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« On a gagné et on gagnera encore. Je ne veux plus jamais qu'on fasse culpabiliser les victimes. » Mercredi, Mila a semblé satisfaite à la sortie de son procès pour cyberharcèlement, au cours duquel 11 des individus accusés de l'avoir insultée, menacée et humiliée sur les réseaux sociaux ont été condamnés à des peines de quatre à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris. Un autre prévenu a bénéficié d'un vice de procédure et un dernier a été relaxé, faute de preuves. Plusieurs prévenus ont été condamnés en outre à verser à la jeune femme la somme de 1 500 euros en raison des souffrances qu'elle a endurées et à 1 000 euros chacun pour les frais d'avocats.
« Nous vous considérons responsables des dommages causés à Mila », a souligné le président de la 10e chambre correctionnelle, Michaël Humbert, en rendant son jugement. « Le réseau social, c'est la rue. Quand vous croisez quelqu'un dans la rue, on s'interdirait d'insulter quelqu'un, de le menacer, de se moquer. Ce que vous ne faites pas dans la rue, ne le faites pas sur les réseaux sociaux », a insisté le magistrat.
Faute de procédure pour un prévenu, relaxe pour un autre
À l'audience, le parquet avait requis des peines de prison avec sursis contre douze des prévenus et sollicité la relaxe d'un treizième. Les onze jeunes gens condamnés, âgés de 18 à 29 ans, étaient jugés pour avoir diffusé quelques-uns des milliers de messages de haine et des menaces de mort contre Mila.
À LIRE AUSSI Procès Mila : « J’ai évacué ma colère comme ça, ça allait mieux après »L'adolescente, alors âgée de 16 ans et demi, avait en janvier 2020 répondu à des injures sur les réseaux sociaux sur son orientation sexuelle par le biais d'une vidéo véhémente sur l'islam mais « dans les strictes limites » de la liberté d'expression, selon le procureur. Cible d'un « raz-de-marée de haine », Mila avait été contrainte de quitter son lycée et de vivre sous protection policière.
Elle s'était attiré une nouvelle salve de menaces après la publication d'une seconde vidéo polémique, le 14 novembre, dans laquelle elle lançait : « Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis. » Mila a reçu, selon son avocat Richard Malka, quelque « 100 000 messages » haineux.
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Il est temps de mettre fin au scandale de l'anonymat sur les réseaux "sociaux" : onze maladroits se sont fait prnedre sur 100 000 : rendement dérisoire !
Autre question : inqualifiable mansuétude de la "Justice". Le sursis pour des appels au meurtre !
5000€ aurait été plus douloureux, tout en restant raisonnable. Mais ce qui est honteux, c’est d’avoir 11 personnes jugées pour 100 000 messages haineux ! Il faut les retrouver les uns après les autres, et les taper fort, fort au portefeuille.
Entièrement d'accord avec vous. Il faut les frapper au porte monnaie, une peine de prison (en plus avec sursis) est tout à fait inappropriée.