Au Palais de Tokyo, Miriam Cahn hantée par les Désastres de la guerre
CRITIQUE - Cette peintre bâloise, puissante et farouche, exprime sans détour son horreur du conflit ukrainien. Sensibles s’abstenir.
Miriam Cahn, c’est la peintre qui frappa les esprits à Documenta, la grand-messe de l’art contemporain à Kassel, au cœur de l’Allemagne, où elle a exposé plusieurs fois, de 1982 à 2017, et a éclipsé en un regard tous ses pairs, soudain terriblement artificiels. Ses tableaux de fugitifs, nus et épuisés sous un soleil sans merci, noyés dans des flots turquoise mais dévorants, affamés sur une terre nue où plus rien ne pousse, évoquent la cruauté et le destin comme les grands massacres et exodes des récits bibliques. Cette artiste née à Bâle en 1949, dont les tableaux, tendres de couleurs, terribles de sujets, n’est pas une inconnue: elle a représenté la Suisse à la Biennale de Venise en 1984. Redoutable et redoutée, elle est devenue au fil des ans, par un bouche-à-oreille de plus en plus insistant et un marché de l’art avide de noms, la peintre par excellence, ce tempérament irréductible qui ose tout et n’en fait qu’à sa tête, n’obéit qu’à son instinct. Sa vaste exposition «Miriam Cahn, Ma…
phileo
le
Immense artiste.... la peinture du gamin faisant une fellation au gentil monsieur est juste de l’art contemporain, toute ressemblance avec de la pédophilie serait purement fortuite...