Sur Orbis.info

(…) en 1968, la branche canadienne, sous la direction du Père Jean-Grégoire de la Trinité (Jean-Gaston Tremblay, 1928-2011), prit son indépendance, son chef devenant le pape (Jean-)Grégoire XVII. Connu sous le nom d’Apôtres de l’Amour Infini, le groupe a essaimé à l’étranger également à partir de son centre québécois, même si son importance a décliné au fil des ans, d’autant plus qu’il a connu des problèmes avec la justice canadienne. Il présente la particularité d’ordonner prêtres des femmes: selon des informations non confirmées qui circulent en ligne, une femme aurait succédé à Jean-Grégoire XVII sous le nom de Gregoria XVIII. Un ancien membre  des Apôtres de l’Amour Infini se présente comme le pape Léon XIV, à la tête d’une Église catholique de la Nouvelle France, même si celle-ci semble exister surtout en ligne.

 

(,,,) Nous voyons apparaître à partir des années 1960 des personnages se déclarant papes ou choisis comme tels par leurs disciples. Il n’est pas étonnant que ces vocations aient fleuri particulièrement dans le sillage des turbulences qui ont accompagné le concile Vatican II. Dans leur majorité, les papes marginaux des XXème et XXIème siècles attirent des fidèles à sensibilité plutôt traditionaliste ou conservatrice.

Cependant, cette dimension ne suffit pas à expliquer leur apparition. Nous pouvons distinguer deux types principaux d’antipapes, même si ces catégories ne sont pas étanches:

– d’une part, des antipapes issus d’un terreau visionnaire, choisis généralement par élection divine et recrutant des fidèles particulièrement parmi les fervents d’apparitions non reconnues, sur les réseaux desquelles ils tenteront de se greffer;

– d’autre part, des antipapes qui réagissent aux transformations de l’Église catholique romaine à l’époque contemporaine, qui estiment que Rome est tombée dans l’hérésie, qu’il n’y a plus de pape légitime, et qu’il faut donc en trouver un nouveau.