Ils ont abandonné l’ésotérisme pour le Christ

<p>Misha Demidjuk et sa famille sont passés par l'ésotérisme et le chamanisme avant de découvrir la Parole de Dieu et de s'adonner à l'artisanat du bois. </p>

Misha Demidjuk et sa famille sont passés par l'ésotérisme et le chamanisme avant de découvrir la Parole de Dieu et de s'adonner à l'artisanat du bois. 

- D.R.

Il faudrait un livre pour raconter leur histoire, car Dieu sait aussi se nicher dans les détails. Et encore : on reprocherait sans doute à l’auteur d’avoir exagéré ce récit de conversion de couple et de leurs quatre enfants.

Après une vie plutôt sea sex and sun en Australie, après avoir tenu un bar et appris le djembé au Mali, Misha Demidjuk enchaîne les accidents et sent un grand vide dans sa vie. Il commence à s’intéresser de près au chamanisme et à l’ésotérisme pour combler son mal-être. Multipliant les initiations ésotériques, il entre en contact avec des esprits et suit de près des stages chamaniques où il rencontre sa femme, Laetitia, en 2005. Un jour, ils décident de tout laisser tomber, lassés par les gourous, et s’installent dans le Vercors pour gérer des gîtes. « À ce moment, un esprit avec lequel j’avais été en contact est revenu me tourmenter. Nous avons décidé de brûler tout ce qui touchait à l’ésotérisme chez nous, notamment nos amulettes. Et nous sommes partis sans rien », raconte Misha.
 

Le rôle clé d'une médaille miraculeuse dans leur conversion

Leur vie change alors avec un coup de pied occulte. Laetitia, involontairement, avait gardé une amulette, qui se brise : ils y trouvent à l’intérieur une médaille miraculeuse.
« Nous découvrons alors la chapelle de la rue du Bac, et nous nous faisons envoyer des médailles bénies. Nous récitions comme un mantra : Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous », se souvient Laetitia. C’est en roulant sur son scooter les moyens d’expressions de la Sainte Vierge sont parfois surprenants que Misha, en répétant l’invocation, sent soudain l’amour de Marie : un amour « gigantesque, humain et maternel. Une grâce, sans être dans le sensationnel », explique-t-il.


La découverte de la Bible et la réalisation de la volonté de Dieu par l'artisanat

Le couple s’achète une bible, la lit (lui l’Ancien Testament, elle le Nouveau), et commence à prier. « Dans l’ésotérisme, tout est axé sur la volonté de la personne. Dans l’Église, on apprend à faire la volonté de Dieu. J’aime beaucoup Jeanne d’Arc : elle mettait les genoux à terre et priait pour faire la volonté de Dieu, et non la sienne », note Misha. Vient l’envie de se faire baptiser : « Je lisais les Actes des Apôtres. Tous ces baptêmes de masse, spontanés, c’était ce que toute mon âme désirait vivre », s’émeut Laetitia. De nombreuses rencontres leur permettent d’avancer : un ancien moine, une cistercienne de Sainte-Marie de Rieunette ou encore le curé de Bugarach, village rendu célèbre car il était censé être l’un des seuls lieux résistant au grand cataclysme prévu par les Mayas en 2012.

Les clins Dieu s’enchaînent. Le couple et ses ses enfants sont finalement baptisés en 2014, après de nombreuses grâces. Leur docilité à l’Esprit n’empêche pas un fort combat spirituel, qui prend parfois des dimensions très concrètes. Misha fabrique manuellement des jeux en bois, dont un qu’il a inventé, « le jeu de Misha ». « Je place mon travail dans la prière, pour laisser la porte ouverte à Dieu ! Ora et labora ». Quand son entreprise est mise en danger par le confinement, il promet de fabriquer de ses mains un ex-voto et de le déposer en pèlerinage au Sacré-Cœur de Paray-le-Monial. Ite Misha est ? Après avoir posté une vidéo de la dernière chance sur Internet, le couple voit le nombre de commandes augmenter comme jamais auparavant, à tel point que les capacités de la petite entreprise sont, un temps, dépassées. « On va continuer les pèlerinages, sourient-ils, car tout ce qui nous arrive est toujours signé de la main du Seigneur.