mercredi 29 juin 2011

ANIMAUX ET SAINTS 3ème PARTIE

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ANIMAUX ET SAINTS 2ème PARTIE
ANIMAUX ET SAINTS 3ème PARTIE
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- SAINTE ULPHE
- SAINT ISIDORE LE LABOUREUR
- SAINT GUILLAUME DE VERSEIL
- SAINT FRANÇOIS D'ASSISE
- SAINT ANTOINE DE PADOUE
- SAINTE CLAIRE D'ASSISE
- BIENHEUREUX ANDRÉA CONTI
- MIRACLE D'ALBORAYA-ALMACERA (Espagne)
- SAINT ROCH
- SAINT FRANÇOIS DE PAULE
- SAINT FRANÇOIS XAVIER
- BIENHEUREUSE MARIE BARTHOLOMÉO BAGNÉSI
- SAINT PASCAL BAYLON
- SAINT PHILIPPE NÉRI
- SAINTE GERMAINE COUSIN PIBRAC
- SAINT MARTIN DE PORRÈS
- SAINT JOSEPH DE CUPERTINO
- SAINT GÉRARD MAJELLA
- SAINT BENOÎT JOSEPH LABRE
- SAINT JEAN BOSCO
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SAINTE ULPHE 711/789 ET SAINT COMICE
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Née aux environs de Laon, ULPHE était si belle et si riche qu'elle était poursuivie par de nombreux prétendants. Mais elle se destinait à Dieu et, pour leur échapper, elle s'enfuit à l'âge de 18 ans et marcha de longs jours avant de s'effondrer, exténuée, dans un pré, au bord d'une source, au lieu dit le Paraclet prés de Boves.
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Pendant son sommeil, la vierge lui serait apparue pour lui annoncer «qu'avant d'être avec le CHRIST pour l'éternité, c'est ici qu'elle devrait demeurer pour sanctifier ses jours dans le silence, la prière et l'éternelle virginité».
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Un chanoine amienois, DOMICE, qui vivait en ermite non loin, à Fouencamps, sur les bords de l'Avre, la découvrit à l'aube, alors qu'il se rendait aux matines à Amiens. Il l'aida à se construire un abri et, chaque matin suivant, il l'appelait en passant pour aller avec elle à l'église par le vieux chemin de Boves.
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Mais, un jour, il eut beau crier de toutes ses forces, ULPHE ne vint pas. Les grenouilles des marais environnants avaient coassé fort tard dans la nuit et elle ne s'était endormie qu'au petit matin.
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Quand DOMICE revint de l'office, il trouva ULPHE honteuse et fâchée et c'est alors qu'elle ordonna aux grenouilles et autres batraciens de se taire à tout jamais.
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Dès lors, on n'y entendit plus jamais aucune grenouille croasser.
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ULPHE et DOMICE, qui ont leurs statues au portail saint Firmin de la cathédrale, furent l'objet d'une grande dévotion après leur mort. Lors de son «ensevelissement» des parfums odoriférants s'exhalèrent de la dépouille de la sainte.
Les deux corps furent ensuite transportés à la cathédrale d'Amiens et le 16 mai 1272, les ossements de SAINTE ULPHE furent mis dans une belle chasse d'argent.

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SAINT ISODORE LE LABOUREUR 1082/1130
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Il rendit la vie à un cheval dont on avait grand besoin ; la fille de JEAN DE VARGAS étant morte à la suite d'une maladie douloureuse, il la ressuscita. Un jour, en frappant du pied la terre, il fit jaillir, afin d'étancher la soif de son maître, une fontaine qui coule encore. À la suite de ces miracles, JEAN DE VARGAS se déchargea sur saint ISIDORE du soin de sa maison.
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Très généreux envers les plus pauvres que lui, il l’était aussi avec les animaux, et un jour d’hiver où il portait un sac de blé au moulin voisin, il eut pitié des nombreux oiseaux, perchés sur les arbres d'un petit bois, exposés au grand froid et mourant presque de faim.
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ISIDORE déblaye la neige la neige épaisse avec ses mains et ses pieds, dépose son sac à terre,
l'ouvre et répand sur le sol gelé une grande partie des grains de blé que les pauvres petits affamés viennent aussitôt becqueter.
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Son compagnon moins charitable lui fit ce reproche :
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- «Mais tu deviens fou ! Tu es en train de dilapider la moitié de ton fardeau !»
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- «Ce sont les oiseaux du Bon DIEU. Tu vois bien que cette épaisse couche de neige leur dissimule toute nourriture !»
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- «Comme il te plaira. Quant à moi, je ne gaspillerai pas un seul grain pour ces bêtes inutiles !»
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Et ils arrivèrent au moulin.
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Le meunier commença son travail.
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Prenant en mains le sac de notre saint, il lui fit cette remarque :
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- «On ne dirait pas qu'il est à moitié vide ; il pèse aussi lourd que celui de ton camarade»
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Et il mit les grains à moudre. Au grand étonnement des trois amis, le sac rendit deux fois plus de farine que le précédent !
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Les deux compagnons se regardèrent abasourdis. Ils avaient compris que la Providence, qui apprécie les actions charitables, avait voulu remercier notre généreux Saint de son bon geste.
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SAINT GUILLAUME DE VERSEIL +1142
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Des miracles sans nombre accompagnaient ses exhortations avaient, eux aussi, leur éloquence : témoin ce loup qui, après avoir dévoré l'âne du monastère, fut condamné à le remplacer dans son humble service
[...]

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LIRE
MIRACLE QUE FIT SAINT FRANÇOIS QUAND IL CONVERTIT LE TRÈS FÉROCE DE GUBBIO
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Au temps où SAINT FRANÇOIS demeurait dans la ville de Gubbio, apparut dans la campagne environnante, un très grand loup, terrible et féroce, qui dévorait non seulement les animaux mais aussi les hommes, en sorte que tous les habitants vivaient en grande peur, car il s'approchait souvent de la ville ; et tous partaient armés quand ils sortaient des murs, comme s'ils avaient marché au combat ; et malgré tout cela, qui le rencontrait seul ne pouvait se défendre de lui. Et par peur de ce loup on en vint au point que personne n'osait plus sortir des murs.
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C'est pourquoi SAINT FRANÇOIS ayant pitié des gens de cette ville, voulut sortir face à ce loup, bien que les habitants le lui déconseillassent complètement ; et ayant fait le signe de la sainte croix, il sortit des murs avec ses compagnons, mettant en DIEU toute sa confiance. Et les autres hésitant à aller plus loin, SAINT FRANÇOIS s'achemina vers le lieu ou était le loup. Et voici que sous les yeux de beaucoup habitants qui étaient venus voir ce miracle, le loup arriva la gueule ouverte, à la rencontre de saint François ; et s’approchant de lui SAINT FRANÇOIS fit sur lui le signe de la croix l'appela et lui parla ainsi :
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«Viens ici, frère loup ; je te commande de la part du CHRIST de ne faire de mal ni à moi ni àpersonne»
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Chose admirable ! Aussitôt que SAINT FRANÇOIS eut tracé la croix, le terrible loup ferma la gueule et cessa de courir ; et, au commandement, il vint, paisible comme un agneau, se jeter couché aux pieds de SAINT FRANÇOIS.
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Alors SAINT FRANÇOIS lui parla ainsi :
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«Frère loup, tu fais par ici beaucoup de dommages, et tu as commis de très grands méfaits, blessant et tuant sans sa permission les créatures de DIEU ; et non seulement tu as tué et dévoré les bêtes mais tu as eu l'audace de tuer et de blesser les hommes faits à l'image de DIEU, ce pourquoi tu mérites les fourches comme voleur et assassin très méchant ; et tout le monde crie et murmure contre toi, et toute cette ville t'a en inimitié. Mais je veux, frère loup, faire la paix entre toi et ceux-ci de telle sorte que tu ne les offenses plus, et qu'ils te pardonnent toutes les offenses passées, et que ni les hommes ni les chiens ne te poursuivent plus»
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Ces paroles dites, le loup, par les mouvements de son corps de sa queue et de ses oreilles, et en inclinant la tête, témoignait qu'il acceptait ce que SAINT FRANÇOIS disait et qu'il voulait l'observer. Alors SAINT FRANÇOIS dit :
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«Frère puisqu'il te plaît de faire et de garder cette paix, je te promets de le faire donner toujours ce qu'il te faut, tant que tu vivras, par les hommes de cette ville, et ainsi tu ne pâtiras plus de la faim, car je sais bien que c'est la faim qui t'a fait commettre tout ce mal. Mais puisque je t'obtiendrai cette grâce, je veux, frère loup, que tu me promettes de plus nuire jamais ni à aucun homme ni à aucun animal me promets-tu cela ?»
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Et le loup, en inclinant la tête, fit évidemment signe qu'il promettait. Et SAINT FRANÇOIS dit
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«Frère loup, je veux que tu me fasses foi de cette promesse, afin que je puisse bien m'y fier»
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Et SAINT FRANÇOIS dit étendant la main pour recevoir sa foi, le loup leva la patte droite de devant, et la mit familièrement dans la main de SAINT FRANÇOIS, lui donnant ainsi le signe de foi qu'il pouvait.
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Alors SAINT FRANÇOIS dit :
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«Frère loup, je te commande au nom de JÉSUS-CHRIST, de me suivre maintenant sans rien craindre, et nous allons conclure cette paix au nom de DIEU»
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Et le loup obéissant s'en vint avec lui comme un doux agneau, ce que voyant les habitants s'émerveillèrent grandement. Et la nouvelle se répandit sur-le-champ par toute la ville , aussi tous les gens, grands et petits, hommes et femmes, jeunes et vieux, se pressèrent vers la place pour voir le loup avec SAINT FRANÇOIS, et tout le peuple y étant bien réuni, SAINT FRANÇOIS se leva, et prêcha, leur disant entre autres choses comment pour leurs péchés DIEU permettait de tels fléaux. et combien le feu de l'enfer, qui doit durer éternellement pour les damnés, est plus redoutable que la rage du loup, qui ne peut tuer que le corps :
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«Combien est donc à craindre la gueule de l'enfer quand la gueule d'un petit animal tient en peur et tremblement une telle multitude. Tournez-vous donc vers DIEU, mes bien-aimés, faites pénitence de vos péchés, et Dieu vous délivrera du loup dans le présent, et dans l'avenir du feu de l'enfer»
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Et la prédication terminée, SAINT FRANÇOIS dit
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«Ecoutez, mes frères : frère loup, qui est ici devant vous, m'a promis, et il m'en adonné sa foi, de faire la paix avec vous et de ne jamais plus vous offenser en rien, si vous lui promettez de lui donner chaque jour ce qui lui est nécessaire ; et moi je me porte garant pour lui qu'il observera fidèlement le pacte de la paix»
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Alors tout le peuple promit d'une seule voix de toujours le nourrir.
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Et, en présence de tous, SAINT FRANÇOIS dit au loup :
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«Et toi frère loup, promets-tu d'observer avec eux le pacte de paix, en sorte que tu n'offenseras plus ni les hommes, ni les animaux ni aucune créature ?»
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Et le loup s'agenouilla, inclina la tête et, par de doux mouvements du corps, de la queue et des oreilles, montra, autant qu'il lui était possible, de vouloir observer avec eux toutes les conditions du pacte. Saint François dit :
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«Frère Loup, je veux que, comme tu m’as donné, hors des portes, foi de cette promesse, tu me donnes de même ici, devant tout le peuple, foi de ta promesse et que tu ne me duperas pas dans la garantie que j'ai donnée pour toi»
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Alors le loup, levant la patte droite, la posa dans la main de SAINT FRANÇOIS. Et pour cet acte et pour les autres qui viennent d'être rapportés, il y eut une telle admiration et allégresse dans tout le peuple, autant pour la dévotion du Saint que pour la nouveauté du miracle et pour la paix du loup, que tous commencèrent à crier vers le ciel, louant et bénissant DIEU de leur avoir envoyé SAINT FRANÇOIS qui par ses mérites les avait délivrés de la gueule de cette bête cruelle.
Le loup vécut ensuite deux ans à Gubbio, et il entrait familièrement dans les maisons, de porte en porte, sans faire de mal à personne et sans qu'il lui en soit fait ; il fut courtoisement nourri par les habitants, et quand il allait ainsi par la ville et par les maisons, jamais aucun chien n'aboyait contre lui. Finalement, après deux ans, frère loup mourut de vieillesse, ce dont les habitants eurent grande douleur car en le voyant aller si paisible par la ville, il se rappelaient mieux la vertu et la sainteté de SAINT FRANÇOIS.
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LE SERMON DE SAINT FRANÇOIS AUX OISEAUX
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Texte extrait des Fiorettis de Saint François d'Assise, ch. 16
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«Comme il continuait son chemin dans la même ferveur, il leva les yeux et vit quelques arbres sur la route, sur lesquels il y avait une multitude, presque infinie d'oiseaux ; SAINT FRANÇOIS en fut émerveillé et dit à ses compagnons :
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«Vous m'attendrez ici sur la route, et j'irai prêcher à mes frères les oiseaux»
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Et il entra dans le champ et il commença à prêcher aux oiseaux qui étaient à terre ; et aussitôt, ceux qui étaient sur les arbres vinrent auprès de lui, et tous ensemble restèrent immobiles jusqu'à ce que SAINT FRANÇOIS eût finit de prêcher ; et ensuite, ils ne partirent même que lorsqu'il leur eût donné sa bénédiction. Et selon ce que raconta plus tard Frère MASSÉE à Frère Jacques de MASSA, bien que FRANÇOIS marchât parmi eux et les touchât de sa tunique, aucun cependant ne bougeait.
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La substance du sermon de SAINT FRANÇOIS fut celle-ci :
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«Mes frères les oiseaux, vous êtes très redevables à DIEU votre Créateur, et toujours et en tous lieux vous devez Le louer parce qu'Il vous a donné la liberté de voler partout, et qu'Il vous a donné aussi un double et triple vêtement ; ensuite parce qu'Il a conservé votre semence dans l'Arche de NOÉ, pour que votre espèce de vînt pas à disparaître du monde ; et encore vous Lui êtes redevables pour l'élément de l'air qu'Il vous a destiné. Outre cela, vous ne semez ni ne moissonnez, et Dieu vous nourrit, et Il vous donne les fleuves et les fontaines pour y boire, Il vous donne les montagnes et les vallées pour vous y réfugier, et les grands arbres pour y faire vos nids. Et parce que vous ne savez ni filer ni coudre, DIEU vous fournit le vêtement à vous et à vos petits. Il vous aime donc beaucoup, votre Créateur, puisqu'Il vous accorde tant de bienfaits. Aussi, gardez-vous, mes frères, du péché d'ingratitude, mais appliquez-vous toujours à louer Dieu»
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Pendant que SAINT FRANÇOIS leur disait ces paroles, tous ces oiseaux commencèrent à ouvrir leurs becs, à tendre leurs cous, à déployer leurs ailes et à incliner respectueusement leurs têtes jusqu'à terre, et à montrer par leurs mouvements et leurs chants que les paroles du Père Saint leur causaient un très grand plaisir. Et SAINT FRANÇOIS se réjouissait et se délectait avec eux, il s'émerveillait beaucoup de voir une telle multitude d'oiseaux et leur très belle variété et leur attention ; ce pourquoi il louait dévotement en eux le Créateur.
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Finalement, la prédication terminée, SAINT FRANÇOIS fit sur eux le signe de la Croix et leur donna licence de s'en aller ; et alors tous ces oiseaux s'élevèrent en bande dans l'air avec des chants merveilleux, puis ils se divisèrent en quatre groupes, suivant la croix que SAINT FRANÇOIS avait tracée sur eux ; un groupe s'envola vers l'orient, un autre vers l'occident, le troisième vers le midi et le quatrième vers l'Aquilon, et chaque bande s'en allait en chantant merveilleusement ; ils signifiaient par là que, de même que SAINT FRANÇOIS, gonfalonier de la CROIX DU CHRIST, leur avait prêché et avait fait sur eux le signe de la Croix, suivant lequel ils s'étaient divisés en chantant vers les quatre parties du monde, de même la prédication de la CROIX DU CHRIST, renouvelée par SAINT FRANÇOIS, devait être potée par lui et par ses Frères à travers le monde entier ; et ces Frères ne possédant, comme les oiseaux, rien de propre dans ce monde, s'en remettent du soin de leur vie à la seule Providence de DIEU.

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LIRE
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Dans la région de Toulouse, le béat ANTOINE ayant discuté avec véhémence du sacrement salvateur de l'Eucharistie avec un hérétique endurci, et l'avait presque convaincu et attiré à la foi catholique, si ce n'est que ce dernier, après de nombreux arguments pour s'efforcer de se soustraire, ajouta ces mots :
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«Laissons les bavardages et venons-en aux faits. Si toi, ANTOINE, tu réussis à prouver à l'aide d'un miracle que dans la Communion des croyants se trouve, pour autant qu'il soit voilé, le vrai corps du CHRIST, toute hérésie étant absolument abjurée, je soumettrai sans hésitation ma tête à la foi catholique».
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D'une grande foi, le serviteur du Seigneur lui répondit :
«Je confie en mon sauveur JÉSUS-CHRIST que, pour ta conversion et celle des autres, j'obtiendrai de sa miséricorde ce que tu demandes».
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Puis l'hérétique se leva et, invitant de la main à faire silence, il parla :
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«Je garderai enfermé ma bête de somme pendant trois jours et je lui ferai éprouver les tourments de la faim. Les trois jours passés, je le sortirai en présence des gens et je lui montrerai l'avoine prête. Pendant ce temps, tu resteras face à lui avec ce que tu affirmes être le corps du CHRIST. Si l'animal aussi affamé, et négligeant l'avoine, se dépêchera d'adorer son DIEU, je croirai sincèrement en la foi de l'Église».
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Le saint père donna aussitôt son approbation. Alors l'hérétique s'exclama :
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«Écoutez bien, tous les peuples».
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Pourquoi s'attarder en de nombreuses paroles ? Arrive le jour établi pour le défi. Les gens accourent de toutes parts et envahissent la grande place. ANTOINE, le serviteur du CHRIST, est présent et entouré d'une dense foule de fidèles. Se trouve également l'hérétique avec le tas de complices. Revêtu des ornements sacrés, le serviteur de DIEU entra dans une chapelle voisine avec une grande dévotion pour célébrer le rite de la Messe. Une fois terminé, il sortit vers le peuple qui attendait, en amenant d'une grande révérence le corps du Seigneur. La mule affamée est amenée hors de l'étable et on lui montre des aliments très appétissants.
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A la fin, en imposant le silence, l'homme de DIEU, avec une grande foi, ordonna à l'animal :
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«En vertu et au nom du Créateur que moi, pour autant que j'en sois indigne, je tiens vraiment entre les mains, je te dis, ô animal, et je t'ordonne de t'approcher prestement avec humilité et de lui prêter la vénération due, afin que les mauvais hérétiques apprennent clairement de ce geste que chaque créature est sujette de son Créateur, tenu entre les mains de la dignité sacerdotale sur l'autel».
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Le serviteur de DIEU eut à peine fini de prononcer ces mots que la bête, négligeant le fourrage, s'inclinant et abaissant la tête jusqu'aux jarrets, s'approcha en s'agenouillant, devant le sacrement vivifiant, du corps du CHRIST.
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Une joie immense envahit les fidèles et les catholiques, alors que les hérétiques et les mécréants éprouvèrent tristesse et avilissement. DIEU est loué et béni, la foi catholique exaltée et honorée ; la méchanceté hérétique est impudente et condamnée avec déshonneur sempiternel.
Le sujet hérétique, ayant abjuré la vieille doctrine en présence de tous, prêta depuis une obéissance loyale aux préceptes de la sainte Église (Benignitas 16,6-17).
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DU MIRACLE QUE DIEU FIT LORSQUE SAINT ANTOINE, ÉTANT À RIMINI, PRÊCHA AUX POISSONS DE LA MER
Le CHRIST béni voulant montrer la grande sainteté de son très fidèle serviteur SAINT ANTOINE, et combien dévotement il fallait entendre sa prédication et sa sainte doctrine, se servit une fois entre autres des animaux sans raison, c'est-à-dire des poissons, pour reprendre la sottise des infidèles hérétiques ( les Cathares), à la manière dont il avait jadis, dans les Vieux Testament repris par la bouche de l'ânesse, l'ignorance de BALAAM.
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SAINT ANTOINE était donc une fois à Rimini où il y avait une grande multitudes d'hérétiques, et il voulait les ramener à la lumière de la vraie Foi et dans le chemin de la Vérité : pendant plusieurs jours il leur prêcha et disputa avec eux de la Foi du CHRIST et de la Sainte Écriture ; mais non seulement ils ne se rendaient point à ses saints discours, mais même, comme endurcis et obstinés, ils ne voulaient pas l'écouter ; aussi, un jour, par divine inspiration, SAINT ANTOINE s'en alla à l'embouchure du fleuve au bord de la mer ; et se tenant sur la rive entre la mer et le fleuve, il commença, comme s'il prêchait, par dire aux poissons de la part de DIEU :
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«Écoutez la parole de DIEU, vous poissons de la mer et du fleuve, puisque les infidèles hérétiques refusent de l'entendre»
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A peine eut-il ainsi parlé qu'il vint aussitôt vers lui, à la rive, une telle multitude de poissons, grands, petits et moyens, que jamais dans cette mer et dans ce fleuve on en avait vu une si grande quantité; et tous se tenaient la tête hors de l'eau et demeuraient attentifs tournés vers le visage de SAINT ANTOINE, tous en très grande paix, en très grand calme, en très grand ordre ; car au premier rang et le plus près de la rive se tenaient les plus petits poissons, et derrière eux les poissons moyens, et en arrière encore, où l'eau était plus profonde, les plus grands poissons.
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Les poissons étant donc ainsi rangés en tel ordre et disposition, SAINT ANTOINE commença à leur prêcher solennellement ; il parla ainsi :
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«Mes frères les poissons, vous êtes fort obligés, selon votre pouvoir, de rendre grâce à votre Créateur, qui vous a donné un si noble élément pour votre habitation, en sorte qu'à votre choix vous avez des eaux douces et des eaux salées ; Il vous a donné beaucoup de refuges pour éviter les tempêtes ; Il vous a donné encore un élément clair et transparent et la nourriture qui vous permette de vivre. DIEU votre Créateur courtois et plein de bonté, quand Il vous créa, vous donna l'ordre de croître et de vous multiplier, et vous donna Sa Bénédiction. Puis, au déluge universel, alors que mouraient tous les autres animaux, DIEU vous conserva seuls sans dommage. Ensuite, Il vous a donné des nageoires pour pouvoir aller çà et là partout où il vous plaît. A vous il fut accordé, par le commandement de DIEU, de garder le Prophète JONAS et après trois jours de le rejeter à terre sain et sauf. Vous avez offert le cens à Notre Seigneur JÉSUS-CHRIST qui, comme un petit pauvre, n'avait pas de quoi payer. Par un mystère singulier, vous avez été la nourriture de l'éternel Roi JÉSUS-CHRIST avant et après Sa Résurrection. Pour tout cela, vous êtes extrêmement obligés de louer et de bénir DIEU, qui vous a donné tant de bienfaits de plus qu'aux autres créatures»
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A ces paroles et enseignements, et autres semblables de SAINT ANTOINE, les poissons commencèrent à ouvrir la bouche et à incliner la tête, et par ces signes de respect et d'autres encore, ils louaient DIEU comme il leur était possible. Alors SAINT ANTOINE, voyant un tel respect des poissons envers leur Créateur, se réjouit en esprit et dit à haute voix :
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«Béni soit le Dieu éternel, parce que les poissons des eaux L'honorent plus que ne le font les hommes hérétiques, et que les animaux sans raison écoutent mieux Sa Parole que les hommes infidèles».
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Et plus SAINT ANTOINE prêchait, plus croissait la multitude des poissons, et pas un ne quittait la place qu'il avait prise.
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A ce miracle, les gens de la ville commencèrent d'accourir et, parmi eux, y vinrent même les susdits hérétiques, qui, voyant le miracle si merveilleux et manifeste, le cœur touché de componction, se jetèrent tous aux pieds de SAINT ANTOINE pour entendre sa prédication. Alors SAINT ANTOINE commença de prêcher sur la Foi Catholique et prêcha si noblement sur ce sujet qu'il convertit tous ces hérétiques et les fit retourner à la vraie Foi du CHRIST ; tous les fidèles en demeurèrent en grande allégresse, réconfortés et fortifiés dans la Foi. Cela fait, SAINT ANTOINE congédia les poissons avec la bénédiction de DIEU, et tous s'en allèrent donnant de merveilleux signes d'allégresse ; et le peuple fit de même.
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Puis SAINT ANTOINE resta à Rimini pendant nombre de jours, prêchant et produisant beaucoup de fruits spirituels dans les âmes.

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SAINTE CLAIRE D'ASSISE 1193/1253
COMMENT LES ANIMAUX OBÉISSAIENT À MADAME SAINTE CLAIRE À CAUSE DE SON INNOCENCE
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[...] La susdite sœur FRANÇOISE raconte encore qu'une fois SAINTE CLAIRE étant malade et ne pouvant pas se lever, réclama une certaine petite nappe ; comme on avait oublié de la lui donner, une chatte qui était dans le monastère se mit à tirer et à traîner la dite nappe afin de l'apporter comme elle pouvait à Madame SAINTE CLAIRE. Ce que voyant, celle-ci lui dit :
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«Malheureuse ! tu ne sais pas la tenir, pourquoi la traînes-tu par terre ?»
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Alors la chatte, comme si elle eût compris, se mit à plier la nappe afin de pouvoir la porter sans qu'elle effleurât le sol.
Sœur FRANÇOISE rentrant peu après, la bienheureuse lui narra ce fait.
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La même religieuse avait depuis six ans une grave maladie. Lorsque les crises la prenaient, elle se mettait à crier très fort et perdait connaissance. Dès que la glorieuse Mère fut morte, elle lui fit un vœu et fut guérie instantanément ; ses crises ne reparurent jamais. [...]
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BIENHEUREUX ANDRÉA CONTI 1230/1302
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ANDRÉA DA SAGNI ou de son vrai nom ANDRÉA CONTI (Italie 1230-1302). Moine franciscain.

Jeune moine, il se retira dans une caverne déserte à l’écart de tout.
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Il n’avait pour égayer sa solitude, que la visite des animaux de la forêt, dont il devint l’ami.
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Ses plus fidèles compagnons furent les oiseaux. Il parlait avec eux et les oiseaux répondaient avec leurs gazouillis ou leurs chants.
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Un jour il tomba gravement malade. Pour lui redonner des forces et le guérir, les autres moines lui apportèrent une pleine assiette d’oiseaux cuisinés.
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ANDRÉ eut beaucoup de peine de voir ses petits amis morts. A la grande stupéfaction des moines, il se mit à pleurer et à prier devant l’assiette.
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Un a un il bénit les oiseaux et fit sur chacun d’eux le signe de Croix. Les oiseaux se mirent à bouger, à marcher et à voler. Ils firent le tour de ANDRÉ et s’envolèrent en chantant dans le ciel.
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Tous les moines demandèrent pardon à ANDRÉ. La renommée d’ ANDRÉ gagna tout le pays. Ses miracles arrivèrent jusqu’au Pape qui lui proposa un poste de cardinal.
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ANDRÉ refusa, il préférait vivre dans sa caverne avec ses amis les oiseaux.
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Il mourut seul, entouré de tous les animaux de la forêt qui le pleurèrent longtemps.

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.MIRACLE D'ALBORAYA-ALMACERA (Espagne) 1348
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SAINT ROCH 1340/1378
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Il perdit ses parents très jeune. Il vendit alors tous ses biens, distribua l'argent aux pauvres et partit en pèlerinage pour Rome. Lorsqu'il fut en Italie, il arriva dans la ville d'Agripendante. Or celle-ci était ravagée par une épidémie de peste.
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ROCH se mit à soigner les malades et à les guérir par le signe de la croix. De même fit-il à Césenne qui, par lui, fut délivrée de la peste. À Rome ensuite, un cardinal fut aussi guéri par lui. De nouveau, il repartit sur les routes. Il soigna encore les malades à Plaisance, mais là, il attrapa la maladie.
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Il fut alors chassé par ceux qu'il avait guéris et grande réflexion dut-il faire sur la guérison véritable qui n'est pas celle du corps, mais de l'âme et sur le fait qu'à vouloir guérir les autres, on attrape leur maladie !
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Il se réfugia dans la forêt. Pour apaiser sa fièvre et laver sa blessure, l'Ange du Seigneur fit jaillir une source.
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Pour apaiser sa faim terrestre, le chien du seigneur voisin volait chaque jour un pain à son maître.
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Le seigneur GOTHARD, attiré par le manège de son chien, le suivit et découvrit ROCH au fond de sa retraite. Il se convertit, vendit ses biens et prit à son tour l'habit de pèlerin.

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SAINT FRANÇOIS DE PAULE 1416/1507
«ANTONELLA ! ANTONELLA ! Viens vite !»
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C'est SAINT FRANÇOIS DE PAULE qui, à l'heure de sa promenade au bord de l'étang proche de son couvent, appelle son amie la truite. Celle-ci, au son de sa voix, s'approche du rivage, se laisse caresser, mange la nourriture tendue et plonge gaiement dans l'eau.
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Un paysan du voisinage qui n'aimait pas les religieux, se lève de bonne heure, prend son épuisette, s'approche de l'eau et attrape la pauvre ANTONELLA.
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Fier de son exploit, il le raconte à tout le village et, rentré chez lui, s'apprête à faire frire la truite.
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SAINT FRANÇOIS DE PAULE ayant appris le larcin, envoie un moine chez le paysan, qui lui dit :
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- «Rendez-moi le produit misérable de votre pêche !»
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- «Je l'ai attrapée, je la garde ! Voyez, je vais la faire cuire !»
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- «Ne faites pas ça, je vous en conjure, rendez-la moi !»
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A ces mots, le méchant homme coupe le poisson en morceaux et s'écrie :
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- «Voilà ce que j'en fais de votre truite ! Et il la jette brutalement à ses pieds».
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Le moine rassemble délicatement les morceaux ensanglantés d'ANTONELLA et les rapporte à SAINT FRANÇOIS qui dit, consterné en la reconstituant méticuleusement :
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- «Ma pauvre ANTONELLA, tu es vraiment en mauvais état. Reviens à la vie !»
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A ces mots, la truite ouvre un œil, remue ses nageoires et se met à frétiller gaillardement.
Le Saint homme court vers l'étang, son amie dans les mains et la jette à l'eau où elle disparaît dans de joyeuses ondulations.
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Depuis lors, ses visites quotidiennes à son bienfaiteur reprirent jusqu'à sa mort.
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SAINT FRANÇOIS XAVIER 1506/1552
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FRANÇOIS XAVIER traversait la mer des Moluques lorsqu'il fut confronté avec ses deux compagnons à une violente tempête.
Se penchant sur les flots pour les apaiser, il perdit son crucifix. Le lendemain, tandis qu'il marchait sur la côte de l'île de Banura en compagnie de FAUSTO RODRIGUEZ, il vit un crabe sortir de l'eau pour lui rapporter son crucifix. Après la mort de SAINT FRANÇOIS XAVIER, les indiens virent des crabes portant sur leur carapace le signe de la Croix.

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BIENHEUREUSE MARIE BARTHOLOMÉO BAGNÉSI (1514/1577)
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[...] La petite chambre de MARIETTE (grabataire) devint une sorte de lieu d'accueil où les personnes en difficulté venaient pour y trouver la paix.
Elle avait le même effet apaisant sur les animaux ; plusieurs chats de compagnie lui portaient de l'affection. L'un d'eux dormait au le pied de son lit, et si elle tombait malade pendant la nuit, il sortait trouver quelqu'un pour s'occuper d'elle.
Un jour que MARIETTA était négligée, il sortit et alla lui chercher un gros fromage.
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On raconte que les chats ne regardaient même pas les oiseaux qui chantaient dans une cage à côté du lit. [...]

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SAINT PASCAL BAYLON 1540/1592
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AMOUR DES ANIMAUX.
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PASCAL BAYLON était le fils de pauvres fermiers d’un monastère cistercien en Espagne aragonaise. Dès l’enfance il priait longuement en gardant les moutons, mais lorsqu’il voulut devenir moine on le refusa par manque d’instruction. Il confiait donc ses bêtes «aux anges» près de l’abbaye et pouvait assister aux offices
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On sera curieux de savoir comment ce futur fils de SAINT FRANÇOIS traitait les animaux. Il les chérissait à la manière du Poverello, qui voyait, en toute créature, un reflet de la bonté divine et un objet de dilection du Père céleste.
Les témoins du procès de canonisation ne l'ont jamais vu frapper ni même injurier ses brebis, ses agneaux ni le bon chien qui les gardait. Pour les rappeler au devoir, il lui suffisait ordinairement de hausser la voix. Rarement était-il nécessaire qu'il fit mine de brandir sa fronde. Les bêtes aiment ceux qui les aiment. Celles de PASCAL étaient particulièrement affectueuses et obéissantes.
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Il est pourtant des animaux d'un naturel indocile et fantasque qu'il faut renoncer à vouloir dompter, sous peine d'être sans cesse à leurs trousses et de n'avoir plus le temps de réciter ses prières. Telles sont, entre autres, les chèvres qui, comme certains d'entre nous, ne sont jamais bien là où on les met et recherchent toujours ce qu'on leur défend. PASCAL en avait horreur. A sa mère qui le voulait charger de garder les chèvres de la tante ISABELLE, il demanda, les larmes aux yeux, de ne point lui imposer une telle épreuve :
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«Ce sont, dit-il, des pillardes qui vous échappent pour aller brouter le blé en herbe et les jeunes pousses de vigne, alors qu'on s'y attend le moins»
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Sa conscience était d'une délicatesse extrême. Le moindre tort que ses bêtes faisaient au prochain lui était une souffrance et il n'avait de cesse qu'il ne l'eût surabondamment réparé. Ni la casuistique, ni les exemples des autres bergers ne parvenaient à lui faire transgresser le septième commandement. Il notait soigneusement, dans un carnet, le nombre et l'importance des dégâts que tels de ses agneaux, encore inexpérimentés, causaient aux biens d'autrui, et pour dédommager les propriétaires lésés, il payait de ses deniers, rognait sur sa nourriture, aidait les moissonneurs à rentrer leurs blés.
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Un témoin raconte :
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«Un jour que ses bêtes étaient allées à la maraude, me désignant du doigt le champ qu'elles avaient endommagé, il demanda quel en était le propriétaire. Je le lui nommai. N'ayant plus d'encre sur lui, il fit une légère entaille à l'oreille d'un des agneaux coupables et en tira deux ou trois gouttes de sang avec quoi il inscrivit quelques lignes sur son carnet. Comme je lui disais qu'à ce régime tout son salaire y passerait, il me répondit que mieux valait mille fois régler ses comptes en ce monde qu'en l'autre»

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SAINT PHILIPPE NÉRI 1515/1595
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SAINT PHILIPPE NÉRI aimait beaucoup les chats, et il en avait un très beau qui avait le droit de rentrer dans son oratoire privé et qui se plaçait -tout tranquille- sur les gradins de l'autel lorsque le bon «PADRE NÉRI» célébrait la Sainte Messe.
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Il y a bien eu alors quelques esprits chagrins pour s'en scandaliser, mais SAINT PHILIPPE NÉRI leur a fait comprendre qu'un beau chat, qui est une créature de DIEU pleine de grâce et de distinction, par le fait même qu'il est dans l'ordre des choses voulu par le Créateur, rend gloire à DIEU tout autant qu'un beau bouquet de fleurs
[...]
«Il les installa à Saint-Jean et leur donna quelques règles de vie commune.
Il allait lui-même les visiter souvent ; la longue rue le voyait alors, entouré d’un groupe enthousiaste et bigarré, qui comprenait jusqu’à un chien, CAPRICCIO, dont il ne se séparait pas.
Ce chien avait appartenu au cardinal de SANTA-FIORA, dont PHILIPPE avait converti le secrétaire. «Il ne lui suffit pas des hommes, disait le cardinal, il lui faut encore attirer les animaux» [...]

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SAINTE GERMAINE COUSIN PIBRAC 1579/1601
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LIRE

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SAINT MARTIN DE PORRÈS (1579/1639)

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MARTIN ET LES ANIMAUX
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SAINT MARTIN DE PORRÈS est souvent représenté en compagnie d'un chien, de souris ou d'autres animaux.Il avait l'habitude de soigner et de guérir miraculeusement les chiens errants blessés ou malades, et aussi de donner à manger à tous les animaux du monastère, dans la même gamelle où dindes, souris et chats mangeaient ensemble sous son regard.
IL PARLAIT AUX ANIMAUX.

Par exemple, il demanda aux souris qui souillaient les linges et grignotaient les réserves alimentaires d'aller s'installer dehors, dans le jardin, et qui pourvoirait à leur subsistance. Ses frères virent alors de nombreuses souris sortir de leurs trous et se rassembler dans le jardin où frère MARTIN leur apporta régulièrement à manger.

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SAINT JOSEPH DE CUPERTINO +1663
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SAINT JOSEPH DE CUPERTINO, FRÈRE MINEUR, CONVENTUEL, (1603-1663)
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Comme à SAINT FRANÇOIS, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix ; à son attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n’avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.

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SAINT GÉRARD MAJELLA (1726/1755)
Saint GÉRARD MAJELLA, rédemptioniste,eut plusieurs fois le don d'invisibilité, fait assez rare dans la vie des saints. Il jouissait aussi du don de bilocation, ce qui fut constaté deux fois par son médecin SANTORELLI ; il multipliait miraculeusement le pain et guérissait surnaturellement les malades..
Un jour, un enfant avait apporté un beau petit oiseau. GÉRARD, à qui toutes les créatures rappelaient le créateur, prend le frêle animal, le caresse, et tout-à-coup lui rend la liberté.
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Grande fut la peine de l'enfant voyant partir son prisonnier ; il jeta les hauts cris.
Sur ce, le bon Frère se rendit à la fenêtre d'où l'oiseau s'était envolé, et le rappela en disant : «Reviens petit oiseau, reviens, car l'enfant pleure». .
Aussitôt, le gentil petit animal vint se poser sur la main de GÉRARD qui le rendit à l'enfant.

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SAINT BENOÎT-JOSEPH LABRE 1748/1783
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«En cette fin d’année 1772, à quelques kilomètres du village d’Artigues où une dizaine de familles vivaient encore de leur terre et de leurs troupeaux, un soir d’hiver, la neige tombait sur un chemin communal ; les troupeaux étaient rentrés et un chemineau misérablement vêtu
s’arrêta pour demander l’hospitalité ; pour tout bagage il a une besace sur l’épaule et un bâton de coudrier pour guider sa marche.
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C’était, dit-on, BENOÎT JOSEPH LABRE, pèlerin mendiant, qui s’en revenait d’un pèlerinage à la Sainte-Baume. Il s’enfonçait lourdement dans la neige qui tombait à lourds flocons, harassé, s’appuyant sur son coudrier, le pèlerin avançait lentement, la neige fouettait son visage ; le froid glacial passait au travers de ses vêtements usés en lambeaux.
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En traversant le hameau des BELLON, il frappait aux portes des maisons, mais personne ne répondait [… ]
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BENOÎT épuisé tombe dans la neige... mais ce chien de berger a accouru, il a léché le nez du pèlerin comme pour lui dire «tu as besoin de moi, je suis là», puis il est reparti vers la bastide de son maître, il a gratté la porte et a fait son métier de chien … Le pèlerin mendiant fut transporté chez ESTIENNE
BELLON, réchauffé, nourri avec le peu que possédaient les BELLON
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[… ] Au petit jour, avant de reprendre sa route, car elle était encore longue, BENOÎT LABRE concéda à ÉTIENNE, son bienfaiteur, et à sa descendance le don de guérir, pendant sept générations, les fractures, entorses et maux de cet ordre»

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SAINT JEAN BOSCO 1815/1888
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Au XIX° s. un chien mystérieux, voire «miraculeux» dont l’histoire ne peut être mise en question puisqu’elle est même attestée dans le procès de canonisation, sauve la vie à un célèbre prêtre éducateur d’enfants. Il s’agit du prêtre italien de Turin, DON BOSCO. Les actes de canonisation
mentionnent à plusieurs reprises le nom du chien : il Grigio.
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Les biographes de DON BOSCO, en évoquant il Grigio, parlent d’un «défenseur inattendu envoyé par le Ciel» . DON BOSCO rejoint ces biographes, puisqu’en 1872, à la question posée par la baronne A. FASSATI sur l’origine du chien, il répondit :
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«Dire qu’il s’agit d’un ange ferait rire. Néanmoins on ne peut prétendre que c’est un chien ordinaire» .
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Il en parlait souvent lors de ses voyages, notamment à Paris, et son biographe Desramaut, avance même le chiffre de 100 fois ! Et voici le contexte de l’intervention salvatrice du chien :
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Prit dans la lutte contre les protestants, Vaudois et libéraux, DON BOSCO ne se permettait aucun compromis à leur égard. Dans ses écrits, il attaquait de plein front ces «ennemis» de l’Eglise catholique et se créa ainsi beaucoup d’ennemis personnels qui cherchaient à plusieurs reprises d’attenter à la vie de DON BOSCO. Lors d’une leçon de catéchisme, en pleine chapelle, on lui tira dessus, une autre fois un fou voulu le tuer avec un couteau de boucher, une autre fois encore on lui fracasse le pouce gauche par un coup de bâton. DON BOSCO, malgré tous ces risques, ne voulait pas épargner sa vie, et il allait jour et nuit confesser, passant par des lieux peu sûrs. Sa vie, régulièrement mise en danger, était aussi la proie de malfaiteurs qui n’avaient pas hésité à payer des truands pour le tuer.
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Lorsqu’on voulait prendre des armes pour le défendre, DON BOSCO ne le permettait pas. C’est alors qu’apparaît un soir un chien gris.
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«D’où venait-il et quel était son maître ? Personne ne l’a su, et pas plus DON BOSCO que les autres».
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Le chien fut prénommé Il Grigio par DON BOSCO lui-même (l’gris en piémontais) à cause de son poil gris. La première fois qu’il lui apparut, lors de l’automne 1852, DON BOSCO prit peur et éprouva de la crainte, mais voyant que la bête remuait la queue et qu’elle acceptait les caresses, il se ravisa et se laissa accompagner par le molosse en le caressant de temps à autre.
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«Tous les soirs que DON BOSCO rentrait tard et seul chez lui (…) son compagnon l’attendait à un détour de rue ou à un carrefour solitaire, et lui faisait la plus amicale des compagnies» .
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A trois reprises, clairement attestées et documentées par des témoignages dans les Actes de canonisation, il Grigio (cf. fig. n° XXIX) sauva la vie du saint. En novembre 1854, il Grigio sauve DON BOSCO d’un guet-apens, alors que deux hommes voulaient l’encapuchonner pour l’emmener et le tuer. Une autre fois, tout une bande de vauriens tente d’agresser DON BOSCO avec des matraques. Là encore c’est il Grigio, ce chien dont le «bonheur était de se laisser caresser par des enfants et, plus encore, par son maître d’adoption» qui le sauve in extremis !
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Un dernier cas intéressant est celui d’une préméditation, «une intuition merveilleuse» de la part du chien à propos de ce qui aurait pu advenir à son maître.
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Un soir en effet, alors que DON BOSCO comme à son habitude devait sortir de l’orphelinat pour se rendre en ville, il Grigio sans raison apparente se poste devant la porte de sortie de l’orphelinat et empêche DON BOSCO de sortir. Sa mère voyant la scène et commençant à faire confiance au chien, déconseille à son fils de quitter la maison, lui disant :
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«Si tu ne veux pas m’écouter, écoute au moins cette bête ; elle a plus de raison que toi».
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Heureusement DON BOSCO suit les conseils de sa mère et de son chien et apprend à peine un quart d’heure plus tard par la bouche d’un voisin «qu’on avait vu rôder non loin de sa porte trois ou quatre hommes, vrais bandits, qui avaient l’air de préméditer un mauvais coup».
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Il Grigio n’acceptait jamais de récompense et ne mangeait rien, chose étonnante et rarissime pour un chien, et disparaissait rapidement après avoir commis sa bonne action.
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«Il refuse tout, comme pour montrer que son dévouement est complètement désintéressé».
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Chose encore plus étonnante et exceptionnelle est le fait que de nombreux témoins affirment avoir revu le même chien, du moins de par son apparence, une trentaine d’années plus tard.
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En effet, un soir pluvieux du 12 février 1883 dans la région de Vallecrosia, près de Vintimille, DON BOSCO et deux autres prêtres se perdent. DON BOSCO fait alors le vœu d’avoir il Grigio a ses côtés. Son vœu est immédiatement exaucé et il le raconte ainsi :
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«Il famoso Grigio che non rideva da trent’anni!… Si mosse precedendolo di mezzo metro, tanto da poter essere veduto fra le tenebre… a passo lento e uniforme… aveva cura di fargli evitare le pozzanghere».
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Et don Bosco se pose la question de l’étrange apparition de ce même chien après tant d’années :
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«Ma come va che questo cane avrebbe ormai tanti anni… più che la vita ordinaria dei cani ?»
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Les attaques physiques à l’encontre de DON BOSCO, les «persécutions sectaires» comme l’écrit AUFFRAY, cessant il était normal que l’envoyé du ciel ne se montra plus et disparut.

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H LABRE 1748/1783

1 commentaire:

genevieve a dit…

la paix du christ à l'ours et au chevreuil de trois-rivieres le 1er juin 2012; que le poste d'évangélisation des indigenes sur la route de la traite des fourrures nous benisse et nous sourit par pocahontas, epouse de john rolfe baptisée rebecca
qu'elle nous apporte beaucoup de bonheur amour argent et prosperite pour sa lignée au cameroun par le cardinal qui nous visite depuis le 5 septembre 2012 pour le repos de l'âme du cardinal paul emile leger 50 ans de la cooperation cameroun canada et que dieu benisse notre reine elisabeth ii