Une dizaine d’églises ont été profanées en une semaine dans différentes régions françaises, “cibles du vandalisme antichrétien le plus évident”, déplore le quotidien ABC.

“À Nîmes (Gard), l’église Notre-Dame-des-Enfants a été profanée de manière particulièrement odieuse : des inconnus ont peint une croix avec des excréments humains, ont pillé l’autel principal et le tabernacle et ont volé les hosties, qui ont ensuite été découvertes parmi des piles de déchets”, relate ABC.

Citant d’autres églises vandalisées à Dijon (Côte-d’Or), à Lavaur (Tarn), à Maisons-Laffitte et Houilles (Yvelines), le quotidien espagnol souligne que “sans avoir une origine religieuse ou culturelle particulière, les profanations de la semaine dernière ont un caractère antichrétien évident”. Et d’asséner : “Ivres de haine féroce, les vandales veulent donner à leurs actes une dimension antireligieuse.”

Silence pudique

Le journal conservateur rappelle les actes antisémites “‘signés’ avec des croix gammées”, or “dans le cas de la profanation d’églises catholiques, le vandalisme n’est pas ‘signé’ : il parle pour lui-même”, avec des attaques contre la figure du Christ sur la croix et la profanation d’autels.

“La hiérarchie religieuse préfère garder un silence pudique. La Conférence épiscopale et plusieurs personnalités se sont bornées à souligner cette menace antichrétienne, espérant que les autorités politiques et policières feront leur travail, ajoute ABC. Dans ce contexte, l’incendie de l’église Saint-Sulpice, non loin de Saint-Germain-des-Prés, deux monuments nationaux emblématiques, revêt une importance particulière.”

“La police est convaincue de la nature criminelle” du sinistre qui s’est produit dimanche dernier, peu après la messe de midi, alors que l’église était déjà vide. Un prêtre de la paroisse a vu ces derniers jours un individu qui a mis le feu à du bois, mais il n’a pas accordé d’importance à l’incident. La police recherche ce possible suspect. Les dégâts ont été évalués à des centaines de milliers d’euros.