Variole du singe : comment communiquer sur les risques et la prévention sans stigmatiser les homosexuels ?

La majorité des cas de monkeypox recensés jusqu’à présent sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. La communication est essentielle pour limiter l’ampleur de l’épidémie, préviennent les experts et les agences sanitaires. Mais gare à ne pointer personne du doigt.

L'ECDC a averti des risques de propagation du monkeypox lors des Prides à venir. (Illustration) REUTERS/Ivan Alvarado
L'ECDC a averti des risques de propagation du monkeypox lors des Prides à venir. (Illustration) REUTERS/Ivan Alvarado

    « Comme la plupart des cas de monkeypox signalés jusqu’à présent concernent des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, il existe un risque de stigmatisation. » Le constat est posé par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, dans un rapport paru ce jeudi 2 juin. Près de 1 000 personnes ont été testées positives à la variole du singe ( « monkeypox » en anglais) en trois semaines, hors pays africains où cette maladie est endémique. Une majorité d’entre eux sont des homosexuels et des bisexuels.

    Comment agir pour contenir la propagation de cette épidémie, sans que ces derniers ne soient pointés du doigt ? Une telle stigmatisation risquerait d’ « entraver la lutte contre l’épidémie en poussant les gens à cacher leur maladie et à éviter de demander des soins ou d’adopter les mesures de prévention », martèlent en substance l’ECDC, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi que l’Onusida.