Si le sigle est barbare, il a le mérite de la transparence. L’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) a écopé d’une nouvelle mission durant la pandémie : il mène ou appuie les enquêtes sur les faux pass sanitaires. Près de 200 000 auraient déjà été découverts, selon le ministère de l’Intérieur. Quoique rattaché à la direction de la gendarmerie nationale, l’Oclaesp compte dans ses rangs des gendarmes, mais aussi des policiers et des conseillers spécialisés sur les questions d’environnement ou de santé. Il est dirigé par le général Sylvain Noyau, qui répond aux questions de Libération.
Face aux faux pass sanitaires, en quoi consistent vos missions ?
D’une part, nous sommes saisis directement d’une quinzaine d’enquêtes d’ampleur en matière de faux pass sanitaire. Parfois nous dirigeons l’enquête, parfois nous sommes cosaisis avec des unités locales de police ou de gendarmerie, ou avec le ComCyberGend, le commandement de gendarmerie dans le cyberespace, puisqu’il y a souvent un volet numérique dans ces dossiers. D’autre part, nous fournissons un appui hors des saisines judiciaires. Dès qu’on a identifié le phénomène des faux pass sanitaires, cet été, on a demandé à l’ensemble des services de faire remonter les informations, pour ensuite transmettre des sortes de fiches méthodologiques afin de les aider à conduire leurs enquêtes.
Comment a évolué la fraude au pass sanitaire depuis cet été ?
Le ministre a évo