs schismes et à leurs hérésies. Nous souvenant que Jésus-Christ ressuscité est le Souverain Seigneur et Maître de son Église et qu’Il sait, lui, ce qu’Il a à faire en pareils cas, sans que nous ayons l’audace de prétendre nous substituer à sa Justice et à son Jugement. C’est ce qui rend coupable la conduite des pasteurs intégristes assumant des juridictions sur les peuples, selon leur caprice, comme si le Christ les en chargeait. »
Ces principes mènent à la réfutation de l’erreur sédé-vacantiste : « Là-dessus sont apparus des archi-apôtres, prétendant qu’il est illogique et même contradictoire de désobéir au Pape et aux évêques dans leurs décisions réformistes, de critiquer et dénoncer leurs erreurs dogmatiques et morales, en continuant pourtant de reconnaître leur autorité et leurs pouvoirs disciplinaires sur nous et sur l’ensemble du peuple fidèle. On ne pouvait, faut-il le dire, plus stupidement mettre en fâcheuse position de révolte et de schisme, une opposition qui, jusqu’alors, avait tout le droit pour elle et toute la vérité.
« L’argument byzantin apporté à l’appui de ce schisme déclaré, mérite à peine d’être rapporté : “ Tout acte du Magistère ordinaire de l’Église est, de soi, infaillible ; or le Pape et les évêques conciliaires enseignent, au nom de leur Magistère ordinaire, des nouveautés qui sont très certainement hérétiques : donc ils ne peuvent être vrai Pape et vrais évêques de l’Église du Christ. ”
« On peut opposer à ce syllogisme, d’une rigueur plus apparente que réelle, plusieurs autres raisonnements de plus grande prudence.
« On peut conclure que le Pape et les évêques se targuent bien à tort de leur “ Magistère ordinaire ”, lorsqu’ils énoncent des nouveautés époustouflantes. Ou alors que la notion de Magistère ordinaire recèle une réelle ambiguïté, les uns l’entendant comme leur magistère authentique, qui n’est aucunement garanti contre l’erreur, les autres comme le magistère constant et universel de l’Église, qui, de fait, est infaillible.
« Mon opinion est la suivante. La seule infaillibilité claire, décisive, indiscutable, est celle des définitions dogmatiques accompagnées d’anathèmes, promulguées par le Magistère extraordinaire ou solennel. L’infaillibilité diffuse du Magistère ordinaire ne couvre que les enseignements dont il n’est discuté par personne qu’ils ont été et sont ceux de toute l’Église enseignante, toujours et partout, reçus comme tels par le peuple fidèle, selon son “ sens de la foi ”, sans contestation ni violence.
« Rien de toutes les folies modernes déversées sur nous depuis vingt ans ne relève, évidemment, du Magistère ordinaire. Même si, par une nouvelle imposture, ceux qui les débitent nous le veulent faire croire ! » (…)
Le schisme que l’abbé de Nantes avait vu venir dès 1969, qu’il n’a cessé de dénoncer, est maintenant officiellement consommé. Son analyse n’a rien perdu de sa tragique vérité, comme n’ont rien perdu aussi de leur actualité, les solutions qu’il a préconisées pour refaire l’union de l’Église au-delà de tout schisme et hérésie dans l’unité de la vérité et charité retrouvée.
(Extrait de "Pour l’Église tome 4, p. 335-337")
BLANCHE HERMINE
@Tonino je n'ai rien à prouver .
Je m'incline devant la décision des cardinaux de l'Eglise éclairés par l'Esprit -Saint
(voir mon post ).
Tonino
@BLANCHE HERMINE
Si c'est le pape prouvez le nous.
Le simple fait d'avoir une tiare sur le dos ne fait pas de vous un pape.
BLANCHE HERMINE
@Monsieur Aussant ,Merci de rectifier le tir ,en effet ces videos sont amalgames et confusions .
Le pape François EST le pape de l'Eglise POINT .....
Lorsque certains développent la théorie que le siège de St Pierre n'est pas vacant mais occupé .......
ils sont ,aussi dans l'erreur et doutent du Saint -Esprit qui a œuvré pour l'élection de tous les papes ,même si l'on ne connaît pas le pourcentage …Plus
@Monsieur Aussant ,Merci de rectifier le tir ,en effet ces videos sont amalgames et confusions .
Le pape François EST le pape de l'Eglise POINT .....
Lorsque certains développent la théorie que le siège de St Pierre n'est pas vacant mais occupé .......
ils sont ,aussi dans l'erreur et doutent du Saint -Esprit qui a œuvré pour l'élection de tous les papes ,même si l'on ne connaît pas le pourcentage dans le coeur de chaque cardinaux ! Qu'importe !