La jeune femme qui annonce, par l'intermédiaire de son avocat, un dépôt de plainte contre la maternité de Port-Royal à Paris, était suivie en 2011 pour une "grossesse à risque".

IVG - 225 000 femmes se font avorter chaque année en France

L'Express

225 000. C'est le nombre d'avortements chaque année en France, selon une étude publiée ce lundi. "L'évolution quasi parallèle du nombre d'IVG et du nombre de naissances observée depuis vingt ans se poursuit, traduisant une relative stabilité de la propension à interrompre une grossesse", écrit la Drees, le service statistique des ministères sociaux.

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On compte grosso modo ces dernières années 800 000 naissances par an pour 200 000 avortements. En chiffres absolus, "ce sont plus de 225 000 IVG qui ont été pratiquées en 2010 en France" dont 13 100 outre-mer. Mais il convient de rapporter ces chiffres au nombre de femmes en âge de procréer, qui varie d'une année sur l'autre.

Le taux d'avortement chez les mineurs est stable

En 2010, le recours à l'IVG en métropole concerne 14,7 femmes âgées de 15 à 49 ans pour 1000 (et 15,1 pour la France entière). Entre 20 et 24 ans, il concerne 27 femmes sur 1.000 (taux le plus élevé). Quinze femmes de moins de 20 ans sur 1000 sont concernées par une IVG en 2010, soit près de 29 000. Ce nombre est identique chez les femmes entre 35 et 39 ans.

Le taux de recours chez les mineures est stable depuis plusieurs années (un peu au-dessus de 10). On compte 6 IVG pour 1000 femmes âgées de 40 à 44 ans. Le Languedoc-Roussillon (18,7), l'Ile-de-France (18,6), la Corse (19,4) et Provence-Alpes-Côte-d'Azur (21,7) sont les régions qui connaissent le plus d'avortements.

Désengagement du privé

Les chiffres confirment aussiun report des IVG de l'hôpital vers les cabinets libéraux, qui pratiquent 12,1% des IVG tandis que 0,6% des avortements sont réalisés en centre de santé, de planification ou d'éducation familiale. Globalement (à l'hôpital et en cabinet), plus d'une IVG sur deux est désormais médicamenteuse (sans intervention chirurgicale). Autre tendance confirmée, "le désengagement du secteur privé", considérant cet acte comme non rentable: la part du public est passée de 65% en 1995 à 70% en 2005 pour atteindre 77% depuis 2008. En 2010, 571 (588 en 2009) établissements déclaraient une activité d'IVG en métropole.

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