Le salut à la romaine ou olympique

Rédigé par Pierre Sidos le 29 mars 2011 :

La civilisation c’est d’abord la politesse. Tout le monde s’accorde pour dire qu’être poli est la marque d’un civilisé. Être civilisé correspond donc, en premier lieu, à observer les usages du savoir-vivre, d’éducation et de courtoisie. Le salut et les salutations, soit par la parole, l’écrit ou le geste, constituent ainsi les premiers indices de la bienséance, du respect, de la déférence.

Saluer quelqu’un ou quelque chose, c’est rendre hommage à un être, une œuvre, un principe. Parmi les saluts ceux de la tête ou de la main sont les plus courants. Depuis des millénaires, chaque fois qu’un homme s’engage à servir, jure de dire la vérité, promet de tenir parole, affirme son honnêteté, rencontre un ami ou exprime sa gratitude, il lève naturellement le bras droit plus ou moins haut avec la main bien ouverte. Ce signe d’engagement, de bienvenue, d’amitié, est incontestablement le symbole le plus répandu de l’humanité civilisée.

Du légionnaire de Rome au barde celtique, de l’athlète olympique au chevalier médiéval, du fédéré du Champ de Mars au soldat vers le drapeau, du témoin devant le tribunal au sportif sur le stade, le bras droit levé paume de la main visible fut et demeure le geste rituel de l’humanité authentique, de celle qui croit, travaille, lutte et joue franc-jeu.

Quant à l’emploi systématisé de ce geste dans le monde politique contemporain, du début de l’Italie mussolinienne à l’achèvement de l’Espagne franquiste, en France même, il faut savoir que la main ouverte brandie répondait à la main fermée, au poing haineusement tendu, des marxistes de toutes obédiences ; et aussi s’opposait à l’image de la main cachée, qui désigne l’alliance des forces occultes dirigeantes et des puissances du gros argent corrupteur.

La main droite ouverte dressée vers le ciel, reflétant spirituellement l’image du soleil vers la terre, n’est pas un monopole national ou partisan, mais une part du patrimoine indivis de la civilisation. Vouloir réduire son usage à un pays en particulier ou à une seule catégorie idéologique, en prétendant mettre dans le même sac indistinctement tous ceux qui l’on utilisé ou qui le font encore, c’est le but commun intéressé des tenants de la main fermée et de la main cachée, alors que présentée ou tendue la main ouverte a toujours été un signe universel de paix et d’amitié. Pour les Français, le fait est que sous des formes variées, le salut à la romaine ou olympique a été utilisé de la monarchie du roi Saint-Louis à l’État national du maréchal Pétain, y compris dans l’entre-deux grandes guerres du siècle dernier lors de la 8ème olympiade, en 1924 à Paris, et de la 11ème en 1936 à Berlin où toute l’équipe nationale française participante salua unanimement de la sorte la tribune officielle.

Le salut militaire français, par sa présentation de l’intérieur de la main droite, est le témoin persistant de ce geste de sincérité et de droiture.

Éloge du combat nationaliste intransigeant de Pierre Sidos – Joseph Merel

« Pierre Sidos, nationaliste français intransigeant, d’un grand courage, complètement désintéressé, et d’une parfaite fidélité à sa doctrine, ce qui mérite respect et reconnaissance. Pierre Sidos est le seul nationaliste français, depuis cinquante ans, à avoir été capable de professer un catholicisme intègre, un révisionnisme héroïque, un anti-communisme à toute épreuve ; un anti-libéralisme, un anti-sionisme, un anti-judaïsme, un anti-démocratisme sans concession. Il est le seul dirigeant français à avoir eu la lucidité de revendiquer, de surcroit sans mimétisme anachronique, l’héritage du fascisme. Il est peut-être l’unique responsable politique français encore vivant à avoir su comprendre et professer que l’intérêt véritable de la France eut été d’œuvrer à la victoire du national-socialisme. »
Joseph Merel (alias Jean-Jacques Stormay) dans « De quelques problèmes politico-religieux contemporains » – Chapitre V : L’Europe et les nationalismes – Page 130.

Dédicace personnelle du Stepinac 22.02.2016 lors du cadeau du livre : «Pour Pierre Sidos, en amical et respectueux hommage».

La Révolution de 1789

La Révolution de 1789
Un événement anti-chrétien et anti-national

La révolution de 1789 est avant tout une sorte de guerre de religion: une guerre déclarée par les philosophes naturalistes contre la religion chrétienne. Les révolutionnaires d’alors s’opposaient radicalement aux commandements divins et aux obligations morales et sociales qui en découlent. Ils étaient les adeptes d’un Contre-Évangile: La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, libéral et égalitaire, à prétention fraternelle. Les sectateurs de cette idéologie cosmopolite engendrèrent un nouveau système politique, par le bouleversement de l’ensemble des valeurs constructives de notre pays. La commémoration du bicentenaire de cet événement anti-chrétien et anti-français est un scandale. Un mouvement contraire, à la fois spirituel et national, est donc parfaitement légitime. Il faut démystifier la révolution, dite française, en commençant par rappeler ce qu’elle fut. La révolution c’est:

-La persécution anti-religieuse, avec pour but l’anéantissement du christianisme.
-La tyrannie des clubs révolutionnaires et des sociétés secrètes.
-La terreur (massacres de Septembre, colonnes infernales au moment du génocide vendéen, canonnades de Lyon, noyades de Nantes, fusillade à Toulon, guillotinade partout en France : par exemple, à Orange, 331 exécutions de la sorte).
-La disparition officielle des provinces historiques françaises.
-L’abolition des libertés locales et familiales, dont la liberté testamentaire.
-La suppression des corporations et l’interdiction de tous groupements professionnels.
-L’introduction d’une notion idéologique de la nationalité, accordant celle-ci aux écrivains étrangers favorables aux idées révolutionnaires, admettant sans limites des étrangers dans les clubs, les assemblées, les administrations, les journaux.
-La plus grande banqueroute financière et économique de toute l’histoire de France.
-La dispersion d’une grande partie du patrimoine artistique et le saccage de milliers d’œuvres d’art. (À ce sujet, les guides verts « Michelin » actuels font souvent référence au « vandalisme révolutionnaire » de l’époque).
-Le point de départ de 25 ans de guerres inter-européennes, avec l’instauration du système dit de « la Nation armée » provoquant l’énormité des pertes humaines sur les champs de bataille, bafouant l’ordre militaire traditionnel et entraînant la mise à bas de la marine la plus puissante jamais possédée par la France: la Royale.

Et c’est à l’occasion du 200ème anniversaire de cette imposture générale qu’est la Révolution que l’actuel ministre de la Défense, le socialiste Jean-Pierre Chevènement, prépare le mauvais coup contre l’École spéciale militaire de Saint-Cyr qui est de vouloir imposer comme nom de baptême à la promotion de cette année celui de « Bicentenaire de la Révolution ». Cette information non encore divulguée devant prendre effet le jour « du Triomphe », qui se situe le dernier dimanche du mois de juillet, alors que bien évidemment une telle dénomination est absente de la liste des trois noms traditionnellement opposés par les jeunes officiers au choix de l’Autorité. Dès maintenant, il faut alerter contre le projet ministériel, au prétexte que les principales victimes des journées révolutionnaires du 14 juillet 1789 et du 10 août 1792 furent de valeureux soldats, dont un bon nombre d’officiers*.

Devant conclure, disons que le rétablissement de la France en toutes choses passe par le renversement du « mythe de 89 », dont le panneau-réclame est la Déclaration des droits de l’homme, qui a servi depuis à justifier tous les abus, toutes les persécutions, toutes les oppressions. La réussite et la pérennité de cette entreprise sont conditionnées par la fidélité à la Tradition, dans l’unité de tous ceux qui sont encore « du Christ » et « de France »; en se souvenant aujourd’hui du message délivré, un jour, il y a 2000 ans, sur la route d’Emmaüs: « Restons ensemble, il se fait tard ».

Texte de l’allocution prononcée par M. Pierre Sidos, président de l’Œuvre française, le samedi 21 janvier 1989, salle de la Mutualité à Paris; au cours du déjeuner de 1000 couverts, qui s’est tenu lors de la grande journée contre-révolutionnaire, organisée par l’Association 15 août 1989.

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* Le ministre de la Défense d’alors s’est finalement ravisé, son choix s’étant porté sur le nom de Tom Morel, Théodose Morel, dit « Tom », jeune lieutenant issu de Saint-Cyr qui avait rejoint par patriotisme la résistance armée dans les Alpes. Il fut tué en 1944, au plateau des Glières, lors d’une confrontation avec le commandant Lefebvre, des groupes mobiles de réserve (G.M.R.). Ce dernier fut abattu à son tour. Rien d’étonnant, en cette année du Bicentenaire de discorde nationale, que certains  se plaisent à raviver le fratricide de deux officiers français dans un temps de guerre civile.

À mettre en lien avec ces deux autres textes selon les volontés de M. Pierre Sidos

« Le 14 juillet »

« Le 14 juillet », une imposture partisane devenue une pseudo-fête nationale.

Il faut dire toute la vérité sur la révolution française de 1789, en signalant aussi tous les clichés mensongers qui s’y rapportent, notamment celui du « 14 juillet, anniversaire de la prise de la Bastille, symbole de l’arbitraire » selon la version officialisée contraire à la réalité historique.

Il n’y a pas eu prise de la Bastille, mais entrée autorisée par la porte ouverte, vers cinq heures du soir. Précédemment, une délégation des émeutiers avait pris son déjeuner à l’intérieur de la forteresse, sur invitation et en compagnie de son gouverneur Bernard de Launay.

La Bastille était un vieux bâtiment militaire, dont la destruction était prévue. C’était une ancienne forteresse, édifiée quatre siècles auparavant pour la protection de Paris et devenue prison d’État en voie de désaffection. Du 1er janvier 1789 au 14 juillet, il n’y était entré qu’un seul prisonnier. « Le Grand Larousse du XXème siècle », en six volumes, précise : « D’autre part, à cause du confort dont les prisonniers s’étaient entourés et à cause des traitements élevés des officiers de l’état-major, la Bastille coûtait très cher au gouvernement… »

Le 14 juillet il y avait sept incarcérés en tout, mais aucun prisonnier politique. Quatre détenus de droit commun furent libérés par la populace au milieu des réjouissances, et réincarcérés par la suite. Deux fous, dont un Anglais qui fut porté en triomphe puis renfermé a l’asile de Charenton ; l’autre fou étant transféré cinq jours plus tard dans le même asile d’aliénés. Le septième interné était un jeune noble du Languedoc, dévoyé et débauché, enfermé à la demande de sa famille, lequel s’empressa de disparaître.

La garnison était composée de 82 invalides de guerre, avec un renfort récent de 32 soldats. Le soir du 14 juillet, ces militaires sont menés sous escorte à l’Hôtel de Ville proche. En chemin, les menaces et les injures pleuvent sur eux. Le gouverneur de la Bastille est assassiné en cours de route. On confie le soin de décapiter son cadavre à un boucher, qui s’escrime d’abord avec un sabre qu’on lui a tendu, mais doit finir à l’aide de son couteau de poche. La tête fixée au bout d’une pique est promenée à travers la ville pendant deux jours. Trois officiers et trois invalides sont également mis à mort par la populace. Les auteurs de ces forfaits se déclarèrent « vainqueur de la Bastille ».

Près d’un siècle après, la IIIème République décide d’en faire la fête nationale de la France que les Américains appellent le « Bastille Day » (le jour de la Bastille). À partir du 14 juillet 1880, cet épisode particulièrement sanguinaire de la Révolution, — cette journée d’émeute dont l’anniversaire fût déjà stupidement célébré en 1790 sous le nom de Fête de la Fédération –, devient la fête nationale légale avec la paradoxale obligation de service pour les militaires français de parader a cette occasion.

Il convient de fixer une autre date plus convenable comme fête nationale  française. À la place de l’anniversaire d’une affaire déplorable, dont le symbolisme est plus que douteux, le choix de la date du 15 août, fête de l’Assomption de la mère du Christ, patronne principale de la France, paraît le plus opportun. Sous le Premier et le Second Empire, le 15 août était jour de fête nationale. Les Français doivent se reconnaître le « 15 août » comme la véritable fête nationale de la France.

Pierre Sidos.

Pourquoi le « 15 août » ? (anti-1789)

Cette note est un complément au texte intitulé « Le 14 juillet, une imposture partisane devenue une pseudo-fête nationale ».

Dès l’origine de l’Œuvre française, il a été question de remplacer le « 14 juillet » par une « Fête de la France », nationalement impartiale et à jour fixe.

Pour une personne, un groupe humain, une institution, le choix d’une fête annuelle principale peut se porter sur la date de sa naissance ou celle établie dans le calendrier au nom de son saint patron.

Or, il est infaisable de donner une date précise de naissance à la France, en raison de la multiplicité des indications historiques pouvant être retenues; sans compter les tentations de parti pris immanquables.

D’un point de vue purement nationaliste, la référence à Jeanne d’Arc serait la plus favorable. Mais alors la controverse, sans conclusion indiscutable, porterait sur la priorité d’une date sur les autres: sa naissance le 6 janvier (jour de l’Épiphanie et fête des rois); la délivrance d’Orléans le 8 mai (fête de la « victoire » de 1945); la solennité religieuse le 30 mai (jour de sa mort-sacrifice); le deuxième dimanche de mai (date flottante adoptée en 1920 par la troisième République).

D’où, la préférence pour l’établissement de la date du 15 août comme le jour de la fête nationale des Français. Avec l’avantage incomparable d’être déjà une fête légale, la principale fête patronale de la France, la célébration de la Saint-Napoléon, la commémoration de la grande manifestation réparatrice du 15 août 1989 à Paris en réponse au bicentenaire officiel du 14 juillet 1789. Le « 15 Août », Fête de la France.

Pierre Sidos.