Fin de la grève des chauffeurs routiers en Corée du Sud

Les chauffeurs routiers sud-coréens ont repris le travail ce mercredi après avoir trouvé un accord avec le gouvernement, mettant ainsi fin à huit jours de grève pour les salaires et contre le prix des carburants qui ont perturbé les chaînes d’approvisionnement.

Un responsable de la section de Busan du Syndicat de solidarité des chauffeurs de marchandises a déclaré que la grève a été suspendue jusqu’à ce que leurs demandes soient adoptées par le Parlement, faisant référence au processus que le ministère des Transports doit entreprendre pour appliquer l’accord.

Le ministère des Transports et le syndicat des camionneurs ont convenu hier mardi en fin de journée d’étendre le système de salaire minimum des camionneurs et de poursuivre les discussions sur l’extension de la garantie du salaire minium pour le transport de marchandises afin de couvrir des produits supplémentaires. Le ministère des Transport doit également examiner l’extension des subventions aux carburants.

Les chauffeurs routiers avaient entamé une grève pour protester contre la hausse brutale des prix des carburants et la fin du salaire minimum garanti.

Le gouvernement estime que la hausse généralisée des prix doit atteindre 4,8% cette année, son plus haut niveau depuis 24 ans. Dans le même temps, le prix du litre de carburant n’a pas cessé de grimper, celui du diesel a même dépassé celui de l’essence le 11 mai, à plus de 1,47 euro le litre en moyenne.

Par ailleurs, le Système de tarification du transport de marchandises par camion, adopté en 2020 en plein Covid et qui vise à prévenir la conduite dangereuse des camionneurs et à garantir des taux de fret minimums, devait expirer en décembre, mais les deux parties auraient convenu de le maintenir en place.

Cette grève de 6.600 conducteurs de poids lourds avait contraint de nombreuses entreprises à stopper leur production, faute de place pour la stocker ou de composants pour la poursuivre. Elle a éprouvé un peu plus encre les chaînes d’approvisionnement mondiales, déjà mises en difficulté par les confinements prolongés en Chine et la guerre en Ukraine.

D’autant plus que la Corée du Sud est le plus grand exportateur de puces mémoires et abrite le géant mondial des puces Samsung Electronics, ainsi que de grandes entreprises automobiles comme Kia et Hyundai Motors.

Ces huit jours de grève ont entraîné, selon les chiffres avancés hier mardi par le ministère sud-coréen du Commerce, des pertes d’environ 1,2 milliard d’euros en production perdue et en livraisons non effectuées.

Andreï Touabovitch