Une autre preuve que musulmans et chrétiens n’ont pas le même Dieu est que seuls ces derniers adorent Jésus-Christ, ce qui pour les musulmans est un acte parfait d’idolâtrie (Coran 5.31).[1] Ces derniers ne se rendent pas compte qu’en considérant l’Incarnation indigne de Dieu, non seulement ils insultent le Créateur qui devrait avoir honte, selon eux, de sa création, mais se jugeant eux-mêmes indignes de Dieu, ils se vouent au malheur éternel… Eh bien, non ! ce que Dieu a fait est très beau (cf. Gn 1.31), et Il n’en rougit pas ! L’Église sait bien que Dieu est en Lui-même absolument transcendant et donc incommunicable, mais elle croit aussi qu’Il nous aime au point, après nous avoir tout donné de ce que nous sommes et de ce que nous avons, de mettre le comble à Son Amour en Se donnant Lui-même ! Ce qu’Il a fait en et par Jésus, Sa Parole incarnée, l’image du Dieu invisible (Col 1.15). Dieu pourrait-Il faire quelque chose de plus beau ? Pourquoi ne pas croire que Dieu puisse faire ce qu’il y a de plus beau, et nous inviter à faire nous-aussi ce qu’il y a de plus beau, en aimant comme Jésus a aimé ? Nous aimons Dieu en aimant Jésus (Mt 10.40), et nous aimons Jésus en nous aimant les uns les autres (Mc 9.37 ; Mt 18.5). Pourrait-on trouver un Dieu meilleur que celui-là ?

[1] C’est pourquoi d’ailleurs je propose que les chrétiens n’utilisent plus le vocable Allah (utilisé par exemple dans l’expression Inch’Allah) QUE pour désigner le dieu musulman, afin de bien manifester qu’Allah n’est pas leur Dieu, l’unique et vrai Dieu (cf. Josué 23.7), et s’opposer ainsi à l’islamisation de leur culture, même s’il est vrai qu’Allah n’étant pas un nom propre, ne signifie rien d’autre en arabe que le Dieu, le dieu unique et indéfini, sans visage, et donc… personne. Les Arabes chrétiens, pour dire Dieu, ont aussi à leur disposition le mot Rab, Rabi (Mon Dieu), Rabbana (Notre Dieu) et prient Abana (Notre Père). Il ne faut pas oublier que l’usage du mot Allah par les chrétiens arabophones a été imposé par l’islamisation, qui vit, par exemple, en 1009, le calife Al-Hâkim détruire toutes les églises d’Égypte et de Palestine, et couper la langue de tous les chrétiens surpris à parler une autre langue que l’arabe… Dieu se dit τε en copte. De plus, ma proposition s’accorde avec la fatwa émise par le Sultan de l’État malaisien de Selangor, Sharafuddin Idris Shah, qui a interdit aux non-musulmans d’utiliser le terme Allah, affirmant qu’il s’agit d’un mot sacré, exclusivement réservé aux musulmans…