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Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire !

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Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire ! Empty Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire !

Message par Gilbert Chevalier Mar 8 Jan 2019 - 22:27

Adélaïde Patrignani, de Vatican News, le 7 janvier 2019 a écrit:
Les laïcs du Chili se réunissent en Synode
pour reconstruire l’Église du pays

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Les 5 et 6 janvier, 350 personnes se sont rassemblées dans la capitale chilienne pour l’ouverture du Synode Laïc du Chili. Un processus qui traduit la volonté des fidèles du pays d’écrire une nouvelle page de l’histoire de l’Église, après la crise des abus qui a particulièrement secoué le Chili ces derniers mois.

– Cité du Vatican –

Un Synode National Laïc «autoconvoqué et autogéré» commence au Chili. Après une année 2018 marquée par la révélation de nombreux scandales d’abus sexuels et par la démission d’une partie de l’épiscopat du pays, les catholiques chiliens sont donc bien décidés à cheminer dans la vérité pour que l’Église «soit source de vie, de fraternité et de service».

Le week-end d’ouverture qui s’est tenu au Sanctuaire du Père Hurtado, à Santiago du Chili, amorce donc chemin de reconstruction. «Sous un même défi», lit-on dans le communiqué final publié le 6 janvier, «nous avons décidé de commencer un processus de dialogue et de participation, qui favorise une analyse de l’état de l’Église catholique au Chili et promeuve le rêve d’une église de communautés, qui soient au service de la construction du Royaume de Dieu dans notre pays».

Pour une Église renouvelée, horizontale et diversifiée

On devine dans ces lignes la forte volonté des participants de renouveler et de réparer l’Église chilienne, profondément ébranlée par les scandales d’abus. «Éclairés par l’Esprit Saint, en cherchant à reconstruire notre Église dévastée par les péchés et les délits, nous avons discerné de façon communautaire que les principales causes de cette crise sont le cléricalisme, l’abus de pouvoir, l’indolence et le manque de conscience critique des laïcs», écrivent-ils avec clarté, avant de décrire les traits caractéristiques de l’Église qu’ils espèrent.

«Nous rêvons», poursuivent alors les participants, d’une Église «constituée par des communautés de base; priante, prophétique et libératrice qui cherche et exerce la justice; qui soit servante et ouverte aux nécessités des personnes et du monde; horizontale, diversifiée, participative et inclusive, avec un rôle réel des laïcs, en particulier des femmes et des jeunes».

Mettre fin aux abus de pouvoir

Le communiqué final expose ensuite les axes de travail du Synode, dont d’autres assemblées se tiendront à travers le pays dans les mois à venir. Ces pistes découlent des points précédents; il s’agit notamment de «promouvoir la modification de la structure du pouvoir à l’intérieur de notre Église et la participation des laïcs à la prise de décisions», et d’«éradiquer la culture de l’abus de pouvoir, en proposant des actions orientées vers la mise en place de la justice et de réparations, en créant un environnement sûr pour toutes et tous».

Un chemin nouveau

Comme ils le précisent sur le site dédié à ce Synode, la démarche doit permettre de «retrouver notre confiance et faire mémoire», de «raconter notre chemin, nos douleurs et nos espérances», de «partager sur la manière dont nous sommes arrivés jusqu’ici». Un espace de reconstruction communautaire et personnel en quelque sorte, qui «n’est fermé à aucune personne, ni aucun groupe, mouvement, paroisse». «Nous désirons que participent tous ceux et celles qui cherchent la fidélité à Jésus de Nazareth, qui veulent comme Jésus une Église distante du pouvoir et de la richesse», «surtout pas cléricale ni autoritaire», peut-on lire.

Il est par ailleurs précisé qu’aucune initiative similaire n’a jamais été entreprise au Chili ni en Amérique Latine. «Nous sentons que nous ouvrons un chemin qui n’a jamais été emprunté», «nous le faisons avec responsabilité et avec la confiance que François nous a tant de fois réaffirmé», écrivent les organisateurs du Synode, qui assurent également se laisser conduire par l’Esprit Saint. Le Document final de cette Assemblée synodale d'un format original et inédit sera publié dans les prochains mois.

Source :
https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2019-01/chili-message-synode-laics-eglise-abus.html
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.
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Message par Gilbert Chevalier Mer 9 Jan 2019 - 10:59

La pyramide à l'envers
S'installe sur la terre :
C'est bien ici la révolution
Concoctée par les francs-maçons
Dont l'Antéchrist est chef incontesté
Qu'ils appellent supérieur inconnu
Mais qui est maintenant bien connu
Puisque du diable le fils aîné.

Des Gilets jaunes c'est l'esprit,
Mais personne ne l'a compris :
C'est un esprit anarchique,
Pour tout dire antéchristique,
Dont Satan est le promoteur
Et dont le grand Exterminateur
Propulse l'onde de choc :
Le Chili répond OUI en bloc !
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Message par Gilbert Chevalier Mer 9 Jan 2019 - 16:02

L'église infernale de François est une pyramide à l'envers

Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire ! 7diladgai05nvfpk1fwx8bdjovfpk1fwx8bdk

François Bergoglio, dans la Salle Paul VI, le samedi 17 octobre 2015 a écrit:
COMMÉMORATION DU 50e ANNIVERSAIRE
DE L'INSTITUTION DU SYNODE DES ÉVÊQUES

Béatitudes, Éminences, Excellences, Frères et Sœurs,

Alors que se déroule l’Assemblée Générale Ordinaire, commémorer le cinquantenaire anniversaire de l’institution du Synode des Évêques est pour nous tous un motif de joie, de louange et d’action de grâce au Seigneur. Depuis le Concile Vatican II jusqu’à l’actuelle Assemblée, nous avons expérimenté de manière toujours plus intense la nécessité et la beauté de ‘‘cheminer ensemble’’.

Dans cette heureuse circonstance, je voudrais adresser une salutation cordiale à Son Éminence le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général, comme au Sous-Secrétaire, Son Excellence Monseigneur Fabio Fabene, aux Officiels, aux Consulteurs et aux autres collaborateurs du Secrétariat général du Synode des Évêques, à ceux qui, dans l’ombre, travaillent chaque jour jusque tard le soir. Avec eux, je salue et je remercie de leur présence les Pères synodaux et les autres participants de l’Assemblée en cours, ainsi que tous ceux qui sont présents dans cette salle.

En ce moment, nous voulons nous souvenir aussi de ceux qui, durant ces cinquante ans, ont travaillé au service du Synode, à commencer par les Secrétaires généraux qui se sont succédé : les Cardinaux Władysław Rubin, Jozef Tomko, Jan Pieter Schotte et l'Archevêque Nikola Eterović. Je profite de cette occasion pour exprimer de tout cœur ma gratitude à tous ceux qui, vivants ou déjà décédés, ont contribué par leur engagement généreux et compétent au développement de l’activité synodale.

Depuis le début de mon ministère en tant qu’Évêque de Rome, j’ai voulu valoriser le Synode qui constitue l’un des héritages les plus précieux de la dernière assise conciliaire[1]. Pour le bienheureux Paul VI, le Synode des Évêques devait proposer de nouveau l’image du Concile œcuménique et en refléter l’esprit ainsi que la méthode[2]. Le même Pape exposait que l’organisme synodal « pourra être perfectionné par la suite »[3]. Vingt ans plus tard, saint Jean-Paul II lui faisait écho, en affirmant que « peut-être cet instrument pourra encore être amélioré. Peut-être la responsabilité pastorale collégiale peut-elle s’exprimer dans le Synode encore plus pleinement »[4]. Enfin, en 2006, Benoît XVI approuvait quelques variations à l’Ordo Synodi Episcoporum, également à la lumière des dispositions du Code de droit Canonique et du Code des Canons des Églises Orientales, promulgués entre-temps[5].

Nous devons avancer sur ce chemin. Le monde dans lequel nous vivons, et que nous sommes appelés à aimer et à servir même dans ses contradictions, exige de l’Église le renforcement des synergies dans tous les domaines de sa mission. Le chemin de la synodalité est justement celui que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire.

* * *

Ce que le Seigneur nous demande, en un certain sens, est déjà pleinement contenu dans le mot ‘‘Synode’’. Marcher ensemble – Laïcs, Pasteurs, Évêque de Rome – est un concept facile à exprimer en paroles, mais pas si facile à mettre en pratique.

Après avoir réaffirmé que le peuple de Dieu est constitué de tous les baptisés appelés à « être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint »[6], le Concile Vatican II proclame que « la collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (cf. 1 Jn 2, 20.27), ne peut se tromper dans la foi ; ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste moyennant le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, “des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs”, elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel »[7]. Ce fameux infaillible ‘‘in credendo’’.

Dans l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, j’ai souligné que «le Peuple de Dieu est saint à cause de cette onction que le rend infaillible “in credendo”»[8], ajoutant que « chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions »[9]. Le sensus fidei empêche une séparation rigide entre Ecclesia docens et Ecclesia discens, puisque le Troupeau possède aussi son propre ‘‘flair’’ pour discerner les nouvelles routes que le Seigneur ouvre à l’Église[10].

C’est cette conviction qui m’a guidé lorsque j’ai souhaité que le peuple de Dieu soit consulté dans la préparation du double rendez-vous synodal concernant la famille, comme cela se fait et s’est fait d’habitude par tous les ‘‘Lineamenta’’. Il est certain qu’une consultation de ce genre ne pourrait, en aucune façon, suffire pour écouter le sensus fidei. Mais comment aurait-il été possible de parler de la famille sans interpeller les familles, en écoutant leurs joies et leurs espérances, leurs douleurs et leurs angoisses [11]? Par les réponses aux deux questionnaires envoyés aux Églises particulières, nous avons eu la possibilité d’écouter au moins quelques-unes d’entre elles concernant les questions qui les touchent de près et sur lesquelles elles ont tant à dire.

Une Église synodale est une Église de l’écoute, avec la conscience qu’écouter « est plus qu’entendre »[12]. C’est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre. Le peuple fidèle, le Collège épiscopal, l’Évêque de Rome, chacun à l’écoute des autres ; et tous à l’écoute de l’Esprit Saint, l’« Esprit de Vérité » (Jn 14, 17), pour savoir ce qu’il dit aux Églises (Ap 2, 7).

Le Synode des Évêques est le point de convergence de ce dynamisme d’écoute mené à tous les niveaux de la vie de l’Église. Le chemin synodal commence en écoutant le Peuple qui « participe aussi de la fonction prophétique du Christ »[13] selon un principe cher à l’Église du premier millénaire : « Quod omnes tangit ab omnibus tractari debet ». Le chemin du Synode continue en écoutant les pasteurs. A travers les pères synodaux, les Évêques agissent comme d’authentiques gardiens, interprètes et témoins de la foi de toute l’Église, qui doivent savoir discerner avec attention parmi les mouvements souvent changeants de l’opinion publique. À la veille du Synode de l’an dernier je disais : « Nous demandons tout d’abord à l’Esprit Saint pour les pères synodaux, le don de l’écoute : écoute de Dieu jusqu’à entendre avec Lui le cri du peuple ; écoute du peuple jusqu’à y respirer la volonté à laquelle Dieu nous appelle »[14]. Enfin, le chemin synodal culmine dans l’écoute de l’Évêque de Rome, appelé à se prononcer comme « pasteur et docteur de tous les chrétiens »[15], non à partir de ses convictions personnelles, mais comme témoin suprême de la fides totius Ecclesiae, « garant de l’obéissance et de la conformité de l’Église à la volonté de Dieu, à l’Évangile du Christ et à la Tradition de l’Église »[16].

Le fait que le Synode agisse toujours cum Petro et sub Petro – et donc pas seulement cum Petro, mais aussi sub Petro – n’est pas une limitation de la liberté, mais une garantie de l’unité. En effet, le Pape est, par la volonté du Seigneur, « le principe perpétuel et visible et le fondement de l’unité qui lie entre eux soit les Évêques, soit la multitude des fidèles »[17]. A cela s’ajoute le concept de « communion hiérarchique », utilisé par le Concile Vatican II : Les Évêques sont unis à l’Évêque de Rome par le lien de la communion épiscopale (cum Petro) et sont en même temps soumis hiérarchiquement à lui en tant que Chef du Collège (sub Petro)[18].

* * *

La synodalité, comme dimension constitutive de l’Église, nous offre le cadre d’interprétation le plus adapté pour comprendre le ministère hiérarchique lui-même. Si nous comprenons que, comme dit Saint Jean Chrysostome, « Église et Synode sont synonymes » [19] – parce que l’Église n’est autre que le « marcher ensemble » du troupeau de Dieu sur les sentiers de l’histoire à la rencontre du Christ Seigneur – nous comprenons aussi qu’en son sein personne ne peut être « élevé » au-dessus des autres. Au contraire, il est nécessaire dans l’Église que chacun s’« abaisse » pour se mettre au service des frères tout au long du chemin.

Jésus a constitué l’Église en mettant à son sommet le Collège apostolique, dans lequel l’Apôtre Pierre est le « rocher » (cf. Mt 16, 18), celui qui doit « confirmer » les frères dans la foi (cf. Lc 22, 32). Mais dans cette Église, comme dans une pyramide renversée, le sommet se trouve sous la base. C’est pourquoi, ceux qui exercent l’autorité s’appellent « ministres » : parce que, selon la signification originelle du mot, ils sont les plus petits entre tous. C’est en servant le Peuple de Dieu que chaque Évêque devient, pour la portion du Troupeau qui lui est confiée, vicarius christi[20], Vicaire de ce Jésus qui, à la dernière Cène, s’est baissé pour laver les pieds des Apôtres (cf. Jn 13, 1-15). Et, dans un tel horizon, le Successeur de Pierre n’est rien d’autre que le servus servorum Dei[21].

Ne l’oublions jamais ! Pour les disciples de Jésus, hier, aujourd’hui et toujours, l’unique autorité est l’autorité du service, l’unique pouvoir est le pouvoir de la croix, selon les paroles du Maître : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut parmi vous être le premier sera votre esclave » (Mt 20, 25-27). Parmi vous il ne devra pas en être ainsi : dans cette expression nous rejoignons le cœur même du mystère de l’Église – « Parmi vous il ne devra pas en être ainsi » – et nous recevons la lumière nécessaire pour comprendre le service hiérarchique.

* * *

Dans une Église synodale, le Synode des évêques est seulement la manifestation la plus évidente d’un dynamisme de communion qui inspire toutes les décisions ecclésiales.

Le premier niveau d’exercice de la synodalité se réalise dans les Églises particulières. Après avoir rappelé la noble institution du Synode diocésain, dans laquelle prêtres et laïcs sont appelés à collaborer avec l’Évêque pour le bien de toute la communauté ecclésiale[22], le Code de droit canonique consacre une grande place à ce qu’on appelle d’habitude les “organismes de communion” de l’Église particulière : le Conseil presbytéral, le Collège des Consulteurs, le Chapitre des Chanoines et le Conseil pastoral[23]. Une Église synodale peut commencer à prendre forme seulement dans la mesure où ces organismes restent reliés avec “la base” et partent des gens, des problèmes de chaque jour : de tels instruments qui, parfois, font preuve de lassitude, doivent être valorisés comme une occasion d’écoute et de partage.

Le second niveau est celui des Provinces et des Régions ecclésiastiques, des Conciles particuliers et d’une façon spéciale des Conférences épiscopales[24]. Nous devons réfléchir pour accomplir encore davantage, à travers ces organismes, les instances intermédiaires de la collégialité, peut-être en intégrant et en mettant à jour certains aspects de l’ancienne organisation ecclésiastique. Le souhait du Concile que de tels organismes puissent contribuer à accroître l’esprit de la collégialité épiscopale ne s’est pas encore pleinement réalisé. Nous sommes à mi-chemin, à une partie du chemin. Dans une Église synodale, comme j’ai déjà affirmé, « il n’est pas opportun que le Pape remplace les Épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques qui se présentent sur leurs territoires. En ce sens, je sens la nécessité de progresser dans une “décentralisation” salutaire »[25].

Le dernier niveau est celui de l’Église universelle. Ici le Synode des Évêques, représentant l’épiscopat catholique, devient une expression de la collégialité épiscopale à l’intérieur d’une Église tout entière synodale[26]. Deux expressions différentes : “collégialité épiscopale” et “Église tout entière synodale”. Elles manifestent la collégialité affective, laquelle peut même devenir dans certaines circonstances “effective”, qui unit les Évêques entre eux et avec le Pape dans la sollicitude pour le Peuple de Dieu[27].

* * *

L’engagement pour édifier une Église synodale – mission à laquelle nous sommes tous appelés, chacun dans le rôle que lui confie le Seigneur – est plein d’implications œcuméniques. Pour cette raison, m’adressant à une délégation du Patriarcat de Constantinople, j’ai rappelé récemment la conviction que « l’examen attentif de la manière dont s’articulent, dans la vie de l’Église, le principe de la synodalité et le service de celui qui préside, offrira une contribution significative au progrès des relations entre nos Églises »[28].

Je suis persuadé que, dans une Église synodale, même l’exercice du primat pétrinien pourra recevoir une plus grande lumière. Le Pape ne se trouve pas, tout seul, au-dessus de l’Église, mais en elle comme baptisé parmi les baptisés et dans le Collège épiscopal comme évêque parmi les évêques, appelé en même temps – comme Successeur de l’apôtre Pierre – à guider l’Église de Rome qui préside dans l’amour toutes les Églises[29].

Tandis que je rappelle la nécessité et l’urgence de penser à « une conversion de la papauté »[30], je répète volontiers les paroles de mon prédécesseur le Pape Jean-Paul II : « L’évêque de Rome sait bien […] que le désir ardent du Christ est la communion pleine et visible de toutes les Communautés dans lesquelles habite son Esprit en vertu de la fidélité à Dieu. Je suis convaincu d’avoir à cet égard une responsabilité particulière, surtout lorsque je vois l’aspiration œcuménique de la majeure partie des Communautés chrétiennes et que j’écoute la requête adressé de trouver une forme d’exercice de la primauté ouverte à une situation nouvelle, mais sans renoncement aucun à l’essentiel de sa mission »[31].

Notre regard s’élargit aussi à l’humanité. Une Église synodale est comme un étendard levé parmi les nations (cf. Is 11, 12) d’une façon qui – même en invoquant la participation, la solidarité et la transparence dans l’administration des affaires publiques – remet souvent le destin de populations entières entre les mains avides de groupes restreints de pouvoir. Comme l’Église qui “marche au milieu” des hommes, participe aux tourments de l’histoire, cultivons le rêve que la redécouverte de la dignité inviolable des peuples et de la fonction du service de l’autorité puissent aider aussi la société civile à se construire dans la justice et dans la fraternité, générant un monde plus beau et plus digne de l’homme pour les générations qui viendront après nous[32]. Merci.

- - -

[1] Cf. François, Lettre au Secrétaire général du Synode des Evêques, Son Eminence le Cardinal Lorenzo Baldisseri, à l’occasion de l’élévation à la dignité épiscopale du Sous-Secrétaire, Monseigneur Fabio Fabene, 1er avril 2014.
[2] Cf. Bienheureux Paul VI, Discours pour le début des travaux de la 1ère Assemblée générale ordinaire du Synode des Evêques, 30 novembre 1967.
[3] Bienheureux Paul VI, Motu proprio Apostolica sollicitudo, 15 septembre 1965, Proemio.
[4] Saint Jean-Paul II, Discours à l’occasion de la conclusion du VIème Assemblée générale Ordinaire du Synode des Evêques, 29 octobre 1983, n. 5.
[5] Cf. AAS 98 (2006), 755-779.
[6] Concile Œcuménique Vatican II, Const. dogm. Lumen gentium (21 novembre 1964), n. 10
[7] Ibid, n. 12.
[8] François, Exhort. Ap. Evangelii gaudium, 24 novembre, n. 119.
[9] Ibid, n. 120.
[10] Cf. François, Discours à l’occasion de la Rencontre avec les Evêques responsables du Conseil Episcopal Latino-américain (C.E.L.AM), dans le cadre la Rencontre de la Réunion générale de Coordination, Rio de Janeiro, 28 juillet 2013, nn. 5, 4 ; Id., Discours à l’occasion de la Rencontre avec le clergé, les personnes de vie consacrée, et des membres de conseils pastoraux, Assise, 4 octobre 2013.
[11] Cf. Conc. Œcum. Vat. II, Const. past. Gaudium et spes, 7 décembre 1965, n. 1.
[12] Cf. François , Exhort. apost. Evangelii gaudium, n. 171.
[13] Cf. Conc. Œcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 12.
[14] François, Discours à l’occasion de la veillée de prière en préparation au Synode sur la famille, 4 octobre 2014.
[15] Conc. Œcum. Vat. I, Const. dogm. Pastor aeternus, 18 juillet 1870, chap. IV: Denz. 3074. Cf. Codex Iuris Canonici, c. 749 § 1.
[16] François, Discours pour la conclusion de la 3ème Assemblée Générale Extraordinaire du Synode des Evêques, 18 octobre 2014.
[17] Conc. Œcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 23. Cf. Conc. Œcum. Vat. I, Const. dogm. Pastor aeternus, Prologo : Denz. 3051.
[18] Cf. Conc. Œcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 22. Decr. Christus Dominus, 28 octobre 1965, n. 4.
[19] Saint Jean Chrysostome, Explicatio in ps 149 : PG 55, 493.
[20] Cf. Conc. Œcum. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 27.
[21] François, Discours pour la conclusion de la 3ème Assemblée Générale Extraordinaire du Synode des Evêques, 18 octobre 2014.
[22] Cf. Codex Juris Canonici, cann. 460-468.
[23] Cf. ibid. can. 495-514.
[24] Cf. ibid. can. 431-459.
[25] François, Exhort. apost. Evangelii gaudium, n. 16 ; cf. ibid. n. 32.
[26] Cf. Conc. œcum. Vat. II, Décret Christus Dominus, n. 5 ; Codex Juris Canonici, cann. 460-468.
[27] Cf. Saint Jean-Paul II, Exhort. apost. postsynod. Pastores gregis, 16 octobre 2003, n. 8.
[28] François, Discours à la délégation œcuménique du Patriarcat de Constantinople, 27 juin 2015.
[29] Cf. Saint Ignace d’Antioche, Epistula ad romanos, Proemio : PG 5, 686.
[30] François, Exhort. apost. Evangelii gaudium, n. 32.
[31] Saint Jean-Paul II, Lett. enc. Ut unum sint, 25 mai 1995, n. 95.
[32] Cf. François, Exhort. apost. Evangelii gaudium, n. 186-192 ; Lett.enc. Laudato si’ 24 mai 2015, nn. 156.162.

Source : http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2015/october/documents/papa-francesco_20151017_50-anniversario-sinodo.html#_edn1
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.
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Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire ! Empty Après le synode laïc, le parti politique de l'Antéchrist dénommé "Parti du pape" ?

Message par Gilbert Chevalier Jeu 10 Jan 2019 - 15:51

Francesca de Villasmundo, de Médias-Catholique.Info, le 7 janvier 2019 a écrit:
Le programme du « parti du pape » :
européiste et immigrationniste

Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire ! Wwnfh0nk1sp4p2oeyzpk6b515p2oeyzpk6b52

Un « parti du pape » pourrait bien voir le jour prochainement en Italie. Le père jésuite Antonio Spadaro, a lancé une appel programmatique sur la revue de la Compagnie de Jésus La Civiltà Cattolica dont il est actuellement directeur.

Qu’El papa argentin fasse partie de l’opposition au « populisme » n’est pas une nouveauté. Comme le fait qu’une partie de l’Église conciliaire soit en train d’étudier la question d’un parti en mesure de prendre place au centre de l’échiquier politique. Mais si Antonio Spadaro, que certains voient comme le « conseiller en communication » de François, lance un ballon d’essai, alors la question commence à prendre du relief. Le théologien progressiste a choisi l’historique revue des jésuites, La Civiltà Cattolica, pour partager une série de mots d’ordre et de lignes de conduite politique ; pour publier le « manifeste » de ce que certains appellent déjà « le parti du pape ».

Le titre en lui-même est plus qu’explicite : pour le père Spadaro il est nécessaire de « redevenir populaire » à travers une formation centriste, progressiste et anti-souverainiste. Il est urgent de « réagir » pour lutter contre « la rhétorique de la peur », en clair les « populismes ». Il faut empêcher l’ascension des partis souverainistes qui risquent de gagner aux prochaines élections européennes et seront alors selon lui facteur de « chaos » :

« Plus que jamais, lit-on sur ce manifeste, le désordre demande une solide place internationale pour l’Italie et une activité politique extérieure en Méditerranée, point de rencontre entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Peut-être est-il important d’évoquer un « nouvel ordre méditerranéen. »

Bien entendu, un passage du texte programmatique concerne le thème qui divise, plus que tous les autres, l’opinion publique italienne mais aussi internationale : la gestion des flux migratoires, le « vivre-ensemble ». Sans surprise, on découvre que ce « parti du pape » mettrait au centre de son action l’accueil des migrants ! Pour Spadaro et pour le pape argentin, les conséquences de l’immigration sont un problème qui doit être affronté « avec discernement ». Et pour « discernement » il faut entendre « intégration ».

Et afin de bien enfoncer le clou, Spadaro saupoudre le tout d’un peu de bluff anxiogène : il n’est pas à exclure, prophétise-t-il, que le populisme ne finisse par se transformer en une bête noire totalitaire. C’est pourquoi les centristes, les « populaires » en italien, doivent revenir sur le devant de la scène politique « parce que l’on ne peut réduire la question du peuple au ‘populisme’ ». Et de s’appuyer sur une citation de 2010 de l’ancien archevêque de Buenos-Aires, le cardinal Bergoglio :

« Cela ne sert à rien un projet de peu et pour peu de personnes, d’une minorité illuminée ou de témoins, qui s’approprient un sens collectif. Il s’agit d’un accord sur le vivre-ensemble. C’est la volonté expresse de vouloir être peuple-nation dans le monde contemporain. »

Si le père jésuite se penche sur la question du chômage, la suite de sa réflexion est dédiée globalement à la défense de la démocratie représentative parlementaire mise à mal par Internet, les ‘populismes’, et la défiance des peuples à l’égard des élites de la démocratie-libérale. Le manifeste s’étend pareillement sur ce que le pape appelle de ses vœux pour soutenir l’actuelle démocratie et l’existence même de l’ Union européenne : « la participation sociale à la vie publique » en passant « d’habitants européens » à « citoyens européens ».

S’il n’est pas encore certains qu’un « parti du pape » voit le jour, il est clair cependant que, dans le cas d’une création effective, cette formation porterait en avant les thèmes de prédilection de Bergoglio : européisme, démocratie participative et immigrationnisme. Car « en somme, il faut se reconnecter, redevenir ‘populaire’ » est la conclusion d’un Antonio Spadaro totalement déconnecté de la réalité… Si les Italiens ont voté massivement pour La Ligue de Salvini lors des dernières élections, si bien des peuples européens approuvent les politiques anti-immigration de leur gouvernement ’populiste’, c’est bien parce qu’ils sont sevrés des discours humanitaristes et immigrophiles que l’intelligentzia démocratique et européiste leur sert depuis des décennies ! Une intelligentzia, à laquelle se rattache Spadaro, et qui est de plus en plus impopulaire…

Source : https://medias-catholique.info/le-programme-du-parti-du-pape-europeiste-et-immigrationniste/20272
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Message par Gilbert Chevalier Ven 11 Jan 2019 - 11:26

Par n'importe quels moyens,
L'Antéchrist prend tous les pouvoirs,
Mais il travaille dans le noir
Sans que personne n'y voit rien ;
Mais il s'extériorisera
Lorsque son jour viendra
Et il prendra ostensiblement
Le pouvoir sur tous les gens.

Les rênes du gouvernement
Mondial seront accordées
À cet Homme de péché
En un clin d’œil, en un instant ;
Pour cela, d'autres avant lui
Lui fonderont son parti,
Lui faisant chauffer sa marmite
Avant de le placer en orbite.
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Message par Gilbert Chevalier Mer 13 Mar 2019 - 17:57

Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, le 7 février 2019 a écrit:
Qui commande à la Conférence épiscopale italienne ?
L’OPA hostile du Père Spadaro


Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire ! Spadaro-300x269

Ils sont très peu nombreux à l’avoir remarqué. Mais pendant que François voyageait entre le Panama et les Émirats Arabes, entre le Venezuela et la Chine, dans l’arrière-cour de sa propre maison, en Italie, une étrange offensive était en train de se jouer contre la direction de la Conférence épiscopale italienne, un assaut digne d’une OPA hostile, qui plus est de la part d’un des personnages les plus proches et les plus écoutés du Pape, le jésuite Antonio Spadaro, le directeur de « La Civiltà Cattolica ».

Le premier acte de cette OPA hostile a consisté en un bref article du Père Spadaro paru dans le dernier numéro de la revue historique et intitulé « Les chrétiens qui font l’Italie ».

Dans cet article, il était question du centenaire de l’appel aux « libres et au forts » lancé en 1919 par Dom Luigi Sturzo, un éminent personnage du catholicisme politique italien. Pour qu’un tel appel puisse redevenir actuel, écrit le P. Spadaro, « nous pensons qu’il est nécessaire de revenir au Ve rassemblement de l’Église italienne qui s’est déroulé à Florence en 2015 » et au discours que François a tenu à cette occasion, un discours « prophétique » mais malheureusement tout de suite tombé dans les oubliettes.

Et en effet, ces cinquante dernières années en Italie ont été rythmées par cinq grands rassemblements, pratiquement des états généraux : à Rome en 1976, à Lorette en 1958, à Palerme en 1995, à Vérone en 2006 et enfin précisément à Florence en 2015. Celui de Lorette en particulier est entré dans l’histoire comme celui où le Pape Jean-Paul II a imposé un changement de direction à l’Église italienne pour qu’au lieu d’être le ferment invisible et le sel de la terre elle redevienne lumière sur le chandelier et ville sur le mont, « grande force sociale », et qu’elle devienne un exemple à suivre pour les autres Églises européennes.

Après la disparition du Pape Karol Wojtyla et la sortie de scène du cardinal Camillo Ruini, ce grand projet a fait naufrage. Et même la conférence épiscopale a changé de forme.  Depuis l’avènement de François, elle est restée dans l’ombre du seul à tenir le devant de la scène, le Pape.  La rassemblement de Florence a d’ailleurs été emblématique, avec un Pape François au centre de tout alors que la CEI, elle, était à la merci d’un secrétaire général imposé par le Pape, Nunzio Galantino.

Aujourd’hui, Mgr Galantino est passé à la présidence de l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique et la CEI a retrouvé un président effectif en la personne du cardinal Gualtiero Bassetti auquel le Pape François semble faire à nouveau confiance. Et c’est d’ailleurs ce qui rend la démarche du P. Spadaro d’autant plus étrange.

À quoi son article dans « La Civiltà Cattolica » fait-il donc allusion ? Il affirme en fait qu’il n’y a qu’une seule façon pour sortir l’Église italienne du repli dans les « vieilles rhétoriques » et du « cléricalisme » : faire comme le veut François , c’est-à-dire faire synode avec « une large participation du peuple de Dieu dans un processus synodal qui n’est pas réservé aux élites de la pensée catholique ».

D’où la question qui clôture l’article : « Le temps ne serait-il pas venu pour un synode de l’Église italienne ? ».

Voilà pour le premier acte de l’OPA hostile. Celui-ci a été suivi par deux autres.

Le deuxième acte a été la republication intégrale de cet article du P. Spadaro le 31 janvier dans « Avvenire », le quotidien de la conférence épiscopale italienne.

Et le troisième acte a été le 2 février, en première page de « L’Osservatore Romano » l’interview par Andrea Monda, le directeur du journal du Vatican, de l’évêque de Rieti et ex-sous-secrétaire de la CEI Domenico Pompili, opportunément mise en évidence dans le but de renforcer et relancer la proposition du Père Spadaro d’un synode de l’Église italienne.

À l’heure actuelle, ni la présidence ni le secrétariat général de la CEI – à laquelle il incomberait en principe de proposer et de lancer un tel synode – n’ont commenté l’initiative du P. Spadaro.

Cette initiative est d’autant plus anormale qu’elle entre en conflit avec un autre grand rassemblement auquel Mgr Bassetti , le président de la CEI, est en train de consacrer toute son énergie et que le P. Spadaro fait mine d’ignorer : une rencontre « de réflexion et de spiritualité pour la paix dans la Méditerranée » qui réunira à Bari en novembre prochain les évêques de tous les pays qui donnent sur la Méditerranée, d’Europe, d’Afrique et d’Asie.

Ce rassemblement a été imaginé par le cardinal Bassetti dans la foulée des « Colloques sur la Méderranée » promus il y a soixante ans par une autre grande figure du catholicisme politique italien, Giorgio La Pira, dont le procès en béatification est déjà bien avancé.

La CEI mise énormément sur ce colloque et ne sera certainement pas encline à révolutionner son agenda sur base d’un article de « La Civiltà Cattolica ».

Mais c’est exactement ce que veut le P. Spadaro. La suite de l’histoire nous dira qui commande vraiment à la CEI.

Source : https://www.diakonos.be/settimo-cielo/qui-commande-a-la-conference-episcopale-italienne-lopa-hostile-du-pere-spadaro/
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Message par Gilbert Chevalier Mer 13 Mar 2019 - 18:00

Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, le 5 mars 2019 a écrit:
Un ordre est parti de Sainte-Marthe.
Mais le cardinal Bassetti n’obéit pas


Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire ! Bassetti-300x183

L’Italie, en plus d’être la patrie d’origine du pape François, est aussi son arrière-cour. Donc rien d’étonnant à ce qu’il s’intéresse fortement à celui qui commande la CEI, la Conférence des évêques italiens, et de quelle manière.

On l’a vu depuis 2013, à l’époque où François a imposé comme secrétaire général de cet organisme un quasi-inconnu en la personne de Nunzio Galantino qui, fort de l’autorité de son mandant, le pape, a dans les faits éclipsé le président de la CEI de l’époque, le cardinal Angelo Bagnasco.

On l’a vu à nouveau en 2015 pendant les états généraux de l’Église italienne réunis à Florence, où Jorge Mario Bergoglio avait agi comme seul maître à bord et où ses hommes de confiance et de main – le même Mgr Galantino mais également le jésuite Antonio Spadaro, directeur de « La Civiltà Cattolica » – avaient insisté pour réclamer « une large implication du peuple de Dieu dans un processus synodal qui ne se limite pas aux élites de la pensée catholique ».

Depuis 2017, la CEI a comme nouveau président le cardinal Gualtiero Bassetti en qui François semble avoir plus confiance qu’en son prédécesseur et, depuis 2018, comme nouveau secrétaire l’évêque Stefano Russo à la place de Galantino qui est cependant resté dans les grâces du pape qui l’a promu président de l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique.

Mais le P. Spadaro continue à agir avec ce nouveau atout comme « longa manus » du pape. Et fin janvier de cette année, le message a dû passer, vu comment les responsables de la CEI se sont sentis injustement visés.

*

Le P. Spadaro a ouvert les hostilités par un article paru dans « La Civiltà Cattolica » dans lequel il réclamait à nouveau « un synode pour l’Église italienne », en accusant implicitement la direction de la CEI d’avoir « mis au placard » le discours « prophétique » que François avait prononcé au rassemblement de Florence et d’être retombé dans les « vieilles rhétoriques » et dans le « cléricalisme ».

Settimo Cielo a déjà relayé ces informations en son temps, dans un article du 7 février :
> Qui commande à la Conférence épiscopale italienne ? L’OPA hostile du Père Spadaro

Comme on pouvait s’y attendre, la présidence de la CEI n’a pas très bien pris cette attaque hostile du P. Spadaro. Mais elle n’a pas pu se permettre de contre-attaquer vigoureusement étant donné la proximité entre le P. Spadaro et le pape et le fait qu’ils agissent de concert.
Dans un entretien publié dans « Avvenire » le 10 février, le cardinal Bassetti a bien tenté de rappeler une première fois sans faire trop de bruit que l’Église italienne avait déjà entamé un parcours « synodal » depuis « la base », notamment en mettant sur place un « réseau citoyen » entre catholiques engagés en politique.

Ce qui n’a pas empêché « Avvenire », qui avant d’être le quotidien de la CEI est surtout l’organe de la Maison Sainte-Marthe, de republier l’article du P. Spadaro dans son intégralité.

Et le 2 février, « L’Osservatore Romano » s’y est mis aussi, en publiant en première page une interview Domenico Pompili, évêque de Rieti et ex-secrétaire de la CEI,  qui soutenait et relançait l’idée du P. Spadaro d’un synode de l’Eglise italienne.

Et ce n’est pas tout. Après la première intervention discrète de Mgr Bassetti, deux autres évêques fervents partisans du pape Bergoglio sont venus prêter main-forte au P. Spadaro.

Le premier d’entre eux, c’est est Erio Castellucci, qui a publié une lettre dans « Avvenire » le 17 février.  Il a été évêque de Modène et président de la commission de la CEI pour la doctrine de la foi.  En plus de répéter que « le temps est venu d’un synode pour l’Église italienne », il n’a pas manqué de saisir l’occasion pour dénoncer « le court-circuit qui a eu lieu en Italie il y a quelques décennies quand, après la chute des partis ‘idéologiques », quand les évêques ont entamé un travail de suppléance qui a fini par désamorcer l’initiative politique des laïcs catholiques », critiquant ainsi à sa manière la stratégie pour l’Italie de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du cardinal Camillo Ruini.

Le second, c’est Corrado Lorefice qui a publié dans « Il Corriere della Sera » du 18 février à la page des éditos une lettre intitulée « Un synode pour l’Italie ».  Ce dernier doit sa nomination d’archevêque de Palerme au pape François et est également disciple de « l’école de Bologne », le célèbre cénacle d’intellectuels catholiques progressistes.  La lettre a été reproduite sur le site officiel de l’archidiocèse de Palerme.

Aussi bien l’article de Castellucci que celui de Lorefice ont été relancés sur Twitter par un P. Spadaro enthousiaste qui n’a pas tardé à recevoir rapidement les « likes » d’Alberto Melloni, historien de l’Église et actuel directeur de l’Institut pour les sciences religieuses de Bologne et de Massimo Faggioli qui est son porte-parole aux États-Unis.

Mais curieusement, ni le P. Spadaro ni aucun autre des personnalités qui lui prêtent main-forte pour attaquer la présidence de la CEI n’a jamais fait la moindre allusion à la plus importante initiative que la CEI ait planifiée depuis longtemps : une « Rencontre de réflexion et de spiritualité pour la paix dans la Méditerranée » qui réunira l’an prochain à Bari les évêques de tous les pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie qui bordent cette mer.

Ce colloque a été imaginé par le cardinal Bassetti dans la foulée des « Colloques méditerranéens » lancés à Florence il y a soixante ans par une grande figure du catholicisme politique italien, Giorgio La Pira, dont le procès en béatification est dans une phase avancée.

La présidence de la CEI a misé énormément sur ce congrès et n’est sans doute pas très encline à bouleverser son agenda pour obéir à un article de « La Civiltà Cattolica ».

Et effectivement, c’est bien à cette rencontre que le cardinal Bassetti a fait allusion dans sa seconde contre-attaque, plus ferme, contre l’assaut du P. Spadaro et de ses sbires, publiée en première page de « L’Osservatore Romano » du 27 février dans une interview signée Andrea Monda, le directeur du quotidien du Vatican.

Cette dernière réplique de l’entretien résume bien la pensée du cardinal Bassetti :

– Le pape parle de synodalité depuis le rassemblement de Florence. Il s’agit d’un appel à adopter un certain style à tous niveaux, de la paroisse à la CEI, des structures qui doivent peut-être être repensées. Pour lancer ce processus, n’est-il pas nécessaire de passer par un événement concret comme par exemple un synode thématique pour toute l’Église italienne ?


– Cette idée d’un synode est bonne mais il faut la décanter dans le temps. Pour le moment, il est fondamental d’approfondir certains critères de synodalité et surtout de nous préparer à la « Rencontre de réflexion et de spiritualité pour la paix dans la Méditerranée » qui se déroulera à Bari en février 2020. Ces assises à l’initiative de l’Église italienne seront uniques en leur genre et permettront aux évêques des pays qui bordent la Méditerranée de se rencontrer et surtout de valoriser la synodalité pour favoriser le discernement ecclésias sur les problèmes et l’avenir de la région toute entière. La rencontre de Bari, qui tire son inspiration d’une intuition de La Pira, sera une mise en œuvre concrète de la méthode synodale pour aborder certaines questions très importantes pour l’Italie et pour l’Europe comme, par exemple, le dialogue interreligieux, la paix dans le bassin Méditerranéen et les migrations internationales.


Reste à comprendre pourquoi « L’Osservatore Romano », pour publier cette énergique mise au point du cardinal Bassetti, ait choisi un titre aussi terne que « La tâche et le devoir des catholiques italiens ».

Et plus encore pourquoi « Avvenire », le quotidien de la CEI, n’a pas reproduit cette interview de son cardinal-président dans son édition en ligne, se bornant à en publier un bref résumé dans son édition papier, caché au bas de la page 17.

Source : http://www.diakonos.be/settimo-cielo/un-ordre-est-parti-de-sainte-marthe-mais-le-cardinal-bassetti-nobeit-pas/
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Message par Gilbert Chevalier Sam 30 Mar 2019 - 22:01

Correspondance européenne, le 20 mars 2019 a écrit:
Église catholique :
pression des religieuses allemandes pour la prêtrise des femmes


Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire ! Ordensfrau-300x131

Eine Ordensfrau der Waldbreitbacher Franziskanerinnen sitzt in der Mutterhaus-Kirche und betet.

La supérieure d’une des communautés religieuses féminines les plus importantes d’Allemagne a mis en cause l’exclusion des femmes du sacerdoce dans l’Église catholique.

«Il est tout à fait naturel que les femmes soient prêtres et je ne comprends pas les raisons qui ont motivé cette décision», a déclaré sœur Ruth Schönenberger, responsable du prieuré bénédictin de Tutzing, la maison mère bavaroise d’un ordre missionnaire mondial.

«Je suis surprise que la présence du Christ ait été réduite au sexe masculin», a-t-elle dit dans un récent entretien avec katholisch.de, le site officiel de l’Église catholique allemande. «Ici, à Tutzing, nous avons aussi des théologiennes extrêmement qualifiées.

La seule chose qui leur manque, c’est l’ordination –rien d’autre
», a déclaré Schönenberger, âgé de 68 ans, prieure de Tutzing depuis 2015.
Le prieuré est l’un des plus importants du monde bénédictin. De ce même prieuré, en 1885, furent fondées les Bénédictines missionnaires de Tutzing, une congrégation qui compte aujourd’hui environ 1 300 soeurs dans 19 pays du monde.

Schönenberger, responsable des 70 membres du prieuré de Tutzing et de ceux de deux autres couvents bénédictins, a déclaré que les critères d’admissibilité à la prêtrise ne devraient pas être basés sur le sexe.«Notre image / concept actuel de la prêtrise doit être révisé de toute urgence et je suis sincèrement surprise que les prêtres eux-mêmes ne protestent plus contre les développements actuels, car ils en sont impliqués», a déclaré la prieure, soulignant que hommes et femmes devraient être traités de façon égale.

«La mesure dans laquelle ce déséquilibre des pouvoirs existe dans le monde est vraiment alarmante, tout comme le fait que nous n’avons pas appris à le combattre plus efficacement. C’est un problème auquel nous devons nous attaquer avec rigueur», a ajouté Schönenberger.
Sœur Ruth fait appel à une discussion plus large et plus ouverte sur la question afin de rechercher des mesures concrètes qui pourraient être prises pour remédier au déséquilibre «et ne pas simplement réconforter les femmes – comme, par exemple, en promettant de se pencher sur la question des femmes diacres».

Elle déclare aussi que ses sœurs et elle discutent souvent du sujet:«Après tout, nous éprouvons jour après jour des exemples concrets de subordination. Si nous, en tant que groupe de religieuses, voulons célébrer l’Eucharistie ensemble, nous devons faire en sorte qu’un homme vienne la célébrer, chaque jour. Il se tient debout à l’autel et dirige la célébration. Nous n’y sommes pas autorisées». «Nous avons l’intention de rechercher des formes (de célébrer l’Eucharistie) qui nous conviennent et d’en développer de nouvelles».

Et à elle d’ajouter que sa communauté appuyait pleinement l’initiative de prière en faveur de l’égalité des sexes dans l’Église, lancée en février par sœur Irene Gassman, prieure du monastère bénédictin de Fahr (Suisse). Sœur Ruth considère que la prière en soi ne suffit pas, mais quand même, « pourquoi ne devrions-nous pas prier pour l’égalité des sexes dans l’Église? Il est de la plus haute importance que toutes les discussions sur la réforme soient offertes à Dieu ». (https://www.katholisch.de/aktuelles/aktuelle-artikel/wir-haben-hier-qualifizierte-theologinnen-denen-nur-die-weihe-fehlt)

Source : http://www.correspondanceeuropeenne.eu/2019/03/20/eglise-catholique-pression-des-religieuses-allemandes-pour-la-pretrise-des-femmes/
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Message par Gilbert Chevalier Mar 9 Avr 2019 - 16:59

\"Benoît-et-moi", le 4 avril 2019 a écrit:
Christus Vivit

L'exhortation apostolique post- synode pour les jeunes vient d'être publiée. C'est une attaque en règle contre "l'excès" de doctrine.

Un nouveau cran dans la révolution : les Gilets jaunes dans la conciliaire ! Selfie-jeunes_450

Le 2 avril, l'exhortation apostolique issue du synode pour les jeunes d'octobre dernier a été publiée - dans une certaine discrétion de la part des médias mainstream, qui confirme ce que j'ai écrit hier à propos de l'indifférence relative envers ce que dit et fait le pape.
Ceux qui en ont l'envie et le temps (elle fait 67 pages! on peut douter que le public auquel elle est en principe destinée la lira!) pourront le faire ici: w2.vatican.va.

Pour les autres, plus paresseux (dont je fais partie), voici l'analyse-commentaire de deux observateurs attentifs, Maike Hickson (LifeSiteNews) et AM Valli.



* * * * *

Dans une nouvelle exhortation apostolique,
le Pape François suggère "des changements concrets" dans l’Église
pour apaiser la jeunesse

Maike Hickson
www.lifesitenews.com
2 avril 2019
Ma traduction

* * *

Dans Christus vivit, son nouveau document sur la jeunesse publié le 2 avril, le Pape François dit que l'Église a "concrètement" besoin de changer et appelle à une Église qui "met de côté les idées préconçues étroites et écoute attentivement les jeunes" sous peine de devenir un "musée".

Dans ce qui sera vu par beaucoup comme un coup porté contre ceux qui, dans l’Église, apprécient ses belles et riches traditions, il affirme: "Demandons au Seigneur de libérer l'Église de ceux qui la feraient vieillir, l'enfermer dans le passé, la retenir ou l'immobiliser".

Une Église qui reflète Jésus-Christ, dit-il, cela signifie "reconnaître humblement que certaines choses doivent changer concrètement, et pour cela, elle doit apprécier la vision mais aussi les critiques des jeunes".

Dans son Exhortation apostolique post-synodale de 67 pages, le Pape envisage une "Église ouverte" qui place la rencontre personnelle avec Jésus-Christ en premier et les instructions doctrinales derrière. Il insiste sur le fait que la pastorale des jeunes doit être ouverte à toutes les visions du monde, et beaucoup de ses paroles penchent vers l'indifférentisme religieux et le salut universel. Les idées du Pape dans le document présentent de nombreux parallèles avec l'ex-chef de la "mafia" de Saint-Gall, le défunt cardinal Carlo Martini, que le Pape a qualifié un jour de "père pour toute l'Église".

Le Vatican a publié l'Exhortation ce matin, mais elle a été signée par le Pape le 25 mars - fête de l'Annonciation - alors qu'il visitait le Sanctuaire de la Sainte Maison à Lorette. Organisée en neuf chapitres, le Pape a élaboré sa propre réflexion en s'appuyant fortement sur le document final du Synode des évêques sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel de 2018 .

Le Pape François affirme à plusieurs reprises qu'il souhaite avoir une "Église ouverte au renouveau". L'"amour du Seigneur", dit-il, "apprend plus à redresser qu’à faire chuter, à réconcilier qu’à interdire, à donner de nouvelles chances qu’à condamner, à regarder l’avenir plus que le passé". Il espère que les jeunes seront des "protagonistes du changement", et pour cela, l'Église doit "humblement" d'écouter.

Il y a pourtant des jeunes catholiques qui croient qu'il est rétrograde de la part de l'Église de les "écouter".

"Ce qui compte vraiment, c'est de savoir si j'écoute l'Église et si j'apprends de sa sagesse", a dit au National Catholic Register Isaac Cross, étudiant d'une université catholique, dans d'une interview sur le Synode des jeunes en octobre. "L'Église est bâtie sur des milliers d'années de tradition et de doctrine, et j'ai découvert surtout à la fac à quel point il est crucial de s'efforcer de comprendre que la doctrine de l'Église est un moyen vital de renforcer la foi [de chacun]", a-t-il ajouté.

Cross a expliqué comment saint Jean Paul II avait appelé les jeunes à "prendre en main la charge de l'évangélisation", mais de nombreux évêques et prêtres ont mal interprété cette idée et ont commencé à s'adresser aux jeunes pour que ceux-ci les guident dans la formation des traditions et de la liturgie de l'Église".

"Les jeunes catholiques ont cette vitalité que saint Jean Paul considérait comme si importante pour répandre la foi, mais étant moi-même jeune, je peux vous dire que nous n'avons pas la sagesse", a-t-il dit.

Dans son Exhortation, le Pape dit qu'au lieu de "communiquer une grande quantité de doctrine", l'Église devrait "d'abord essayer d'éveiller et de consolider les grandes expériences qui soutiennent la vie chrétienne".

"Une Église sur la défensive, qui n’a plus l’humilité, qui cesse d’écouter, qui ne permet pas qu’on l’interpelle, perd la jeunesse et devient un musée", ajoute-t-il.

Le Pape rejette une "pastorale des jeunes pure et parfaite, marquée par des idées abstraites" et mise plutôt sur une pastorale des jeunes "populaire", moins orientée vers la doctrine et plus centrée sur une approche inclusive, accueillant aussi tous les jeunes qui sont soit d'autres religions, soit athées, soit en désaccord avec tous les enseignements de l'Église. Il dit qu'il n'est pas nécessaire "d'accepter pleinement tous les enseignements de l'Église". Ainsi, le Pape envisage une "pastorale des jeunes capable d'être inclusive, avec de la place pour toutes sortes de jeunes, pour montrer que nous sommes une Église aux portes ouvertes".

Le Pape François critique les formes traditionnelles d'éducation des jeunes. Il dit, par exemple: "Cependant l’école a besoin d’une autocritique urgente, si nous constatons les résultats de la pastorale de beaucoup d’entre elles, une pastorale centrée sur l’instruction religieuse qui est souvent incapable de susciter des expériences de foi durables".

Le changement fondamental que le Pape François semble espérer est un certain retrait de l'identité catholique au nom d'une plus grande ouverture et d'un meilleur dialogue. A cette fin, il insiste sur le fait que les institutions éducatives catholiques devraient "chercher à accueillir tous les jeunes, quels que soient leurs choix religieux, leurs origines culturelles et leurs situations personnelles, familiales ou sociales".

"Ce faisant, l’Église apporte une contribution fondamentale à l’éducation intégrale des jeunes dans les parties du monde les plus diverses. Elles [les institutions religieuses] réduiraient trop leur rôle si elles établissaient des critères rigides pour l’admission des étudiants ou pour leur maintien, parce qu’elles priveraient de nombreux jeunes d’un accompagnement qui contribuerait à enrichir leur vie", a-t-il ajouté.

Une telle déclaration prend de l'importance à la lumière du récent conflit au Kansas, où une école catholique a décidé de refuser la présence d'un enfant d'un couple homosexuel non catholique. Les paroles du pape François semblent impliquer que la décision de l'école, soutenue par l'évêque local, était incorrecte.

Bien que dans son nouveau document le Pape François n'utilise pas certaines expressions controversées telles que "LGBT" - introduite lors du synode des jeunes de 2018 - il cite le rejet par le document final de "toute discrimination et violence pour des motifs sexuels".

Il reprend également le ton du document final du synode lorsqu'il affirme que "la morale sexuelle tend souvent à être une source d'incompréhension et d'aliénation de l'Église, dans la mesure où elle est considérée comme un lieu de jugement et de condamnation". Cette déclaration semble confirmer une affirmation faite en décembre 2018 par le cardinal Reinhard Marx - président de la Conférence épiscopale allemande - selon laquelle le pape François est ouvert à une discussion sur la morale sexuelle catholique. "Je vois qu'ici son opinion n'est pas tellement fixée", dit Marx du Pape.

Le Pape poursuit: néanmoins, les jeunes expriment aussi "un désir explicite de discuter de questions concernant la différence entre l'identité masculine et féminine, la réciprocité entre hommes et femmes, et l'homosexualité". Il est alarmant de voir le pape énumérer les réalités ordonnées et créées par Dieu du dualisme hommes/femmes et de la réciprocité ainsi que ce que le Catéchisme appelle le "désordre objectif" de l'homosexualité.

Beaucoup des arguments que l'on trouve dans le nouveau document papal rappellent les vues dissidentes du défunt cardinal Carlo Martini, disparu en 2012, mais qui est toujours très apprécié du pape François. Il était aussi le leader du groupe de Saint-Gall, qui aurait contribué à l'élection du pape François. Peu de temps après son élection, le Pape François a fait l'éloge de Martini en public, le qualifiant de "prophétique", de "père pour toute l'Église" et d'"homme de discernement et de paix". Le cardinal Walter Kasper, un autre membre du groupe de Saint-Gall, a révélé un jour: "Ce que François essaie maintenant de mettre en œuvre correspond dans une large mesure aux pensées que nous avions à l'époque".

LifeSiteNews
a récemment présenté une comparaison détaillée entre les déclarations du pape François et de Martini et une liste d'extraits du livre Conversations nocturnes avec le Cardinal Martini, publié en 2012 [en réalité en 2008: en 2012, au lendemain de sa mort, son interlocuteur dans le livre de 2008, le Père jésuite Georg Sporschill, avait publié comme le testament spirituel du cardinal une interview réalisée juste avant sa mort, cf. benoit-et-moi.fr/2012(III)]. Martini aussi voulait une Eglise "à l'écoute" qui enseigne moins et écoute plus. C'est lui qui affirmait que "nous ne pouvons rien enseigner aux jeunes. Nous ne pouvons que les aider à écouter leur maître intérieur." Le cardinal italien rêvait aussi "d'une Église qui ferait une place à ceux qui pensent en dehors des sentiers battus", et il déplorait ces prélats qui "sont encore assis derrière des murs trop épais, soit dans de nouveaux bureaux, soit dans de vieux palais". Et comme François dans son nouveau document, Martini, lui aussi, était souvent sévère pour l'enseignement moral: "L'Église a beaucoup trop parlé du péché."

Martini était en faveur d'un leadership plus féminin dans l'Église, tout comme le Pape François qui, dans son nouveau document, promeut "l'appel à respecter les droits des femmes et à offrir un soutien résolu pour une plus grande réciprocité entre hommes et femmes, sans être forcément d'accord avec ce que proposent certains groupes féministes".

Avec les deux prélats, il y a une vision d'un Jésus-Christ qui accepte et accueille chacun, indépendamment de ses opinions religieuses et de leurs péchés personnels (peut-être non repentis). Comme le dit le Pape François dans son document : "Nous sommes sauvés par Jésus parce qu'il nous aime et ne peut aller contre sa nature. Nous pouvons faire beaucoup de choses contre lui, mais il nous aime et il nous sauve." "J'espère que tôt ou tard, Dieu rachètera tout le monde."

[L'article se poursuit avec une série d'extraits]

Source : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/christus-vivit.html
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Message par Gilbert Chevalier Mar 9 Avr 2019 - 17:06

Aldo Maria Valli, sur son Blog \"Duc in altum", le 4 avril 2019 a écrit:
"Christus vivit" et cette aversion insidieuse pour la doctrine

De l'exhortation post synodale Christus vivit, dédiée "aux jeunes et à tout le peuple de Dieu", émerge un aspect: l'aversion, de la part de celui qui a rédigé le document, pour le contenu doctrinal et moral.

Il suffit de lire ici : «Concernant la croissance, je veux faire une mise en garde importante. Dans certains endroits, il arrive que, après avoir suscité chez les jeunes une expérience intense de Dieu, une rencontre avec Jésus qui a touché leur cœur, on leur offre ensuite seulement des réunions de "formation" où sont uniquement abordées des questions doctrinales et morales : sur les maux du monde actuel, sur l’Eglise, sur la Doctrine sociale, sur la chasteté, sur le mariage, sur le contrôle de la natalité et sur d’autres thèmes. Le résultat est que beaucoup de jeunes s’ennuient, perdent le feu de la rencontre avec le Christ et la joie de le suivre, beaucoup abandonnent le chemin et d’autres deviennent tristes et négatifs. Calmons l’obsession de transmettre une accumulation de contenus doctrinaux, et avant tout essayons de susciter et d’enraciner les grandes expériences qui soutiennent la vie chrétienne. Comme l’a dit Romano Guardini: "dans l’expérience d’un grand amour […] tout ce qui se passe devient un évènement relevant de son domaine"» [n. 212].

Ce passage est significatif parce qu'il montre que le document a été écrit non pas tant en tenant compte des besoins et des exigences des jeunes d'aujourd'hui, mais sur la base des idiosyncrasies de certains anciens jeunes, aujourd'hui âgés, liés à l'idée que "les questions doctrinales et morales" ne comptent pas et ne font qu'ennuyer.

Ceux qui travaillent avec les jeunes savent qu'à notre époque, le problème n'est pas d'offrir des "expériences intenses" et des occasions de rencontres fortes d'un point de vue émotionnel. Ils peuvent en trouver partout parce que le monde les offre en abondance. Ce que les jeunes demandent, peut-être d'une manière confuse mais non moins évidente, c'est le contraire. Puisqu'ils vivent dans une société "liquide", pleine d'expériences possibles mais sans repères moraux et sans sens rationnel, ils ont soif de doctrine, de pensée structurée, de contenu, de règles, et quand ils trouvent quelqu'un qui puisse satisfaire leur soif, ils ne s'ennuient pas du tout, mais sont reconnaissants, car ils découvrent de nouveaux horizons, dont on ne leur a jamais parlé. Et ils découvrent la valeur de l'autorité.

Écoutez ce qu'un éducateur catholique m'écrit: «Dans mon expérience de plusieurs décennies de travail avec les jeunes d'abord du lycée, puis les étudiants et les travailleurs, j'ai fait l'expérience du contraire de ce que Christus vivit prétend. J'ai été témoin de la demande de la part des jeunes d'être aidés pour porter un jugement sur des questions dont l'école, l'université et d'autres endroits ne parlent pas. Mais quels jeunes ont écouté les évêques et le pape pour en arriver à des affirmations de ce genre?»

Mon ami Andrea Mondinelli propose de comparer le passage cité par Christus vivit avec le magistère exprimé par saint Pie X dans Acerbo nimis, où est affirmée l'essentialité de la doctrine, parce que «l'intellect, s'il lui manque la vraie lumière, c'est-à-dire la connaissance des choses divines, sera comme un aveugle qui prête son bras à un autre aveugle, et ils tomberont dans la fosse tous les deux».

C'est comme cela. Et seule une vision idéologique de la réalité peut soutenir que le problème, aujourd'hui, est «de calmer l'anxiété de transmettre une grande quantité de contenus doctrinaux».

Ces expressions, ce sont les soixante-huitards qui les utilisaient quand ils s'en prenaient au notionnisme [i.e. la connaissance basée sur un ensemble de notions, pour la plupart superficielles et déconnectées] et contestaient tout type d'autorité. Mais aujourd'hui, elles semblent anachroniques.

La méfiance, pour ne pas dire l'hostilité, envers la doctrine et les normes morales émerge en d'autres points de Christus vivit. Comme quand elle met en garde contre le risque d'«étouffer» [écraser, dans la traduction officielle] les jeunes «avec un ensemble de règles qui donnent du christianisme une image réductrice et moralisante» [n. 233]. Étouffer ? Mais si c'était justement le manque de directives morales (les éducateurs le savent bien) qui conduit la personne au déséquilibre intérieur et au malheur ?

Méprisante envers la doctrine et la morale, Christus vivit soutient à un moment donné la nécessité d'une pastorale «synodale» et «populaire» de la jeunesse. Des étiquettes qui utilisent des adjectifs en vogue, mais qui ne disent pas grand-chose. Et même qui ne disent rien.

Bien différents sont le ton et le contenu de Fides et ratio de Jean-Paul II, là où il explique que pour promouvoir à la fois la dignité de chaque être humain et l'annonce du message évangélique, il est urgent «d'amener les hommes à la découverte de leur capacité à connaître le vrai et de leur aspiration à un sens ultime et définitif de l'existence» [n.102].

Connaître le vrai et le beau, donner un sens à la vie. C'est cela, la grande soif des jeunes. Il faut une pensée philosophique orientée dans un sens authentiquement chrétien. Il faut fonder une nouvelle alliance entre la raison humaine et la parole divine, comme Benoît XVI n'a jamais cessé de l'enseigner.

On peut douter que «les pastorales synodales», quelle que soit le sens de ces fumeuses expressions bureaucratico-cléricales, puissent contribuer à rapprocher les jeunes de Dieu.

Sources : https://www.aldomariavalli.it/2019/04/04/la-christus-vivit-e-quella-strisciante-antipatia-verso-la-dottrina/
Traduction "Benoît-et-moi" : http://benoit-et-moi.fr/2019/actualite/christus-vivit.html
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : comme François l'est, concluez.
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