Saint Padre Pio (1887-1968)

 

Béatifié le 2 mai 1999 et canonisé le 16 mai 2002 par le Pape Saint Jean-Paul II

 

 

 

 

Source : http://www.padrepio.catholicwebservices.com/FRANCAISE/Biographie.htm

Premier prêtre stigmatisé, Padre Pio de Pietrelcina, né Francesco Forgione, est l’héritier spirituel de saint François d’Assise.  Padre Pio, que Dieu a gratifié de charismes particuliers, se consacra toute sa vie au salut des âmes.  Des témoignages de la sainteté du moine continuent de nous parvenir en grand nombre, en raison de la gratitude des personnes qui ont fait appel à son intercession pour obtenir la guérison du corps ou de l’âme.

Francesco Forgione est né d’un foyer modeste le 25 mai 1887 à Pietrelcina, au sud de l’Italie.  Son père, Grazio Forgione, et sa mère, Maria Giuseppa de Nunzio, avaient déjà d’autres fils.  Contrairement à une majorité d’enfants padrepio2.jpg (5839 byte)de son âge, Francesco éprouva très tôt le désir de consacrer sa vie à Dieu.  Mamma Peppa a raconté:  «Il était sage et obéissant, ne se permettant aucun caprice.  Matin et soir, il allait à l’église prier Jésus et la Sainte Vierge.  Le jour, il ne sortait pas avec ses amis.  Quelquefois, je lui disais: «Francesco, tu devrais sortir jouer».  Mais il refusait, disant:  «Je ne veux pas y aller parce qu’ils blasphèment».

Abbé Augustin de Saint-Marc-en-Lamis, qui fut l’un des directeurs spirituels de Padre Pio, a écrit dans son journal que le jeune Francesco avait connu, dès l’âge de cinq ans, des expériences mystiques.  En effet, les apparitions et les moments d’extase étaient si fréquents, chez lui, qu’il croyait que les autres enfants en connaissaient aussi.

Francesco chérissait le rêve de donner sa vie au Seigneur.  Ce grand désir se réalisa quand, le 6 janvier 1903, à l’âge de seize ans, il fut admis comme clerc dans l’Ordre des Capucins.  Le 10 août 1910, il fut ordonné prêtre en la Cathédrale de Bénévent.  Ainsi commença sa vie sacerdotale mais, en raison d’une santé plutôt fragile, il séjourna en divers couvents du sud de l’Italie.  Ce n’est qu’à partir du 4 septembre 1916 qu’il fut établi au couvent de San Giovanni Rotondo, sur le Gargano, où il resta, hors quelques brefs et rares voyages, jusqu’à sa mort, le 23 septembre 1968 [à l'âge de 81 ans].

Tout au long de cette période, Padre Pio commençait sa journée très tôt, s’éveillant à l’aube pour lire le bréviaire.  Puis il descendait à l’église pour célébrer l’Eucharistie, après laquelle il faisait action de grâces devant le Saint Sacrement.  Ses journées se partageaient entre l’oraison et la confession.

L’un des événements marquants de la vie de Padre Pio se produisit le matin du 20 septembre 1918 alors que, priant devant le crucifix, au sanctuaire de la vieille église, il reçut le don de stigmates visibles, qui demeurèrent ouverts et sanglants pendant un demi-siècle. Ce phénomène suscita l’intérêt, non seulement d’une légion de médecins, de journalistes et de spécialistes, mais encore, l’attention de gens simples qui, au fil des ans, se rendirent à San Giovanni Rotondo pour rencontrer le saint moine.

Dans sa lettre du 22 octobre 1918 à l’abbé Benedetto, Padre Pio a écrit:  «Comment vous décrire ma crucifixion …Je me trouvais au sanctuaire, après avoir célébré la messe, lorsque je fus envahi d’une paix qui ressemblait à un doux sommeil.  Tous mes sens entrèrent dans une quiétude indescriptible.  Cela se produisit en l’espace d’un éclair. M’apparut, au même moment, un mystérieux personnage ressemblant à celui que j’avais vu le soir du 5 août, à la différence que ses mains et son côté saignaient.  Sa vue me saisit.  Je ne saurais dire ce que je ressentis à cet instant et je serais mort si le Seigneur n’était pas intervenu pour soutenir mon cœur, qui bondissait dans ma poitrine.» - «Le personnage disparut et je constatai que mes mains, mes pieds et mon côté saignaient. Vous imaginez le tourment que j’éprouvai; d’ailleurs, je le ressens encore, presque chaque jour.  La plaie au côté saigne continuellement, mais surtout du jeudi soir au samedi.  Père, je me meurs de peine pour le tourment et la confusion que je ressens en mon âme ...  Jésus, si bon, me fera-t-il la grâce de soulager la confusion que j’éprouve pour ces signes extérieurs?  J’élèverai bien haut la voix, ne cessant de le conjurer de retirer de moi, par son infinie miséricorde, non le tourment, non la souffrance ...  mais ces signes extérieurs qui me causent une confusion et une humiliation quasi insupportables.»

Pendant des années, des quatre coins du monde, des fidèles vinrent requérir du prêtre stigmatisé son intercession puissante auprès de Dieu.  Pendant les cinquante années qu’il a vécu dans l’humilité, la prière, le sacrifice et la souffrance, Padre Pio fonda deux organismes: l’un vertical, vers Dieu, les Groupes de prière, l’autre horizontal, vers son prochain, un hôpital moderne, La Maison du Soulagement de la Souffrance. 

En septembre 1968, des milliers de fidèles et de dirigés spirituels de Padre Pio se réunirent à San Giovanni Rotondo pour célébrer le 50e anniversaire des stigmates et tenir le quatrième congrès international des Groupes de prière.  Or, personne n’aurait imaginé qu’à 2h30, le 23 septembre 1968, la vie temporelle de Padre Pio de Pietrelcina allait prendre fin. 

Source : https://www.notrehistoireavecmarie.com//fr/esc/padre-pio-un-saint-pour-convertir-les-hommes

Padre Pio, un Saint « pour convertir les hommes »

Padre Pio (1887-1968), prêtre capucin, saint de la miséricorde et de l'humilité, est probablement un des saints dont la vie est la plus extraordinaire de l'histoire de l'Église : il est le seul prêtre à avoir reçu et porté pendant plus de 50 ans les stigmates de Notre Seigneur, qui lui confia la mission suivante : « Sanctifie-toi et sanctifie les autres. »Béatifié par Jean-Paul II le 2 mai 1999, puis canonisé le 16 juin 2002, Padre Pio est fêté le 23 septembre, avec le « degré obligatoire » selon la mémoire liturgique. Le pape Benoit XV, du vivant du saint, en 1921 déclarait déjà : « Vraiment Padre Pio est un homme extraordinaire, un de ceux que Dieu envoie de temps en temps sur la terre, pour convertir les hommes. »

Enfance et adolescence. François Forgione, qui deviendra capucin sous le nom de Padre Pio, est né le 25 mai 1887 à Pietrelcina (Campanie), à 80 km au nord-est de Naples, en Italie méridionale. Troisième d'une famille de quatre enfants, il sera baptisé le lendemain même de sa naissance en l'église paroissiale Sainte-Anne. Dès l'âge de cinq ans, il reçut des grâces mystiques, notamment des visites de Jésus, de la Vierge Marie, de saint Joseph et de son ange gardien. Enfant pieux et discipliné, il entre à 16 ans, en 1903, au couvent des capucins de Morcone (à 30 km au nord-ouest de Pietrelcina), où on lui donne nom de Frère Pio.

Prêtre stigmatisé. Il est ordonné prêtre le 10 août 1910, en la cathédrale de Benevento (Campanie). Au dos de la petite image souvenir de son ordination, il écrivit : « Jésus, mon souffle et ma vie, aujourd’hui, en tremblant, je vous élève dans un mystère d’amour. Qu’avec Vous, je sois, pour le monde, Voie, Vérité et Vie, et, par Vous, prêtre saint, victime parfaite. Ainsi soit-il. » Quelques mois après, à Pietrelcina, il reçoit les premiers signes des stigmates « invisibles et non permanents ». Des problèmes de santé complètement inexpliqués et inexplicables (fièvres extrêmement élevées, douleurs thoraciques, sudations, toux, maux de tête…) l’empêchent de demeurer au couvent, il lui est donc accordé de rester dans la maison paternelle à Pietrelcina. En 1916, il arrive au couvent de San Giovanni Rotondo (Pouilles, à 130 km au nord-est de sa ville natale) où il demeurera jusqu’à sa mort, partageant sa vie entre l’autel et le confessionnal. Jésus lui confie une mission « Sanctifie-toi, et sanctifie les autres ». Padre Pio s’offre en victime pour les pécheurs et pour les âmes du Purgatoire. Le 20 septembre 1918, il reçoit les stigmates visibles et permanents qu’il gardera pendant 50 ans, jusqu’à sa mort. Il vit des périodes extrêmement dures pendant lesquelles il est persécuté, notamment entre 1931 et 1933 où il ne peut plus célébrer en public, ni confesser, et doit rompre tout contact avec ses directeurs spirituels, puis au début des années 1960. En 1947, débutent les travaux de son Œuvre : l’Hôpital de la Maison du Soulagement de la Souffrance de San Giovanni Rotondo qui sera inaugurée en 1956 ; il crée également des Groupes de Prière, aujourd’hui répartis dans le monde entier. Il meurt le 23 septembre 1968, vêtu – en digne  fils de saint François – de sa bure de capucin, en répétant ces paroles : « Jésus … Marie … Jésus … Marie … ».  

Un pauvre Frère qui prie.
Padre Pio récitait le chapelet n’importe où et à toute heure : dans sa cellule, dans les couloirs, dans la sacristie, en montant et en descendant les escaliers, le jour et la nuit. À un Frère qui lui demanda combien de chapelets, il récitait par jour, il répondit « des fois quarante, parfois plus ». Il disait d’ailleurs : « Je ne suis qu’un pauvre moine qui prie », et appelait le chapelet « mon arme ».

Les faits extraordinaires. Le professeur Enrico Medi (scientifique renommé, fils spirituel de Padre Pio et Servant de Dieu), qui prononça son éloge funèbre, déclara : « Autour de Padre Pio, le surnaturel était naturel. » Parmi ces phénomènes mystiques, on notera : les stigmates, les bilocations (être vu au même moment en deux endroits distants de centaines ou de milliers de kilomètres), des températures s’élevant jusqu’à 48 degrés, la faculté de lire dans les consciences (plusieurs personnes l’ont entendu leur dire des péchés qu’ils cachaient ou avaient oubliés), de parler ou lire des langues qu’il n’avait jamais étudiées comme le français, l’anglais..., les parfums (aujourd’hui encore, de nombreuses personnes ont pu sentir ce parfum et peuvent en témoigner), le don de prophéties, des extases, le fait de vivre en dormant très peu et en mangeant très peu (pendant certaines périodes, il est même resté plusieurs jours sans aucune alimentation)... Tout ceci ne doit cependant pas faire oublier l’humanité de Padre Pio, l’amitié qu’il manifestait à ceux qui l’entouraient, le soutien qu’il leur apportait. Padre Pio a été « le cyrénéen de ses Frères » (en référence à Simon de Cyrène qui aida le Christ à porter sa croix); c’est un saint extrêmement attachant et qui peut être très proche de nous.  

L'obéissance chez Padre Pio.
L’obéissance à son Supérieur (pour lui, la voix de son Supérieur était la voix de Dieu), à l’Église et au Pape, a marqué toute sa vie et sa spiritualité. On sait qu’il a beaucoup souffert et a été persécuté, pour des raisons diverses ne dépendant pas de lui, même par des autorités ecclésiales (mais sans jamais avoir été condamné car il n’y a jamais rien eu de répréhensible, ni aucune désobéissance au cours de sa vie), mais voici ce qu’il a confié à un Frère capucin : « Si je n'avais pas eu sur les épaules l’Église avec son amour et surtout avec sa rigueur, je me serais peut-être noyé dans un océan de doutes et d'incertitudes, ou bien je serai devenu un indifférent en face du problème du Salut des âmes... La rigueur de l'Église a été pour moi un refuge. »

Saint de la miséricorde. Le pape François, durant l’Année de la miséricorde en 2016, lorsqu’il a envoyé les Missionnaires de la Miséricorde dans le monde, a voulu que le corps de Padre Pio, ainsi que celui de saint Léopold Mandic, soit apporté en la basilique Saint-Pierre à Rome. Comme le saint curé d’Ars un siècle plus tôt, Padre Pio a passé sa vie de prêtre entre l’autel et le confessionnal, il confessait de 12 à 15 heures par jour ! On estime que cinq millions de personnes se sont approchées de son confessionnal. Pour régler l’affluence des fidèles, on dut mettre sur pied un bureau d’accueil où chacun devait prendre un numéro ; des gens ont ainsi attendu leur tour pendant plusieurs jours. Il lui est arrivé de ne pas donner l’absolution à des personnes chez qui il ne percevait pas la volonté sincère de se repentir et de vouloir changer de vie. D’autres, très nombreuses, qui étaient loin ou même ennemies de l’Église, sont ressorties de son confessionnal les larmes aux yeux, transformées et converties. Il donna cette définition du péché : « Le péché, c’est la trahison de l’amour. » Voici l’extrait d’une lettre qu’il écrivit à son directeur spirituel : « Je n’ai pas une minute de libre : tout mon temps est consacré à tirer les frères des lacets de Satan. Béni en soit Dieu. […] La charité la plus grande est celle d’arracher des âmes accrochées à Satan pour les gagner à Dieu. C’est justement cela que je fais avec assiduité, et la nuit et le jour. »  

L'humilité chez Padre Pio.
Padre Pio, saint de la miséricorde, oui, mais avant tout saint de l’humilité. Il poussa toutes ses filles spirituelles et fils spirituels à l’humilité : « L’humilité et la charité sont les pièces maîtresses de l’édifice et toutes les autres dépendent d’elles. L’une est la plus basse et l’autre la plus haute. La conservation de tout l’édifice dépend des fondations et du toit ; si on garde son cœur toujours orienté vers ces deux vertus, on n’aura plus de difficultés avec les autres. »

La dévotion à la Madone : un élément central de la spiritualité de Padre Pio. La Vierge, qu’il appelait « Mammina » (petite maman), a accompagné et soutenu Padre Pio tout au long de sa vie : depuis sa plus tendre enfance, puisqu’avant l’âge de cinq ans, il fut favorisé de ses premières grâces mystiques avec des visites de Jésus, Marie, Joseph et de son ange gardien, et jusqu’au bout, puisqu’il mourut, le chapelet à la main, en répétant « Jésus… Marie… Jésus… Marie… ». Lorsque Benoit XVI inaugura en 2009 « l'Année Sacerdotale », il avait confié celle-ci, de manière spéciale, à l'intercession de la Vierge et de Padre Pio. Pour beaucoup, le testament spirituel de Padre Pio est : « Aimez la Madone et faites-La aimer. Récitez toujours le Rosaire. » Padre Pio ne cesse de pousser à la Vierge,le « raccourci pour aller à Jésus ». On notera enfin que c’est en reprenant à leur compte la demande faite par Padre Pio, en 1965 à une de ses filles spirituelles, d’offrir en son nom, le 8 décembre, Fête de l’Immaculée Conception, un bouquet de fleurs à la statue de l’Immaculée de la place d’Espagne à Rome, que les Groupes de Prière de Padre Pio de Paris ont initié « L’Hommage Floral à l’Immaculée » 50 ans plus tard et qui est maintenant organisé et développé par la « Famille Notre-Dame de Lourdes », ainsi qu’une « Chaîne mondiale de Prière » (plus de 16 500 roses, le double de l’année précédente, ont ainsi été déposées ce 8 décembre 2018 dans la Grotte de Massabielle et offertes à Marie par des milliers de ses enfants répartis dans le monde entier).  

« 
L'œuvre de la Maison du Soulagement de la Souffrance » : l'Hôpital et les Groupes de Prière. L’œuvre de la Casa Sollievo della Sofferenza (Maison du Soulagement de la Souffrance), voulue et créée par Padre Pio, a deux composantes : l’Hôpital de la Maison du Soulagement de la Souffrance situé à San Giovanni Rotondo et les Groupes de Prière de Padre Pio.

- L’Hôpital de la Maison du Soulagement de la Souffrance de San Giovanni Rotondo : Les œuvres sont un élément extrêmement important dans la spiritualité de Padre Pio, et l’Hôpital en est certainement l’exemple le plus significatif, en tant qu’œuvre de miséricorde corporelle au service des malades et des personnes qui souffrent. Cet hôpital, imaginé par Padre Pio au début des années 1940 et dont la construction a commencé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a été inauguré en 1956 ; il est aujourd’hui considéré comme un des plus modernes d’Italie et d’Europe : il comprend un millier de lits, 2 600 personnes y travaillent dont 400 médecins, tous les services y sont implantés, il y a 55 000 entrées par an. Comme l’avait prédit, de manière prophétique, Padre Pio en 1957 (« Là, il y aura un centre de recherche intercontinental »), un centre de recherche de renommée internationale existe maintenant au sein de l’Hôpital (les recherches portent notamment sur les cellules souches, des maladies génétiques, des maladies orphelines...)

- Les Groupes de Prière de Padre Pio : il y a actuellement environ 3 300 Groupes de Prière répartis dans une soixantaine de pays. Chaque Groupe a été créé avec l’accord écrit de l’Évêque ou du Vicaire général du lieu où il est implanté, il est dirigé par un Chef de Groupe (ou animateur) et il est accompagné par un prêtre ou un religieux (accompagnateur spirituel). Chaque Groupe se réunit en général une fois par mois pour une célébration eucharistique, pour prier le chapelet, et suivre un enseignement sur la spiritualité de Padre Pio (à Paris, on mentionnera le Groupe de Saint-Nicolas-des-Champs qui se réunit le troisième vendredi de chaque mois à 17h30).  

Padre Pio, guide spirituel du laïcat.
Padre Pio a été un grand directeur spirituel. Plusieurs de ses fils et filles spirituelles sont même maintenant Servants (ou Servantes) de Dieu ou Vénérables (c’est-à-dire que le procès pour leur béatification est en cours). Une d’elles, Maria Gargani (1892-1973), fondatrice de la congrégation des Sœurs apôtres du Sacré-Cœur, a même été déclarée Bienheureuse le 2 juin 2018 à Naples. En 2012, pour commémorer les 10 ans de la canonisation de Padre Pio, le secrétaire d’État du Saint-Siège était venu à San Giovanni Rotondo, et quelques jours après, L’Osservatore Romano titrait un de ses articles : « Padre Pio, Guide spirituel du laïcat ». Cette phrase prend de plus en plus de sens pour de nombreuses personnes de différents pays du monde entier, des « petits de l’Évangile », qui à travers lui découvrent ou redécouvrent ce qu’il peut apporter aux hommes du monde d’aujourd’hui et que Benoit XVI avait synthétisé ainsi : « La première préoccupation de Padre Pio a été que les personnes retournent à Dieu, qu’elles puissent expérimenter sa miséricorde et, intérieurement renouvelées, qu’elles redécouvrent la beauté et la joie d’être chrétiens, de vivre en communion avec Jésus, d’appartenir à son Église et de pratiquer l’Évangile. »  

Compléments

Homélie sur la prière dite par le pape François aux Groupes de Prière de Padre Pio, le 6 février 2016, place Saint-Pierre à Rome :

La prière est une véritable mission, qui apporte le feu de l’amour à toute l’humanité.   La prière est une force qui bouge le monde ! Elle « répand le sourire et la bénédiction de Dieu sur toutes les langueurs et les faiblesses ».  
La prière n’est pas une bonne pratique pour faire descendre un peu de paix dans son cœur ; pas plus qu’un moyen pieux pour obtenir de Dieu ce dont nous avons besoin. S’il en était ainsi, elle serait animée par un égoïsme subtil : je prie pour aller bien, comme si je prenais une aspirine. Non, ce n'est pas ça. Je prie pour obtenir cette chose. Cela revient à faire une affaire. Ce n'est pas ça.  
La prière c'est autre chose ! C'est une œuvre de miséricorde spirituelle, qui veut conduire tout le monde au cœur de Dieu. La prière, c’est dire : « Prends cela, Toi qui es Père ». « Regarde-nous, Toi qui es Père ». C’est cette relation avec le Père. C’est un don de foi et d’amour, une intercession, dont nous avons besoin comme du pain. En un mot, cela signifie confier : confier l’Église, confier les personnes, confier les situations au Père pour qu’il en prenne soin.   C’est pourquoi la prière, comme disait Padre Pio, est « la meilleure arme que nous avons, une clé qui ouvre le cœur de Dieu ». Car le cœur de Dieu n’est pas « blindé ». Tu peux l’ouvrir avec une clé toute simple, avec la prière. Car Il a un cœur d’amour, un cœur de père.  
C’est la plus grande force de l’Église, que nous ne devons jamais négliger, car l’Église porte du fruit si elle fait comme la Vierge et les Apôtres, qui étaient « assidus et unis dans la prière » [Actes des Apôtres I, 14], quand ils attendaient l’Esprit Saint. Assidus et unis dans la prière. Autrement, on risque de chercher un appui ailleurs : sur les moyens, sur l’argent, sur le pouvoir ; ensuite l’évangélisation s’évanouit, la joie s’éteint et le cœur s’ennuie.  
Alors je vous encourage, pour que les groupes de prière soient des « centrales de miséricorde » : des centrales toujours ouvertes et actives qui, avec la puissance humble de la prière, communiquent la Lumière de Dieu au monde et l’énergie de l’Amour à l’Église.  

Extrait de la lettre de Padre Pio du 22 octobre 1918 à son directeur spirituel, Padre Benedetto, dans laquelle il décrit l’apparition des stigmates :

« C’était au matin du 20 du mois dernier, dans le cœur de l’église, après la célébration de la sainte Messe, que je fus surpris par une sensation de repos, semblable à un doux sommeil. Tous mes sens, intérieurs et extérieurs, ainsi que les facultés de l’âme, se trouvèrent dans un état d’indescriptible quiétude. […] Pendant que tout ceci se produisait, je vis devant moi un mystérieux personnage, semblable à celui que j’avais vu le 5 août, à la seule différence que ses mains, ses pieds et ses côtes ruisselaient de sang. Cette vision me remplit de terreur ; je ne pourrais exprimer ce que je sentais à cet instant. […] La vision s’éloigna et je m’aperçus que mes pieds étaient transpercés et ruisselaient de sang. […] Le sang jaillit régulièrement de la blessure du cœur, surtout du jeudi soir au samedi. Mon Père, je meurs de douleur pour le tourment et la confusion qui en découlent et que j’éprouve au fond de mon âme. Je crains de mourir exsangue si le Seigneur n’écoute pas les gémissements de mon pauvre cœur et ne retire pas de moi cette opération. Jésus qui est si bon me fera-t-il cette grâce, Me retirera-t-il cette confusion que j’éprouve pour ces signes extérieurs ? J’élèverai ma voix vers lui et je ne cesserai pas de le conjurer, afin que dans sa miséricorde il retire de moi, non pas le supplice, non pas la douleur, parce que je le sais impossible et parce que je veux m’enivrer de douleur, mais ces signes extérieurs qui me sont d’une confusion et d’une humiliation indescriptible et insoutenable. »    

Extrait d’une lettre de Padre Pio du 29 novembre 1910 à son directeur spirituel, Padre Benedetto, dans laquelle il demande l’autorisation de pouvoir s’offrir pour les pécheurs et les âmes du Purgatoire :

« Depuis quelque temps, je ressens en moi le besoin de m'offrir au Seigneur comme victime pour les pauvres pécheurs et pour les âmes du Purgatoire. Ce désir se fait de plus en plus pressant dans mon cœur, à tel point qu'il est maintenant devenu, j'allais dire une forte passion. Cette offrande, je l'ai faite en vérité plusieurs fois au Seigneur, en le conjurant de vouloir renvoyer sur moi les châtiments qui sont préparés pour les pécheurs et pour les âmes du Purgatoire, et même en les centuplant pour moi, à condition qu'il convertisse et sauve les pécheurs et qu'il admette vite au paradis les âmes du Purgatoire ; mais je voudrais maintenant faire cette offre au Seigneur avec votre permission. Il me semble que c'est vraiment Jésus qui le veut. »    

Prière à l’Immaculée de Padre Pio
(source : Les authentiques prières de Padre Pio de Padre Riccardo Fabbiano) :

« Ma Mère,
Comme je me sens confus et si chargé de fautes devant Toi,
Immaculée très pure depuis le premier instant de ta conception,
Et même depuis que « de toute éternité »,
Tu as été conçue dans l’esprit de Dieu.
Aie pitié de moi ;
Un regard maternel de Toi me relève, me purifie, m’élève à Dieu,
En m’élevant sur la boue de la terre pour me soumettre
À Celui qui me créa, me régénéra dans le saint Baptême,
En me redonnant cette blanche et très pure étole de l’innocence,
Que le péché originel avait souillé.
Que je L’aime, ô ma Mère !
Mets en moi cet amour qui brulait en ton Cœur pour Lui,
En moi qui, recouvert de misères,
Admire en Toi le mystère de ton Immaculée Conception,
Et qui désire ardemment que par lui tu rendes
Mon cœur pur pour aimer mon et ton Dieu,
Purifie mon cœur pour qu’il puisse s’élever à Lui et Le contempler,
L’adorer et Le servir en esprit et en vérité,
Purifie mon corps afin qu’il soit un tabernacle moins indigne de Le recevoir
Quand Il daignera venir en moi dans la Sainte Communion. »    

 

 

 

https://gloria.tv/post/mgXp3FmhD8oD4Dk1npVN8xC1q

Corps incorrompu de Padre Pio

NB : Padre Pio est né en 1887 et non en 1861 comme écris au début de la vidéo

Le corps de Saint Padre Pio a été exposé jusqu'au 18 septembre 2009 : des millions de fidèles sont allés à San Giovanni Rotondo

Depuis l'exhumation du corps de Saint Padre Pio, envriron deux millions de fidèles supplémentaires se sont rendus à San Giovanni Rotondo. Le 21 juin 2009, le Saint Père Benoît XVI est venu se recueillir devant la dépouille du Saint Capucin ; il déclara : "Bon serviteur et fidèle disciple du Christ, Prêtre qui ne chercha rien d'autre qu'à se consumer dans l'Amour pour Dieu et ses frères : fils sincère de l'Eglise qui, même dans les occasions les plus douloureuses, préféra ne pas se défendre, s'enfermant dansle silence docile de l'obéissance déchrirante mais féconde".

 

  

https://gloria.tv/post/8gPJVGGeeHEX1dPSB4PBaCy7q

Témoignage exceptionnel du Père Jean de Robert, fils spirituel de Padre Pio

 

 

Témoignage audio du Père Derobert + sur Saint Padre Pio qui était son directeur spirituel

 

 

Un saisissant documentaire sur Saint Pio de Pietrelcina, le crucifié sans Croix

 

 

Notre Seigneur Jésus à Saint Padre Pio : l'ingratitude et l'apathie de mes ministres me rendent l'agonie plus amère...Ce qui me tourmente le plus est qu'ils ajoutent à l'indifférence le mépris et l'incrédulité...Combien de nos maleureusex frères [dans le sacerdoce] répondent à son Amour...en se jetant à bras ouvert dans l'infâme secte des Franc-maçons !

 

 

Documentaire de France 2 sur Saint Padre Pio

 

 

Le 23 septembre 2014 sur KTO TV, dans l'émission « Ecoute dans la nuit », Chantal Bally proposait un temps de méditation à partir des pensées, des réflexions et des paroles de Saint Padre Pio, issues du livre « Le secret de Padre Pio » d'Antonio Socci, paru aux éditions Téqui

 

 

Padre Pio : Le Crucifié sans Croix (Documentaire)

 

Source : https://fr.aleteia.org/2017/10/23/padre-pio-avait-predit-a-karol-wojtyla-son-election/

Padre Pio avait prédit à Karol Wojtyla son élection

CPP I CIRIC

Canonisation de Padre Pio par Jean Paul II devant près de 300 000 fidèles massés sur la place Saint-Pierre, le 16 juin 2002

Retour sur l’élection de Jean Paul II annoncée par le plus irrésistible et imprévisible des mystiques

Parmi tant de dons, Padre Pio en avait un en particulier… Celui de prédire des événements futurs. Entre autre exemple, la prévision du pontificat de Jean Paul II. Cet épisode peu connu du grand public, le vaticaniste du magazine italien Panorama, Ignazio Ingrao, le raconte dans son livre Il segno di padre Pio (en français : « La marque de Padre Pio »).

« Tu seras pape ! »

Après la Seconde Guerre mondiale, en 1947, le futur pape Jean Paul II fait un pèlerinage à San Giovanni Rotondo afin de rencontrer Padre Pio. Là, écrit Ingrao, il célébre une messe et se confesse au frère capucin, qu’il va ensuite saluer avec d’autres personnes. À son retour de voyage, le professeur Enrico Medi, grand dévot du religieux, qui a accompagné Karol Wojtyla de Rome, raconte leur rencontre : « Dès que que Padre Pio l’a vu, il l’a regardé dans les yeux et lui a dit : “Tu seras pape, mais il y aura du sang et de la violence” ». Le jeune prêtre, en rentrant, revient sur cette entrevue avec son ami Medi : « Professeur, Padre Pio a voulu plaisanter. Je suis polonais, je ne pourrai jamais devenir Pape ».

Si Padre Pio suscite jusqu’ici la méfiance des papes, il fait en revanche l’admiration de Jean Paul II depuis très longtemps. Au point que celui-ci lui demande, déjà tout jeune prêtre, d’intercéder pour des personnes malades comme Wanda Poltawska, une de ses amies atteintes d’une maladie incurable, qui a obtenu la grâce. Il a eu le temps de se rendre compte de l’aura de sainteté qui entourait cet homme, sans savoir qu’un jour il serait effectivement pape et amené à le béatifier (1999) et le canoniser, en 2002. Jean Paul II est l’un des premiers à envoyer une lettre à Rome pour demander sa béatification, alors qu’il est archevêque de Cracovie.

De la prédiction à la canonisation

Pour Wanda Poltawska, se retrouver des années plus tard sur la place saint-Pierre pour assister à la canonisation de l’un par l’autre était un « accomplissement logique », selon des propos recueillis par l’agence Fides dans un entretien en marge de la cérémonie. Jean Paul II, en faisant saint Padre Pio, posait selon elle « un sceau sur un chemin commencé depuis longtemps ». Le Pape a fait en sorte que chacun fasse ce qu’il doit faire, mais, dans son cœur — elle en est sûre — « il a toujours été convaincu que cet homme était aimé de manière exceptionnelle par le Christ lui-même, par une vie remplie de souffrances ». Elle pense que Jean Paul II priait depuis longtemps pour cette canonisation, sûr que Padre Pio avait atteint une grande sainteté », et elle aussi (Fondation Jean Paul II).

Karol Wojtyla a adressé bien d’autres demandes d’intercession à Padre Pio. C’est d’ailleurs à une de ces occasions que le futur pape s’est risqué à lui demander lequel de ses stigmates était le plus douloureux, recevant alors comme réponse : « Celui du portement de la Croix, à hauteur de l’épaule droite ». Un stigmate dont le frère capucin n’avait jamais parlé à quiconque et qui ne sera découvert par un de ses frères qu’après sa mort.

 

Source : http://www.ebpio.com/1-juin-2013-ostension-permanente-du-corps-de-padre-pio/

1 juin 2013 : Ostension permanente du corps de Padre Pio

Publié le 16/05/2013 par

De retour de San Giovanni Rotondo il y a quelques jours, nous sommes heureux de pouvoir vous faire part officiellement de cet évènement tant attendu :

À partir du premier juin prochain, sera renouvelée de manière permanente l’ostension du corps de saint Pio de Pietrelcina pour la vénération.

Ce sera le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le cardinal Angelo Amato, qui présidera la célébration eucharistique marquant le début de l’ostension, qui aura lieu le 1er juin 2013 à 11 heures en l’église Saint-Pio de Pietrelcina.

À cette occasion, les collaborateurs du cardinal Angelo au Dicastère iront en pèlerinage à San Giovanni Rotondo pour vénérer la dépouille du Saint. La célébration eucharistique sera concélébrée par Mgr Michele Castoro, archevêque de Manfredonia – Vieste – San Giovanni Rotondo, Mgr Marcello Bartolucci, archevêque secrétaire de la Congrégation pour les causes des saints, plusieurs prêtres, capucins et diocésains.

Le corps de saint Pio de Pietrelcina restera dans le même endroit où il repose aujourd’hui (la crypte de la nouvelle église).

 

Son corps, non corrompu sera à nouveau visible dans une chasse en verre, comme en 2008/2009

 

 

 

Cette décision a été prise à la suite de nombreux appels téléphoniques, courriels, lettres et requêtes continuelles des pèlerins qui viennent à San Giovanni Rotondo et qui veulent prier de nouveau devant la dépouille du saint capucin.

Les frères et l’archevêque ont jugé opportun de réaliser cette initiative justement en cette Année de la foi, sûrs de pouvoir renouveler les bienfaits spirituels suscités par l’ostension précédente (du 24 avril 2008 au 24 septembre 2009)

et, en particulier, pour éveiller dans les cœurs de nombreux pèlerins la foi, vertu dont Padre Pio a été un témoin exemplaire et continue à l’être à travers ses écrits, sa spiritualité et surtout sa cohérence de vie.

 

 

 

Bureau de Presse des Frères mineurs capucins de la province religieuse « Sant’Angelo e Padre Pio ».

 

 

Crypte de la nouvelle église de San Giovanni Rotondo - septembre 2012

 

 

Le Père Pio parle au monde

 

Du livret de 26 pages (du même nom) publié aux éditions Résiac, traduit de l'italien, deux messages donnés par le Père Pio (après sa mort) à un prêtre italien nommé D.T :

En 1968 et 1969, le Père Pio s'est manifesté après sa mort à une âme victime jouissant de charismes particuliers.

De cette vision émanaient douceur, parfum et lumière, comme autant de reflets de la gloire dont le célèbre stigmatisé jouit désormais au Ciel. De son pouce et de son index en particulier - ces doigts qui eurent le privilège de tenir l'Hostie Consacrée - partaient des rayons de lumière.

Padre Pio commença alors à parler et délivra à cette âme privilégiée un premier message pour le monde d'aujourd'hui : ce sont des lumières spéciales données sur le Ciel et le Purgatoire, le Coeur Immaculé de Marie, le Sacerdoce, le Tabernacle...A tous ses pélerins de San Giovanni Rotondo, Padre Pio laissait ainsi un véritable testament. Un peu plus tard, il devait donner un second message "au monde en détresse" : un appel au respect dû au lieu saint, à la dignité des femmes, à la pureté des consacrés, à la fidélité du couple et de la famille...

Sommaire

Premier message au monde d’aujourd’hui

– Purgatoire et ciel
– Avec le Cœur Immaculé
– Ecoutez, âmes consacrées !
– Marchez en présence de Dieu !
– Le tabernacle, source de vie !
– Ouvrez lui la porte !
– Les pèlerinages nous engagent
– Conséquence au péché originel
– Mon testament

 

Deuxième message au monde en détresse

– Que sert à l’homme de gagner l’univers…
– Le respect dû au Lieu saint
– Aux femmes
– L’unique chose nécessaire
–  Aux consacrés
– Ce que Dieu a uni
– Fidélité au Christ et à l’Eglise
– A l’œuvre avant qu’il ne soit trop tard

 

Premier Message au monde d’aujourd’hui

Au cours de sa longue et douloureuse vie terrestre, le Père Pio a rempli une grande mission. Maintenant qu’il est dans l’éternité bienheureuse, il continue, selon la volonté de Dieu, à accomplir dans le monde une très grande mission au moyen des « messages ».

Comme en toutes choses, mais spécialement dans le domaine surnaturel, il en est qui croient, d’autres, malheureusement qui ne croient pas.
A chaque âme sa propre responsabilité ! En 1968 et 1969, le Père Pio se présenta sous un aspect humain à une âme victime qui jouit de charismes spéciaux.  Il émanait de lui, douceur, parfum et lumière. A le contempler, on pouvait se faire quelque idée de la gloire dont il jouit au Ciel, après la vie de martyr qu’il a passée sur la terre à aimer Dieu.

Des extrémités des doigts avec lesquels il touchait Jésus Christ (pouce et index) partaient des rayons lumineux, parce que durant sa vie il s’était rendu digne, autant que cela est possible, de toucher de ses doigts l’Hostie consacrée.

Cher frère,

Ecris, ne crains pas ! Je suis le Père Pio. Vive éternellement Jésus, Roi et Maître de tout l’univers !
Du trône de ma gloire, je te fais parvenir ma parole, tandis que tu es sur la mer tempêtueuse  de cette vie humaine qui se débat  et patauge dans la fange.

Moi, P. Pio, amant de Jésus en croix, copie vivante de sa vie crucifiée, j’ai la permission de te communiquer ce qui m’est arrivé dès que j’eus expiré. Le Dieu tout-puissant, très juste et tout aimable, a permis que mon âme demeure trois jours encore au pied du tabernacle, sur la terre, pour réparer toutes les irrévérences qui y avaient été commises à cause de ma présence qui faisait accourir dans le sanctuaire les foules empressées.

Le fait d’être resté trois jours au pied du tabernacle ne signifie pas que j’ai été privé  de la sainteté que l’infinie bonté de Dieu a bien voulu m’accorder.

Au moment où j’ai trépassé, j’ai compris, dans la lumière divine, la nécessité d’un acte de complète réparation pour toutes les âmes qui ont commis, tant d’années durant, à cause de moi, tant de manques de respect devant le T. S. Sacrement.

Quand une âme éprise de Dieu connaît, à la lumière du Soleil divin, que la beauté de Dieu approche, elle se précipite d’elle-même pour donner au Seigneur le dernier témoignage d’amour et de réparation. Rien d’étonnant, par conséquent, que j’ai accompli ces trois jours de réparation.

En même temps, j’ai été jugé digne d’être semblable à Jésus Christ jusqu’à mon entrée dans la gloire fulgurante qui m’attendait. Le Christ n’est-il pas demeuré trois jours au tombeau ? Et le corps virginal de notre très douce Mère immaculée n’est-il pas demeuré trois jours et trois nuits sur la terre ? Desseins divins insondables que la raison humaine à peine à comprendre !

Mais tendis que l’âme très sainte de Jésus jouissait de la gloire béatifique de sa divinité dans le sein de son Père céleste, pour moi, les trois jours passés au pied du tabernacle ont été un peu pénibles. Puis mon âme pris son envol, s’arrêtant dans les demeures du ciel, pour contempler toute la grandeur d’un Dieu tout-puissant. Je franchis ensuite le seuil suprême où mon âme  s’abîma dans la contemplation de tous les mystères dont on jouit au ciel.

Je ne parle pas de la grande récompense due à toutes mes souffrances, car si cela m’avait été possible, j’aurais préféré demeurer sur la terre et y souffrir jusqu’à la fin du monde, pour offrir réparation à l’infinie Majesté divine si outragée, et pour pouvoir  sauver d’autres âmes encore. O âmes négligentes, donner de la valeur à votre vie ! Faites-en un grand trésor pour la vie éternelle !

Mais ma mission continuera encore ; je ne resterai pas inactif ! J’accompagnerai les âmes qui m’ont été chères, je veillerai sur celles dont la foi vacille. Je serai avec vous tant que la volonté divine  en disposera ainsi. Invoquez-moi dans vos moments pénibles, durant la vie tourmentée de cette vallée de larmes !  Je vous aiderai et vous assisterai pour que votre foi ne bronche pas et que vous rendiez gloire au Seigneur qui vous a créés de rien. Au ciel, je suis en continuel colloque avec Dieu pour sauver les âmes : mais j’ai recours spécialement à la Reine du ciel et de la terre.
Avec elle, je remplis ma mission. Le monde est dans un temps de grande corruption, mais aussi de grande miséricorde de la part de Dieu, qui attend encore qu’on profite de Ses mérites infinis.

Purgatoire et ciel

Mon purgatoire, je te l’ai dit, je l’ai  fais au pied du tabernacle : tel a été le bon plaisir du Seigneur. Je pouvais en faire davantage, mais d’une autre manière. Mon purgatoire je l’ai fait durant ma vie terrestre, marquées des plaies de Jésus crucifié et l’âme sans cesse plongée dans une pénible angoisse semblable à celle que souffrit Jésus sur la croix au cours de sa douloureuse agonie. Si j’ai pu vivre si longtemps, c’est grâce à un secours divin.

Veux-tu savoir quelle est ma gloire ? Tu peux t’en faire une pâle idée. Il y a des joies célestes que l’on découvre toujours plus et dont on demeure sans cesse en extase. Mais tous ne jouissent pas de la même gloire. L’âme qui a aimé le plus, qui a le plus souffert, et qui a gardé la vraie pureté, cette âme-là est capable de goûter pleinement le mystère de la Jérusalem Céleste. Moi, je me trouve à côté de mon cher père François, entouré des séraphins et des chérubins qui chantent  l’hosanna de l’amour et de la gloire. Dans le monde, on vit sans foi ou avec une foi languissante. Ceux qui sont un peu près du Seigneur pourraient travailler davantage et enrichir leurs âmes.  Heureuses les âmes qui telles de diligentes abeilles, arrivent au ciel parées de leur couronne bien achevée, tandis qu’on ne pense qu’à jouir, tant qu’on est dans le monde et qu’on commet tant de péchés ! Il y a des menaces de Dieu inexorables. Toute la cour céleste adore et supplie la toute-puissance divine pour qu’Elle s’apaise. Priez donc et offrez !

Tous disent : « Le Père Pio est mort ! le Père Pio est mort ! » Mais comment peut-on appeler mort celui qui arrive à la vraie vie, l’éternité ? L’âme immortelle laisse sa dépouille corporelle pour jouir du vrai bonheur. Les morts ce sont ceux qui vivent loin de Dieu, sans vivre de la vraie vie, c’est-à-dire de la grâce divine.  L’âme morte à la grâce en vivant dans les ténèbres, entraîne son corps comme un cadavre ambulant. Car c’est de l’âme que vient toute la vie qui anime le corps. Le mot « mort » est donc absurde, pour ceux qui suivent le Christ. On devrait dire « passage » ou « voyage vers la maison du Père ».

On voyage tant, dans le monde, en conduisant son âme dans le misérable corps qui la contient ; puis ce sont les facultés intellectuelles de l’âme  qui agissent. Malheur à ceux qui ne savent pas bien ce que signifie passer de la terre à l’éternité ! On éprouve une grande peur parce qu’on ne vit pas de la vraie vie : c’est pourquoi on accorde tant de place à ce qui est humain, en vivant une vie où l’on ne fait le bien qu’à moitié. Aimez la vraie vie qui conduit au Christ !  La chair doit servir d’instrument pour acquérir des trésors au cours du voyage qui conduit aux noces éternelles. Pas de peur ! Qui sait voyager trouvera le triomphe pour avoir bien gardé le trésor de son âme immortelle dans cette dépouille terrestre – le corps – qui ressuscitera finalement, resplendissant pour jouir du bonheur du ciel. Plus on réfrène son corps en mortifiant les passions, plus on reste pur, plus on utilise son corps à faire le bien et plus il resplendira dans l’éternité bienheureuse. Pour qui a vécu la vie du Christ, la mort n’est pas une mort, c’est une vie !

L’âme est le centre vital de tout l’être humain ; dès qu’elle quitte le corps, elle vole comme une flèche vers Dieu, source de vie, pour commencer la vie sans fin. Les choses étant telles, les âmes en état de grâce ne doivent pas éprouver ce sentiment de terreur à l’approche de l’heure suprême de la rencontre avec leur Créateur.
Certains m’ont jugé acariâtre, irascible. En voici la cause. Que de luttes intimes j’ai dû soutenir contre l’ennemi : l’orgueil, qui me harcelait parfois, ce qui me forçait, en certaines circonstances, à agir diversement. Mais il ne faut pas juger trop hâtivement une âme qui aime humblement, sert et se sacrifie pour la gloire de Dieu.

Avec le Cœur Immaculé

Cher frère dans le Christ et avec le Christ, je te recommande de t’occuper actuellement de savoir comment tu peux honorer celle qui est la Mère de Dieu et la nôtre. Si tu étais au ciel, en voyant toute l’impureté qui règne dans le cœur de l’homme, et comment l’homme voudrait bouleverser les plans de Dieu mis en évidence par notre rédemption au moyen de Marie immaculée, tu voudrais, s’il t’était possible, te précipiter sur la terre pour y proclamer cette vérité infaillible : le Verbe s’est incarné dans le sein très pur de la Vierge Marie, par l’opération et la puissance de l’Esprit Saint. Même si tu savais tout ce qu’il y a dans le monde, tu ne pourrais pas arriver à le comprendre pleinement : il te faudrait pour cela être dans l’éternelle splendeur de Dieu.

Quelle consternation,  quelle peur aussi,  – pour m’exprimer à la manière humaine – nous ressentons en voyant que
l’infinie justice de Dieu veut sévir  parce que son infinie majesté est méprisée et outragée !  Toi, mon frère, tu voudrais comprendre comment les bienheureux peuvent à la fois jouir et ressentir la consternation et la peur ? Sache que nous, qui sommes heureux dans le ciel, nous sommes forcés de nous exprimer en langage humain pour nous faire comprendre mieux. Le Verbe divin, Jésus, ne fut-il pas obligé de s’humaniser, pour sauver l’humanité ? Rien d’étonnant par conséquent, si nous nous disons chagrinés, contristés, et si nous pouvons assister avec terreur au grand et terrible châtiment  qui frappera l’humanité entière, souillée par le péché et sans moyens d’échapper à son sort. Les anges, qui sont pourtant de purs esprits, ne prennent-ils pas à l’occasion, une apparence humaine ? Tout est possible à Dieu, s’Il le veut.

Cette manifestation doit être douloureuse dans la mesure même  où la rédemption l’a été pour un Dieu Tout-Puissant, de manière que l’homme saisisse pleinement l’horreur que Dieu ressent devant sa présence  pécheresse.
Quand le ciel est serein et que brille le soleil, l’homme est heureux de pouvoir vaquer sans obstacle  à ses occupations ; mais quand le ciel est sombre et promet une pluie torrentielle, c’est alors que l’homme prend des précautions, se ménage… toujours délibérément.

Que de buts infâmes de libertinage immoral ! Pour cacher leur corruption, les mauvais veulent laisser dans l’ombre, nier même les attributs de Dieu,  manifestés dans la création et dans la rédemption de l’homme déchu, maintenant dépravé par tant d’infamies. Le monde marche dans les ténèbres, il n’y peut plus échapper ; Il devrait être frappé plus durement que Sodome et Gomorrhe et tout simplement anéanti ! Ne tardez pas à faire briller un peu de lumière du ciel dans les âmes ; mais cette lumière, ce sont avant tout les âmes consacrées…. Rénovées, qui devraient la recevoir, elles qui veulent échanger la manne céleste contre les glands des animaux immondes.

Ecoutez, âmes consacrées !

Qu’arrivera-t-il dans le monde ? Au milieu de notre joie dans le ciel, nous frémissons avec angoisse, parce que tous, nous avons des nôtres sur la terre. Hâte toi ! Ne crains pas les réflexions qu’on fera ! Ecris, parle, remue les cœurs qui veulent s’embourber dans la fange. Plus que tous, ce sont nos frères consacrés qui abreuvent d’amertume le Christ « Pain de vie » parce qu’ils commencent à se corrompre.  Quelle perspective affligeante ! Quel spectacle ! On se croirait à Babylone…. L’heure est très grave, et ils seront eux les premiers à être emportés par la tempête parce que, c’est par eux, par leur intermédiaire, que vient tant de mal dans le monde.

Pense à la réalisation de ton programme :

Premièrement : Proclame à la face du monde que la Vierge Marie est immaculée.
Deuxièmement, proclame que les âmes consacrées qui ne veulent pas observer les lois de la pureté et de la continence virginale, ne sont pas dignes de demeurer au service de Dieu auprès des saints tabernacles. Il faut beaucoup de prières, un peu de pénitence, davantage de visites à Jésus Eucharistie, de soumission et d’immolation, il faut des victimes pour réparer, des âmes hosties, des âmes pures. La souffrance des âmes pures touche le cœur de Dieu.

Marchez en présence de Dieu !

Je te propose encore de faire connaître au monde deux problèmes importants, qui ont tant de prix dans la gloire du ciel où nous nous trouvons.

En premier lieu, s’il était possible de descendre sur la terre, chacun de nous serait prêt à y venir pour recueillir  précieusement tous ses moments, tous ces instants qu’on laisse s’écouler en vain. Que de temps perdu ! Dieu a créé l’homme non pour qu’il perde le temps dans lequel il vit, mais pour qu’il le sauve et le sanctifie. Ainsi en advient-il quand l’homme utilise ce temps pour gagner le ciel qui nous attend. C’est la perte du temps passé inutilement dans le péché, qui entraîne peu à peu en enfer.

En second lieu, inculque aux gens la nécessité de vivre en la présence de Dieu. Le Seigneur lui-même dit à Abraham quand il l’établit père d’un grand peuple : « Marche en ma présence et sois parfait ! »
Joseph, fils de Jacob,  invité à faire le mal dans la maison de Putiphar, s’y refuse énergiquement en disant : «

Comment pourrais-je commettre une mauvaise action en présence de mon Dieu ? » Il fut en conséquence calomnié, puis jeté en prison. Mais le Seigneur était avec Joseph : Il le récompensa en le faisant en le faisant entrer dans les bonnes grâces  du gouverneur de la prison, qui lui confia tous les prisonniers : ils étaient, tous sous ses ordres. En outre, le Seigneur le récompensa en lui accordant le don de prophétie ; ainsi il sortit de prison et fut établi vice-roi d’Egypte.

La chaste Suzanne, invitée à pêcher pensa : « Dieu me voit ». Elle opposa un « non » résolu à ses tentateurs.  Déçus, ils inventèrent une calomnie et la condamnèrent à mort.  Le Seigneur voulut la récompenser : Il envoya le prophète Daniel pour démasquer la calomnie. Les accusateurs de Suzanne furent condamnés et elle fut libérée de cette infâme  calomnie qui devait la conduire au martyre.

Des problèmes d’une extrême importance sont ceux des derniers temps, si pleins de péchés et de scandales. On vit comme si Dieu n’existait pas et ceux qui connaissent son existence cherchent à éviter de porter leurs regards vers Lui pour ne pas se créer des inquiétudes qui viendraient troubler leur libertinage, leur conduite dévoyée.
Tant d’âmes se contentent de connaître et de savoir ce que j’ai fait à San Giovanni Rotondo, mais ne savent pas en tirer des conclusions pratiques : des principes fermes sur lesquels baser leur conduite.

Le tabernacle, source de vie !

Je te recommande d’insister pour faire progresser l’Amour et le besoin de ce Don suprême de l’amour infini de Jésus, qui s’est livré Lui – même sans limite aux âmes. Qu’on éprouve cette gratitude envers Jésus-Eucharistie et qu’on la manifeste dans la vie de tous les jours. Le Tabernacle est source de vie ; il est le soutien, la paix, l’aide, le réconfort des âmes lasses.

Il faut aller à Jésus avec une vraie foi, et non par habitude et pour l’oublier le plus tôt possible : vivre de foi, de cette foi vive qui élève vers ce qui est sublime et ne pas trop s’enliser sur la terre. Le monde est un passage : qu’on sache donc lutter pour se libérer de ce qui se passe.

Si les âmes ne s’approchent pas souvent du brasier Eucharistique, elles demeurent transies, sans élan, tièdes, arides.  Quelles consolations pourrait donc recevoir Jésus de ces âmes qui n’ont pas la force de s’élever  au-dessus de ce qui est créé ?

Il faut vivre avec la  profonde conviction que l’on doit aimer et servir le Seigneur, et vivre en conséquence. Ah ! Si les âmes connaissaient bien et appréciaient le grand Don d’un Dieu demeuré vivant parmi nous, comme elles vivraient autrement ! Au Tabernacle, on puise tous les trésors ; l’âme s’y béatifie et vit transformée en Dieu ; Si l’on ne ressent pas la faim et la soif du Dieu vivant, on vit une vie sombre, vide, on ne fait que végéter.

Ouvrez lui la porte !

On m’attribue des miracles, des prophéties, la bilocation, la stigmatisation du Seigneur. Sans la pluie qui tombe du ciel, la terre ne produit que chardons et épines.

D’une manière ou d’une autre, il faut bien que Jésus se serve d’une âme quelconque pour manifester au monde Son existence et Sa toute-puissance.  Il y a tant d’âmes à qui le Seigneur a donné beaucoup de grâces ! Puis Il les a retirées parce qu’Il veut qu’on y corresponde. Pour que la semence germe, le terrain doit être fertile. Mais il faut savoir accueillir Dieu qui frappe, et si on ne lui ouvre pas généreusement pour accueillir sa visite, Il passe outre : Il ne s’arrête pas pour y établir sa demeure. Il faut être disposé : c’est un devoir ; le reste, c’est Lui qui le fait, et Il le fera bien. L’âme qui cherche et qui veut la visite de Dieu doit donc s’isoler du vacarme du monde. Le bon Dieu m’a trouvé …. Solitaire et dans la prière ; Il a frappé à la porte de mon cœur, et moi je L’ai accueilli pensant que c’était un devoir d’accueillir un Dieu  qui m’avait créé. Aimer Dieu, c’est le plus grand devoir de la vie, et moi je l’ai compris dès mon enfance,  comme le comprennent maintenant encore tant d’enfants que le monde n’a pas encore gâtés.
Ce sont les familles qui ferment la porte à la lueur du soleil : ce sont les familles qui gaspillent leur temps autour de leur poste de télévision entourées de leurs petits. Elles prêtent une attention tendue aux épisodes intéressants, sans se soucier des petits qui, eux, avalent un poison  qui intoxique leur jeune cœur innocent !… Et puis le Seigneur passe !

Voilà l’époque actuelle : Dieu passe sans qu’on lui permette de S’arrêter ! Et puis pauvres familles, qui font d’une
maison un antre de rébellion !

Pour moi, par la grâce de Dieu, je pense avoir rempli ma journée, et je crois avoir fait mon devoir en donnant à l’Amour tout ce qu’il m’a donné, Lui, par amour, tout au long de son calvaire.
Si l’on savait combien Dieu récompense le plus petit acte fait par amour pour Lui ! Au centuple !

Les pèlerinages nous engagent

A tous ces milliers de gens qui viennent me trouver à San Giovanni Rotondo, sans se préoccuper du manque de confort et des sacrifices, je pose cette question : Avez-vous changé de conduite ? Quels fruits avez-vous retirés de votre contact avec un pauvre serviteur de Dieu ? Si vous aviez changé du tout au tout, vous auriez porté la lumière au monde. Vos contacts avec moi ont porté peu de fruits : s’il en était autrement, ne deviendrait pas toujours pire. Pensez-y : si le grain ne meurt pas en terre, il ne prend pas racine ; si l’homme ne meurt pas aux penchants de la chair, il ne peut y avoir la vie.

Conséquence au péché originel

Au Paradis terrestre, l’homme et la femme n’ont su ni lutter  ni vaincre dans la lutte diabolique de l’orgueil ; ils ont été vaincus et sont tombés dans les griffes de Satan ; leur péché est retombé sur toute leur descendance jusqu’à la fin du monde. De là cette lutte qui recommence toujours dans l’homme, parce qu’elle est la conséquence du péché. De même qu’un père dénaturé, qui mène une vie scandaleuse pervertit des enfants par son exemple, ainsi Adam a perverti le monde.

Ce que j’annonce maintenant, toi, cher frère, tu peux le rapporter en toute liberté, car il est urgent  que l’humanité se secoue et se réveille, qu’elle ne dorme pas  dans le bourbier du péché, qu’elle reconnaisse la Toute-puissance  et le miel, et non le fiel. Les fléaux, c’est l’homme qui les attire sur lui, par ses manifestations de révolte contre le Dieu Très-Haut.  L’homme abandonné à lui-même par Dieu s’achemine vers l’abîme de la perdition.

Mon testament

On ne comprend pas encore assez la grande importance  qu’à pour l’âme le moment où elle doit comparaître devant l’infinie majesté d’un Dieu juge. Même certains, parvenus à un haut degré de sainteté ont attendu pendant quelques instants avant d’entrer dans la gloire éternelle, à cause de certaines choses qui paraîtraient des riens aux yeux humains. Toute l’âme doit rendre selon les talents que lui a donnés le Seigneur.
Voici l’héritage que je te laisse : le Crucifix, l’Eucharistie, le Cœur immaculé de Marie et les âmes à sauver.

Deuxième  message au monde en détresse

Cher frère, écris !

Le Seigneur veut se servir de moi d’abord, puis de toi. Le choix a été fait par Dieu qui décide de révéler Sa Volonté  par mon intermédiaire, pour que tu la transmettes, toi, au monde paganisé.

Je vous fais remarquer maintenant, à vous tous qui êtes sur la terre, hommes, femmes, jeunesse masculine et féminine, que le globe terrestre, lui se montre docile aux dispositions du Créateur, en obéissant aux lois de la nature.

Mais il a gémit et souffre grandement de se voir si balloté, persécuté et foulé aux pieds par l’homme si rebelle à son Créateur, à son Rédempteur.

Sur le plan naturel, que manque-t’il à votre subsistance et à la prospérité de votre existence humaine. De la part de Dieu, rien.

C’est vous qui, alors que vous recevez, tournez le dos à votre bienfaiteur, au lieu de Le remercier, maudissant par votre conduite le Maître du ciel, votre Bienfaiteur !

Ne vous rendez-vous pas compte que vous êtes en train de vivre des jours sombres et terribles et que des ombres de mort vont envelopper cette vie avide de plaisirs à laquelle vous aspirez ?
Ne voulez-vous  pas ouvrir les yeux pour voir clairement, à la lumière du soleil, votre conduite inique ? Ne voulez-vous pas accorder foi aux messages qui, du Ciel,  sont envoyés pour vous ramener, brebis égarées ?

Que sert à l’homme de gagner l’univers…

Je vous l’ai dit, votre créateur ne vous laisse manquer de rien. Mais, répondez : votre corps serait-il donc semblable à la bête de somme qui n’obéit que sous les coups de fouet d’un maître inique ?
En quoi consiste votre vie sur la terre, et toute l’élévation de votre esprit, dans cet apprentissage qui se propose d’aller jusqu’au plus haut du ciel, pour explorer les œuvres créées par Dieu, en surmontant tous les obstacles ?
Et tout ce travail scientifique, auquel applaudit fabuleusement l’humanité inconsciente, quel avantage réel votre âme en retire-t-elle ? Le Seigneur vous a donné tant de moyens pour bien vivre,  mais surtout Il vous a laissé de précieux moyens  pour sauver votre âme.

Votre esprit s’épuise à expérimenter de nouvelles inventions humaines ; ce n’est que pour votre âme, avide d’infini, qu’il ne se trouve pas d’ailes pour aller vers son Créateur, votre Rédempteur.
Vous vivez votre vie plongés dans le paganisme, parce que vous avez un cœur vénal, égoïste.  Chacun s’aime soi-même au détriment de son frère, parce que vous avez abandonné  le chemin du vrai amour de Dieu.
Pensez-y sérieusement !  Le Seigneur ne peut plus supporter votre orgueil, votre arrogance, votre cœur endurci dans le péché.

Toute votre conduite se réduit à une guenille de luxure et de gloire mondaine. Vous frôlez le bord du précipice  et vous ne voulez pas vous en rendre compte !

Réveillez-vous ! Secouez-vous !  Sortez de votre ivresse et ne vous faites ennivrer par l’ennemi infernal,  qui déjà, a accru grandement son empire sur vous. Il y a des degrés différents dans sa prise  de possession, mais généralement, son influx pestilentiel va s’étendant toujours davantage. Il ne vous reste que très peu de temps pour combler les fossés de vos âmes.  Faites donc un peu pénitence ! Bannissez tous les passe-temps corrompus, soit le jour, soit la nuit !  Si vous ne revenez pas repentis vers votre Dieu, des ombres de mort suivront vos pas.

Le respect dû au Lieu saint

L’été approche et les églises sont profanées à cause de la négligence des prêtres relâchés et « dans le vent » au point de passer outre avec indifférence au respect et à la modestie que l’on doit  observer dans les lieux consacrés par la présence du Dieu vivant.

Dans les églises, que l’on mette en pratique les principes établis par Dieu ! Pas de débraillé indécent !…
Le Seigneur a choisi, pour venir sur la terre, un temps où, en Palestine, les femmes avaient la tête toujours couverte et où les hommes portaient par-dessus leur tunique, un manteau. La Reine du Ciel se montre à vous, dans toutes ses images, en habit long et la tête couverte.

Donc, au nom de Dieu, que rien d’inconvénient n’entre dans le sein lieu (pas de mini-jupes, ni de décolletés). Que les ministres de Dieu réagissent contre leur pussillanimité :  que leur œil veille avec vigilance sur les fidèles ; qu’ils cherchent en tout la gloire de Dieu et sachent paternellement, adroitement être le ferment dans la pâte, de manière à éloigner la colère divine, lasse d’attendre.

Aux femmes

Le sexe féminin est le sexe délicat. Son comportement  extérieur devrait être emprunt de délicatesse et d’amabilité ; plus que le sexe masculin, il devrait être tout de pudeur, de réserve. Or, tout au contraire, par leur comportement, les femmes renversant l’ordre divin, pervertissent l’humanité, la société, la famille, l’innocence dont elles sont entourées.
O femmes, n’encombrez pas les plages, excitant au péché par votre attitude ! Vous troublez les yeux des hommes sous prétexte de leur plaire.

Que votre modèle soit la beauté, la vertu et la candeur de la douce  Vierge Céleste !  Ne choisissez pas Satan, le corrupteur maudit et provocant ! Ne parez pas votre corps à la légère ! Ce corps qui deviendra un jour, même pour les croque-morts, un objet d’horreur.  Vivez dans la prudence, le bon sens et non en insensées !
Récitez souvent  cette invocation : « Vous êtes toute belle, pure, sainte et immaculée, ô Marie !  Priez pour sauver ma pauvre âme ! ».

L’unique chose nécessaire

Une double soif jette l’homme dans l’abîme à l’heure actuelle : la soif de l’argent et la soif de puissance. Quant à la femme, c’est le libertinage  total qui la sollicite.

La vie de l’homme sur la terre devrait être une vie d’enrichissement pour la vie éternelle, par la lutte  contre les
passions qui font obstacle  à la conquête du Royaume de Dieu.

Que de luttes, que de voies et moyens s’affrontent sur la mer houleuse du monde,  pour améliorer toujours plus la situation acquise et se garantir ainsi d’échecs possibles ; pour s’assurer  bonne renommée, pour dominer quiconque pourrait vous concurrencer !

Mais avez-vous jamais pensé que votre âme porte, indélébilement gravée, cette parole éternelle de Dieu : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance ? » Créé par Dieu, source d’amour insondable et de vie éternelle, l’homme devrait vivre dans la vraie réalité. Or, cette réalité, seule la prière peut l’offrir. Jésus nous en a laissé l’exemple ; Il s’écartait des apôtres pour se retirer et prier.  Pourtant, vous le savez, Il n’en avait nul besoin, Lui. Il dit à Ses apôtres, objets de sa prédilection : « Veillez et priez, pour ne pas tomber dans la tentation ».  Qui prie se sauve, qui ne prie pas se damne ! Vous avez perdu le vrai chemin parce que vous ne voulez pas passer quelques brefs instants avec Dieu. Prier vous ennuie. Vous êtes si accaparés par le monde, que vous ne sentez pas le besoin de Dieu.  Vous Le croyez loin de vous et de ce fait, vous le laissez de côté, tout comme s’ll n’existait pas. Vous trouvez le temps et un repos qui vous tue que pour passer des heures et des heures, le soir, à regarder cet instrument mondial de ruine : le poste de télévision, qui obnubile toujours plus vos esprits et les contamine par le spectacle de révolutions malsaines et coupables.

Pensez-y sérieusement : c’est votre âme et qui elle seule qui est la plus grande richesse de votre vie, parce qu’elle a été formée et anoblie par Dieu, Créateur de l’univers. En dehors de cette réalité, tout est perdu ; vous ne semez rien pour l’éternité, vous vivez dans le vide, en foulant aux pieds votre vraie dignité – celle de ce don gratuit de Dieu – votre âme !

Ravivez votre foi – en priant, vous vous sauverez. Pensez à la générosité de tant de martyrs pour sauver leur âme ! Et vous que ferez-vous pour sauver la vôtre ? La bête de somme vaut-elle plus que son maître ? Et si votre âme a une valeur infinie, pourquoi la foulez-vous aux pieds et la rendez-vous semblable à une bête de somme ? Cette âme n’est-elle pas un bien qui vous appartient ?

La vérité, on ne peut la nier : vous avez une âme vivante ; elle vous donne la vie ; quand elle se sépare du corps pour gagner l’éternité, le corps demeure inerte, puis sera réduit en poussière.  Pourtant un mystère d’une telle importance  ne vous préoccupe pas plus que si vous aviez l’éternité garantie sur la terre.

Les progrès de la science vous occupent tant en ce monde et la science divine va de plus en plus à la décadence, cette science de l’amour, qui devrait imprégner toute votre existence !

Les progrès de la science ! Quel désastre pour tant d’âmes imprudentes ! On peut affirmer  que la science moderne est la bible du démon.  Découvrir quelque chose de nouveau, explorer quelque loi de la nature, se lancer hors du globe… Tout cela devrait rapprocher de Dieu qui a mis dans le monde tant de secrets merveilleux et qui fournit le moyen de les découvrir en nous donnant l’intelligence. Mais au contraire, l’homme, petit atome de l’univers, se perd dans son orgueil ; il se croit grand, parce qu’il scrute ou plutôt effleure le créé et, oublieux de sa destinée éternelle, il ne se soucie pas de penser au créateur ; il ne pense qu’au temps, confiant en sa science. Mais la foi qui est la vraie science l’emporte sur la science humaine.

Dans le monde tout a des limites : Dieu seul n’en a pas. Il n’a ni passé, ni futur, car il est l’Incréé, le Tout-Puissant, l’omniscient, l’abîme qui ne se comble jamais : par conséquent, vous ne pouvez pas échapper à Son regard. Il voit tout et la même mesure de temps que vous Lui aurez accordée, Il l’emploiera certainement pour vous mesurer au dernier jour,  quand dans Son immense Majesté, fort de son droit de Père de toutes les nations, Il vous dira : « Allez, maudits, au feu éternel, je ne vous connais pas ! ». Ces avis que je vous donne, sont des grâces immenses que vous recevrez de Dieu, car c’est en Son Nom que je vous parle, pour attirer votre attention sur la nécessité d’une vraie amélioration. Mais si vous n’en faites pas cas, et continuez à être sourds, vous n’échapperez pas à la divine Justice.
Vous avez tant de moyens de salut ! La prière surtout, par laquelle vous vous approchez de Dieu. Les églises sont désertes ; vous ne sentez plus aucun attrait pour chercher Celui qui est toujours à la recherche de la brebis égarée.  Mais ceux qui vont à l’église, avec quelle hâte ils y vont ! Quel manque de respect dans leur attitude en présence du Dieu vivant et vrai, qui est au Tabernacle ! Certains – ils en ont contracté l’habitude – entrent à l’église avec un tel manque d’attention et d’amour ! Par l’indécence  de leur comportement, ils profanent le saint Lieu.
Je vous le répète encore : ne mesurez le temps ni au Seigneur, ni à votre âme ; faites lui produire, à elle, des fruits ; gardez-là ; conduisez-là droit à son Créateur. Vous le savez bien, vous pouvez vous trouver soudain devant le Tribunal de Dieu. Certaines morts subites sont le signe de la réprobation et du châtiment de Dieu parce qu’on vit dans l’oubli de Lui. Le Seigneur est plein de miséricorde, mais il est inexorable aussi dans Sa Justice infinie ! Bienheureux ceux qui ont conscience du but pour lequel ils ont été créés ! Mais qu’ils sont peu nombreux !

Aux consacrés

Les prêtres ! …Quelle est grande la dignité dont ils sont revêtus ! Et quelle folie pour eux de vouloir se dégrader ! O, consacrés, écoutez !

Dieu, qui est la pureté par essence, c’est choisi une famille immaculée sur la terre également. La famille intime immaculée sur la terre également. La famille intime de Dieu est formée des âmes vierges qu’Il s’est choisies : partout où vit une âme pure et vierge, il y a le Temple de Dieu.

Prêtres, vos cœurs sont des autels de Dieu, où Il S’immole. Bienheureux êtes-vous, si vous respirez la grâce divine comme des jardins fleuris, comme des Temples de foi, comme l’autel du sacrifice !

Les œuvres des âmes chastes sont exemptes d’amertume et pleines de suavité, parce que la pureté trouve en Dieu son foyer. A vous les âmes consacrées, une garde toute spéciale est assurée parce que vous êtes celle qui conservent immaculée l’union intime avec le Seigneur. L’âme vierge est une victime qui s’immole pour l’Eglise sa Mère. Les prêtres vierges sont ceux  dont les lèvres magnifient et exaltent la Passion du Christ, ceux qui, portant dans leur corps la Passion du Christ, sont les lys parfumés de l’Eglise. Comme une eau limpide reflète le soleil, de même l’âme pure et chaste reflète l’image de Dieu, qui se révèle à ceux qui ont le cœur pur.

Souvenez-vous en ; gravez-le profondément dans votre cœur. La plus belle, la plus précieuse parure du prêtre, c’est la pureté virginale. La pureté pénètre jusqu’au  haut des cieux, elle fait voir et comprendre des choses sublimes : elle est un reflet de la clarté de Dieu ; elle donne le goût et la saveur de tout ce qui est saint ; elle a une intuition particulière des choses spirituelles et engendre l’héroïsme de la vertu et du martyre ; elle donne ardeur et élan pour le salut des âmes.

Que ferez-vous, chers frères, pour vous conserver chastes et purs au milieu de tant de périls, au milieu d’un monde charmeur et perfide ? Mortifiez vos sens, vos yeux et vos oreilles surtout, en évitant les familiarités oiseuses, qui sont le tombeau de la pureté.  O, la pureté virginale !  Les anges même l’envient ! Elle donne à l’être tout entier un éclat particulier.  La pureté vient du ciel ; il faut la demander sans cesse au Seigneur et prendre garde de l’offusquer ; il faut fermer les portes à la sensualité  de la terre, tout comme on barricade portes et fenêtres, pour empêcher quelqu’un d’entrer.

Que la pensée incessante de la Toute-puissance de Dieu vous enflamme d’amour pour lui et vous fasse vivre, dès ici-bas, de la vie du ciel !

Que les fidèles s’en souviennent : tous les jeudis, qu’on fasse dans les paroisses, ou au moins en privé, une heure sainte pour la sanctification des prêtres.

Ce que Dieu a uni

Tu me demandes, cher frère, un message concernant le divorce. Mais mon message est sans force, devant tant de scandales publics qui s’étalent. Divorce ! Et bien autre chose que divorce : péché d’adultère que les persécuteurs de l’Eglise veulent introduire en Italie.

Comment ma parole pourrait-elle écarter les tourbillons fangeux de révolte contre la loi divine fondamentale ? Quel miroir présenter à un peuple aussi païen et aussi ivre de passion ? Les suppôts de Satan ont leur royaume en ce monde. Quel feu couve sous la cendre et va jaillissant de plus en plus !

Des messages ? Quel résultat aurait mon message, alors qu’on ajoute peu de foi aux messages ? Qu’on les laisse dans l’obscurité ? Et puis….. désormais, il est trop tard !

Ecris cependant :

Le divorce est la turpitude des derniers temps, le bouleversement de la famille et de la société ; il créée dans le monde une multitude d’orphelins qui fait frissonner d’horreur !
Qu’on se rappelle le vrai cri d’alarme, de grande angoisse et de grande amertume du Cœur de Dieu ! Mais les hommes se sont faits les jouets des abîmes de l’enfer.
Comment réédifier ce qui est désormais tombé en ruines ? Seule la prière plus forte et la souffrance des bons unie à la prière, pourraient faire pénétrer quelque étincelle de lumière dans les cerveaux enténébrés.

Fidélité au Christ et à l’Eglise

Bien que je me trouve dans la gloire immortelle, grâce à l’amour qui nous unit à Notre Sainte Mère l’Eglise et qui me lie à vous qui êtes en route vers le ciel, je vous adresse au nom de Dieu et par l’intermédiaire de mon cher frère  une parole brûlante qui part du ciel pour vous rejoindre dans la tempête du monde ; mais je m’adresse d’une manière particulière à tous ceux qui m’ont vu en personne et ont partagé mes sentiments de foi avec un grand transport d’amour de Dieu.

Ecoutez-moi attentivement !

Le soir est tombé et la nuit a gagné la vie du monde. L’invasion du mal progresse  toujours plus et exerce son emprise. L’humanité court d’une manière toujours plus épouvantable vers l’abîme, d’une manière qui jette l’effroi  et le découragement dans l’esprit douloureusement terrorisé du petit nombre de ceux qui sont bons et fermes dans la foi. Un cri d’alarme et d’amertume profonde envahit l’esprit angoissé de l’Eglise, du Vicaire du Christ et de ses membres.

Encore une fois, unissez-vous autour de moi, écoutez-le cri de ma parole suppliante !
Ames qui êtes encore fermes dans la foi, élevez votre étendard de paix, d’amour, de foi pour le Christ et avec le Christ, pour défendre vos droits personnels selon les normes établies par l’Etre suprême et contenus dans la doctrine de l’Eglise. Formez votre armée contre le courant du mal ! Votre Père Pio vous assistera !

Supprimez, méprisez la déplorable formule « divorce » ! Le divorce est la réjouissance de la propre chair et du propre sang pour se complaire dans une vie d’animaux immondes, sous le regard du Créateur de l’univers. Quel aveuglement impardonnable et abhorré de Dieu !

Divorce signifie compléter la malédiction de Dieu sur la terre, sur tout le genre humain.
Prenons la défense de la vérité, qui est celle de l’indissolubilité du mariage béni de Dieu, qui a dit : « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ».

L’homme aveuglé par sa faute veut se rendre familier de Satan, car le divorce est la prévarication de rébellion contre Dieu et contre l’Eglise.

Le Seigneur, Père de tous, a dit avant de quitter cette terre et après avoir donné toute Sa vie innocente et tout Son Sang : « Je ne vous laisserai pas orphelins ». Je serai avec vous jusqu’à la consommation des siècles ! ».

Les hommes, cruels et insensés, crient au contraire : « Nous voulons le divorce !  Formons des familles d’orphelins ! Multipliez les scandales et la corruption dans le monde ! ». Voici la rébellion de concert avec Satan ! O hommes iniques, pensez et pesez bien ce lugubre et désastreux bilan : la ruine des familles et de tant d’âmes innocentes, victimes de mariages dissous !

Le Seigneur a béni le mariage, en enlevant la faute originelle du premier homme pour lui donner le bonheur éternel. Et vous, voudriez-vous revenir en arrière ?

Les familles ne doivent pas encourir le danger d’une telle décomposition. Il faut détruire les idées erronées. Ne favorisez pas la désagrégation de la famille ? Avez-vous perdu l’idée de la vraie civilisation ? Le divorce conduit à une vie catastrophique.

Prenez conscience de vos actes et ne dénaturez plus l’œuvre de Dieu gravée en vos âmes ! Ne vivez plus en révoltés ! Vous rabaissez trop votre dignité personnelle, parce que vous avez perdu votre dignité d’enfant de Dieu. Vous devriez avoir conscience de cette dignité et exercer un contrôle sur vous-mêmes. Au contraire …vous avez fait de la femme l’objet de vos passions brutales et dévergondées.

Divorce…fornication….Laisser et prendre selon vos caprices l’être qui se prête le plus commodément à la vie de plaisir en recherchant bassement votre propre intérêt. La luxure, l’ambition, la cupidité, vous ont rendus  esclaves de la terre que vous foulez !

Toutes les forces politiques sont intoxiquées par le mal : mais Dieu a l’orgueil profondément en horreur.
Ouvrez-bien les yeux ! Pas besoin d’être pessimiste. Jetez les yeux autour de vous et vous constaterez comme tout va à la ruine et comme tout est douloureusement ennuyeux. Examinez-en les causes et analysez votre conduite ! Pensez que chaque instant qui passe dans votre vie est une nouvelle dette contractée à l’égard de Dieu. Revenez à la vie normale, saine, correcte,  soutenue par la grâce divine !
Ne soyez plus des transgresseurs de la loi divine et n’excitez plus l’indignation paternelle de Dieu. Faites diminuer le mal ; ne vous en rendez pas complice ; cessez de lutter contre Dieu et contre le Souverain Pontife, Vicaire du Christ ! C’est à lui que revient toute décision, à tous égards ; lui, en guide vigilant, conduira en lieu sûr la nacelle ballotée par des vents contraires. Le Pontife est la sentinelle qui veille avec amour sur l’avenir moral de l’humanité.

Ne vous faites pas emporter par le courant impétueux qui voudrait tout dissoudre dans le néant !

Ayez une claire intelligence de l’Etre Suprême et ne perdez pas de temps pour la seule science humaine qui, en fin de compte, vous laissera les mains vides. Ne bâtissez pas seulement sur la terre, mais édifiez et restaurez en Dieu votre être et votre vie.

A l’œuvre avant qu’il ne soit trop tard

L’âme moissonnera ce qu’elle aura semé. Pensez-y bien ! Employez votre existence à un but noble, fructueux, immortel, et n’ayez pas en horreur la souffrance, qui suit votre chemin pour vous purifier !

Précisément, pour vivre une vie commode, pour aimer les distractions, pour avoir la soif de jouissance, vous perdez la paix et le repos et vous vous trouvez entraînés par le courant vertigineux qui veut tout engloutir !

Renoncez aux choses illicites et superflues ! C’est la souffrance qui donne le mérite à la vie, et la vie, plus on l’estime, plus elle a de la valeur. Mais il ne s’agit pas d’une appréciation humaine, basée sur ce qui satisfait les sens, mais bien d’une appréciation qui fait rencontrer Dieu dans une vie de vraie foi, de charité, et d’amour pour Dieu et pour le prochain. Approchez-vous souvent des sacrements institués par Dieu Lui-même.
Celui qui vous parle, c’est celui qui a vécu sur la terre la vie du Crucifié, vie de martyr dans son corps et son âme pour conduire les âmes au Christ…Et vous, vous voulez vivre une vie de plaisir, en négligeant ce qui est essentiel pour le salut de vos âmes ?

Cherchez votre Créateur ! Affrontez courageusement tous vos adversaires ! Neutralisez les forces et les puissances diaboliquement agressives ! Soyez les hérauts de l’indissolubilité du mariage.

Il n’y a qu’une seule loi vraie : Dieu, l’Eglise, la société….Dans leurs rapports concrets.

Que mon message réveille en vous une grande confiance ; ne le prenez pas à la légère ! Remerciez le Seigneur qui permet encore que je sois au milieu de vous pour vous encourager !

Depuis que je suis parti de ce monde jusqu’à aujourd’hui, la situation a nettement empiré. Les ténèbres courent toute la face de la terre. Je veux vous faire remarquer combien votre conduite appelle votre perdition ; vous hâtez  le temps des châtiments. Au lieu de désarmer la Justice divine,  vous lui mettez les armes à la main pour la bataille décisive.
Je vous le répète encore : Priez !  Priez ! Priez ! Tournez-vous vers le Christ suspendu à la croix, couvert de plaies et ensanglanté pour votre rédemption et votre salut !

Rendez efficaces  et non pas vains tant de mérites si précieux, infinis. Ne vivez plus en ingrats, en insensibles. Allumez en vos cœurs la flamme de la vraie charité du Christ. Aimez Celui qui vous aime !  Brisez les chaînes du péché qui vous tiennent captifs et inactifs.

Ravivez votre foi, une foi profonde, authentique, qui vous aidera toujours plus à mener une vie vraiment chrétienne.

Rejetez loin de vous tous ce qui vous amène à vous éloigner de Dieu, de l’Eglise, des Sacrements !

Jetez-vous avec confiance aux pieds du Père Céleste et, dans ses bras, Il vous accueillera ; Il ne repousse jamais.

Jetez-vous avec confiance aux pieds du Père Céleste et, dans ses bras, Il vous accueillera ; Il ne repousse jamais l’âme repentante. Dites-lui  de tout votre cœur : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? » Que votre grand secours soit le Cœur Immaculé de Marie, la dernière ancre de salut pour les enfants égarés. Comme son cœur maternel gémit et saigne de vous voir éloignés de son Jésus ! Recourez à Elle avec confiance pour qu’Elle vous ramène à Lui. Elle vous conduira au port du salut.

N’oubliez pas tous les voyages que vous avez faits pour venir me trouver à San Giovanni Rotondo et mettez en pratique tant de conseils que je vous ai donnés. Et que ma présence visible de crucifié vous parle au cœur, pour le salut de vos âmes.  J’intercède pour vous tous et vous bénis.

Votre Père Pio.

    

Lettre de Saint Padre Pio au Pape Saint Paul VI du 12 septembre 1968


De l'ouvrage « Le vrai visage du Padre Pio » (1985) de Maria Winowska, pages 158 et 159 :

« Sainteté,

Je profite de votre rencontre avec les Pères capitulaires pour m'unir spirituellement à mes confrères et déposer humblement à vos pieds mon affectueux respect, toute ma dévotion envers Votre Auguste Personne, dans l'acte de foi, d'amour et d'obéissance à la dignité de Celui que Vous représentez sur la terre. L'Ordre des Capucins a toujours été en première ligne pour l'amour, la fidélité, l'obéissance et le dévouement au Siège Apostolique ; je prie le Seigneur qu'il reste ainsi et qu'il continue sans sa tradition de sérieux et d'austérité religieuse, de pauvreté évangélique, d'observance fidèle à la Règle et aux Constitutions, tout en se renouvelant dans la vitalité et dans l'esprit intérieur, selon les Directives du Concile Vatican II, pour être toujours plus prêt à accourir dans les nécessités de la Mère l'Eglise au signe de Votre Sainteté.

Je sais que votre coeur souffre beaucoup ces jours-ci pour le sort de l'Eglise, pour la paix du monde, pour les si grands besoins des peuples, mais surtout pour le manque d'obéissance de certains, même catholiques, à l'enseignement élevé que vous nous donnez, assisté par l'Esprit Saint et au Nom de Dieu. Je vous offre ma prière et ma souffrance quotidienne, comme don modeste, mais sincère, du dernier de vos fils, afin que le Seigneur vous réconforte par Sa Grâce pour continuer le chemin droit et pénible, dans la défense de la Vérité Eternelle qui ne change jamais avec les changements des temps.

Au nom de mes fils spirituels également, et des "Groupes de Prière", je vous remercie pour la Parole claire et décisive que vous avez dite dans la dernière Encyclique "Humane Vitae", et j'affirme à nouveau ma foi, mon obéissance inconditionnelle à vos directives éclairées.

Que le Seigneur veuille accorder le triomphe à la vérité, la paix à son Eglise, la tranquillité aux peuples de la terre, la santé et la prospérité à votre Sainteté, afin que, lorsque ces bourrasques passagères se seront dissipées, le Règne de Dieu triomphe dans tous les cœurs, par votre œuvre apostolique de Pasteur Supême de toute la chrétienté.

Prosterné à vos pieds, je vous prie de me bénir, en même temps que mes confrères, que mes fils spirituels, que les "Groupes de Prière", que mes malades, que toutes les initiatives de bien que nous nous efforçons d'accomplir au Nom de Jésus et avec Votre protection.

De votre Sainteté, le plus humble fils, P. Pio, Capucin ».

 

Source : https://myriamir.wordpress.com/2015/06/03/a-afficher-dans-nos-eglises


 

Source : http://www.aleteia.org/fr/religion/article/saint-padre-pio-ecoutez-votre-ange-gardien-5822573719846912

Saint Padre Pio : "Écoutez votre ange gardien"

N'oubliez jamais ce compagnon invisible, toujours présent, toujours prêt à nous écouter et encore plus prompt à nous consoler.

 

Dans la vie du Padre Pio, les rencontres avec les anges étaient fréquentes et il les connaissait très bien. Pour lui, il s'agissait d'une réalité très concrète. Padre Pio vouait tout particulièrement une grande dévotion à son ange gardien, le "petit compagnon de mon enfance" comme il le qualifiait. Dans une lettre du 15 juillet 1913, adressée à l'une de ses filles spirituelles, Annita, il lui prodigue (et à nous aussi) de précieux conseils sur notre relation avec notre ange gardien, sur les locutions intérieures et la prière. 

Chère fille de Jésus,

Que ton cœur soit toujours le Temple de la Très Sainte Trinité, que Jésus augmente dans ton âme le feu de son amour et qu'Il te sourit toujours, comme à toutes les âmes qu'Il aime. Que le sourire de Marie Très Sainte t'accompagne dans tous les événements de ta vie, et qu'elle comble abondamment l'absence de ta mère terrestre.

Que ton bon ange gardien veille toujours sur toi, qu'il te conduise sur les durs sentiers de la vie. Qu'il te garde toujours dans la grâce de Jésus, qu'il te soutienne de ses mains, afin que ton pied ne heurte les pierres. Qu'il te protège sous ses ailes contre tous les pièges du monde, du démon et de la chair. Aie une grande dévotion, Annita, envers cet ange si bon et si bienveillant. Quelle consolation de savoir que près de nous se trouve un esprit qui, du berceau à la tombe, ne nous quitte jamais un instant, pas même lorsque nous osons pécher ! Cet esprit céleste nous guide, nous protège comme un ami, comme un frère. Mais il est tout aussi consolant de savoir que cet ange prie incessamment pour nous, qu'il offre à Dieu toutes les bonnes œuvres que nous accomplissons, nos pensées et nos désirs lorsqu'ils sont purs.

Pour l'amour de Dieu, n'oublie jamais ce compagnon invisible, toujours prêt à nous écouter et prompt à nous consoler. Ô délicieuse intimité ! Ô délicieuse compagnie ! Si seulement nous savions le comprendre ! Aie-le toujours devant les yeux de l'esprit. Rappelle-toi souvent la présence de cet ange, remercie-le, prie-le, tiens-lui toujours bonne compagnie. Ouvre-toi à lui et confie-lui ta souffrance. Aie sans cesse la crainte d'offenser la pureté de son regard. Sache ceci et fixe-le bien dans ton esprit, il est si délicat, si sensible. Adresse-toi à lui dans les heures de suprême angoisse et tu feras l'expérience de son aide bénéfique. Ne dis jamais que tu es seule pour soutenir la lutte contre tes ennemis. Ne dis jamais que tu n'as personne à qui t'ouvrir et te confier. Ce serait un grave tort que tu ferais à ce messager céleste.

Les locutions intérieures

Quant aux locutions intérieures, ne crains pas, reste calme. Ce qu'il faut éviter à tout prix, c'est que ton cœur s'attache à ces locutions. Ne leur accorde pas trop d'importance, ne leur prête pas attention. Ne dédaigne pas ton amour, ni le temps pour ces choses. Réponds toujours humblement à ces voix : "Si c'est toi, Jésus, qui me parles, fais-moi voir les faits et les conséquences de tes paroles, c'est-à-dire la vertu sainte en moi".

Humilie-toi devant le Seigneur, confie-toi en Lui, dépense tes forces par grâce divine dans la pratique des vertus, ensuite laisse la grâce de Dieu agir en toi, comme Dieu veut. C'est la vertu qui sanctifie l'âme, non les phénomènes surnaturels.

Et ne crée pas de confusion en toi en essayant de discerner si ces locutions viennent de Dieu. Si Dieu est leur auteur,  un des signes principaux  est que lorsque tu écoutes ces voix, elles remplissent d'abord ton âme de peur et de confusion, mais ensuite elles te laissent une paix divine. Au contraire, lorsque l'auteur des locutions est le diable, elles commencent avec une fausse sécurité, suivie d'agitation et d'un malaise indescriptible.

Je ne doute absolument pas que Dieu soit l'auteur des locutions, mais tu dois être très prudente. Ceci ne doit pas t'inquiéter, c'est le test auquel ont été soumis même les plus grands saints et les âmes les plus illustres, et qui étaient acceptables au Seigneur. Tu dois simplement te garder de croire en ces locutions trop facilement, surtout lorsqu'elles  te disent comment agir et ce que tu dois faire. Tu dois les recevoir et les soumettre au jugement de ton directeur spirituel. Ensuite, tu dois accepter sa décision.
 
Par conséquent, le mieux est de recevoir ces locutions avec une grande prudence et une indifférence constante. Agis ainsi et tout va augmenter ton mérite devant le Seigneur. Ne te préoccupe pas de ta vie spirituelle ; Jésus t'aime beaucoup, essaie de répondre à son amour, en grandissant toujours en sainteté devant Dieu et les hommes.
 
Prie oralement aussi, le moment n'est pas encore venu pour toi de laisser ces prières et, ce faisant, supporte avec patience et humilité les difficultés que tu expérimentes. Que tu sois prête aussi à te soumettre aux distractions et à l'aridité, et tu ne dois en aucune façon abandonner la prière et la méditation. C'est le Seigneur qui veut te traiter ainsi pour ton profit spirituel.
  
Pardonne-moi si je termine ici ma lettre. Dieu seul sait ce qu'il m'en coûte d'écrire cette lettre. Je suis très malade, prie beaucoup pour moi le Seigneur afin qu'Il me délivre vite de ce corps. Je te bénis ainsi que l'excellente Francesca. Que tu puisses vivre et mourir dans les bras de Jésus.

Padre Pio
 
Adapté de l'espagnol par Élisabeth de Lavigne

Source : http://www.aleteia.org/fr/religion/article/saint-padre-pio-ou-les-plaies-ouvertes-de-lamour-4894175363334144?

Saint Padre Pio ou les plaies ouvertes de l'amour

Fêté le 23 septembre, Saint Pio de Pietrelcina (1887-1968) fut configuré au Christ jusqu'aux stigmates. Sa vie : prière, sacrifice, charité.

 

 

Personnage très populaire dans l’Église catholique, Padre Pio a vécu pendant cinquante ans avec les plaies du Christ. Le sanctuaire de San Giovanni Rotondo, où vivait le célèbre capucin, au sud de l’Italie, est devenu le troisième lieu de pèlerinage de l’Église, en nombre de visites, après Guadalupe au Mexique et le Vatican. Sa canonisation par Jean Paul II en juin 2002 a été saluée par plusieurs comme la victoire du peuple. Sa vie fut un long combat contre les forces du mal. Ses armes : la prière continuelle et la croix du Christ.

Les plaies de Jésus

Padre Pio naît le 25 mai 1887 à Pietrelcina, dans l’archidiocèse de Bénévent. Quatrième enfant de Giuseppa et Grazio, il est baptisé le lendemain et reçoit le nom de François. Il n’aime pas beaucoup jouer avec ses camarades. Il fait sa confirmation et sa première communion à l’âge de douze ans. Son goût pour la prière le pousse, à seize ans, au noviciat des Capucins à Morcone. Il prend le nom de frère Pio. Il fait profession solennelle le 27 janvier 1907.

Le jeune frère reçoit l’ordination sacerdotale le 10 août 1910 à Bénévent. Il restera dans sa famille jusqu’en 1916, pour des raisons de santé. En septembre de la même année, il est envoyé au couvent du mont Gargano de San Giovanni Rotondo, un petit village misérable des Pouilles, dont le climat est plus clément. Ses frères et les habitants du bourg sont rapidement conquis par son humilité et sa piété. Un jour de septembre 1918, un événement important change sa vie.

Alors qu’il prie dans la petite église du monastère, il reçoit les stigmates du Christ : deux plaies aux mains, deux autres aux pieds, et la dernière, en forme de croix, au thorax. Le jeune frère est le premier prêtre à recevoir les blessures de la crucifixion, sept cent ans après le fondateur de sa famille spirituelle , François d’Assise (qui, lui, n’était pas prêtre mais diacre). Surpris par un tel cadeau de son Seigneur, et meurtri dans sa chair, il n’en dit rien, s’estimant trop indigne. Il écrit dans une lettre, le 20 mai 1919 : « Je sens continuellement en mon intérieur un feu qui me brûle, mon cœur est envahi par une flamme. »

Prudence de l’Église

Dans les années 1930, le capucin, extrêmement populaire, est mis à l’index par le Vatican. On lui interdit même de célébrer la messe et de confesser pendant deux ans. L’humble religieux obéit et se tait devant les calomnies, même s’il a horreur du mensonge. Certains n’apprécient pas l’impact extraordinaire du frère capucin sur les fidèles. Son charisme trop fort fait pâlir l’étoile des autres. La jalousie et l’envie s’en mêlent, comme si l’Église n’était pas le corps mystique du Christ, où chaque membre bénéficie des charisme des autres. Le plus grand dans l’Église sera toujours celui qui sert, à l’exemple de Jésus qui lava les pieds de ses disciples. L’Église n’est qu’un immense lavement des pieds, affirmait Maurice Zundel.

Plusieurs membres de la Curie romaine doutent du caractère surnaturel des stigmates du Padre, de son don d’ubiquité, de son charisme de lire dans les cœurs, de ses miracles. On craint comme la peste l’idôlatrie et la superstition. L’Église a toujours manifesté une grande réserve à l’égard des stigmatisés, que l’on pense à l’Allemande Thérèse Neumann et à la Française Marthe Robin. Elle en reconnaît le caractère miraculeux seulement à l’occasion d’un procès de béatification ou de canonisation.

Enflammé de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain, Padre Pio participe aux souffrances du Christ pour la rédemption des hommes. Sa mission d’amour se réalise surtout par la direction spirituelle des fidèles, la réconciliation sacramentelle des pénitents et la célébration de l’eucharistie. Son amour du Christ le rend intransigeant face aux péchés de ses pénitents qui affluent par milliers. Forgeur d’âmes, il ne tolère pas de compromis.

Le moment le plus éminent de son activité apostolique est sa messe. Il y plonge comme dans un océan d’amour qui le régénère. Les fidèles qui y participent sentent bien que l’amour de Dieu le remplit et lui donne la force de souffrir jusqu’au bout. Sa messe quotidienne l’aide à être un témoin authentique du Christ. Son exemple en a encouragé plus d’un à prendre le chemin de la sainteté, et son intercession fut à l’image de l’Église catholique, c’est-à-dire universelle.
 
L’engagement social
 
Padre Pio veut faire grandir Dieu en chacun, surtout les plus pauvres et les malades. Il n’a pas de temps pour lui, il se donne à tous. Il s’applique à soulager les souffrances et les misères de nombreuses familles, principalement par la fondation de la « Casa Sollievo della Sofferenza », la « Maison du soulagement de la souffrance », inaugurée le 5 mai 1956. Cet hôpital ultra-moderne est ouvert surtout aux plus pauvres. Pour qu’il puisse redevoir des dons, le Padre est dispensé du vœu de pauvreté.
 
Pour ce serviteur de Dieu, la foi s’incarne dans la vie et la prière déborde en gestes concrets d’amour. Il prie pour être toujours plus semblable au Christ, la prière étant « la meilleure arme que nous ayons, une clef qui ouvre le Cœur de Dieu ». Il passe la journée et une grande partie de la nuit en dialogue avec Dieu. Il répète à qui veut l’entendre : « Je suis un pauvre frère qui prie. » Sa foi l’immerge dans les réalités surnaturelles. Homme d’espérance et de confiance totale en Dieu, il inspire ceux et celles qui s’approchent de lui. Les groupes de prière qu’il a fondés prolongent sa mission spirituelle, mettant en pratique l’une de ses paroles : « Dans les livres nous cherchons Dieu, dans la prière nous le trouvons. »
 
Padre Pio affirmait que la vie était un calvaire qu’il nous convenait de gravir joyeusement. Sa santé ne fut jamais très florissante, surtout au cours des dernières années de sa vie. Il mourut serein le 23 septembre 1968, à l’âge de 81 ans, en prononçant ces deux mots : « Jésus, Marie ». Ses funérailles furent célébrées en présence d’une foule innombrable. Sa renommée de sainteté et ses miracles se répandirent encore plus après sa mort.
 
Jean-Paul II et Padre Pio
 
En 1987, Jean-Paul II vint s’agenouiller sur la tombe de Padre Pio, reconnaissant ainsi la sainteté du stigmatisé. Dès ce moment, plusieurs prêtres assouplirent leur position envers le thaumaturge. Jeune prêtre, Karol Wojtyla s’était déjà confessé auprès de Padre Pio. Plus tard, jeune évêque de Cracovie, il avait demandé au stigmatisé des prières en faveur d’une mère de cinq enfants, la psychiatre polonaise Wanda Poltawska, atteinte d’un cancer; celle-ci a été guérie. Le 16 juin 2002, en présence de près d’un demi-million de personnes, il canonisa Padre Pio de Pietrelcina, qu’il avait béatifié en mai 1999. Sa fête liturgique fut immédiatement inscrite au calendrier romain général le 23 septembre.
 
Dans son homélie à cette occasion, Jean-Paul II montra que l’on ne comprend bien la sainteté de Padre Pio qu’en référence à la Croix : « Au cours de toute son existence, il a cherché à se configurer toujours davantage au Crucifié, en ayant clairement conscience d’avoir été appelé à collaborer de façon particulière à l’œuvre de la rédemption. » S’il fut un « généreux dispensateur de la miséricorde divine », selon l’expression du pape, c’est qu’il a placé Dieu au-dessus de tout, le considérant comme son unique bien.

 

Source : http://www.aleteia.org/fr/religion/article/padre-pio-du-nouveau-sur-sa-visite-au-cardinal-mindszenty-5330633748381696

Padre Pio : du nouveau sur sa mystérieuse visite au Cardinal Mindszenty

Désormais, on en sait plus sur la mystérieuse visite qui fit Padre Pio au Cardinal Mindszenty, dans sa prison de Budapest.

Le fait est connu. Il a même été immortalisé à travers l’une des mosaïques qui ornent la crypte du sanctuaire dédié à Padre Pio, à San Giovanni Rotondo (Pouilles italiennes) : le célèbre stigmatisé, qui avait reçu le don de bilocation (c'est-à-dire d’être présent dans deux endroits à la fois), visita mystérieusement le Cardinal Mindszenty, primat de Hongrie, dans sa prison de Budapest.

Il manquait des détails officiels sur cet épisode, l’un de ces fioretti mystérieux dont regorge la vie du grand capucin italien. Le manque est comblé, grâce  à un nouveau livre qui vient de sortir sur la vie du saint : « Padre Pio, son église, ses lieux, entre dévotion, histoire et œuvre d’art ». L’ouvrage a été présenté le 1er juillet 2014, à l’occasion du dixième anniversaire de la dédicace du sanctuaire moderne de San Giovanni Rotondo. L’auteur, Stefano Campanella, directeur de Teleradio Padre Pio, a déjà écrit de nombreux livres sur le saint.

Le Cardinal Mindszenty avait été emprisonné en décembre 1948 par les autorités communistes hongroises, pour « conspiration contre le gouvernement ». Libéré durant l’insurrection populaire de 1956, il se réfugia à l’ambassade des Etats Unis où il resta pendant 15 ans.
L’épisode de la « bilocation » est survenu pendant les années les plus dures de sa captivité, comme en a témoigné Angelo Battisti, l’un de ceux qui furent le plus proche de Padre Pio, aujourd’hui directeur de la « Casa sollievo della sofferenza » (Maison du soulagement de la souffrance, hôpital privé fondé par Padre Pio à San Giovanni Rotondo).  Voici comment il décrit, dans le livre cité, cette visite inattendue : « Avec le temps, le désir du Cardinal de célébrer la Sainte Messe devenait de plus en plus vif. Un matin, Padre Pio arriva, avec tout le nécessaire. Le Cardinal célébra la messe, que Padre Pio lui servit. Ensuite, ils parlèrent, puis le saint disparut, avec tout ce qu’il avait apporté ».

Plus tard, un prêtre hongrois relata cet épisode à Angelo Battisti, lui demandant si Padre Pio lui-même pouvait le confirmer. « Je lui répondis que si je demandais une chose pareille au Père, il m’enverrait promener », se souvient ce proche.

Mais en 1965, après un colloque, alors que ce même Battisti lançait au Capucin : « Père, le Cardinal vous a-t-il reconnu ? », le Saint, passé une première réaction de contrariété, lui répondit : « Que diable, nous nous sommes vus et nous avons parlé, et tu voudrais qu’il ne m’ait pas reconnu ? ». « Souviens-toi de bien prier pour ce grand confesseur de la foi, qui a tant souffert pour l’Eglise », avait-il conclu le Stigmatisé, qui, sur ce sujet, savait de quoi il parlait.

 

Inédit pour vous chers frères traditionalistes : Prophétie de Saint Padre Pio à Monseigneur Marcel Lefebvre

https://gloria.tv/post/YcFzaVL8Jc943ZARXS2DViGcP

EXTRAIT DE « FAMILLES VIVANTES » - N° 276
Janvier-Février-Mars 1989 (pages 19 et 20)

Actualité : A VINGT ANS DE LA MORT DE PADRE PIO « Tutto è vero »

La revue « Presenza Cristiana » du 10 novembre 1988 fait paraître un témoignage d’une importance capitale et qui donne un éclairage extraordinaire sur le schisme provoqué par Monseigneur Marcel Lefebvre.

Il mérite que nous y arrêtions et que ceux qui sont tentés de rejoindre les schismatiques prennent conscience qu’ils déchirent « la tunique sans couture ».

+ + + + +

« Parmi tous ceux qui venaient auprès de Padre Pio, vint un jour Mgr Marcel Lefebvre, cet évêque qui, par un attachement exagéré à la « tradizione » catholique, a mis en discussion l’autorité du concile Vatican II et a été suspendu « a divinis » par le Pape Paul VI (Cf. ci-dessous lettre du 11 octobre 1976).

L’évêque a eu un entretien avec Padre Pio : à cet entretien était présent le professeur Bruno Rabaiotti, lequel rapporte que Padre Pio, à un certain moment, fixa avec sévérité l’évêque, et dit : « N’introduit jamais la discorde chez les frères et pratique la règle de l’obéissance, surtout quand plus grandes te paraissent les erreurs de ceux qui commandent. Il n’y a pas d’autre voie que celle de l’obéissance pour nous qui avons fait vœu d’obéissance ».

Sur ce chapitre, Padre Pio pouvait se présenter comme un maître : on lui avait imposé des actes discutables d’obéissance, mais lui s’en remettait à Dieu, comme quelqu’un qui aurait su que c’était la voie pour faire toujours triompher la Vérité, comme nous le constatons tous, aujourd’hui. Il semble que Mgr Lefebvre n’était pas de cet avis, bien qu’il ait répondu : « Mon Père, je m’en souviendrai ».

Padre Pio l’observa et lisant dans l’avenir de cet évêque, il lui répliqua : « Non, vous l’oublierez. Vous quitterez la communion des fidèles. Vous vous opposerez à la volonté de vos supérieurs et même aux décisions du Pape. Et cela arrivera dans un temps peu éloigné. Vous aurez oublié la promesse faite, ici, aujourd’hui, et il en résultera un grand mal pour L’Église. Ne vous érigez jamais en juge, n’accaparez pas des « autels » (églises, communautés) qui ne vous appartiennent pas. Ne vous faites pas la voix du Peuple de Dieu, ne semez pas la discorde et la zizanie, parce que c’est cela que vous ferez ».

Malheureusement, la prophétie du Padre Pio s’est réalisée. Nous en avons la preuve sous nos yeux.

« Ora ? Vedrai dopo ? », disse P. Pio riferendosi al grande afflusso di gente. A 20 anni della morte è tutto vero »

Presenza Cristiana, p.34

 

Source : https://w2.vatican.va/content/paul-vi/fr/letters/1976/documents/hf_p-vi_let_19760815_mons-lefebvre.html

 

LETTRE DU PAPE PAUL VI
À MONSEIGNEUR MARCEL LEFEBVRE

A notre vénéré Frère Marcel Lefebvre

en cette fête de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, Nous tenons à vous assurer de notre souvenir, accompagné d’une prière spéciale pour une solution positive et prompte de la question qui regarde votre personne et votre activité à l’égard de la Sainte Eglise.

Notre souvenir s’exprime en ce souhait fraternel et paternel: que vous vouliez bien considérer, devant le Seigneur et devant l’Eglise, dans le silence et la responsabilité de votre conscience d’Evêque, l’insoutenable irrégularité de votre position présente. Elle n’est pas conforme à la vérité et à la justice. Elle s’arroge le droit de déclarer que notre ministère apostolique s’écarte de la règle de la Foi, et de juger comme inacceptable l’enseignement d’un Concile œcuménique célébré selon une observance parfaite des normes ecclésiastiques: ce sont là des accusations extrêmement graves. Votre position n’est pas selon l’Evangile et selon la Foi.

Persister dans cette voie serait un grave dommage pour votre personne sacrée et pour ceux qui vous suivraient comme guide, en désobéissance aux lois canoniques. Au lieu de porter remède aux abus que l’on veut corriger, cela en ajouterait un autre, d’une incalculable gravité.

Ayez l’humilité, Frère, et le courage de rompre la chaîne illogique qui vous rend étranger et hostile à l’Eglise, à cette Eglise que pourtant vous avez tant servie et que vous désirez aimer et édifier encore. Combien d’âmes attendent de vous cet exemple d’héroïque et simple fidélité!

Invoquant l’Esprit Saint et confiant à la Très Sainte Vierge Marie cette heure qui est, pour vous et pour Nous, grande et amère, Nous prions et espérons.

Castelgandolfo, 15 août 1976.

PAULUS PP. VI

 

Sources : https://laportelatine.org/vatican/sanctions_indults_discussions/suspens_1976_1978/11_10_1976_paulVI_lefebvre.php

https://lacriseintegriste.typepad.fr/weblog/1976/10/lettre-de-paul.html

Lettre de Paul VI à Mgr Lefebvre du 11 octobre 1976

À notre Frère dans l’Episcopat Marcel Lefebvre ancien archevêque-évêque de Tulle,

En vous recevant le 11 septembre dernier à Castel Gandolfo, Nous vous avons laissé exprimer librement votre pensée et vos désirs, même si les divers aspects de votre cas étaient déjà bien connus de Nous personnellement. Le souvenir que Nous gardons de votre zèle pour la foi et l’apostolat, et du bien accompli dans le passé au service de l’Église, Nous faisait et Nous fait toujours espérer que vous redeviendrez un sujet d’édification, dans la pleine communion ecclésiale. Nous vous avons demandé encore une fois de réfléchir, devant Dieu, à votre devoir, après les actes particulièrement graves que vous aviez posés.

Nous avons attendu durant un mois. L’attitude dont témoignent encore, en public, vos paroles et vos actes ne semblent pas modifiée. Il est vrai que Nous avons sous les yeux votre lettre du 16 septembre où vous Nous affirmez : « Un point commun nous unit : le désir ardent de voir cesser tous les abus qui défigurent l’Église. Combien je souhaite collaborer à cette œuvre salutaire avec Votre Sainteté et sous son autorité, afin que l’Église retrouve son vrai visage. » Comment faut-il interpréter ces quelques mots – en soi positifs – auxquels se limite toute votre réponse ? Vous parlez comme si vous oubliiez les propos et les gestes scandaleux contre la communion ecclésiale, que vous n’avez jamais désavoués ! Vous ne manifestez pas de repentir même pour ce qui a été la cause de votre suspens a divinis. Vous n’exprimez pas explicitement votre adhésion à l’autorité du concile Vatican II et du Saint-Siège – ce qui constitue le fond du problème et vous poursuivez vos propres œuvres que l’autorité légitime vous a demandé expressément de suspendre. L’ambiguïté demeure, du fait de ce double langage. Pour Nous, comme Nous vous avions promis de le faire, Nous vous adressons ici la conclusion de nos réflexions.

– I –

Vous vous présentez pratiquement comme le défenseur, le porte-parole des fidèles et des prêtres qui sont « déchirés par ce qui se passe dans l’Église », avec la pénible impression que la foi catholique et les valeurs essentielles de la Tradition ne sont pas suffisamment respectées et vécues dans une portion du peuple de Dieu, du moins en certains pays. Mais dans votre interprétation des faits, dans le rôle particulier que vous vous donnez, dans la façon dont vous le remplissez, il y a quelque chose qui égare le peuple de Dieu et trompe les âmes de bonne volonté, justement désireuses de fidélité et d’approfondissement spirituel et apostolique.

Le fait des déviations dans la foi ou la pratique sacramentelle est assurément très grave, partout où il se vérifie. Il retient depuis longtemps toute notre attention doctrinale et pastorale. Certes il ne doit pas faire oublier les signes positifs de reprise spirituelle ou de responsabilité accrue chez un bon nombre de catholiques, ni la complexité de la cause de la crise : l’immense mutation du monde d’aujourd’hui affecte les croyants au plus profond d’eux-mêmes, et rend plus nécessaire encore le souci apostolique de ceux « qui sont loin ». Mais il reste vrai que des prêtres et des fidèles couvrent du nom de “conciliaires” des interprétations personnelles et des pratiques erronées, dommageables, voire scandaleuses et parfois même sacrilèges. Car ces abus ne sauraient être attribués au Concile lui-même, ni aux réformes qui en sont légitimement issues, mais bien plutôt à un manque de fidélité authentique à leur endroit. Or, vous voulez convaincre les fidèles que la cause prochaine de la crise est plus qu’une mauvaise interprétation du Concile, et qu’elle découle du Concile lui-même.

Par ailleurs, vous agissez comme si vous aviez un rôle particulier en ce domaine. Or la mission de discerner et de redresser les abus est d’abord la Nôtre, elle est celle de tous les évêques qui œuvrent avec Nous. Et précisément Nous ne cessons d’élever la voix contre ces excès : notre discours au consistoire du 24 mai dernier le répétait en termes clairs. Plus que quiconque Nous entendons la souffrance des chrétiens désemparés, Nous répondons au cri des fidèles avides de foi et de vie spirituelle. Ce n’est pas le lieu de vous rappeler, Frère, tous les actes de notre pontificat qui témoignent de notre souci constant d’assurer à l’Église la fidélité à la Tradition véritable et de la mettre aussi en mesure d’affronter le présent et l’avenir, avec la grâce du Seigneur.

Enfin, votre comportement est contradictoire. Vous voulez, dites-vous, remédier aux abus qui défigurent l’Église ; vous regrettez que l’autorité dans l’Église ne soit pas assez respectée ; vous voulez sauvegarder la foi authentique, l’estime du sacerdoce ministériel et la ferveur pour l’Eucharistie conçue dans sa plénitude sacrificielle et sacramentelle : un tel zèle pourrait, en soi, mériter notre encouragement, car ce sont là des exigences qui, avec l’évangélisation et l’unité des chrétiens, demeurent au cœur de nos préoccupations et de notre mission.

Mais comment pouvez-vous en même temps, pour remplir ce rôle, vous prétendre obligé d’agir à contre-courant du récent Concile, en opposition avec vos frères dans l’épiscopat, de vous méfier du Saint-Siège lui-même que vous qualifiez de « Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante », de vous installer dans une désobéissance ouverte envers Nous ? Si vous voulez vraiment, comme vous l’affirmez dans votre dernière lettre privée, travailler « sous notre autorité », il faudrait d’abord mettre fin à ces ambiguïtés et contradictions.

– II –

Venons-en maintenant aux requêtes plus précises que vous avez formulées durant l’audience du 11 septembre. Vous voudriez que soit reconnu le droit de célébrer la messe selon le rite tridentin en divers lieux de culte. Vous tenez aussi à continuer de former les aspirants au sacerdoce selon vos critères, « comme avant le Concile », dans des séminaires à part, tel Écône. Mais derrière ces questions et d’autres semblables, que Nous examinerons plus loin en détail, il importe de bien voir le nœud du problème qui est théologique. Car elles sont devenues des façons concrètes d’exprimer une ecclésiologie qui est faussée sur des points essentiels.

Ce qui est en cause en effet, c’est la question, qu’on doit bien dire fondamentale, de votre refus clairement proclamé, de reconnaître, dans son ensemble, l’autorité du concile Vatican II et celle du Pape, refus qui s’accompagne d’une action ordonnée à propager et organiser ce qu’il faut bien appeler, hélas, une rébellion. C’est là le point essentiel, proprement insoutenable.

Faut-il donc vous le rappeler à vous, notre frère dans l’épiscopat et qui, plus est, avez été nommé assistant au trône pontifical, ce qui vous oblige à demeurer plus uni encore au siège de Pierre ? Le Christ a remis l’autorité suprême dans son Église à Pierre et au collège apostolique, c’est-à-dire au Pape et au collège des évêques una cum Capite. Pour le Pape tout catholique admet que les paroles de Jésus à Pierre déterminent aussi la charge de ses successeurs légitimes : « Tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans le Ciel » ; « Pais mes brebis » ; « Affermis tes frères ». Et le premier concile du Vatican précisait en ces termes l’assentiment dû au souverain pontife : « Les pasteurs de tout rang et de tout rite et les fidèles, chacun séparément ou tous ensemble, sont tenus au devoir de subordination hiérarchique et de vraie obéissance, non seulement dans les questions qui concernent la foi et les mœurs, mais aussi dans celles qui touchent à la discipline et au gouvernement de l’Église répandue dans le monde entier. Ainsi, en gardant l’unité de communion et de profession de foi avec le pontife romain, l’Église est un seul troupeau sous un seul pasteur. Telle est la doctrine de la vérité catholique dont personne ne peut s’écarter sans danger pour sa foi et son salut ». Quant aux évêques unis au souverain pontife, leur pouvoir à l’égard de l’Église universelle s’exerce solennellement dans les conciles œcuméniques, selon les paroles de Jésus à l’ensemble des Apôtres : « tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le Ciel ». Or voilà que, dans votre conduite, vous refusez de reconnaître, comme il se doit, ces deux façons dont s’exerce l’autorité suprême.

Chaque évêque est bien docteur authentique pour prêcher au peuple à lui confié, la foi qui doit régler sa pensée et sa conduite et écarter les erreurs qui menacent le troupeau. Mais « les charges d’enseigner et de gouverner… de par leur nature, ne peuvent s’exercer que dans la communion hiérarchique avec le chef du collège et ses membres ». À plus forte raison, un évêque seul et sans mission canonique n’a pas, in actu expedito ad agendum, la faculté d’établir en général quelle est la règle de la foi et de déterminer ce qu’est la Tradition. Or pratiquement vous prétendez être juge à vous seul de ce que recouvre la Tradition.

Vous vous dites soumis à l’Église, fidèle à la Tradition, par le seul fait que vous obéissez à certaines normes du passé, dictées par les prédécesseurs de celui auquel Dieu a conféré aujourd’hui les pouvoirs donnés à Pierre. C’est dire que, sur ce point aussi, le concept de “Tradition” que vous invoquez est faussé. La Tradition n’est pas une donnée figée ou morte, un fait en quelque sorte statique qui bloquerait, à un moment déterminé de l’histoire, la vie de cet organisme actif qu’est l’Église, c’est-à-dire le corps mystique du Christ. Il revient au Pape et aux conciles de porter un jugement pour discerner dans les traditions de l’Église, ce à quoi il n’est pas possible de renoncer sans infidélité au Seigneur et à l’Esprit Saint – le dépôt de la foi – et ce qui au contraire peut et doit être mis à jour, pour faciliter la prière et la mission de l’Église à travers la variété des temps et des lieux, pour mieux traduire le message divin dans le langage d’aujourd’hui et mieux le communiquer, sans compromission indue. La Tradition n’est donc pas séparable du Magistère vivant de l’Église, comme elle n’est pas séparable de l’Écriture sainte : « La sainte Tradition, la sainte Écriture et le magistère de l’Église… sont tellement reliés et solidaires entre eux qu’aucune de ces réalités ne subsiste sans les autres, et que toutes ensemble, chacune à sa façon, sous l’action du seul Esprit Saint, contribuent efficacement au salut des âmes ».

C’est ainsi qu’ont agi communément les Papes et les conciles œcuméniques, avec l’assistance spéciale de l’Esprit Saint. Et c’est précisément ce qu’a fait le concile Vatican II. Rien de ce qui a été décrété dans ce Concile, comme dans les réformes que Nous avons décidées pour le mettre en œuvre, n’est opposé à ce que la Tradition bimillénaire de l’Église comporte de fondamental et d’immuable. De cela, Nous sommes garant, en vertu, non pas de nos qualités personnelles, mais de la charge que le Seigneur Nous a conférée comme successeur légitime de Pierre et de l’assistance spéciale qu’il Nous a promise comme à Pierre : « J’ai prié pour toi afin que ta foi ne défaille pas ». Avec Nous en est garant l’épiscopat universel.

Vous ne pouvez pas non plus invoquer la distinction entre dogmatique et pastoral pour accepter certains textes de ce Concile et en refuser d’autres. Certes, tout ce qui est dit dans un concile ne demande pas un assentiment de même nature : seul ce qui est affirmé comme objet de foi ou vérité annexe à la foi, par des actes définitifs, requiert un assentiment de foi. Mais le reste fait aussi partie du magistère solennel de l’Église auquel tout fidèle doit un accueil confiant et une mise en application sincère.

Il reste qu’en conscience, dites-vous, vous ne voyez toujours pas comment accorder certains textes du Concile ou certaines dispositions que Nous avons prises pour les mettre en œuvre, avec la saine tradition de l’Église et en particulier avec le concile de Trente ou les affirmations de nos prédécesseurs, par exemple sur la responsabilité du collège des évêques unis au Souverain Pontife, le nouvel Ordo Missœ, l’œcuménisme, la liberté religieuse, l’attitude de dialogue, l’évangélisation dans le monde de ce temps… Ce n’est pas le lieu, dans cette lettre, de reprendre chacun de ces problèmes. La teneur précise des documents, avec l’ensemble des nuances qu’ils comportent et le contexte qui les encadre, les explications autorisées, les commentaires approfondis et objectifs qui en ont été donnés sont de nature à vous faire surmonter ces perplexités personnelles. Des conseillers absolument sûrs, théologiens et spirituels, pourraient vous y aider encore, dans la lumière de Dieu, et Nous sommes prêt à vous faciliter cette assistance fraternelle. Mais comment une difficulté personnelle intérieure – drame spirituel que Nous respectons – vous permettrait-elle de vous ériger publiquement en juge de ce qui a été adopté légitimement et pratiquement à l’unanimité, et d’entraîner sciemment une partie des fidèles dans votre refus ? Si les justifications sont utiles pour faciliter intellectuellement l’adhésion – et Nous souhaitons que les fidèles troublés ou réticents aient la sagesse, l’honnêteté et l’humilité d’accueillir celles qui sont mises largement à leur disposition –, elles ne sont point par elles-mêmes nécessaires à l’assentiment d’obéissance qui est dû au Concile œcuménique et aux décisions du Pape. C’est le sens ecclésial qui est en cause.

Au fond vous entendez, vous-même et ceux qui vous suivent, vous arrêter à un moment déterminé de la vie de l’Église ; vous refusez, par là même, d’adhérer à l’Église vivante qui est celle de toujours ; vous rompez avec ses pasteurs légitimes, vous méprisez l’exercice légitime de leurs charges. C’est ainsi que vous ne prétendez n’être même plus touché par les ordres du Pape, ni par la suspens a divinis, tout en déplorant la “subversion” dans l’Église. N’est-ce pas dans cet état d’esprit que vous avez ordonné des prêtres, sans lettres dimissoriales et contre notre mandat explicite, créant un groupe de prêtres en situation irrégulière dans l’Église et affectés de graves peines ecclésiastiques ? Plus encore, vous soutenez que la suspens encourue par vous s’applique seulement à la célébration des sacrements selon le rite rénové, comme s’ils étaient importés abusivement dans l’Église que vous allez jusqu’à qualifier de schismatique, et vous pensez échapper à cette sanction en administrant les sacrements dans les formules du passé et contre les règles établies (cf. 1Co 13, 10).

C’est à la même conception erronée que se rattache chez vous la célébration abusive de la messe dite de saint Pie V. Vous savez fort bien que ce rite avait été lui-même le résultat de changements successifs, et que le canon romain demeure la première des prières eucharistiques autorisées aujourd’hui. La réforme actuelle a puisé ses raisons d’être et ses lignes directrices dans le Concile et dans les sources historiques de la liturgie. Elle permet aux fidèles de se nourrir plus largement de la Parole de Dieu. Leur participation plus active laisse intact le rôle unique du prêtre, agissant in persona Christi. Nous avons sanctionné cette réforme de notre autorité, en demandant son adoption par tous les catholiques. Si, en général, Nous n’avons pas jugé bon de maintenir plus longtemps des retards ou des exceptions à cette adoption, c’est en vue du bien spirituel et de l’unité de l’entière communauté ecclésiale, car, pour les catholiques de rite romain, l’Ordo Missœ est un signe privilégié de leur unité. C’est aussi parce que, dans votre cas, l’ancien rite est en fait l’expression d’une ecclésiologie faussée, un terrain de lutte contre le Concile et ses réformes, sous le prétexte que là seulement on conserverait, sans que leurs significations soient obscurcies, le véritable sacrifice de la messe et le sacerdoce ministériel. Nous ne pouvons accepter ce jugement erroné, cette accusation injustifiée, ni tolérer que l’Eucharistie du Seigneur, sacrement d’unité, soit l’objet de pareilles divisions (cf. Co 11, 18), et qu’elle soit même utilisée comme instrument et signe de rébellion.

Certes, il y a place dans l’Église pour un certain pluralisme, mais dans les choses licites et dans l’obéissance. Ils ne le comprennent pas, ceux qui refusent l’ensemble de la réforme liturgique ; pas davantage d’ailleurs, ceux qui mettent en péril la sainteté de la présence réelle du Seigneur et de son sacrifice. De même, il ne peut être question d’une formation sacerdotale qui ignore le Concile.

Nous ne pouvons donc pas prendre vos requêtes en considération, parce qu’il s’agit d’actes qui sont déjà posés dans la rébellion contre l’unique et véritable Église de Dieu. Cette sévérité n’est pas dictée, croyez-le bien, par un refus de faire une concession sur tel ou tel point disciplinaire ou liturgique, mais, étant donné la signification et la portée de vos actes dans le contexte actuel, agir ainsi serait de notre part accepter d’introduire une conception de l’Église et de la Tradition gravement erronée.

C’est pourquoi, avec la pleine conscience de nos devoirs, Nous vous disons, frère, que vous êtes dans l’erreur. Et avec toute l’ardeur de notre amour fraternel, comme avec tout le poids de notre autorité de successeur de Pierre, Nous vous invitons à vous rétracter, à vous reprendre et à cesser d’infliger des blessures à l’Église du Christ.

– III –

Concrètement qu’est-ce que Nous vous demandons ?

A. – D’abord et surtout, une déclaration qui remet les choses au point, pour Nous-mêmes et aussi pour le peuple de Dieu qui a droit à la clarté et ne peut plus supporter sans dommage de telles équivoques.

Cette déclaration devra donc affirmer que vous adhérez franchement au concile œcuménique Vatican II et à tous ses textes – sensu obvia –, qui ont été adoptés par les pères du Concile, approuvés et promulgués par notre autorité. Car une telle adhésion a toujours été la règle, dans l’Église, depuis les origines, en ce qui concerne les conciles œcuméniques.

Il doit être clair que vous accueillez également les décisions que Nous avons prises, depuis le Concile, pour le mettre en œuvre, avec l’aide des organismes du Saint-Siège ; entre autres, vous devez reconnaître explicitement la légitimité de la liturgie rénovée, notamment de l’Ordo Missœ, et notre droit de requérir son adoption par l’ensemble du peuple chrétien.

Vous devez admettre aussi le caractère obligatoire des dispositions du droit canonique en vigueur qui, pour la plus grande part, correspondent encore au contenu du code de droit canonique de Benoît XV, sans en excepter la partie qui a trait aux peines canoniques.

En ce qui concerne notre personne, vous aurez à cœur de cesser et de rétracter les graves accusations ou insinuations que vous avez portées publiquement contre Nous, contre l’orthodoxie de notre foi et notre fidélité à la charge de successeur de Pierre, et contre notre entourage immédiat.

En ce qui concerne les évêques, vous devez reconnaître leur autorité dans leurs diocèses respectifs, en vous abstenant d’y prêcher et d’y administrer les sacrements : eucharistie, confirmation, ordres sacrés, etc., lorsque ces évêques s’y opposent expressément.

Enfin vous devez vous engager à vous abstenir de toutes les initiatives (conférences, publications…) contraires à cette déclaration, et à réprouver formellement toutes celles qui se réclameraient de vous à l’encontre de la même déclaration.

Il s’agit là du minimum que doit souscrire tout évêque catholique : cette adhésion ne peut souffrir de compromis. Dès que vous Nous aurez manifesté que vous en acceptez le principe, Nous vous proposerons les modalités pratiques de présenter cette déclaration. C’est la première condition pour que la suspens a divinis soit levée.

B. – Ensuite restera à résoudre le problème de votre activité, de vos œuvres et notamment de vos séminaires. Vous comprendrez, frère, que, vu les irrégularités et ambiguïtés passées et présentes affectant ces œuvres, Nous ne pouvons pas revenir sur la suppression juridique de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X. Elle a inculqué un esprit d’opposition au Concile et à sa mise en œuvre telle que le vicaire de Jésus-Christ s’appliquait à la promouvoir. Votre déclaration du 21 novembre 1974 est un témoignage de cet esprit ; et sur un tel fondement, comme l’a jugé à juste titre notre commission cardinalice, le 6 mai 1975, on ne peut bâtir d’institution ou de formation sacerdotale conforme aux exigences de l’Église du Christ. Cela n’infirme point ce qui existe de bon dans vos séminaires, mais il faut aussi considérer les lacunes ecclésiologiques dont Nous avons parlé et la capacité d’exercer un ministère pastoral dans l’Église aujourd’hui. Devant ces réalités malheureusement mêlées, Nous aurons le souci de ne pas détruire, mais de corriger et de sauver autant que possible.

C’est pourquoi, en tant que garant suprême de la foi et de la formation du clergé, Nous vous demandons d’abord de remettre entre nos mains la responsabilité de votre œuvre, et notamment de vos séminaires. C’est assurément pour vous un lourd sacrifice, mais c’est un test aussi de votre confiance, de votre obéissance, et c’est une condition nécessaire pour que ces séminaires, qui n’ont pas d’existence canonique dans l’Église, puisse éventuellement y prendre place.

Ce n’est qu’après que vous en aurez accepté le principe que Nous serons en mesure de pourvoir le mieux possible au bien de toutes les personnes intéressées, avec le souci de promouvoir les vocations sacerdotales authentiques et dans le respect des exigences doctrinales, disciplinaires et pastorales de l’Église. À ce stade, Nous pourrons entendre avec bienveillance vos demandes et vos souhaits, et prendre en conscience, avec nos dicastères, les mesures justes et opportunes.

En ce qui concerne les séminaristes ordonnés illicitement, les sanctions qu’ils ont encourues conformément aux canons 985, 7° et 2374 pourront être levées, s’ils donnent une preuve de résipiscence en acceptant notamment de souscrire à la déclaration que Nous vous avons demandée. Nous comptons sur votre sens de l’Église pour leur faciliter cette démarche.

Quant aux fondations, maisons de formation, “prieurés” et autres institutions diverses créées sur votre initiative ou avec votre encouragement, Nous vous demandons également de vous en remettre au Saint-Siège, qui étudiera leur cas, dans ses divers aspects, avec l’épiscopat local. Leur survie, leur organisation et leur apostolat seront subordonnés, comme il est normal dans toute l’Église catholique, à un accord qui devra être passé, dans chaque cas, avec l’évêque du lieu – nihil sine episcopo – et dans un esprit qui respecte la déclaration mentionnée plus haut.

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Tous les points qui figurent dans cette lettre et que Nous avons mûrement pesés, avec la collaboration des chefs des dicastères intéressés, n’ont été adoptés par Nous qu’en vue du meilleur bien de l’Église. Vous Nous avez dit à un moment de l’entretien du 11 septembre : « Je suis prêt à tout, pour le bien de l’Église. » La réponse est maintenant entre vos mains.

Si vous refusiez – quod Deus avertat – de faire la déclaration qui vous est demandée, vous resteriez suspens a divinis. Par contre, notre pardon et la levée de la suspens vous seront assurés dans la mesure où vous accepterez sincèrement et sans ambiguïté de réaliser les conditions de cette lettre et de réparer le scandale causé. L’obéissance et la confiance dont vous ferez preuve Nous permettront aussi d’étudier, sereinement, avec vous, vos problèmes personnels.

Puisse l’Esprit Saint vous éclairer et vous acheminer vers la seule solution qui vous permettrait de retrouver d’une part la paix de votre conscience un moment égarée, mais d’assurer aussi le bien des âmes, de contribuer à l’unité de l’Église dont le Seigneur Nous a confié la charge, d’éviter le péril d’un schisme. Dans l’état psychologique où vous vous trouvez. Nous avons conscience qu’il vous est difficile d’y voir clair et très dur de changer humblement de ligne de conduite : n’est-il pas urgent alors, comme dans tous les cas semblables, de vous ménager un temps et un lieu de recueillement qui vous permettent le recul nécessaire ? Fraternellement, Nous vous mettons en garde contre les pressions dont vous pourriez être l’objet de la part de ceux qui veulent vous entretenir dans une position insoutenable, alors que Nous-même, tous vos frères dans l’épiscopat et l’immense majorité des fidèles attendent enfin de vous l’attitude ecclésiale qui vous honorerait.

Pour extirper les abus que nous déplorons tous et garantir un renouveau spirituel authentique, en même temps que l’évangélisation courageuse à laquelle Nous convie l’Esprit Saint, il faut plus que jamais l’aide et l’engagement de toute la communauté ecclésiale, autour du Pape et de l’épiscopat. Or la révolte des uns rejoint finalement et risque d’accentuer l’insubordination et ce que vous appelez la « subversion » des autres ; alors que, sans votre propre insubordination, vous auriez pu, frère, aider à opérer, dans la fidélité et sous notre autorité, l’avancée de l’Église.

Veuillez donc, cher frère, ne plus tarder davantage à considérer devant Dieu, avec une très vive et religieuse attention, cette adjuration solennelle de l’humble mais légitime successeur de Pierre. Veuillez mesurer la gravité de l’heure et prendre la seule décision qui convient à un fils de l’Église. Tel est notre espoir, telle est notre prière.

 

Source : http://saint.padre.pio.free.fr

 

Source : http://www.padrepio.catholicwebservices.com/FRANCAISE/FRANCAISE_index.htm