Abbaye Notre-Dame de Maylis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Abbaye Notre-Dame de Maylis
Image illustrative de l’article Abbaye Notre-Dame de Maylis
Présentation
Culte Catholique romain
Ordre du Mont-Olivet
Type Église abbatiale
Rattachement Paroisse Notre-Dame de la Chalosse
Diocèse d'Aire et Dax
Fin des travaux 1875
Style dominant Style néogothique
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1976, Chapelle)
Site web https://www.abbayedemaylis.org/
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Ville Maylis
Coordonnées 43° 41′ 43″ nord, 0° 40′ 44″ ouest

Carte

L'abbaye Notre-Dame de Maylis est une abbaye bénédictine olivétaine depuis le . Elle se situe à Maylis, en Chalosse dans le département français des Landes.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Une explication populaire sur l'étymologie de Maylis mais mise en doute dans plusieurs ouvrages de référence[1],[2],[3] est la suivante : Maylis viendrait du gascon may : la mère ; et du lis, symbole de pureté. Maylis serait donc la « Mère des Lys », mère de la pureté et des âmes pures, et fait donc référence aux litanies de la Vierge Marie. Bien que répandue, cette explication est fausse, car may (mair) en occitan gascon veut bien dire "mère", mais "lys" se dit liris. Plus sûrement, et c'est la thèse défendue par Bénédicte Boyrie-Fénié dans son Dictionnaire toponymique des Landes, Maylis viendrait d'un nom latin de Magilicius > Mayilicio > Mayilis > Maylis.

Présentation[modifier | modifier le code]

Notre-Dame de Maylis est l'une des trois abbayes olivétaines de France, avec l'abbaye Notre-Dame du Bec dans le diocèse d'Évreux (fondée également en 1948) et le monastère Notre-Dame de la Sainte-Espérance, au Mesnil-Saint-Loup, dans le diocèse de Troyes (fondée en 1976).

Historique[modifier | modifier le code]

Depuis le haut Moyen Âge, les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle traversent la Gascogne en direction des Pyrénées. Le sanctuaire de Maylis, situé sur un point culminant entre Saint-Sever et Orthez, en Chalosse, a attiré une foule nombreuse de fidèles. Il reste aujourd'hui un lieu de pèlerinage voué au culte marial[4].

À l'origine, le monastère est construit au chevet de l'église pour des prêtres diocésains venus instruire à la foi et à la morale la population. C'est en 1946 que des moines bénédictins olivétains s'installent dans ce monastère. De simple prieuré, Maylis devient abbaye en 1948.

De nos jours, les moines sont responsables du sanctuaire marial de Notre-Dame de Maylis, de l'accueil des pèlerins, et vivent de la fabrication et de la vente de la tisane de Maylis, réputée drainante et détoxifiante[5], et de cire à l'ancienne[6].

Édifices[modifier | modifier le code]

Le principal édifice de l'abbaye est la grande église. De style néogothique, sa construction s'achève en 1875. Parmi les œuvres d'art que l'on remarque, figurent la statue de Notre-Dame, trônant sur la tour-clocher du sanctuaire, les œuvres d'art ancien (vitraux, le grand Christ en bois datant du XIVe siècle, une pietà en bois polychrome du XVe siècle), les œuvres contemporaines (les statues d'Henri Charlier : Saint Joseph (1954) et Saint Michel (1960), celles réalisées au monastère par le père Benoît Constantin (1944) et un moine porte livre (1946).

La chapelle (ancienne église de Notre-Dame de Maylis du XIIe – XIIIe siècle[7]) est un monument en pierre restauré en 1980 par les moines. Le clocher, le porche et la façade ouest sont d'époque. Inscrite à l'inventaire des monuments historiques par arrêté du [7], elle abrite la Madone, précieuse statue en bois polychrome du XIVe siècle[8].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L’Abbé Césaire Daugé, historiographe de Maylis : « Généralement les érudits s’inscrivent en faux contre l’étymologie aujourd’hui vulgarisée de Mère des Lis » - Notre Dame de Maylis, Histoire et Pèlerinage ; Laffitau et Labonne Imprimerie Centrale Aire-sur-Adour, 1936 ; p. 17
  2. Bénédicte Boyrie-Fénié, Institut occitan, Dictionnaire toponymique des communes des Landes et bas-Adour, Pau, Éditions Cairn, , 288 p. (ISBN 2-35068-011-8, présentation en ligne).
  3. Toponymie : Buglose, Maylis, Goudosse ; dans bulletin de la Société de Borda, 2e trimestre 2007, p. 126
  4. Antoine Labarrère, Histoire de N.-D. de Maylis, Bordeaux, 1864. [lire en ligne]
  5. Plante de Maylis, Abbaye de Maylis.
  6. Cire encaustique, Abbaye de Maylis.
  7. a et b Notice no PA00083969, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  8. Fascicule « L'Abbaye de Maylis »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles liés[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]