Le MOIS de SAINT JOSEPH par le R.P. Pedini (1854)

Glorieux patriarche Saint Joseph, chaste époux de Marie, humblement prosterné devant vous, j'implore votre sainte protection pour pratiquer les vertus qui vous ont rendu si glorieux dans le ciel et si puissant sur la terre. Le saint Évangile vous appelle l'homme juste par excellence, parce que vous possédez toutes les vertus ; c'est pourquoi vous avez été choisi pour être le bienheureux gardien de Jésus et de Marie, soyez-le aussi, je vous en prie, de mon âme, à la vie et à la mort ; obtenez-moi la grâce de pratiquer avec ferveur ce saint exercice, que je fais en votre honneur et pour votre gloire, afin que je puisse acquérir, par ce moyen salutaire et efficace, les vertus qui vous ont rendu si agréable à Dieu et aux hommes. Ainsi soit-il.

1. — La protection de Saint Joseph est puissante pour obtenir les grâces de Jésus-Christ, dont il fut appelé le père, et de Marie, dont il fut le véritable époux sur lesquels il eut un certain pouvoir.

2. — La protection de Saint Joseph est propre à obtenir des bienfaits en faveur de ses dévots qui invoquent son appui ; il a pour tous un amour paternel, parce qu'il nous regarde comme des frères de Jésus, de Marie.

3. — La protection de Saint Joseph est utile pour obtenir des secours à tous ses dévots, dans tous les états et toutes les conditions, dans tous les besoins spirituels et temporels. Et, ici, que celui qui le vit et le sait raconte combien est efficace, grand et généreux, le pouvoir du saint Patriarche, en faveur de ceux qui, avec une grande confiance, implorent sa protection :

Ite ad Joseph, car on peut dire, en quelque sorte, qu'il tient dans ses mains les clefs du paradis et les trésors du ciel ;

Ite ad Joseph, car il peut vous conduire à Marie et à Jésus;

Ite ad Joseph, parce qu'il est le chemin de la perfection, la voie du salut et de toutes les grâces.

Le P. Jean d'Allosa, dans le livre intitulé Affections et Amour à Saint Joseph, rapporte qu'il a connu un religieux qui apparut, quelques mois après sa mort, à un autre religieux de son Ordre, et lui dit qu'il souffrait, dans le Purgatoire, des tourments horribles pour avoir mal rempli ses devoirs, et qu'il avait couru de grands dangers de se damner ; mais que le Seigneur l'avait préservé, parce qu'il avait été dans sa vie très dévot au glorieux Saint Joseph, qui, comme père adoptif de Jésus, est très puissant à son divin tribunal ; et que, par son intercession, il avait obtenu la grâce de réformer sa vie.

Glorieux patriarche Saint Joseph, chaste époux de Marie, humblement prosterné devant vous, j'implore votre sainte protection pour pratiquer les vertus qui vous ont rendu si glorieux dans le ciel et si puissant sur la terre. Le saint Évangile vous appelle l'homme juste par excellence, parce que vous possédez toutes les vertus ; c'est pourquoi vous avez été choisi pour être le bienheureux gardien de Jésus et de Marie, soyez-le aussi, je vous en prie, de mon âme, à la vie et à la mort ; obtenez-moi la grâce de pratiquer avec ferveur ce saint exercice, que je fais en votre honneur et pour votre gloire, afin que je puisse acquérir, par ce moyen salutaire et efficace, les vertus qui vous ont rendu si agréable à Dieu et aux hommes. Ainsi soit-il.

1. — Bienheureux est celui qui persévèrera avec fidélité à honorer et à glorifier le grand Patriarche Joseph, car il remportera par ce moyen le triomphe sur ses ennemis ; il s'élèvera au comble de la vertu et obtiendra la couronne éternelle.

2. — Depuis que le culte et la dévotion envers ce grand Saint ont été plus grands dans la sainte Église, combien il y a de Saints qui, après avoir persévéré, se sont élevés par son intercession au comble de la perfection ; et maintenant, riches de mérites et couronnés de gloire, ils règnent avec lui dans les splendeurs des cieux et jouissent de leur victoire.

3. — S'il a été si avantageux à tant de Saints de se mettre sous la protection du Saint Patriarche, je pourrai également avoir le même bonheur en recourant à lui avec une entière confiance. Je ne cesserai donc de l'honorer tous les jours de ma vie, de lui offrir souvent des hommages de religion, mes sentiments et mes mortifications, et, surtout, j'imiterai de tout mon pouvoir les éclatants exemples de ses vertus.

Au nombre des âmes les plus dévotes et les plus dévouées à saint Joseph, il faut ranger la séraphique du Carmel, Thérèse de Jésus ; dès l'instant qu'elle l'eut choisi pour son protecteur particulier, son maitre, son guide et son conseiller dans toutes ses affaires spirituelles et temporelles. Que ne fit-elle pas ? Que ne dit-elle pas ? Que n'écrivit-elle pas afin que le saint patriarche fût connu, aimé et honoré ? Combien elle mit de soins à procurer dans l'Église son culte, sa dévotion et sa gloire ! Avec quel zèle elle s'appliqua ensuite à reproduire en elle-même les vertus et les exemples de sa sainte vie ! Personne ne l'ignore. Il n'est donc pas étonnant que le Saint se soit montré si libéral envers cette âme animée de tant de zèle pour son honneur, et lui ait obtenu, par sa protection, des grâces spirituelles et temporelles de tout genre, et de plus une sainteté éminente et de précieuses faveurs à la mort.