GChevalier
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Voici trois potes de François, et en prime... une potesse queer !!!

Le prédicateur de Carême du Pape
Le "poète-prêtre" choisi par François est proche d'une religieuse espagnole qui propage ouvertement une "théologie queer".
Portrait, sur le site <Corrispondenza Romana>

(12/2/2018- "Benoît-et-moi")

>>> Ci-contre, le dernier livre de Soeur Forcades, dont elle effectue actuellement la promotion en Italie "Siamo tutti diversi! Per una teologia queer"

On fera peut-être à l'auteur de l'article (et à moi!) le reproche de passer un peu vite d'une religieuse borderline, mais inconnue en dehors d'un microcosme, au Pape lui-même; de surcroît à travers une tierce personne, José Tolentino de Mendonça, l'homme choisi pour prêcher les exercices spirituels de Carême de la Curie vaticane. En bref, dira-t-on, Sœur Forcades, ce n'est pas Mendonça, et Mendonça, ce n'est pas le Pape.
Certes.
Mais je crois au contraire que ce geste s'inscrit parfaitement dans la méthode-François, qui ne peut pas agir trop directement, s'il ne veut pas courir le risque que le soupçon d’hérésie, pour le moment limité, fasse plus que l'effleurer et s'étende dangereusement hors du cercle restreint des catholiques pointilleux.


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L'article ci-dessous, paru initialement sur le site <Corrispondenza Romana> a été traduit en espagnol sur le site <Adelante la fè>.
Traduction en français de Carlota.

Le Pape François ouvre-t-il la porte à la « théologie queer » ?
Lupo Glori
Corrispondenza Romana
3 février 2018


Le Pape François ouvre-t-il les portes de l’Église Catholique à la "théologie queer"? La question surgit spontanément après avoir appris que c’est le prêtre-poète portugais José Tolentino de Mendonça, connu pour être un admirateur de Sœur María Teresa Forcades i Vila, qui a été choisi pour conduire les imminents et désormais traditionnels exercices spirituels d’Ariccia [petite ville proche de Rome où François, rompant une fois de plus avec la tradition, a décidé de les délocaliser depuis 2014] pour le pape Bergoglio et les membres de la Curie romaine. María Teresa Forcades [voir ici: benoit-et-moi.fr/…/soeur-caram-et-…] est une théologienne connue pour ses prises de position queer et elle se trouve justement en Italie ces jours-ci pour présenter son livre Siamo tutti diversi! Per una teologia Queer.

Comme le signale l’Osservatore Romano, les prochains exercices spirituels de Carême qui auront lieu du 18 au 23 février à Ariccia dans la Maison du Divin Maître, seront en effet conduits par le prêtre-poète, vice-recteur de l’Université Catholique de Lisbonne et consultant au Conseil Pontifical de la Culture, qui a choisi comme sujet de sa méditation l’ «Éloge de la soif ».

Mais qui est la Sœur Teresa Forcades ?

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Sœur Forcades est une religieuse cloîtrée du monastère bénédictin de Montserrat [en Catalogne] qui parcourt le monde pour répandre l’actuel verbe homosexualiste au sein de l’Église Catholique. Dans ce registre elle est intervenue jeudi dernier 1er février à Reggio Emilia dans le cadre d’un cycle de conférence sur la théologie de la femme, dont l’objet est la promotion de l’acceptation de l’homosexualité dans l’Église Catholique, au sein de laquelle, comme l’explique le site des chrétiens LGBT www.gionata.org «ce sont des femmes théologiennes qui par leur capacité d’analyse arrivent à caractériser et à donner une valeur spécifique à la pensée théologique, afin d’offrir un point de vue nouveau, différent, novateur, inclusif, adressé à ceux qui se sentent aux marges de l'Église».

Interviewée à l’issue de sa présentation, la religieuse espagnole a souligné combien la relation entre l’Église et l’homosexualité a enfin changé grâce à l’avènement du Pape François, qui par l’intermédiaire du Synode sur la Famille a essayé de faire ce qui était possible pour transformer l’attitude de l’Église envers l’homosexualité.

«Je pense que le pape François a essayé de faire un pas en avant dans ce sens lors du Synode sur la Famille. Il n’a pas réussi, mais le climat actuel n’est pas non plus le même que lorsque ce n’était pas François. Par exemple sœur Jeannine Gramik qui depuis de nombreuses années travaille aux États-Unis avec des vues sur l’acceptation non seulement de l’ homosexualité mais aussi de l’activité homosexuelle, de l’amour homosexuel physique, a dit que depuis que le pape François est arrivé, elle n’a plus la pression qu’elle subissait auparavant pour ne pas faire un apostolat dans ce sens».

Sœur Forcades a précisé qu’en Amérique du Sud et en Océanie les églises locales étaient en train de réaliser de grandes avancées dans le dialogue avec les homosexuels, plus rapidement qu’en Europe, et elle a reconnu en tous cas, que ces derniers temps et justement depuis l’arrivée du souverain pontife argentin et aussi à travers sa propre expérience, elle trouve que les portes sont plus ouvertes : «Mon expérience est que jusqu’à présent j’ai rencontré plus de personnes qui me soutiennent et sont de mon côté ».

Sœur Forcades est donc une religieuse nettement engagée qui n’a jamais dissimulé ses positions hétérodoxes en matière de sexualité et de «rénovation» de l’Église, et c’est précisément pour cela qu’elle est célébrée et portée aux nues par le mainstream culturel favorables à une « révolution queer » au sein de l’Église Catholique.

Le 19 avril 2015, interviewée par le Corriere della Sera, quand on lui a demandé si elle était favorable aux mariages homosexuels, voilà ce qu’elle a répondu:
« Oui, parce que les identités sexuelles ne doivent pas être considérées comme des contenants étanches que Dieu veut complémentaires et qui doivent toujours rester tels, fixés dans des rôles définis et séparés. Je vis dans le monde et je vois des personnes du même sexe qui s’aiment et elles me demandent : "Pourquoi serait-ce mal? ". Elles semblent heureuses, elles s’aiment vraiment. Pourquoi alors ne pas les bénir ? Pourquoi pas dans l’Église ? Pourquoi n’exulterions-nous pas devant l’amour, quelle que soit la forme qu’il revêt ».

Quelques mois plus tard, le 9 février 2016, elle a précisé avec plus de détails ses idées sur le sujet dans La Repubblica. À la question : «Que pensez-vous des unions civiles [sorte de PACS à l’italienne, ndt] et du mariage homosexuel ? Peuvent-ils être considérés comme un sacrement, peuvent-ils fonctionner aux yeux de Dieu et de la société ?», elle a répondu: « Un sacrement est la manifestation de l’amour de Dieu dans le temps et l’espace. L’amour est toujours un sacrement de Dieu s’il respecte la liberté de l’autre. L’amour possessif, au contraire, même entre un homme et une femme, peut ne pas être sacramentel au sens profond du terme ». Interpelée ensuite sur ce qu’elle pense des enfants adoptés par des familles homosexuelles, avec deux pères ou deux mères, la théologienne queer a expliqué qu’elle n’y voyait aucun problème : « Oui, absolument. Ce dont les enfants ont besoin, c’est d’un amour adulte, mûr et responsable de la part de parents qui fassent passer les besoins de leurs enfants avant les leurs propres et sachent en même temps fixer des limites justes et les aider à grandir. Le fait d’être élevé par deux femmes ou deux hommes ne pose aucun problème».

La décision du Vatican de faire diriger les exercices spirituels d’Ariccia par José Tolentino de Mendonça, un prêtre connu pour ses liens avec un personnage aussi connu et controversé que Sœur Teresa Forcades, paraîtrait inconcevable, si ce n’était le symptôme d’un dessein politique précis au sein de l’Église Catholique. Des liens basés sur une évidente communion d’idées attestée par un livre de la sœur catalane intitulé «A teologia feminista na história (La théologie féministe dans l’histoire)» auquel le prêtre-poète a consacré une préface flatteuse où il couvre d’éloges les idées originales de l’auteur, idées dont l’Occident (et l’Église), lit-on, feraient bien de tirer profit:
« Peut-être l’histoire de l’Occident aurait-elle été différente si l’on avait adopté une manière symbolique, ouverte et sensible d’aborder la réalité au lieu des triomphales rhétoriques univoques que nous connaissons. Je répète: l’histoire serait peut-être différente. Et c’est précisément là que cette œuvre extraordinaire de Teresa Forcades i Vila, La théologie féministe dans l’histoire, que le lecteur a dans les mains, vient à notre secours ».

Tolentino de Mendonça souligne donc combien l’apostolat de Sœur Forcades doit être pris comme modèle pour « libérer » le christianisme des attaches dogmatiques du passé et du présent :
«Teresa Forcades i Vila est un nom qui, pour de nombreuses raisons, mérite d’être retenu. (...) Partout où elle agit, courageusement, sa méthode est la même: signaler les contradictions et étudier des alternatives d’interprétation qui soutiennent une rupture de sens et de civilisation. Un des convictions que nous laisse ce livre est que le futur du christianisme dépend beaucoup du processus de déblaiement que nous serons capables de faire de son passé et de son présent. Il y a beaucoup de choses étouffées, trop de vie tenue secrète, il y a une répression culturelle qui fait que l’histoire, dans sa version dominante, cache ce qui la met en question et la propulse vers d’autres directions. L’Évangile de Saint Jean dit que "l’Esprit souffle où il veut " (Jn. 3,8), mais l’histoire ne le sait pas toujours. Aujourd’hui, nous avons besoin d’écouter la même chose racontée autrement, signalée par d’autres voix, de discours insolites, à partir d’autres expériences ».

Le mérite de Sœur Forcade, toujours selon Tolentino de Mendonça, serait donc d’avoir mis en évidence l’importance de l’éthique des relations libérées de normes rigides et codifiées:
«Teresa Forcades i Vila nos rappelle la chose essentielle: que Jésus de Nazareth n’a fixé ni codes ni règles. Jésus a vécu. C’est à dire qu’il a élaboré une éthique de la relation, il somatisait la poétique de son message dans la visibilité de sa chair ; il a exposé comme prémisse son propre corps» [!!!].

Quels fruits spirituels obtiendront ceux qui participeront à ces exercices spirituels d’Ariccia au vu de ces prémisses ?

Source : benoit-et-moi.fr/…/le-predicateurd…
[reproduction partielle]

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Chine: les inepties de Sorondo
Sorondo et la doctrine social(ist)e de l’Église
Riccardo Cascioli
www.lanuovabq.it/it/sorondo-e-la-do…
8 février 2018
Ma traduction ("Benoît-et-moi")


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«Actuellement, ceux qui réalisent le mieux la doctrine sociale de l'Église sont les Chinois».
Cette phrase - qui débute une interview sur la Chine accordée à Vatican Insider (édition espagnole) - suffirait à provoquer le renvoi immédiat de Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, Chancelier des Académies Pontificales des Sciences et des Sciences Sociales. En plus d'être une insulte au bon sens, une telle déclaration représente un mélange explosif d'ignorance abyssale (tant de la Doctrine sociale que de la situation en Chine), de dépendance idéologique et de mépris pour les chrétiens chinois, qui souffrent encore de graves persécutions.

C'est une mixture qui révèle impitoyablement l'inadéquation totale du prélat argentin pour occuper une fonction aussi délicate au Vatican. D'autant plus que cette déclaration initiale est suivie d'une série d'inepties qui décrivent la Chine populaire comme une sorte de paradis terrestre, un peu comme les anciens communistes italiens se représentaient l'Union soviétique de Staline. Respect de l'environnement, priorité au travail pour tous, il n'y a pas de bidonvilles, il n'y a pas de drogue, et ainsi de suite dans le délire. Ceux qui veulent approfondir trouveront une réfutation précise des déclarations de Mgr Sorondo sur AsiaNews, et chez Aldo Maria Valli.

Mais le plus incroyable [1], c'est qu'à l'appui de ses thèses sur le service du bien commun que le régime chinois promouvrait, Sorondo cite l'économiste Stefano Zamagni [2] qui l'en aurait «assuré» personnellement. Sollicité par nous au téléphone, le professeur Zamagni tombe évidemment des nues et - en plus de renvoyer à ses livres et à ses interventions publiques pour connaître sa pensée - il souligne qu' «on ne peut parler du bien commun que dans la tradition chrétienne». On peut dire de la Chine qu'elle a promu ces dernières années des politiques visant à «réduire les inégalités économiques», mais parler du bien commun est tout simplement ridicule; et même, Zamagni met en garde contre le fait de s'arrêter à la seule augmentation du PIB sans considérer d'autres indicateurs sociaux qui donnent une image beaucoup moins idyllique de la Chine.

Malheureusement, nous sommes à peu près certains qu'une fois de plus, il ne se passera rien. Parce que - et nous tenons à le souligner -, la sortie sur la Chine n'est pas une simple gaffe - aussi absurde soit-elle - d'une personnalité pittoresque mais, tout compte fait, inoffensive. Si c'était le cas, on se contenterait d'en rire. Non, la situation ici est bien plus grave. Les absurdités sur la Chine s'inscrivent dans le contexte plus large de la capitulation du Saint-Siège face au régime de Pékin, qui au Vatican est dépeint sous un jour déraisonnablement optimiste. Ainsi, la sortie de Sorondo, qui a représenté le Saint-Siège en Chine pour une conférence internationale sur la transplantation d'organes, révèle une attitude envers la Chine qui va bien au-delà de ses préférences personnelles.

En outre, Mgr Sorondo, avec ses Académies, est devenu ces dernières années le point de référence du virage "humanitariste" du Saint-Siège qui, par exemple, a permis l'infiltration au Vatican des représentants les plus notoires du mouvement pour le contrôle des naissances. Ce n'est pas un hasard si des ouvertures importantes ont vu le jour sur le thème de la contraception. Sans parler de la tentative de faire passer une hypothèse scientifique - celle d'un réchauffement climatique catastrophique causé par les activités humaines - comme magistère authentique. Et les choses ont tellement mûri qu'il y a quelque temps, Mgr Sorondo a pu affirmer en toute tranquillité que «nous vivons un moment magique parce que pour la première fois, le discours de l'Église et le discours du monde représenté par les Nations Unies vont de pair». Un moment magique, autant que la situation en Chine est magique.

Mais c'est précisément là que réside l'enjeu: l'alignement de l'Église catholique à la pensée du monde. Et là, Sorondo n'est qu'un pion.

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NDT

[1] Pour moi, le plus incroyable c'est qu'il n'y ait pas eu de mise au point immédiate de la Salle de Presse du Saint-Siège, pourtant si prompte à démentir le cardinal Zen.

[2] Nommé par Jean-Paul II en 1991 consultant du Conseil Pontifical Justice et Paix, il aurait contribué à ce titre à la rédaction de Caritas in veritate pour Benoît XVI, et François l'a nommé en 2013 "Membre ordinaire de l'Académie Pontificale des Sciences".


Source : benoit-et-moi.fr/…/chine-les-inept…
[reproduction partielle]

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Le lobby gay dans l’Église
Très dure analyse de Lawrence England, sur son blog <The Bones> après les provocations récurrentes du P. James Martin sur "l'accueil" des homosexuels, et plus récemment le scandale Barros et l'annonce des prédications de Carême pour la Curie (13/2/2018)

>>> Le double visage de François (Lawrence England)

>>> Et aussi:
¤ Le lobby gay a infiltré l'Eglise
¤ Relier les points (Père Ray)
¤ Le prédicateur de Carême du Pape

Avertissement

Ce que j'ai dit à propos du précédent billet du même auteur, traduit ici par Isabelle, continue évidemment à s'appliquer - et même encore plus, si c'est possible. Je laisse à l'auteur la responsabilité de ses propos, dont certains peuvent choquer.

Le texte en vo est illustré de nombreuses photos qui contribuent à en éclairer le sens. Je n'en ai reproduit qu'une.


Qui dirige la poussée LGBT dans L’Église ?
thatthebonesyouhavecrushedmaythrill.blogspot.com/…/who-is-directin…
11 février 2018
Ma traduction ("Benoît-et-moi")


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Il faut de se souvenir de cette interview en avion d'il y a quelques années [c'était en juillet 2013, au retour des JMJ de Rio], quand le Pape, interrogé au sujet de Mgr Ricca et d'un scandale homosexuel, répondit avec son [tristement] célèbre commentaire: «Si quelqu'un qui est gay cherche le Seigneur et a de la bonne volonté, alors qui suis-je pour juger?». Il poursuivait en citant, à peu près correctement, une partie du Catéchisme, qu'il avait d'ailleurs mentionnée, comme il l'a dit, à propos de la nécessité de traiter les homosexuels avec respect, sensibilité et compassion [1].

Il se trouve que son confrère le P. James Martin [2], jésuite et son frère dans l'omission, assembleur et déformeur de la doctrine et de l'Évangile, est également très désireux de citer cette section du Catéchisme et de l'utiliser pour son actuel ministère LGBTQI ["Q" pour queer et "I" pour intersex]. Un ministère qui dans l'Église bénéficie d'un patronnage puissant, tacitement de la part de François, qui n'a pas intérêt à le mettre en avant, et ouvertement de la part d'étranges personnes que François a nommées cardinaux comme ++ Tobin, ++ Cupich et ++ Kevin Farrell (pour ceux qui doutent, voir ici) qui soutiennent en gros le ministère subversif du P. James Martin et le veulent dans leur diocèse pour tromper leur troupeau. Ces hommes sont très fidèles à François et en particulier à son Magistère contradictoire, ambigu et subrepticement révolutionnaire.

Ce Pape n'a jamais - pas une seule fois - enseigné dans le moindre document, discours ou interview, les parties précédentes du Catéchisme, qui attirent l'attention sur la gravité du péché de l'acte homosexuel ou sur la nature désordonnée de l'attirance. Pas davantage la partie qui relie cette condition à la Croix. Le P. James Martin SJ non plus. Certaines personnes pensent que François est si confus qu'il a mentionné le Catéchisme, l'a cité, mais que peut-être il "ne sait pas" en détail ce que le Catéchisme dit sur ces aspects de l'homosexualité qui ne sont pas acceptables pour le lobby homosexuel tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Vatican. Je pense que c'est le contraire qui est vrai. Le P. James Martin et le Pape François connaissent tous deux parfaitement l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité, mais tous deux négligent et refusent délibérément d'enseigner ces aspects de la position de l'Église qui entrent en conflit avec l'agenda gay militant. Il nous faut commencer à nous poser de sérieuses questions sur le rôle, le cas échéant, du pape François dans l'homosexualisation de l'Église, parce qu'il est certain qu'il fait sa part, par tous les moyens.

Dans le cas du P. James Martin, malgré le désavantage formel pardonnable d'être jésuite (comme François), on lui a fait remarquer à plusieurs reprises que sa présentation de l'enseignement de l'Église est incomplète, et déficiente du point de vue de l'intégrité catholique, parce que sa prémisse de base utilise le vocabulaire du Catéchisme sur le "respect" et la "sensibilité", mais se dépêche d'omettre le reste de l'enseignement de l'Église sur le sujet et dévie vers la théologie morale queer, en insérant parmi les arguments ses propres suppositions subjectives pour faire bonne mesure. Tout comme François, cependant, il consacre la majeure partie de son ministère LGBTQI à mettre l'accent sur les aspects positifs ou moralement neutres du christianisme. "Nous ne devrions pas juger", "les personnes LGBT ont une dignité", "je suis sûr qu'il y a des saints homosexuels", etc.

En revanche, le Pape François ne parle jamais d'homosexualité, mais chers lecteurs, pour renverser les enseignements de l'Église, il n'en a pas vraiment besoin. Pourquoi? Parce qu'il a le P. James Martin pour prêcher son vrai message en toute liberté et sans aucune forme de reproche. Il ne peut pas faire entendre son vrai message sans créer des conflits ou d'inutiles controverses. On ne veut pas réveiller les enfants, n'est-ce pas? Il estime clairement qu'il doit se taire à ce sujet. Tout ce que François a à faire, c'est créer l'atmosphère pour que certaines plantes puissent prospérer. Son confrère jésuite et conseiller en médias [3], le P. James Martin SJ, ne parle guère d'autre chose. C'est presque comme si c'était son job - être le commandant en chef de l'aile LGBT, liquider la doctrine catholique et tirer des balles sur l'Église tandis que François distrait les gens avec sa personnalité unique et, finalement, son culte toujours plus grand de la personnalité.

Mais ce que ces deux-là ont en commun, c'est la caractéristique de l'omission délibérée des enseignements tels qu'ils sont donnés pour l'instruction chrétienne des Fidèles. Et à la suite des scandales gay qui ont frappé l'Église durant ce pontificat, ainsi que du scandale autour de la crise des abus [sur des enfants] qui secoue aujourd'hui François, je ne peux m'empêcher de penser que cette tendance des deux hommes est éloquente. Ils se comportent exactement de la même façon. Martin se nourrit avec acharnement de l'ambiguïté de François et des récits sur les changements de paradigme et François, en utilisant exactement les mêmes méthodes de dissimulation que Martin, fournit tranquillement à Martin le vide doctrinal et les changements de paradigme dont il a besoin pour faire avancer son agenda LGBTQI dans l'Église. C'est une relation symbiotique, Martin vit de François et François crée la culture pour que Martin s'épanouisse.

On peut commencer à se poser la question: travaillent-ils ensemble pour la même cause? L'"émancipation" du mouvement gay militant dans l'Église? Il y a un an ou deux, je ne l'aurais pas cru, j'aurais pensé que François s'occupait de subvertir la morale catholique pour des raisons connues de lui seul; mais plus je pense à sa conduite des cinq dernières années, plus il apparaît que, loin de s'inquiéter du "lobby gay" au Vatican (qui, contrairement aux francs-maçons, n'ont pas de carte d'identité, comme nous le savons [ndt:allusion aux propos du Pape dans l'avion de retour des JM de Rio, après le fameux "qui suis-je..."]), ses efforts semblent soutenir et renforcer leur mouvement d'une manière vraiment stratégique et qui devient plus flagrante, simplement en raison du genre de compagnie qu'il choisit...

A la seule occasion où le Pape a vraiment abordé ce sujet - à cause d'un scandale gay qui rendait inévitable la question d'un journaliste - il a suivi directement la tactique précise du P. James Martin dans sa campagne pour manipuler et mutiler les enseignements de l'Église sur l'homosexualité: il a fourni un fondement à partir du Catéchisme, en ignorant la vérité moins populaire révélée, et en insérant son propre paradigme abusif là où la vraie doctrine catholique devrait suivre ou apparaître, la [ndt: ? je suppose que l'auteur parle de la doctrine] fixant dans une phrase suggérant la miséricorde et la clémence, mais reçue comme une attitude d'indifférence calculée au péché, et même comme le langage du péché.

La seule différence entre ce que le Saint-Père a fait dans l'avion et ce que le P. James Martin SJ fait chaque semaine, c'est que la conclusion du Saint-Père sur la question a été formulée dans le langage de la neutralité objective et équilibrée, en insistant plutôt sur la nécessité d'un jugement indulgent des individus de "bonne volonté". Nous pourrions tout à fait nous poser la question: Est-ce que ces ecclésiastiques dont le style de vie scandaleux compromet les enseignements de l'Église, et qui, justement, reçoivent une protection spéciale de François, sont vraiment des hommes de "bonne volonté" envers l'Église? Nous n'avons que l'autorité du Pape pour croire qu'ils le sont! Peut-être sont-ils de bonne volonté... envers François, leur fidèle ami et allié! La "neutralité" humaine, fondée sur la nécessité du "dialogue", est une marque critique de ce pontificat et elle éclaire tout, depuis l'accord conclu avec la Chine jusqu'à l'évidement de l'Académie pontificale pour la vie, en passant par l'éloge d'Emma Bonino, la persécution des FFI et le fait de dire: «Il n' y a pas de Dieu catholique».

Bien sûr, ce n'est pas du tout de la "neutralité", c'est la tentative de destruction du Christianisme par des moyens subversifs et trompeurs. Nous savons que ces choses sont toutes toxiques pour la Foi, mais pour affirmer la "neutralité", le vrai catholicisme doit être malmené à chaque tournant.

Il faut également noter que dans le scandale Chine-Vatican, l'Agent Parolin se prend des critiques, tout comme lorsqu'il annonce qu'Amoris Laetitia équivaut à un "changement de paradigme" dans l'Église qui remplace tout ce qui l'a précédé. François lui-même n'a jamais dit: «Mon Exhortation est un changement de paradigme qui altère la réalité». Ce n'est pas François qui a annoncé qu'un accord imminent de "percée" avec la Chine est à l'horizon, un accord qui remplacera les membres fidèles de la Hiérarchie par des larbins du régime communiste.

Des personnages controversés, facteurs de division, se sont dressés pour s'immoler à la place de François, prendre des décisions catastrophiques et dire des choses scandaleuses pour faire avancer l'agenda de François ou leur agenda commun, pour éloigner de François la chaleur des flammes, en annonçant eux-mêmes ces choses.

Mais pendant tout ce temps, François semble regarder en spectateur, applaudissant, comme un homme qui vient de recevoir un autre homme à peine vêtu faisant un spectacle de cirque juste pour lui.

Leur job semble être d'avoir l'air implacables et de faire sérieusement le sale boulot pendant que François continue à embrasser les bébés et à avoir l'air vertueux; et de gratifier d'un démenti immuable et plausible ceux, de moins en moins nombreux, qui persistent à vouloir désespérément croire que le Pape pourrait encore penser comme un catholique.

Jusqu'au Chili et aux révélations scandaleuses sur Barros, tout cela fonctionnait parfaitement.
Aujourd'hui, tout s'écroule. Pourquoi?
Parce que François a voulu trop en faire et a brisé sa propre règle de survie. Il a dit très clairement que l'affaire Barros était sa décision personnelle et qu'il ne l'a jamais laissée à personne d'autre. Il a même viré trois prêtres de la CDF pour préserver ce type. Il a même reçu une lettre d'une victime et s'est lui-même exposé à des accusations de mensonge au sujet de la réception de preuves. Il a fait la même erreur avec Maradiaga [cf. Maradiaga dans la tourmente] tranquillement exonéré de culpabilité avant l'enquête adéquate. A présent, il doit assumer des décisions qui paraissent totalement injustifiables. Protéger les personnes qui protègent les agresseurs et qui ont été témoins de violence envers des enfants? Oui, TeamFrancis devrait être très inquiète, à présent, parce que dans la mafia, "M. Gentil" lui-même semble complètement compromis, drapé à la fois dans un drapeau arc-en-ciel et dans le drapeau rouge de la corruption.

La question qui demeure est celle-ci: ces gens travaillent-ils pour François, travaille-t-il pour eux, travaillent-ils les uns pour les autres ou travaillent-ils tous pour une force extérieure?

Cela dit, un autre morceau du masque de François a glissé cette semaine, quand il a été annoncé que sa Retraite de Carême sera guidée par un prêtre très focalisé sur les LGBT, qui ne pense pas grand chose d'autre du Christ que «Il haïssait les règles» [Le prédicateur de Carême du Pape]. Un peu comme François, alors!
À l'évidence, le P. James Martin est occupé et en ce moment, il a les mains pleines, alors le Pape a trouvé quelqu'un d'autre pour guider la grande retraite gay. Ce qu'on en sait, c'est une dose massive d'approbation subtile du ministère LGBTI et de la théologie queer dans l'Église. Ceux qui en entendront parler supposeront que ce Pape démontre une fois de plus sa neutralité humaine sur les questions homosexuelles.

Personne ne soupçonnera jamais que l'homme en blanc est un agent subversif travaillant à décimer le christianisme, ou un acteur majeur du lobby homosexuel installé au Vatican, poursuivant la normalisation des relations et liaisons homosexuelles, ou pouvant lui-même être embourbé dans suffisamment de scandales homosexuels pour être objet de chantage ou sous contrôle [ndt: cette hypothèse est évidemment improuvable, et ne représente que l'opinion de l'auteur de l'article]. Personne n'y pensera jamais, parce que le Pape porte du blanc, symbole de pureté. En ce moment, ce Pape n'est en fonction que parce que personne ne peut le destituer. Dans le sillage de ce scandale, s'il avait été évêque, cardinal ou prêtre, il aurait été discrètement enlevé ou mis à la retraite.

Tout ceci soulève quelques questions: qu'est-il advenu du rapport sur la mafia homosexuelle que Benoît XVI a remis à son successeur pour qu'il s'en occupe? Qui voulait voir la "saleté" de l'Église catholique purgée? Et sérieusement, qui d'autre était à la fête de Cocco [4]), durant le Carême, l'an dernier? Nous ne le saurons peut-être jamais, mais même le bilan du pape François sur la question pourrait donner à certains des raisons de s'inquiéter. Nous semblons avoir actuellement dans l'Église une situation où l'agenda homosexuel s'épanouit librement dans les murs de l'Église catholique. François aide leur cause à un point tel qu'il serait excusable de se demander si, en réalité, il n'est pas en train de le diriger.

Quel que soit le rôle du Pape François dans cette épidémie grandissante, cette contagion de l'hérésie et la promotion du péché affligent les âmes dans l'Église.

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NDT

[1] Rappelons ce que disait le Pape, dans la traduction "officielle":
« On écrit beaucoup sur le lobby gay. Je n’ai encore trouvé personne au Vatican qui me donne sa carte d’identité avec "gay". On dit qu’il y en a. Je crois que lorsqu’on se trouve avec une telle personne on doit distinguer le fait d’être « gay », du fait de faire un lobby ; parce que les lobbies, tous ne sont pas bons. Celui-ci est mauvais. Si une personne est gay et cherche le Seigneur, fait preuve de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? Le catéchisme de l’Église catholique l’explique de manière très belle, mais il dit, attendez un peu comment il dit… il dit : "Nous ne devons pas mettre en marge ces personnes pour cela, elles doivent être intégrées dans la société". Le problème n’est pas d’avoir cette tendance, non, nous devons être frères, car ceci est une chose, mais s’il y a autre chose, autre chose. Le problème est de faire de cette tendance, un lobby: lobby des avares, lobby des politiciens, lobby des maçons, beaucoup de lobby. Voilà le problème le plus grave pour moi. Et je vous remercie beaucoup pour avoir fait cette demande. Merci beaucoup!»

[2] Au sujet de ce jésuite américain controversé, «figure médiatique et populaire – habituée des polémiques, notamment sur les réseaux sociaux», très impliqué dans la promotion de l'accueil des LGBT au sein de l'Eglise et auteur d'un livre au titre éloquent "Building a Bridge : How the Catholic Church and the LGBT Community Can Enter into a Relationship of Respect, Compassion and Sensitivity", voir La Vie et surtout l'article très éclairant de Jeanne Smits.

[3] En avril 2017, le P. Martin a été nommé par le Pape consultant au service de communication du Vatican (cf. reinformation.tv/lgbt-james-mart…).

[4] Le cardinal Coccopalmerio, cf. www.riposte-catholique.fr/en-une/rome-strategie-….


Source : benoit-et-moi.fr/…/le-lobby-gay-da…
[reproduction partielle]

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