Temps de lecture : 3 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Mercredi, le bilan de l'épidémie mondiale s'élevait à environ 4 300 décès et plus de 119 000 personnes contaminées dans le monde. À l'inquiétude que suscite la propagation du virus s'ajoutent désormais les théories les plus farfelues : « arme biologique », « traitement par la cocaïne », « boire de l'eau à titre préventif »… autant de rumeurs diffusées abondamment sur les réseaux sociaux et que Le Point a répertorié pour vous :
- Sur Facebook et Twitter, de nombreuses publications font état d'une intervention humaine dans l'apparition du coronavirus. Il aurait été détecté en Chine mais créé artificiellement par des laboratoires américains. À l'appui de ces théories, la diffusion d'images d'un supposé brevet déposé en 2003 aux États-Unis. L'antériorité du brevet étant censée prouver le caractère complotiste de l'apparition du virus sur fond de guerre commerciale entre l'Amérique de Trump et la Chine communiste. Comme le rapportent Les décodeurs du Monde, le brevet « concerne en fait le coronavirus responsable du SRAS dès 2002 ». Par ailleurs, un brevet portant sur un virus, en l'occurrence celui responsable du SRAS, n'est pas une création proprement dite d'un agent pathogène. Il s'agit pour les scientifiques de faire « valoir le fait qu'ils sont les premiers à avoir réussi à isoler ce virus en laboratoire », comme le rapporte Le Monde.
- « Des scientifiques découvrent que la cocaïne tue le coronavirus », c'est le titre d'un article anglophone paru en ligne relayant une rumeur d'abord apparue sur Twitter. La cocaïne étant par définition nocive pour la santé, elle n'est recommandée dans le traitement d'aucun symptôme. Interrogé par l'Agence France-Presse, l'administrateur général de l'Institut Pasteur de Dakar, le docteur Amadou Alpha Sall est plus que sceptique quant à l'utilité de la cocaïne dans le traitement contre le virus : « Cela m'a tout l'air d'être une rumeur fantaisiste, je n'ai jamais eu aucune information allant dans ce sens. » Le coronavirus, qui a fait 33 morts sur le territoire français depuis le début de l'épidémie, ne bénéficie pas encore d'un vaccin efficace.
- Parmi les fausses affirmations qui émaillent Internet, il est parfois question de boire de l'eau très régulièrement. Si une bonne hydratation est nécessaire à la santé, elle ne peut empêcher la contamination, explique l'OMS : « Si rester hydraté en buvant de l'eau est important pour la santé en général, cela n'empêche pas d'être infecté par le coronavirus. » À l'origine de cette rumeur déclinée en plusieurs langues sur les réseaux sociaux les « excellents conseils de médecins japonais » traitant, soi-disant, du coronavirus. Les autorités sanitaires recommandent plutôt de se laver les mains toutes les heures, d'éviter les contacts rapprochés et d'éternuer dans son coude. Boire de l'eau chaude comme évoqué dans certaines publications ne fait pas non plus partie des recommandations officielles.
Lire aussi Coronavirus : 6 réflexes à adopter pour éviter de l'attraper
- En février, le président américain Donald Trump prévoyait que d'ici à avril « la chaleur en général tue ce genre de virus ». Une affirmation qui mérite d'être nuancée, car rien ne garantit que, à l'approche du printemps, le coronavirus disparaisse. Si les conditions hivernales sont favorables aux virus comme la grippe, l'absence d'information au sujet du coronavirus rend difficile toute prédiction. « Il n'est pas possible d'affirmer qu'un temps plus chaud » tue « littéralement les virus », explique Arnaud Fontanet, spécialiste des maladies émergentes à l'Institut Pasteur. Il relève néanmoins que l'apparition d'épidémie en hiver peut aussi s'expliquer « parce que les gens vivent plus confinés quand il fait froid et que les virus respiratoires se transmettent mieux ».
- Plusieurs spécialistes récusent l'affirmation du site Santé+ Magazine, modifiée par la suite, selon laquelle l'utilisation de gels hydroalcooliques est cancérigène. Suivie par plus de 8 millions d'internautes, la page Facebook de ce site d'actualité médicale est pourtant à l'origine d'une fausse affirmation. « Aucun risque cancérigène, reprotoxique ou neurotoxique, par voie cutanée ou inhalée, n'a été identifié suite à l'exposition à l'éthanol contenu dans les produits hydroalcooliques », explique à l'AFP l'ANSM, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Lire aussi Coronavirus : comment annuler ses vacances
Responsabilité des media : même notre AFP, que le monde entier nous envie, participe à la diffusion d'informations bizarres.
Dans un article par ailleurs bien fait sur la mobilisation citoyenne de l'Armée Suisse au profit de la Confédération (paru sur Le Point numérique du 23/03), l'auteur AFP n'hésite pas à situer le canton du Jura à proximité du Lac Léman. Aura-t-il le temps de se renseigner s'il a l'intention de publier dans la version papier ?
Comme il était impossible de faire un copié collé du document, j’ai retranscris une partie de celui -ci
Ci-dessous :
Hôtel de Matignon le 23 Février 2017
Discours de Monsieur Bernard Cazeneuve 1er Ministre
A la cérémonie d’accréditation du Laboratoire
De Haute sécurité Biologique P4
De Wuhan le 23 Février 2017
Suivent les noms des invités à cette Cérémonie
dont des personnalités de Wuhan ( L’Ambassadeur de Chine en France, le Maire de Wuhan, le secrétaire du parti de Wuhan, le Gouverneur de la Province de HUBEI, le vice-président de l’académie des sciences de Chine, le Président directeur Général de L’INSERM
« La France est fière et heureuse d’avoir contribuée à la construction du premier Laboratoire de haute sécurité biologique P4 en Chine. Conçu par des experts Français puis mis en chantier à Wuhan en 2011, cet outil de pointe constitue un élément central de la réalisation de l’accord intergouvernemental de 2004 sur la coopération Franco-Chinoise en matière de prévention et de lutte contre les maladies infectieuses émergentes. »
« De même que le nouveau laboratoire P4 Inserm de Lyon, conçu par les mêmes sociétés Françaises, celui où nous nous trouvons est un modèle de technologie au plus haut niveau mondiale ………………………etc. »
Partie du document Copiée -collée ci-dessous...
La classification P4 d’un laboratoire signifie « pathogène de classe 4 » et le rend susceptible d’abriter des micro-organismes très pathogènes. Ces agents de classe 4 sont caractérisés par leur haute dangerosité (taux de mortalité très élevé en cas d’infection), l’absence de vaccin protecteur, l’absence de traitement médical efficace, et la transmission possible par aérosols. La protection maximale exigée pour manipuler ces germes est désignée par le sigle NSB4 (niveau de sécurité biologique 4).
Edifiant, votre témoignage. C'est rassurant, tout ça !