Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, à 22 heures heure locale, des talibans déguisés en policiers ont fait irruption dans un des camps de base du Nanga Parbat (8125 m, nord Pakistan, province de Gilgit-Baltistan), et ont abattu neuf alpinistes étrangers.

Ce matin très tôt, toutes les identités et nationalités des neuf alpinistes abattus par des talibans dans la nuit de samedi à dimanche à un camp de base du Nanga Parbat (8125 m, nord Pakistan) n'étaient pas encore connues de manière certaine (selon nos sources, le lieu de l'attentat serait le camp de base du versant Diamir, à 4100 mètres d'altitude).

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Le versant Diamir du Nanga Parbat, avec les camps de base Rakhiot (à gauche) et Diamir (au centre)
Une première information semble se confirmer : deux Chinois, un Népalais et un homme d'origine chinoise et de nationalité américaine se comptent parmi les victimes. Un guide pakistanais qui accompagnait les insurgés a également été abattu. On parle ce matin des origines ukrainienne, slovaque et lituanienne concernant les autres victimes.

Ce mouvement a été revendiqué par les talibans du Pakistan (TTP), dont le porte-parole Ehsanullah Ehsan a précisé la faction actrice du massacre, Junood ul-Hifa. Il s'agissait pour ce groupe de venger la mort du numéro 2 du TTP, Wali ur-Rehman, tué en mai dernier par un tir de drone américain dans le nord-ouest du pays.

Cette attaque a été condamnée par le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif.

Tous les points d'entrée et de sortie de la région ont été fermés, a indiqué hier à l'AFP Mohammed Naveed, responsable de la police du district de Diamer. Une opération de recherche des terroristes a été lancée tandis que des corps étaient déjà rapatriés hier soir à la morgue d'Islamabad, la capitale.

La province de Gilgit-Baltistan avait jusqu'à présent été épargnée par ces attentats attribués aux insurgés islamistes, en guerre contre les autorités pakistanaises dont ils dénoncent l'alliance stratégique avec les Etats-Unis. Les victimes du Nanga Parbat viennent s'ajouter aux 6000 personnes tués par attentats au Pakistan depuis six ans.

Source : AFP