Tambour battant mais dans un certain brouillard, le gouvernement part en guerre contre les faux pass sanitaires. Il s’appuie sur la loi : un projet en cours d’examen doit autoriser les contrôles d’identité lors de la présentation du pass, ou encore durcir les amendes applicables aux personnes produisant ces contrefaçons. Mais les autorités usent aussi de la voix : le ministère de l’Intérieur a annoncé que 182 000 faux pass ont été détectés en France, et que 400 enquêtes judiciaires étaient en cours au 20 décembre.
Les équipes de Gérald Darmanin ne précisent pas la nature de ces «faux pass» (obtenus via de faux résultats de tests PCR ou de faux certificats de vaccination par exemple). S’il a annoncé au moins une centaine d’interpellations, le ministère reconnaît qu’un travail est en cours «pour déterminer avec un degré de granularité plus précis l’usage réel des faux passes sanitaires, dans un contexte où de nombreux acquéreurs ont pu éprouver des regrets suite à leur achat», ce qui pourrait, selon les déclarations d’Olivier Véran, les faire bénéficier d’une certaine clémence.
Faux vrais pass et vrais faux pass
La question de l’invalidation du document ne se pose pas pour ce que l’assurance maladie appelle les «fausses attestations», puisqu’il s’agit d’imitations qui ne fonctionnent pas quand on les scanne. Illustration avec ce cou