APPARITION

DE MARIE
A
PELLEVOISIN



Visite & Histoire de Pellevoisin

Decouverte du lieu
Visite du diable
La maladie d'Estelle
Lettre d'Estelle à Marie
Le message de Marie
L'événement






À 75 milles à l'est de Paris, nous voici dans un petit village nommé Saint-Memmie. L'aubergiste, Monsieur Faguette, n'est pas un homme d'affaires très avisé. Sa santé, qui laisse à désirer, et les conseils "imprudents" d'un oncle, le conduisent à la ruine, au moment où la petite Estelle, née le 12 septembre 1843, n'a que 14 ans.

Celle qui deviendra si jeune, soutien de famille, avait reçu, trois ans auparavant, le premier signe d'une mission beaucoup plus importante qui, pour l'instant demeure insoupçonnée. Le pape Pie X annonce la proclamation du dogme de l'Immaculée-Conception pour le vendredi 8 décembre 1854.

L'Église universelle s'apprête à fêter l'événement. A Saint-Memmie, comme dans la plupart des paroisses de la chrétienté, on veut signaler comme il se doit, la naissance immaculée de la Mère de Dieu. Dans la procession qui fait le tour du village, la bannière de l'Immaculée est portée par une petite fille de 11 ans, Estelle Faguette.

Les gens de Saint-Memmie sont loin de s'imaginer que l'enfant, qui porte solennellement le Message dans les pauvres rues du village, est celle qui, 22 ans plus tard, recevra la redoutable mission de "proclamer les gloires de Marie" dans le monde entier. Les plans de Dieu sont mystérieux et nos yeux de chair distinguent bien mal comment ils se réalisent autour de nous, et souvent par nous, dans les actions les simples.


PARIS, la grande ville

L'aubergiste de Saint-Memmie doit s'exiler. Il préfère la grande ville de Paris à Châlons-sur-Marne, qui est tout à côté de Saint-Memmie. Il fait ses adieux à la campagne, mais comme pour garder un peu de résonance rurale dans l'anonymat de Paris, il s'installe dans le quartier du "Gros-Caillou". Estelle n'a que 14 ans, mais elle doit travailler pour aider son père, de santé délicate. On la retrouve dans une blanchisserie, gagnant un salaire de famine. Elle est assez adulte pour travailler, et assez jeune pour fréquenter le "patronage" des Soeurs de Saint-Vincent-de-Paul. Sa piété mariale se développe en même temps que grandit sa charité pour les pauvres qu'elle aime visiter.


Estelle entre en religion

La situation familiale lui permet, à 17 ans, de réaliser un désir qu'elle entretenait secrètement. Depuis son enfance, elle préfère aider les pauvres plutôt que de s'amuser comme les enfants de son âge. Elle croit qu'une vie consacrée à l'intérieur d'une communauté hospitalière lui permettrait d'être plus efficace auprès des malades. Elle choisit les Augustines de l'Hôtel-Dieu de Paris où elle entre le 15 septembre 1860. Elle y vivra trois années de formation et de prière. En 1863, son état de santé l'oblige à quitter la communauté. Elle comprend maintenant que son devoir est auprès de ses parents dans le besoin. Dans une lettre qu'elle écrit à la Sainte Vierge, en septembre 1875, elle parle de sa vocation: "Votre Fils peut me guérir. Il sait que j'ai désiré vivement être du nombre de ses épouses, et que c'est en vue de lui être agréable que j'ai sacrifié mon existence pour ma famille qui a tant besoin de moi".

La vie de château

Il y a loin du village de Saint-Memmie, à la rue St-Dominique à Paris, où Estelle Faguette entre, à l'âge de 21 ans, au service de la famille de La Rochefoucault. Aux deux endroits, cependant, Estelle restera Estelle: humble, simple au service du prochain. La comtesse de La Rochefaucault prend rapidement conscience qu'elle a, dans cette nouvelle employée, une personne de confiance. C'est donc en toute sécurité qu'elle confie la garde de ses enfants à Estelle autant à Paris qu'au Château de Poiriers-Montbel.

Estelle est plus qu'une servante; elle est une présence dans toute la profondeur du terme. Une présence pour les enfants de la comtesse en tout premier lieu. Mais une présence aussi pour le personnel de la maison. Les joies, les peines et les souffrances des autres ne la laissent pas indifférente. Elle se fait toute à tous, à tout moment du jour et de la nuit. Une telle bonté ne peut manquer de conquérir les coeurs, mais aussi de provoquer la jalousie de quelques-uns.

La famille de La Rochefoucault fuit Paris au moins pour toute la saison d'été. À 150 milles au sud-ouest de la capitale, la comtesse possède un château: Poiriers-Montbel. Ce château est construit le long de la route qui conduit à Palluau, sur un grand domaine, à deux milles du village de Pellevoisin. Nous sommes ici, dans le diocèse de Bourges, environ 17 milles au nord-ouest de la ville de Châteauroux. Pendant onze ans, Estelle accompagnera la famille de La Rochefoucault aussi bien à Pellevoisin pour la saison d'été, qu'à Paris pour les périodes froides.





Retour au Menu de la Très Sainte Vierge Marie

le 15 septembre 2016