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Felipe VI, nouveau roi d'Espagne - EN DIRECT

Temps de lecture: 10 min

11:21 GMT - Felipe VI a succédé aujourd'hui à son père Juan Carlos. A 46 ans, il devient le nouveau roi d'Espagne, un pays en pleine crise. Le souverain a prêté serment devant le Congrès en jurant fidélité à la Constitution de 1978 adoptée après la fin de la dictature franquiste.

Dans son premier discours, il a plaidé pour "l'unité de l'Espagne" face aux poussées indépendantistes catalane et basque. Il s'est aussi porté garant de "l'intégrité" du pays après divers scandales affectant la famille royale.

A 76 ans, dont 39 de règne, c'est un roi usé, appuyé sur des béquilles, qui a passé le relais après avoir abdiqué hier. Felipe a rendu hommage à son père, longtemps très aimé pour avoir mené l'Espagne vers la démocratie. Le roi, marié à une roturière ancienne journaliste, Letizia, a loué le rôle de son père dans la "réconciliation des Espagnols" après la dictature.

La cérémonie s'est déroulée dans une Madrid pavoisée de rouge et or, en l'absence d'invités étrangers et de manière exclusivement laïque, rompant avec la tradition catholique, avant une réception au palais royal, en présence de 2.000 invités et diplomates. FIN DU DIRECT

11:06 GMT - Un "moment à vivre" - Devant le palais, la foule se disperse rapidement. La cérémonie est terminée. L'Espagne a un nouveau roi. "C'est un moment historique, il fallait le vivre, avec les enfants aussi", déclare Luis Campos, 37 ans, responsable des ressources humaines dans une entreprise, qui porte son fils de 6 ans sur les épaules.

11:06 GMT - Madrid bloquée - Il est impossible de s'approcher de la Plaza de Oriente, où se trouve le palais royal. Le centre de Madrid a été envahi par la foule et il est très difficile d'y circuler, y compris à pied sur la chaussée, et même si la police redirige les piétons vers les trottoirs, raconte Anna Cuenca, journaliste de l'AFP.

11:05 GMT - Réception privée - A l'intérieur du palais, les télévisions montrent l'arrivée des invités, salués un à un par le nouveau couple royal.

10:51 GMT - Recommencer - Sur le seuil de sa boutique, Carlos Mendoza, 48 ans, vendeur de "churros", les beignets espagnols, se veut philosophe, reliant malicieusement le début de règne du nouveau roi et la défaite de l'équipe espagnole en Coupe du monde hier soir: "C'est la fin d'un cycle. Il faut recommencer avec des gens plus jeunes, c'est comme tout, dans la vie et dans le football"

- Au balcon -

10:44 GMT - A coeur - Avant de quitter le balcon, le roi met la main sur le coeur en signe de remerciement et salue une dernière fois la foule.

10:41 GMT - Etreintes - Felipe VI prend Letizia par la taille, la serre contre lui et l'embrasse sur la joue. Il câline ses filles. Les grands parents se sont retirés après avoir embrassé les princesses.

10:40 GMT - LE NOUVEAU ROI SORT AU BALCON, REJOINT PAR LETIZIA, LES PRINCESSES, JUAN CARLOS ET SOFIA

10:26 GMT - Au Palais - La famille est entrée dans le Palais royal sous les vivas de la foule qui remplit désormais la plaza de Oriente. Les cloches résonnent tandis que retentit l'hymne national.

10:00 GMT - En retrait, pas effacée - Letizia reste assise dans la voiture, en retrait, selon le protocole, tandis que le roi, du haut de son mètre 98, continue de saluer les foules massées sur le parcours. Néanmoins, Letizia, ancienne présentatrice du journal télévisé espagnol, fait elle aussi des signes de la main.

- En cortège -

09:52 GMT - Parade - Dans une Rolls noire, cette fois décapotée, le couple royal quitte le Congrès, et défile dans les rues de Madrid, précédé de dizaines de militaires à cheval. Le roi, debout dans la voiture, salue la foule d'une main gantée de blanc.

09:49 GMT - Démocratie? - Partout, les accès au parcours royal sont filtrés, les sacs fouillés. En contrebas du passage du cortège, à la Puerta del Sol, une manifestation de républicains a été interdite. La place est totalement verrouillée par des dizaines de camions de police. "C'est une honte! C'est une atteinte à la liberté!", dénonce Juana Léon, retraitée de 69 ans, drappée dans un drapeau républicain comme une dizaine de personnes autour d'elle. "Ils veulent barrer la route aux milliers de personnes qui ont manifesté contre la monarchie le 2 juin, le jour de l'annonce de l'abdication. Qu'est-ce que c'est que cette démocratie?", lance-t-elle. "Ce roi, tout comme son père, ne va rien dire des victimes du franquisme."

09:39 GMT - Photo de famille - La journée est propice aux photos de famille: le roi Felipe VI, la reine Letizia, les deux infantes, Leonor et Sofia, saluent la foule sur une estrade tendue de rouge à la sortie des Cortès, juste avant le défilé militaire. Une autre photo de famille élargie, avec Juan Carlos et Sofia celle-là, est prévue plus tard au balcon du Palais Royal.

09:37 GMT - Pas facile - "C'est un bon roi, très bien préparé, mais sa tâche ne sera pas facile. L'Espagne est très agitée", remarque Antonio Molina, 60 ans, vendeur de boissons dans un kiosque proche du Palais Royal.

09:25 GMT - Réception - Dans les salons, le roi salue tous les invités et doit présider un défilé militaire, avant de retraverser Madrid pour une réception au Palais Royal, où sont invités quelques 2.000 personnes et des ambassadeurs étrangers

- Indifférence catalane -

09:16 GMT - Quadrilingue - Le roi conclut son discours par un "merci", en castillan, catalan, basque et galicien, les quatre langues officielles du pays.

09:13 GMT - Emu - "C'est avec une profonde émotion que j'accepte la couronne", dit le roi.

09:12 GMT - Catalans - Dans un bar de Cervera, localité du centre de la Catalogne, la télévision est allumée. Mais, tandis que Felipe VI prononce son discours, les clients tournent ostensiblement le dos à l'écran. Ils lisent le journal, écrivent sur leur téléphone portable ou discutent de la situation économique, particulièrement difficile dans cette région rurale, décrit le journaliste de l'AFP Daniel Bosque. "Ici en Catalogne, nous ne sommes pas monarchistes? Ce roi va encore vivre sur notre argent", s'insurge le patron du café, Josep Clos.

- Unitaire et Européen -

09:11 GMT - Intégrité - Felipe VI plaide pour une monarchie "intègre et transparente".

09:10 GMT - Européen - Le roi souligne le besoin d'une Europe "forte, unie et solidaire": c'est "l'un des principaux projets pour le règne, la société et l'Etat espagnol".

09:07 GMT - FELIPE VI PROCLAME SA "FOI DANS L'UNITE DE L'ESPAGNE"

Face à la montée du séparatisme catalan, il affirme: "Nous voulons une Espagne en laquelle tous les citoyens retrouvent la confiance dans ses institutions" et "où toutes les formes de se sentir espagnol ont leur place".

09:00 GMT - Civisme et tolérance - "Un règne exceptionnel devient aujourd'hui partie de notre histoire, avec un héritage exceptionnel", déclare Felipe dans son premier discours de roi, en hommage à son père, qui a su imposer la démocratie face à la tentative de coup d'état militaire de 1981. Il demande une société basée sur le "civisme et la tolérance" et se pose en roi de "l'intérêt général"

08:54 GMT - Hommage - Felipe VI rend hommage à son père Juan Carlos, 76 ans, pour son rôle dans la "réconciliation" du pays après la période franquiste. Comme prévu, l'ancien roi n'assiste pas à la prestation de serment, pour laisser pleinement la vedette à son fils et montrer qu'il ne continuera pas d'agir en coulisses.

08:48 GMT - FELIPE VI JURE FIDELITE A LA CONSTITUTION ESPAGNOLE

08:47 GMT - La crise s'invite - Jesus Posadas fait référence aux problèmes de l'Espagne, et à "la grave crise économique et en particulier ses conséquences sur l'emploi et la perte de confiance des citoyens envers les institutions démocratiques".

08:46 GMT - Remerciements - Devant les députés et sénateurs réunis en congrès, le président des Cortès, Jésus Posadas, remémore l'intronisation de Juan Carlos il y a 39 ans. Il exprime sa gratitude envers l'ancien roi et sa reconnaissance envers son épouse Sofia, qui remercie d'un signe de tête. Toute la salle applaudit debout, y compris le nouveau roi.

08:33 GMT - Vivas - "Felipe, Felipe!", crie la foule, tandis que le nouveau roi et sa famille saluent les président du Congrès et du Sénat à la Porte des Lions juste avant le début de la cérémonie.

- Début de la cérémonie -

08:27 GMT - Arrivés - Le nouveau roi Felipe VI passe, seul, en revue les différents corps d'armée. Il laisse derrière, la reine Letizia , en blanc, et les deux princesses, en couleur pastel, qui ont écouté avec lui l'hymne national à leur arrivée au Congrès.

08:27 GMT - Tant pis pour le Mondial - "Nous avons perdu le Mondial, mais tant pis ! Aujourd'hui c'est un nouveau jour avec un nouveau roi. Nous devons célébrer ça", lance Eduardo Chaperon, un économiste de 24 ans qui, dans la foule, agite un drapeau. Sur la tête, il porte une couronne gonflable couleur or, comme les trois amis qui l'accompagnent.

08:23 GMT - Programme - La cérémonie de proclamation aux Cortes doit se dérouler en l'absence d'invités étrangers et manière exclusivement laïque, sans cérémonie religieuse, rompant ainsi avec la tradition catholique du pays. Après avoir prêté serment devant les députés et prononcé son premier discours de roi, Felipe présidera un défilé militaire, en tant que chef des armées

08:14 GMT - Cortège - Le Premier ministre Mariano Rajoy, en queue de pie, attend l'arrivée du couple royal, dont la voiture traverse lentement Madrid escortée d'un escadron de motards, dit le journaliste Roland Lloyd Parry. Selon la presse, le nouveau souverain aurait préféré une décapotable pour être près de la population, mais les services de sécurité lui ont imposé un véhicule fermé plus sécurisant

08:04 GMT - Porte des lions - Comme pour toute circonstance exceptionnelle au congrés, la "porte des lions" vient d'être ouverte. Dernières vérifications.

07:58 GMT - En route - Une Rolls Royce noire s'est garée devant le palais de la Zarzuela pour emmener Felipe VI au Congrès. Le nouveau roi vient tout juste de recevoir l'écharpe rouge symbolique de sa charge de capitaine général des armées, des mains de son père Juan Carlos. Avant de monter dans la voiture avec la reine Letizia, Felipe a un geste tendre pour leur fille ainée, l'infante Eleonor qui hérite aujourd'hui du titre de princesse des Asturies.

07:54 GMT - Garde-à-vous - Les différents corps militaires défilent aux abords du Congrès et prennent position à l'extérieur du bâtiment orné du symbole de la Constitution, devant lequel a été installé un immense tapis rouge.

07:51 GMT - Tireurs d'élite - En levant la tête, François Lallemant, vidéaste de l'AFP, aperçoit des tireurs d'élite en position un peu partout sur le parcours, alors que les hélicoptères vont et viennent dans le ciel.

- Mesures de sécurité -

07:45 GMT - Filtre - Les accès à la Plaza de Oriente, où se trouve le palais royal et où sont massés camions de chaines de télévision et journalistes, sont bloqués ou filtrés: il n'y a qu'une seule entrée munie d'un portique détecteur de métaux.

07:43 GMT - Sécurité - Un hélicoptère de surveillance bourdonne au-dessus de la capitale depuis l'aube et 7.000 policiers ont été mobilisés.

07:33 GMT - Républicaine ! - 100.000 drapeaux rouge et or ont été distribués aux passants sur le parcours que doit emprunter le couple royal, entre le Palais et le Congrès des députés.

Si beaucoup le gardent à la main, d'autres comme Lara Calvo, 33 ans, qui vient juste de retrouver un emploi de graphiste après deux ans de chômage, le jette au pied d'un arbre. "Moi, je suis républicaine. Nous sommes dans un pays en pleine crise et ce type (le roi) gagne beaucoup d'argent", dit-elle à Ingrid Bazinet, journaliste de l'AFP, pour expliquer son geste.

07:28 GMT - Foule - Très tôt, le public a commencé à se masser le long des barrières décorées aux couleurs rouge et jaune de l'Espagne, qui ornent encore de nombreux balcons de la capitale malgré la défaite cuisante de l'équipe nationale hier soir au Mondial. Aux abords du Congrés on entend "Viva el Rey, viva España",raconte Gérard Julien, photographe de l'AFP.

07:18 GMT - EN DIRECT - Felipe VI de Bourbon, 46 ans, qui est depuis minuit le nouveau roi d'Espagne, prête serment ce matin devant le Parlement à Madrid. La cérémonie s'annonce aussi sobre que sa mission est lourde: il va devoir rajeunir une monarchie contestée, dans u pays miné par la crisé économique, et préserver une unité nationale malmenée par le séparatisme catalan.

Le roi, en grand uniforme militaire et arborant la ceinture de soie rouge de capitaine général des Armées reçue des mains de son père Juan Carlos, qui a abdiqué hier, doit jurer fidélité à la Constitution de 1978, socle fondateur de la démocratie espagnole.

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