L'Antéchrist fait sa lessive... à 666°C
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L'Antéchrist fait sa lessive... à 666°C
\"Benoît-et-moi", le 1er janvier 2019, a écrit:Du RIFIFI dans la COMMUNICATION du VATICAN
Le directeur de la Salle de presse, Greg Burke, a "démissionné". Une tentative pour comprendre ce qui se passeHier, sous le titre "Mystère au Vatican", Yves Daoudal évoquait la "démission" de Greg Burke de son poste de directeur de la Salle de presse du Saint Siège qu'il occupait depuis deux ans.
Sans écarter de légitimes interrogations, il semble bien que cette "démission" s'inscrive (comment? pourquoi? c'est ce qui reste à déterminer) dans le cadre de la réforme de la Communication du Saint-Siège actuellement un cours - un sujet dont Andrea Gagliarducci a traité en détail à la veille de Noël dans son billet hebdomadaire (intéressant malgré ses partis pris agaçants bien connus!) de Vatican Monday, insistant en particulier sur la nomination d'Andrea Tornielli comme responsable éditorial des médias vaticans. On en trouvera, pour information, ma traduction en annexe.
Dans un article publié le 27 décembre, le quotidien (de droite... et excellent!) La Verità propose quelques pistes.
L'article est payant, et accessible seulement 1/2 heure gratuitement sinon (je n'ai pas eu le temps de le sauvegarder en entier).
On peut y lire que
« Le nouveau directeur de la rédaction [Tornielli], qui a maintenant le contrôle des médias du Vatican, grâce au rapport privilégié qu'il a toujours entretenu avec le pape Bergoglio, jouait déjà ce rôle d'interprète médiatique non officiel de François avec des articles, des interviews, des livres, des appels téléphoniques et des indications d'amis et d'ennemis. Désormais, tout cela revêt simplement un statut officiel, mais cette nomination exprime quelque chose de plus: elle représente une sorte de réglement de compte dans le monde riche et varié des hommes qui tournent autour des médias du Vatican. Les gagnants, ce sont justement Andrea Tornielli et le directeur de la revue jésuite La Civiltà cattolica, le Père Antonio Spadaro. »
L'auteur de l'article voit dans les changements récents dans la com' du Vatican - avec l'éviction de Gian Maria Vian de la direction de l'OR et son remplacement par Andrea Monda -, ce qu'il appelle une lutte de pouvoir interne entre «plusieurs coqs dans un même poulailler» :
« Curieusement, dans la lettre du Pape acceptant la démission de Mgr [Dario] Viganò, le poste d'assesseur du Dicastère était créé tout exprès, lui laissant de fait de larges pouvoirs et d'amples marges de manoeuvre, mais plus encore, l'Osservatore Romano était expressément mentionné pour sa "fusion imminente" au sein de l'unique système de communication.
[NDT: Le Pape écrivait en effet: Je vous demande de rester au Dicastère, en vous nommant Assesseur pour le Dicastère de la Communication, afin de pouvoir apporter votre contribution humaine et professionnelle au nouveau Préfet, au projet de réforme souhaité par le Conseil des Cardinaux, que j'ai approuvé et régulièrement partagé.Une réforme désormais parvenue à sa conclusion avec la fusion imminente de l'Osservatore Romano dans le système communicatif unique du Saint-Siège et l'incorporation de l'Imprimerie du Vatican.]
Pour beaucoup d'observateurs, c'était le signal décisif pour le quotidien du Pape, mais plus encore, la énième preuve éclatante d'une guerre intestine au sein du monde des médias du Vatican. Beaucoup de coqs dans le poulailler de la communication vaticane et parmi les "interprètes" plus ou moins officiels du pontificat, au-delà de la division rabâchée entre progressistes et conservateurs. La cible la plus importante des réformateurs était et reste la vieille courroie de transmission qui au sein des médias du Vatican relie la Secrétairerie d’État à la Salle de Presse et à l'OR. »
C'est peut-être une des raisons du départ précipité de Greg Burke, l'un des coqs en surnombre dans le poulailler....
Giuseppe Nardi a repris l'article de La Verità presque mot à mot sur le site en langue allemande < https://katholisches.info/2018/12/31/diadochenkaempfe-um-vatikanmedien/ > , soulignant lui aussi que «le nouveau pouvoir de Tornielli a également affaibli la position du service de presse du Vatican et du porte-parole du Vatican, Greg Burke».
Son article a été traduit en anglais sur le site <The eponymous Flower>.
Voici donc ma traduction de cette version en anglais du texte de Nardi.
GUERRE de SUCCESSION dans les MÉDIAS du VATICAN
http://eponymousflower.blogspot.com/2018/12/struggle-of-successors-in-vatican-media.html
31 décembre 2018
* * *Le surprenant changement à la tête de l'Osservatore Romano se confirme comme le premier "acte officiel" du vaticaniste de la maison papale, Andrea Tornielli dans son nouveau poste au Dicastère des Communications. Mais le Cardinal Secrétaire d'Etat n'aurait pas été mis au courant et en serait "très irrité".
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LES GAGNANTS
Selon le quotidien La Verità, l'ancien rédacteur en chef du quotidien du Pape, Giovanni Maria Vian, a été licencié par l'intervention conjointe du P. Antonio Spadaro SJ, rédacteur en chef de la revue jésuite romaine La Civiltà Cattolica, et Andrea Tornielli, le vaticaniste 'maison' du Pape François. Tous deux font partie du cercle le plus proche de l'entourage du Pape.
Tornielli avait été appelé au Saint-Siège par François le 18 décembre. Depuis lors, il dirige l'ensemble des médias du Vatican en tant qu'éditeur doté de pouvoirs centraux d'alignement et de coordination.
D'une part, la nomination de Tornielli représente une étape cruciale dans la réforme des médias du pape François. Le journaliste italien avait un accès privilégié à François. Désormais, il exerce directement sa fonction d'alignement et de contrôle. Les médias du Vatican sont ainsi à la disposition de François directement, et en étroite collaboration avec Sainte Marthe.
Toutefois, l'intervention déclenchée au sein de la cour papale suscite aussi "quelques grincements de dents". La Secrétairerie d'Etat et le Secrétaire d'Etat lui-même n'ont manifestement pas été informés du licenciement. Le cardinal Pietro Parolin en a été "très irrité".
La nomination de Tornielli est considérée par les médias comme un "réglement de compte" au sein du cercle intime très proche mais hétérogène du pape François. Les vainqueurs de la lutte pour le pouvoir sont Tornielli et Spadaro. Le jésuite est considéré comme le conseiller le plus influent du Pape dans ce domaine. En 2017, un accord a été signé avec l'Ordre des Jésuites pour sécuriser son influence sur les médias du Vatican.
LES PERDANTS
Le perdant est avant tout Giovanni Maria Vian. Il a depuis été remplacé par Andrea Monda. Monda est proche de Spadaro. Il est le président, Spadaro le fondateur du projet culturel romain au titre énigmatique de Bomba carta (bombe de papier).
Mais parmi les perdants, il y a aussi la Secrétairerie d'État du Vatican, qui a été dépassé par les événements. La veille de l'éviction de Vian, le Cardinal Secrétaire Parolin n'en savait "absolument rien". Le pape François ne l'avait ni impliqué dans le processus de décision, ni informé à l'avance, bien que la Secrétairerie d'État ait eu par le passé une influence non négligeable sur le journal du Vatican et sur le Bureau de presse du Vatican.
Selon des sources vaticanes, le travail de Vian en tant que directeur de l'OR sous François n'avait jamais été contesté. L'historien et philologue était déjà en fonction sous le pape Benoît XVI. Sous François, il a même ouvert les pages de l'OR à des voix et des positions hétérodoxes, féministes et hérétiques.
Le quotidien La Verità voit à l'œuvre des "méthodes peu orthodoxes" qui s'inscrivent dans une "lutte de pouvoir interne entre plusieurs coqs dans un même poulailler".
Pour autant que l'on puisse reconstruire les faits, le Pape François voulait certainement remplacer Vian, afin de renforcer l'Osservatore Romano, vieux de plus de 170 ans, en tant que média interne chargé du soutien direct de la ligne papale. Toutefois, l'impulsion décisive est venue de Spadaro et de Tornielli.
S'il n'avait tenu qu'à François, c'est Spadaro qui aurait dû prendre le poste de directeur [de l'OR], mais cela a été refusé. Toutefois sur sa recommandation, c'est un proche de lui, Andrea Monda, qui a été choisi.
LA LUTTE DE POUVOIR INTERNE POUR L'INFLUENCE ET LA PROXIMITÉ AVEC LE PAPE
Plus de quatre ans après le début de la réforme des médias en 2014, l'opération semble terminée. Le pape François n'a pas non plus été découragé par des revers inattendus et indésirables, comme le renversement tragicomique de son premier responsable des communications, Dario Edoardo Viganò. Au début de l'année, il avait manipulé une lettre du Pape Benoît XVI pour offrir au Pape François un cadeau particulièrement flatteur pour les 5 ans de son pontificat. D'où la chute de Viganò - à ne pas confondre avec l'ancien nonce aux États-Unis. Le pape François l'a immédiatement repris et créé pour lui une nouvelle charge ad personam dans le même dicastère de communication.
Il n'y a pas seulement une lutte acharnée dans l'Église catholique entre les milieux fidèles et ceux modernistes, mais aussi une lutte massive au sein de l'entourage très hétérogène du pape François. Tornielli et Spadaro semblent avoir pris le contrôle de l'ensemble des médias du Vatican. La méthode utilisée pour pousser le dernier rival hors du terrain n'est pas approuvée par tous les hommes de confiance du pape. Du moins pas par ceux dont l'influence a été réduite. Le Cardinal Secrétaire d'Etat Parolin appartient aux médias. Le nouveau pouvoir que Tornielli a entre ses mains a également affaibli la position du service de presse du Vatican et du porte-parole du Vatican, Greg Burke.
Tornielli n'était jusqu'à présent qu'un porte-parole informel du pape. Aujourd'hui, il assume officiellement cette fonction. Ce ne sera pas sans conséquences dans l'activisme de Tornielli. Francis a pris Paolo Ruffini comme successeur de Viganò après avoir dû accepter la démission de Viganò avec plus de réticence que de volonté. Ruffini, cependant, est davantage un bouche-trou. L'influence réelle ne lui est pas attribuée. Reste à voir le rôle que Dario Edoardo Viganò jouera à l'avenir dans les médias. Au moins, il ne pourra pas tenir tête à Tornielli.
* * * * * * * * * * *
QUE DEVIENT la COMMUNICATION du VATICAN ?
Andrea Gagliarducci
http://www.mondayvatican.com/vatican/pope-francis-how-is-vatican-communication-developing
24 décembre 2018
Ma traduction
* * *Les nominations d'Andrea Tornielli au poste de directeur éditorial du Dicastère pour la communication et d'Andrea Monda comme directeur de L'Osservatore Romano marquent le moment où la réforme de la communication du pape François commence à prendre forme de manière définitive. En même temps, c’est aussi le début d'une nouvelle façon de gérer les problèmes.
C'est ce qu'a déclaré Paolo Ruffini, préfet du dicastère de la communication, en annonçant la nomination d'Andrea Tornielli . Avec Tornielli, a déclaré Ruffini, «la direction éditoriale (qui a pour tâche de coordonner l'ensemble des médias du Vatican) aura un leadership sûr, faisant autorité, et ayant une vision à long terme, conscient de la grande histoire derrière les médias du Vatican et d'un avenir à construire ensemble, pas tout de suite, si l'on n'en a pas peur».
Le fait que l'avenir ne sera pas construit «immédiatement» (c'est-à-dire soudainement) met un point d'arrêt à toute narration potentielle d'un changement profond de la communication du Vatican à réaliser dans un court laps de temps. Après plusieurs discussions sur la manière de développer cette réforme; après une commission et un comité qui ont avancé leurs propositions; le Secrétariat à la Communication - tel était son nom d'origine - a poursuivi ses essais et ses erreurs .
C'est surtout la vidéo qui retenait l'attention, visant principalement à mettre en valeur l'image du pape François. Certains contenus journalistiques ont été perdus. Dans cette optique, la marque Radio Vatican a été partiellement perdue et les stations d’ondes courtes et moyennes ont été fermées, sans discussion interne.
A présent, il semble qu'une nouvelle approche soit en place. La nomination d'Andrea Tornielli montre la volonté de revenir au journalisme et à la gestion de l'information.
Tornielli a une longue carrière professionnelle en tant que vaticaniste et a été l'un des rares à avoir écrit sur l'élection possible du pape François. Il a également couvert avec fidélité le pontificat du pape François et écrit deux livres-interviews avec le pape.
La direction éditoriale est un département déjà inclus dans le dicastère de la communication, comme l’un des trois bureaux du dicastère. Les autres sont le bureau de théologie pastorale dirigé par Natasa Govekar et le bureau de technologie dirigé par l’ingénieur Francesco Masci .
Le poste de directeur éditorial était vacant. Au début, c’était le préfet de l’époque, Mgr Dario Edoardo Viganò, qui était directeur par intérim. Après sa démission, le site Web du dicastère a inclu le nouveau poste d’assesseur, conçu pour Mgr Viganò , mais exclu le bureau éditorial.
Cela ne signifie pas que le poste n'existait pas. Simplement, il était vacant. Le choix d'un journaliste pour ce poste va probablement déplacer l'attention vers le contenu, tandis que la diffusion et l'image risquent de passer au second plan. Cette nouvelle approche pourrait également toucher le modèle de communication, orienté vers le marketing, développé pendant le pontificat, en soutenant une approche davantage orientée vers l'information que vers l'image.
Il faut prendre conscience du fait que nous sommes devant un nouveau monde. Dans le passé, le directeur d’un département au sein d’un dicastère du Vatican était moins important que le directeur de L’Osservatore Romano. Mais à présent, L'Osservatore Romano n'est qu'un des nombreux départements de la communication et son contenu sera coordonné avec les autres médias du Vatican.
Même cette transition ne se fera pas soudainement. En général, les questions seront abordées de manière plus souple, comme le prouve le fait que le préfet Paolo Ruffini a présenté Tornielli et Monda comme des «constructeurs de ponts». Ruffini lui-même, dans l'un des tout premiers portraits rédigés par Andrea Torniell après sa nomination ( https://www.lastampa.it/2018/07/05/vaticaninsider/le-ragioni-della-nomina-di-ruffini-primo-laico-capodicastero-6pM1Auq6EaJX4zSrxGc1xH/pagina.html ), était qualifié de normalisateur, capable de favoriser l'harmonie.
En fin de compte, c'est l'objectif, ou du moins l'un des objectifs: favoriser l'harmonie [???] et surmonter les tensions initiales, afin de créer quelque chose qui soit nouveau et en même temps ancré dans la tradition.
Un autre objectif est d'abandonner la polarisation [???]. Le fait qu'Andrea Tornielli ait déclaré croire en un journalisme d'analyse, constitué de faits plutôt que d'opinions, en est la preuve [???].
L'un des plus gros problèmes de la narration de ce pontificat était en fait la polarisation, des deux côtés. Cette polarisation a généré un modèle de communication que tout le monde a suivi et qui était en fait constitué de commentaires plutôt que d’analyses. Une révolution du langage est nécessaire, et cette révolution devrait commencer par le Saint-Siège, peut-être pas préparé initialement à gérer le changement de narration venu avec le pape François.
Le choix de Monda en tant que rédacteur en chef de L'Osservatore Romano fait également partie de cette voie. Monda est professeur de religion dans un lycée en Italie. Ses leçons ont fait l'objet d'une émission télévisée de la chaîne télévisée de la Conférence des évêques italiens, TV2000 - «Buongiorno Professore» . Le pape François a choisi Monda et ses élèves pour écrire la méditation du Vendredi saint sur le chemin de croix l'année dernière. Mais Monda était aussi l’un de ceux qui ont poursuivi le projet d’écriture créative lancé il y a 20 ans par le Père Antonio Spadaro, actuel rédacteur en chef de La Civiltà Cattolica.
Si Gian Maria Vian a donné au journal du Vatican un angle culturel plus pointu, en mettant l'accent sur la politique, et en particulier sur la politique italienne, Monda se tournera probablement davantage vers le débat culturel contemporain. Il suivra ses [centres d'] intérêt[s], qui correspondent parfaitement au travail culturel réalisé jusqu'à présent autour du pape François, en particulier par le Père Spadaro. Monda a déclaré que l'un de ses objectifs sera de favoriser le dialogue entre les générations.
Son journal sera-t-il plus dynamique et moins institutionnel?
Il est trop tôt pour le dire. On peut seulement formuler des conjectures, en se basant sur les travaux antérieurs réalisés par les nouveaux responsables de l’information.
Au-delà du contenu, des problèmes administratifs sont également en jeu. Le bureau de presse du Saint-Siège, par exemple, relève du dicastère de la communication et figure dans son organigramme.
D'autre part, les informations sur l'activité papale proviennent de la Secrétairerie d'État du Vatican, à laquelle, selon Pastor Bonus - la Constitution apostolique qui régit toujours les fonctions et tâches des offices de la Curie -, le service de presse est lié. La question est: comment l'information sera-t-elle gérée? Et comment le bureau de presse du Saint-Siège sera-t-il organisé dans le cadre de la constitution à venir, Praedicate Evangelium ?
Toute cette énigme sera résolue après Noël, avec le calme qui convient. Pas tout de suite, comme l'a dit à juste titre Ruffini.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2018/actualite/du-rififi-dans-la-communication-du-vatican.html
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Re: L'Antéchrist fait sa lessive... à 666°C
L'Antéchrist bouge ses pions
Avec grande dextérité :
Il enfourche dans son camion
Les vieilles bagnoles rouillées
Qu'il va balancer à la fourrière
Avec un gilet jaune à l'arrière,
Lui disant être de son parti
Quoique pour lors il n'ait rien dit.
Avec grande dextérité :
Il enfourche dans son camion
Les vieilles bagnoles rouillées
Qu'il va balancer à la fourrière
Avec un gilet jaune à l'arrière,
Lui disant être de son parti
Quoique pour lors il n'ait rien dit.
L'Antéchrist lave son linge sale
Tout en se salissant les mains :
Sa lessive est infernale
Et ressemble à du purin !
Tout en ressort noir de noir
Et non blanc plus que blanc !
Ensuite, il allume sa bouilloire
En s'envoyant un petit blanc...
Tout en se salissant les mains :
Sa lessive est infernale
Et ressemble à du purin !
Tout en ressort noir de noir
Et non blanc plus que blanc !
Ensuite, il allume sa bouilloire
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Re: L'Antéchrist fait sa lessive... à 666°C
L'art de défenestrer, l'Antéchrist, il connaît...
Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, le 3 janvier 2019 a écrit:Séisme dans les médias du Vatican.
La campagne d’hiver des paladins du pape BergoglioCe que Mgr Dario Viganò n’a jamais pu réussir à faire pendant tout le temps où il a été à la tête du dicastère pour la communication de 2015 et 2018, son méticuleux successeur Paolo Ruffini vient d’y parvenir en quelques jours à peine.
Les deux places-fortes que sont « L’Osservatore Romano » et la salle de presse du Saint-Siège qui semblaient imprenables puisqu’elles étaient sous le contrôle de la Secrétairerie d’État, viennent de tomber l’une après l’autre sous le contrôle du dicastère qui est plus que jamais entre les mains des partisans les plus fidèles du pape François.
Le premier acte de cette fulgurante compagne d’hiver s’est joué le 18 décembre avec le remplacement brutal de Giovanni Maria Vian par Andrea Monda au poste de directeur de « L’Osservatore Romano » et par la nomination d’Andrea Tornielli au poste de directeur de la direction éditoriale du dicastère pour la communication.
Le deuxième acte s’est déroulé le 31 décembre, avec la démission inopinée de l’américain Greg Burke et de l’espagnole Paloma García Ovejero qui étaient depuis 2016 respectivement directeur et vice-directrice de la salle de presse du Vatican et avec la nomination d’Alessandro Gisotti, jusque-là coordinateur des médias sociaux du dicastère pour la communication, au poste de directeur « ad interim » de la salle de presse.
Mais procédons dans l’ordre.1. L’Osservatore Romano
En onze ans de direction, Giovanni Maria Vian, spécialiste en littérature chrétienne antique, a donné au quotidien officiel du Saint-Siège un profil original.
Les trois premières pages sur les huit que le journal compte au total fournit un panorama régulier et objectif des événements internationaux comme aucun autre quotidien ne le fait aujourd’hui, avec des informations y compris sur les pays les plus ignorés par les médias traditionnels, tandis que la quatrième et la cinquième page sont consacrées à la culture, avec une attention particulière à l’histoire de l’Église et aux arts chrétiens, avec des rédacteurs prestigieux allant des historiens Gianpaolo Romanato et Roberto Pertici à un spécialiste des antiquités chrétiennes tel que Fabrizio Bisconti.
Outre les documents et les analyses concernant l’Église catholique dans les cinq continents, les trois dernières pages et une partie de la première étaient en revanche consacrées aux déclarations, aux faits et gestes et aux voyages du Pape, qui sont relatés et retranscrits dans leur intégralité et mis en évidence de façon circonstanciée en fonction de leur importance. Le tout avec sobriété, sens emphase, agrémentés de quelques rares commentaires mesurés signés en première page par le directeur.
La mise en page du journal, y compris le choix soigné des photos et des illustrations, nette et élégante, était l’œuvre non seulement du directeur graphique et rédacteur en chef Pietro Di Domenicantonio mais également de Vian lui-même.
Sous Benoît XVI, un tel journal correspondait parfaitement au style de son pontificat. Mais ce n’était plus le cas avec le Pape François.
Vian – dont la famille était proche de celle du Pape Giovanni Battista Montini au XXe siècle – n’est jamais entré dans les grâces de Jorge Mario Bergoglio. Il n’a jamais cédé à la tentation de faire de « L’Osservatore Romano » le journal de campagne du pape actuel et de ses actions, pas même de celles qui ont été immanquablement saluées comme étant « historiques », « capitales » et « révolutionnaires » par les journalistes de son fan club.
Avec comme résultat que sous François, « L’Osservatore Romano » a cessé d’être considéré comme étant l’expression de la ligne du pontificat actuel. En témoigne par exemple l’indifférence générale – rompue uniquement par Settimo Cielo – qui a entouré la publication en première page du journal du Vatican d’un éditorial bien argumenté qui prenait résolument la défense de l’encyclique « Humanae vitae » de Paul VI, à l’occasion du quarantième anniversaire de sa publication, contre les « révisions » de son enseignement qui sont aujourd’hui largement à l’œuvre dans l’entourage du Pape Bergoglio.
« L’Osservatore » ayant été mis sur la touche, c’est dans les faits un autre organe de presse qui joue aujourd’hui le rôle de refléter la ligne du pontificat actuel, il s’agit de la revue « La Civiltà Cattolica » dirigée par le jésuite Antonio Spadaro.
Dario Viganó, le prélat controversé auquel François avait confié en 2015 la réorganisation globale des médias du Vatican, croyait alors pouvoir facilement envisager la fermeture de « L’Osservatore Romano » et le réduire à un simple bulletin d’informations officielles qui ne serait distribué qu’en interne à la Curie.
Vian avait alors réagit à cette attaque frontale en se retranchant derrière la Secrétairerie d’État qui était effectivement à la Curie la véritable autorité de référence dont dépendait « L’Osservatore Romano ».
Et la Secrétairerie d’État, dirigée par le cardinal Pietro Parolin, l’avait toujours assuré de son soutien indéfectible. Un soutien grâce auquel Vian a pu seulement pu résister à l’offensive de Viganò et garder « L’Osservatore Romano » en vie mais également engager de nouveaux rédacteurs, développer et distribuer des suppléments hebdomadaires en plusieurs langues et donner forme et notoriété au supplément mensuel « Donne Chiesa Mondo » dont la directrice, Lucetta Scaraffia, était également une éditorialiste influente au sein de ce même « Osservatore Romano ».
Le moment emblématique de cette contre-attaque aura été le lancement au Vatican, le 3 mai 2016, de la nouvelle série de « Donne Chiesa Mondo », dont la présentation officielle a été effectuée par le cardinal Parolin flanqué de Vian et de Scaraffia alors que Mgr Viganò n’avait fait que passer en coup de vent, mêlé au public au fond de la salle.
C’est à cette même occasion qu’on avait appris que « Donna Chiesa Mondo » fonctionnerait également en autonomie totale, grâce au soutien financier des Postes italiennes.
C’est ainsi qu’en mars 2018, quand le Pape François dut se résoudre à démettre Viganò de ses fonctions de préfet et d’assesseur du dicastère pour la communication à la suite de la manipulation désastreuse – démasquée par Settimo Cielo – à laquelle il avait procédé sur une lettre du pape émérite Benoît XVI, la partie semblait jouée en faveur de « L’Osservatore Romano ».
Mais bien peu ont prêté attention au fait que, dans la lettre qui annonçait sa mutation, le Pape François demandait à nouveau à Viganò de mener à son terme la « fusion » du quotidien du Vatican « au sein du système de communication unique du Saint-Siège ».
Et c’est précisément cette opération que le nouveau préfet du dicastère, Paolo Ruffini, a menée à bien peu avant Noël, avec la défenestration de Vian le 18 décembre, sans même un mot de remerciement pour ce dernier de la part du pape, mis à part une lettre tardive et laconique du 22 décembre qui ne sera publiée que le 27.
Le 19 décembre, le changement au sein de « L’Osservatore Romano » était déjà en marche. Le 20 décembre, dans son premier éditorial, le nouvel rédacteur en chef, Andrea Monda, écrivait vouloir donner la parole à une Église « pèlerine ». Un adjectif typiquement bergoglien dans la droite ligne de la consigne qu’il avait donnée au préfet Ruffini dans son acte de nomination : donner « une réponse à l’appel du Pape François à être une ‘Église en sortie » et à ‘mettre en œuvre des processus’ inédits notamment en matière de communication ».
Ruffini connaît bien Monda. Ce dernier a travaillé pour lui comme présentateur d’un docu-réalité sur l’enseignement de la religion dans les écoles sur TV 2000, la chaîne de la Conférence épiscopale italienne dont Ruffini a été directeur de 2014 à 2018.
Mais surtout, Monda est étroitement lié au directeur de « La Civilità Cattolica », le P. Spadaro, qui est le grand confident du Pape Bergoglio et l’éminence grise derrière toutes ces manœuvres dans les médias du Vatican. Monda est depuis des années l’un des abonnés les plus fidèles du blog littéraire de Spadaro, « Bomba carta ».
De plus, en tant que son supérieur direct dans le nouvel organigramme du dicastère pour la communication, Monda retrouve à présent Andrea Tornielli, le vaticaniste le plus intime de Bergoglio puisqu’il était déjà son ami bien avant qu’il ne soit élu Pape.
Quant à Tornielli, l’ancien coordinateur de « Vatican Insider » nommé depuis le premier janvier de cette année à la tête de la direction éditoriale du dicastère pour la communication, il sera, selon les statuts, responsable de « l’orientation et la coordination de toutes les lignes éditoriales » des médias du Vatican.
Depuis ce changement de direction, aucune variation notable n’est encore visible dans « L’Osservatore Romano ».
Mais cela ne saurait tarder, sinon à quoi bon tout ce remue-ménage. Et il est vraisemblable que ces changements reflèteront avec emphase la ligne du pontificat de François.
2. La salle de presse
Les démissions inopinées de Greg Burke et de Paloma García Ovejero sont symptomatiques d’une perte de pouvoir de la secrétairerie d’État en faveur du « cercle rapproché » du Pape François.
Un problème qui ne date pas d’hier puisque déjà sous Jean-Paul II, le directeur de la salle de presse de l’époque, Joaquín Navarro-Valls était le porte-parole direct de son ami le pape plus que des diplomates de la secrétairerie d’État.
Âgé de 59 ans, l’américain Burke a été reporter pour Fox News et correspondant à Rome pour Time magazine, il a été littéralement élevé à la Secrétairerie d’État en vue de le préparer à son futur rôle de porte-parole officiel du Saint-Siège. En 2012, on avait créé sur mesure pour lui une fonction de « senior communication advisor » au sein même de la Secrétairerie et en 2015, on l’avait nommé comme second du P. Federico Lombardi, dont il finira par prendre la place le 1 août 2016 en tant que directeur de la salle de presse, flanquée de l’espagnole García Ovejero comme numéro deux, qui devenait ainsi la première femme nommée à une telle fonction au Vatican.
Officiellement, la salle de presse dépend directement de la Secrétairerie d’État. Il suffit d’ailleurs pour s’en assurer de lire l’article 10 des statuts du dicastère pour la communication, qui sont toujours en vigueur.
Mais bien sûr, il ne devrait plus en être ainsi.
Pendant le synode d’octobre dernier on avait déjà remarqué des signes de changement. Alors que pendant le synode de 2015, ce n’était pas Mgr Viganò, à l’époque préfet du dicastère pour la communication, mais bien le directeur de la salle de presse, le P. Lombardi, qui organisait les briefings quotidiens à la presse sur ce qui s’était passé en séance, à l’occasion du synode de 2018, ce n’est pas Greg Burke, le successeur de Lombardi, qui remplissait cette fonction mais bien Ruffini, le nouveau préfet du dicastère pour la communication. Par ailleurs, ce dernier s’est illustré dans l’art d’éluder pendant presque un mois toute information ou réponse un tant soit peu digne de faire la une, dans un synode, celui sur les jeunes, qui figure déjà parmi les plus inutiles de l’histoire.
Bien entendu, les démissions de Burke et de García Ovejero, dont le travail était jusqu’à présent très apprécié des journalistes accrédités auprès de la salle de presse du Vatican, fait suite au séisme créé le 18 décembre par la défenestration de Vian et la nomination de Tornielli comme boss de tous les médias de communications du Vatican, salle de presse comprise. Tous deux ont vu leur marge d’autonomie réduite au point de les pousser à la démission.
Là aussi sans que la Secrétairerie d’État ne vole à leur secours, comme cela avait déjà eu lieu dans le passé.
Curieusement, pendant ces dix jours de bouleversements majeurs, le cardinal Pietro Parolin était en voyage loin de Rome. D’abord au Mali puis à Tarente dans la plus grande aciérie d’Europe et ensuite en Irak où il a notamment été photographié dans un tunnel souterrain creusé par l’État islamique.
Pendant ce temps, au Vatican, certains sont en train de creuser en-dessous de sa Secrétairerie d’État.
Les trois voyages du cardinal Parolin que nous avons cités ont été organisés avec un agenda similaire à celui d’un voyage papal et ont contribué à le positionner comme étant le seul cardinal en mesure de recueillir assez de voix pour être élu dans un hypothétique prochain conclave, comme l’homme de l’équilibre après un pontificat sous le signe de la confusion.
Mais l’accord fantomatique signé avec Pékin – dont les effets sont jusqu’à présent négatifs pour l’Église catholique – a déjà fait baisser ses chances d’être papabile.
Et à présent, cette nouvelle déconfiture sur le double front de « L’Osservatore Romano » et de la salle de presse qui ont été l’un et l’autre abandonnés au camp adverse par la Secrétairerie d’État, ne plaide certainement pas non plus en sa faveur.
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Le CHAPELET QUOTIDIEN récité avec vous : https://catholique.forumactif.com/t1-le-chapelet-quotidien-recite-avec-vous-gilbert-chevalier#1
Re: L'Antéchrist fait sa lessive... à 666°C
La défenestration, il connaît,
L'Antéchrist : c'est même un expert !
Depuis le concile qu'on sait,
Il y a des tonnes d'experts,
Pas plus experts que mon bureau
Qui n'est pas celui de Bergoglio,
Et heureusement car c'est par terre
Qu'il aurait en l'air ses quatre fers...
L'Antéchrist : c'est même un expert !
Depuis le concile qu'on sait,
Il y a des tonnes d'experts,
Pas plus experts que mon bureau
Qui n'est pas celui de Bergoglio,
Et heureusement car c'est par terre
Qu'il aurait en l'air ses quatre fers...
Si j'étais le Bergoglio,
Je nommerais Dumouch cardinal,
Et je ferais autant de cardinaux
Que de parleurs sur ce canal,
Car ils sont tous révolutionnaires
Comme François, leur saint-compère,
Et ils feraient tous de la curie
Du sieur Augias une écurie.
Je nommerais Dumouch cardinal,
Et je ferais autant de cardinaux
Que de parleurs sur ce canal,
Car ils sont tous révolutionnaires
Comme François, leur saint-compère,
Et ils feraient tous de la curie
Du sieur Augias une écurie.
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Re: L'Antéchrist fait sa lessive... à 666°C
\"Benoît-et-moi", le 2 janvier 2019, a écrit:
Au moins, les choses sont claires... Ricccardo Cascioli commente à son tour sur "La Bussola" le départ de Greg Burke
Communication et bruits de gifles
Bien que vus selon des perspectives différentes, les commentaires des vaticanistes les plus attentifs sont d'accord: la démission surprise, le 31 décembre dernier, du porte-parole du Bureau de presse du Vatican, Greg Burke, et de son adjointe, Paloma Garcia Ovejero, sont le résultat d'une guerre interne au sein du système de communication du Vatican. Certains parlent de gifle au Pontife, d'autres d'une simple réaction à la nomination d'Andrea Tornielli comme directeur éditorial des médias du Vatican après celle de Paolo Ruffini à la tête du Département de la Communication; le fait est que Burke et Garcia Ovejero ont compris qu'ils étaient devenus de trop.
On peut imaginer que Burke, surtout, se sent désormais soulagé. Ces deux ans et demi à la tête du Bureau de presse sont loin d'avoir été faciles pour lui, coincé dans le rôle de compilateur des communiqués de presse officiels, souvent arrivés tardivement et avec une crédibilité de Soviet suprême. Pourtant, la réforme de la communication du Vatican voulue par le Pape François assigne au directeur du Bureau de presse un rôle tout sauf marginal, d'authentique porte-parole non seulement du Pape mais de l'ensemble de la Curie vaticane, en accord avec la Secrétairerie d'Etat. Un peu comme ce que Joaquin Navarro Valls avait été pour Jean-Paul II.
Mais c'est le Pape François en personne qui, bien qu'il ait lui-même nommé Burke et Garcia Ovejero, les a aussi contournés de mille manières confiant à d'autres, qu'il considère comme ses "amis", la tâche de publier sa pensée. Parmi ceux-ci, il y a même Eugenio Scalfari, qui a encore récemment attribué au Pape une pensée sur la Création très éloignée de ce que l'Église a toujours enseigné, et sans que le Bureau de presse ait pu ou voulu démentir certaines déclarations.
Mais ces dernières années, ceux qui voulaient vraiment comprendre la pensée du Pape, ses stratégies, le sens de certains gestes et de certaines paroles, devaient surtout suivre ce qu'écrivaient quelques "chouchous". Au premier rang le Père Antonio Spadaro, directeur de La Civiltà Cattolica, et Andrea Tornielli, vaticaniste à La Stampa et coordinateur du site web Vatican Insider. Ce n'est pas un hasard si le premier est l'éminence grise derrière la nomination du nouveau directeur de l'Osservatore Romano Andrea Monda, et le second vient d'être nommé directeur éditorial de tous les médias du Vatican, un rôle prévu par le Statut du Dicastère de la Communication mais qui, pendant trois ans, est resté vacant, c'est-à-dire géré personnellement par le préfet du dicastère.
En soi, conformément aux statuts, le directeur du Bureau de presse est indépendant du directeur éditorial et a un grade équivalent. Mais à la lumière de ce que nous avons vu ces dernières années, sous la direction de Tornielli, la direction éditoriale aura naturellement tendance à s'étendre aussi vers le Bureau de presse, une concentration sans précédent du pouvoir. Puisque Tornielli s'est distingué ces dernières années en divisant l'Église en bons et mauvais, en identifiant et en ciblant les prétendus "ennemis" du Pape (il suffit de faire une demande de clarification pour entrer de droit dans ce club), nous pouvons facilement deviner que la nouvelle structure de communication du Vatican signifiera, entre autres choses, une lutte sans quartiers contre ceux qui ne se sont pas adaptés à la "nouvelle Église".
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/communication-vaticane-lascension-de-tornielli.html
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La pravda s'invite au Vatican : il ne manque plus qu'un gilet jaune !
Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, le 17 janvier 2019 a écrit:Qui commande à « l’Osservatore Romano ».
Et ce qui a changéIl était écrit que « L’Osservatore Romano » changerait rapidement de visage après le remplacement brutal de la direction survenu quelques jours avant Noël.
Et de fait, on y trouve pas mal de nouveautés dès les premiers numéros de cette année.
Pour commencer, le journal officiel du Saint-Siège a lancé ce qui devrait être le « mot de l’année » 2019 : le mot « fraternité » qui est repris dans le dernier message de Noël « urbi et orbi » du Pape François où il est apparu à pas moins de douze reprises, soit trois fois plus souvent que les mots « Dieu » et « Jésus » mis ensemble.
C’est le nouveau directeur Andrea Monda qui a anticipé ce lancement par un éditorial publié dans le premier numéro de l’année nouvelle qui annonçait qu’enfin, François avait sorti de son sommeil cette « fraternité » que la révolution française avait exaltée mais tout de suite mise de côté pour privilégier plutôt la « liberté » et « l’égalité » et leurs dérives libertaires et égalitaristes.
Et pour montrer que le nouvel « Osservatore Romano » ne plaisante pas, c’est le numéro du 16 janvier qui a marqué le véritable lancement en grande pompe de la « fraternité » comme « nouvelle frontière du christianisme » par un double titre identique en première page et en page centrale appliqué à la lettre envoyée par François le jour de l’Épiphanie à l’Académie pontificale pour la vie et surtout par un article interminable justifiant le choix de la fraternité comme mot de l’année, comme s’il s’agissait de l’octroi d’un prix Nobel.
L’auteur de l’article, c’est Antonio Maria Baggio, un focolari de longue date, disciple du marxisme dans sa jeunesse avec des maîtres tels que Toni Negri et Luciano Ferrari Bravo puis docteur en philosophie à l’Angelicum, puis directeur du mensuel « Nuova Umanità » puis professeur à la Grégorienne et à l’université Sophia du mouvement des Focolari et dernièrement spécialiste de la « fraternité », précisément, en tant que « catégorie fondatrice de la pensée politique » avec une « Red universitaria para el estudio de la fraternidad » fondée en Argentine et aujourd’hui étendue à toute l’Amérique latine.
Ceux qui s’attendaient à ce que « L’Osservatore Romano » revienne dans le rang, c’est-à-dire à indiquer avec autorité à l’Église le chemin à suivre dans la ligne du pontificat actuel peuvent donc se considérer exaucés. On sait désormais grâce au journal du Pape que la fraternité est l’un de ces jalons sur lesquels devront également s’aligner l’académie pontificale pour la vie créée il y a vingt-cinq ans par Jean-Paul II dans un tout autre but : la défense de la vie humaine de sa conception jusqu’à sa mort naturelle.
*
Mais ce n’est pas tout. Dès les premiers numéros de cette année, d’autres changements ont fait leur apparition dans « L’Osservatore Romano ».
Le nom de Lucetta Scaraffia a disparu. Elle continue à diriger le supplément mensuel « Donne Chiesa Mondo » mais on ne la retrouve plus comme rédactrice vedette du quotidien comme c’était le cas quand Giovanni Maria Vian était directeur.
En revanche, un nouveau nom a fait son apparition aux côtés et au-dessus du nouveau directeur Andrea Monda, c’est celui d’Andrea Tornielli, le nouveau rédacteur en chef de tous les moyens de communication du Vatican et donc également de « L’Osservatore Romano ».
A chacun son rôle. Dans une analyse du nouvel « Osservatore » publiée le 11 janvier dans la revue en ligne « Formiche », Domenico Delle Foglie, l’ex-directeur de l’agence de la Conférence épiscopale italienne, a attribué à Monda le rôle des « réflexions de sagesse et spiritualité » et à Tornielli celui de la « ligne politico-ecclésiale ».
Il est inutile de préciser que leur importance respective est très inégale. Monda, avec sa fine plume, peut passer dans ses éditos de Shakespeare à Martin Buber et de Chesteron à Péguy et il a inauguré ce 14 janvier une nouvelle rubrique intitulée « Lettre du directeur » avec un bref rappel autobiographique qui lui a été inspiré par la citation faite par le Pape deux jours plus tôt d’un professeur d’histoire à la Grégorienne qui lui est très cher, le jésuite Giacomo Martina.
Mais c’est bien Tornielli qui est à la manœuvre. Entré en fonction le 1 janvier comme rédacteur en chef, il a signé sur Vatican News le 3 janvier l’exégèse autorisée de la lettre envoyée par François aux évêques des États-Unis sur la question des abus sexuels. Et le jour suivant, « L’Osservatore Romano » l’a republiée en sous-entendant que « le nœud central » de cette lettre du Pape était justement celle « indiquée » par Tornielli.
La même chose s’est produite le 7 janvier concernant le discours du Pape au corps diplomatique, avec un commentaire de Tornielli visant à justifier et à faire l’éloge du passage le plus critiquable du discours, celui relatif à l’accord entre le Saint-Siège et la Chine sur la nomination des évêques.
Et cela s’est reproduit à nouveau le 11 janvier de façon encore plus évidente avec un édito de Tornielli en première page visant à désamorcer les « attentes médiatiques excessives » autour du sommet convoqué par le Pape François en février sur les abus sexuels, comme s’il était « à mi-chemin entre un concile et un conclave » et comme s’il ne devait traiter que de « normes, de lois, de codes et de procédures » alors que ces derniers « ne suffiront jamais s’ils ne changent pas la mentalité et le cœur de ceux qui sont appelés à les appliquer ».
Dans l’ensemble, la mise en page de « L’Osservatore Romano » est restée jusqu’à présent identique, avec les actualités internationales sur les trois premières pages et la culture sur les deux pages suivantes. Mais les « focus » signés sont plus fréquents sur certains thèmes de crise. Et le 11 janvier, un « focus » sur un thème particulièrement critique a fait son apparition, c’est-à-dire le Venezuela, avec plusieurs mises à jour au cours des jours suivants, y compris une déclaration du nouveau directeur « ad interim » de la salle de presse du Vatican, Alessandro Gisotti, afin de justifier la présence du chargé d’affaires de la nonciature apostolique de Caracas à l’inauguration de la présidence de Maduro, une présidence pourtant considérée comme illégitime par la quasi-totalité des autres pays, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué de soulever de vives critiques de la part d’une vingtaine d’anciens chefs d’État en grande partie catholiques d’Amérique latine à propos de cette complaisance du Vatican.
Le 17 janvier, un second « focus » s’étalant sur une page entière a été consacré à la chute dans un « chaos du Brexit » entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Il faut toutefois remarquer que les premiers jours de l’an 2019, plusieurs articles de grande qualité ont également été publiés dans « L’Osservatore Romano ». Par exemple ces trois-ci :
Le 10 janvier en première page, un article de Fabrizio Contessa sur la déclaration « historique » signée par 500 imams musulmans du Pakistan en faveur de la liberté religieuse et des droits des minorités ;
Le 11 janvier un commentaire d’une rare profondeur sur « Humanae vitae » sous la plume du philosophe allemand Hanna-Barbara Gerl-Falkvotz, mettant à la fois en lumière de façon exemplaire les éléments à contre-courant, « gênants », « explosifs » de cette encyclique de Paul VI tout en restant ferme sur leur enseignement ;
Le 11 janvier encore, la nouvelle, ignorée par la quasi-totalité des médias, d’un attentat terroriste dans une église copte du Caire éventé par un imam musulman qui, en lançant l’alarme depuis un minaret voisin, a permis de désamorcer les engins et de sauver la vie des nombreux chrétiens qui remplissaient l’église.
Parmi les curiosités de cette nouvelle phase de « L’Osservatore Romano », on peut notamment signaler :
Le 14 janvier une interview exclusive du maire de Rome, Virginia Raggi, qui a annoncé faire don à Caritas des pièces de monnaie – plus d’un million d’euros par an – jetées par les touristes dans toutes les fontaines de Rome ;
Et le 16 janvier un extrait de la riche correspondance entre Sainte Teresa de Calcutta et Giulio Andreotti, publiée pour le centenaire de la naissance de l’homme d’État qui a fait de son vivant l’objet des accusations les plus infâmantes – de l’assassinat à la complicité avec la mafia – et pourtant homme de foi fervent et directeur de 1993 à 2012 du mensuel catholique international « 30 giorni ».
Il n’en reste pas moins, pour revenir à notre sujet, que ce nouveau tournant de « L’Osservatore Romano » semble confirmer le diagnostic publié le 9 janvier sur « Formiche » par un autre spécialiste des affaires vaticanes, Luigi Accattoli :
« La direction vers laquelle le Pape veut aller, c’est d’avoir un responsable unique des médias du Vatican, Paolo Ruffini, le chef du dicastère et une voix journalistique pour coordonner le tout, Andrea Tornielli, qui devra être suivie par tous. C’est-à-dire que les décisions organisationnelles et institutionnelles seront prises par le chef du dicastère tandis que les décisions journalistiques seront prises par Tornielli. Les autres seront priés de mettre ces directives politiques et journalistiques en pratique. Je pense que cela se fera sans encombre en l’absence de la résistance des [anciens] directeurs de ‘L’Osservatore Romano’ et de la salle de presse. Maintenant, les personnes qui ont été mises en place sont bien disposées à suivre les indications des responsables du nouvel organisme ».
Naturellement, il faut également signaler qu’en amont de tout cela, on retrouve la revue des jésuites « La Civiltà Cattolica » dirigée par le P. Antonio Spadaro – qui est l’oracle le plus inspiré de la pensée de la volonté du Pape François. Il est même en capacité d’anticiper de 8 mois, dans un article du 19 mai 2018, ce lancement de la « fraternité » comme mot-clé de ce pontificat dont « L’Osservatore Romano » s’est docilement fait l’écho.
Source : http://www.diakonos.be/settimo-cielo/qui-commande-a-losservatore-romano-et-ce-qui-a-change/
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Re: L'Antéchrist fait sa lessive... à 666°C
L'Antéchrist connaît bien son affaire,
Lui le spécialiste des affaires !
Il sait qui il faut mettre en premier
Et qui il faut envoyer valser !
C'est un architecte hors-pair
Qui construit des maisons sans murs,
Couvrant de ponts toute la terre !
Ne serait-ce pas le roi Arthur ?
Lui le spécialiste des affaires !
Il sait qui il faut mettre en premier
Et qui il faut envoyer valser !
C'est un architecte hors-pair
Qui construit des maisons sans murs,
Couvrant de ponts toute la terre !
Ne serait-ce pas le roi Arthur ?
Non ! c'est la fée Mélusine
Ou bien encore le chat botté
Qui fabrique dans ses usines
Les filtres qui font rêver !
N'a-t-il pas dit qu'il veut baptiser
Les nouveaux petits hommes verts
Venant de Mars ou de Jupiter ?
D'un gilet jaune il faut le médailler !
Ou bien encore le chat botté
Qui fabrique dans ses usines
Les filtres qui font rêver !
N'a-t-il pas dit qu'il veut baptiser
Les nouveaux petits hommes verts
Venant de Mars ou de Jupiter ?
D'un gilet jaune il faut le médailler !
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Re: L'Antéchrist fait sa lessive... à 666°C
\"Benoît-et-moi", le 20 février 2019, a écrit:Journalistes aux ordres
C'est l'une des leçons de l'affaire McCarrick (et elle vaut aussi chez nous, en ce moment plus que jamais, dans un contexte qui dépasse largement le cadre de l'actualité ecclésiale). Plutôt que d'informer, ils se content de relayer la "pravda"
Scandale McCarrick :
"vaticanistes", pourquoi ne nous rapportez-vous pas la vérité ?
L'affaire Theodor Edgar McCarrick est emblématique de plein de choses. TOUTE l'affaire, pas seulement sa conclusion. Elle m'a imposé une réflexion amère sur un aspect qui, dans la bergogliâtrie du moment, n'est marginal qu'en apparence: celui du comportement des journalistes accrédités au Bureau de presse du Vatican (1). Tous, à l'unisson, nous ont raconté que Bergoglio a fait son devoir en réduisant l'ex archevêque de Washington à l'état laïque. Exact: Bergoglio a fait ce qu'il devait faire. Mais au bout de combien de temps ?
Le décret concluant le procès pénal contre McCarrick avait été matériellement rédigé par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi le 11 janvier, il y a cinq semaines. Aucun "vaticaniste" ne nous en a parlé. Le 13 février, il y a presque une semaine, la Congrégation a examiné les arguments présentés dans l'appel et les a rejetés. Et aucun "vaticaniste" ne nous l'a dit. Deux jours plus tard, le 15 février, la décision a été notifiée à McCarrick lui-même. Et pourtant, aucun "vaticaniste" ne nous a informés.
Tout comme aucun "vaticaniste" n'a rappelé aujourd'hui à quel point les dénonciations de l'archevêque Carlo Maria Viganò concernant l'affaire McCarrick étaient fondées et documentées. Et combien injustes étaient, et sont encore, les critiques adressées à cet homme courageux qui n'avait que le mérite de s'exprimer clairement et fermement pour réaffirmer le "oui oui, non non" évangélique sur une question connue depuis des années et qu'on a laissé pendant des années (par Bergoglio et son entourage) salir le visage du christianisme.
Aucun des nombreux "vaticanistes" qui se font apologistes de la bergoliâtrie n'a rappelé les mots avec lesquels Bergoglio a essayé en vain d'ignorer, en les dépréciant, les dénonciations de Viganò, "un document qui parle de lui-même" a-t-il dit. Comme pour dire: tout juste bon pour la poubelle! Et aucun des "vaticanistes" qui hier avaient tenté de lyncher Viganò n'a fait aujourd'hui de mea culpa après l'avoir qualifié alors "poulet devenu un corbeau" ou de "pauvre aigri" (rosicone: ce doit être du dialecte: dans le contexte, je dirais que c'est quelqu'un rongé par l'envie).
Mais ce n'est pas tout. Lequel des nombreux "vaticanistes" en circulation (de Tg1 à La Stampa, de Il Giornale à la Repubblica, de Tg5 au Corriere della sera, d'Ansa à Tg3, du Messaggero à SkyTg24) nous a dit qu'au même moment où la page sordide de McCarrick est tournée, Bergoglio a nommé le cardinal Kevin Joseph Farrel camerlingue de la Sainte Église romaine?
Qui, parmi ces "experts" en affaires du Vatican, nous a rappelé que Farrel a vécu avec McCarrick pendant six ans ? Et qu'il dit qu'il n'a jamais rien remarqué de ce qui se passait dans cette maison? Farrel comme les trois petits singes (2), vraiment? Ou bien y a-t-il autre chose?
Qui de ces "vaticanistes" nous a dit que Farrel avait signé la préface d'un livre de propagande LGBT écrit par le Père James Martin? Qu'il a invité Martin lui-même à tenir une cnférence à la Rencontre mondiale des familles en Irlande (un échec retentissant)? Et que son diacre à la messe célébrée à la fin de la rencontre était Ray Dever, un militant LGBT notoire et père d'un fils qui prétend être en fait une fille ?
Sur tous ces immondices s'est étendu un voile de silence complice, signé par chacun de ces onctueux initiés qui, voix persuasive et petit sourire de circonstance, nous font croire qu'ils sont experts en affaires vaticanes. Bravo!
Tous ceux-là, sont-ils accrédités auprès du Bureau de presse du Vatican pour raconter la vie du Saint-Siège ou bien sont-ils là pour lire les veline (3) complaisantes délivrés par les agit prop du bergoglisme?
- - -
NDT
(1) Ce n'est plus le cas ni de Marco Tosatti, ni de Sandro Magister. Quant à Aldo Maria Valli, l'auteur l'a-t-il oublié?
(2) Les singes de la sagesse (aussi appelés «les trois petits singes») est un symbole d'origine asiatique constitué de trois singes, dont chacun se couvre une partie différente du visage avec les mains: le premier les yeux, le deuxième la bouche et le troisième les oreilles. Ils forment une sorte de maxime picturale: «Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal». À celui qui suit cette maxime, il n'arriverait que du bien (fr.wikipedia.org).
(3) Une velina (pluriel veline) est une «note provenant d'une source extérieure à un journal contenant des informations sur les nouvelles à publier et sur la manière de les mettre en page» (it.wikipedia.org). "Velina", dans le jargon du journalisme, désigne donc l'information officielle.
Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/journalistes-aux-ordres.html
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