SOS Homophobie perd son agrément

SOS Homophobie intervient dans les écoles pour sensibiliser les élèves à l'homophobie.
SOS Homophobie intervient dans les écoles pour sensibiliser les élèves à l'homophobie. © MAXPPP
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Thomas Morel
L'association, qui intervient dans les classes pour les sensibiliser à l'homophobie, n'entend pas suspendre ses activités.

C'est un coup dur pour l'association SOS homophobie. Le tribunal administratif de Paris vient en effet d'annuler son agrément, délivré par le ministère de l'Education nationale et dont elle bénéficiait depuis 2009 en tant qu'association éducative complémentaire de l'enseignement public. "Cet agrément, c'est une sort de label, qui reconnaît la valeur de nos interventions", explique Elisabeth Ronzier, présidente de SOS Homophobie, interrogée par Europe1.fr.

• "insuffisament nuancé". Selon le tribunal administratif, saisi par la confédération nationale des associations familiales catholiques, la perte de l'agrément s'explique par le contenu d'un "module de sensibilisation". Ce document,  créé pour les intervenants de l'association et qui n'était pas distribué aux élèves, est selon le juge "insuffisamment nuancé". "C'est ça, le plus incroyable", s'étonne Elisabeth Ronzier. "Le tribunal administratif ne critique pas le fond de notre travail, mais la forme".

Des retours positifs. "Ca nous surprend beaucoup. Nous trouvons ça dommage, dans la période actuelle. La loi sur le mariage pour tous a lancé un grand débat dans la population, qui connait malheureusement des dérapages". Selon Elisabeth Ronzier, c'est d'autant plus surprenant que les établissements scolaires sont plutôt demandeurs. L'an dernier sur 533 classes visitées, elle affirme n'avoir eu "que des retours positifs".

Les interventions continueront. Pour SOS Homophobie, la perte de l'agrément n'aura aucune conséquence. "Cet agrément n'est pas obligatoire pour faire des intervention en milieu scolaire", souligne la présidente de l'association. "On travaille déjà sur un dossier pour obtenir un nouvel agrément. Du coup, on revoit les formulations du document qui pose problème."