Notre-Dame de Pompéi @ wikimedia commons / Farragutful

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Bangladesh : un sanctuaire consacré à la Vierge de Pompéi

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Vénérée par les chrétiens et les musulmans

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Le sanctuaire consacré à la Vierge de Pompéi à Raja Rāmpur, dans la périphérie de Dinājpur, au Bangladesh, est un lieu de dialogue entre les religions « vécu de manière spéciale », indique l’édition italienne de L’Osservatore Romano datée de ce jeudi 30 novembre 2017, jour ou le pape François est arrivé au  Bangladesh pour sa visite apostolique jusqu’au 2 décembre.
Construite en novembre 1999 par le père Cesare Pesce, missionnaire des Œuvres pontificales missionnaires (Pime), l’église accueille plus de 5000 pèlerins chaque semaine : des « personnes de toute culture et formation, de tout credo politique et religieux », précise le père Pesce, gardien du sanctuaire.
« La dévotion des Bangladais, catholiques et musulmans, pour la Vierge Marie a augmenté avec le temps, affirme le p. Pesce, et je suis sûr que, peu à peu, nous pourrons promouvoir des rencontres, des collaborations, des initiatives de dialogue. La Vierge Marie peut aplanir les difficultés et les obstacles mis par les hommes. »
Raja Rāmpur est une destination prisée pour s’en remettre à la « Mère de Dieu », dont l’image est exposée aussi dans les maisons des musulmans et devant laquelle les femmes, agenouillées sur un tapis, prient en l’invoquant « Maryam ».
Le père Pesce  a fait du sanctuaire « une petite Suisse au Bangladesh », comme disent ses confrères : un grand pukur (« lac artificiel ») à l’entrée, entouré d’arbres touffus ; un éclairage nocturne qui met en relief l’architecture de l’église ; des bas-reliefs sur le mur d’enceinte illustrant les mystères du rosaire : un chemin de croix ; des allées droites ; des salles de réunion.
Ce sanctuaire, raconte-t-il, a été fortement voulu par l’évêque local comme « oasis spirituelle des pèlerins à la recherche de réconfort et de paix dans les moments les plus difficiles de leur vie, et pour remercier des grâces reçues ». Les personnes qui y viennent, poursuit-il, ont « dans leur cœur une biographie faite de joie et de douleurs cachées, produits d’amour et de haines indicibles ». « Être avec ces personnes est pour moi une expérience unique : j’en remercie le Seigneur », affirme le gardien.
Les catholiques au Bangladesh ne forment que 0,2% de la population. Aujourd’hui, leur nombre a augmenté : contre les quatre diocèses que comptait l’Église visitée par Jean-Paul II en 1986, celle d’aujourd’hui en compte huit et un plus grand nombre de baptisés et de prêtres, religieux et évêques locaux, ainsi qu’un cardinal, l’archevêque de Dacca, Patrick D’Rozario.
Le Bangladesh est le quatrième pays au monde pour le plus grand nombre de fidèles musulmans (130 millions).
Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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