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1 500 autochtones honorent sainte Anne

Sainte-Anne-de-Beaupré

Bien que la tradition date de la Nouvelle-France, les autochtones continuent d'admirer sainte Anne et se sont déplacés encore une fois en grand nombre pour le Dimanche des Premières Nations.

Alex Poulette, de la communauté des Micmacs d'Eskasoni, en Nouvelle-Écosse, n'a pas manqué une seule de ces messes en l'honneur de la sainte depuis maintenant 32 ans. «J'ai une relation intime avec sainte Anne», assure-t-il. L'homme ne veut pas risquer de compromettre ce lien privilégié avec elle. C'est pourquoi il n'hésite pas à faire 28 heures d'autocar chaque année pour se recueillir au sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré. Près de 150 membres de sa communauté étaient également à Québec en fin de semaine.

Au total, une trentaine de communautés de partout au Canada se sont réunies pour cette messe spéciale. De par leur culture, les Premières Nations éprouvent une grande admiration pour leurs grands-mamans. Sainte Anne, qui représente la grand-mère de Jésus, a donc été rapidement adoptée par les autochtones dès leurs premiers contacts avec les missionnaires catholiques du XVIIe siècle.

Cette dévotion a d'ailleurs poussé les amérindiens à organiser en canoë sur le fleuve le premier pèlerinage au sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré quelques années après sa fondation, en 1658.

Cette présence ne se limite pas à l'activité de la fin de semaine. " C'est toujours surprenant de les voir d'une année à l'autre à la fête de sainte Anne, à Pâques et à Noël», souligne le recteur du sanctuaire, le père Guy Pilote.

Un grand nombre d'entre eux ont fait en fin de semaine un pèlerinage de deux ou trois jours qu'ils partagent entre des messes, des chemins de Croix et des temps de méditation pour honorer la grand-mère de Jésus.


Messe hybride

Pour souligner la présence des Premières Nations, plusieurs rites de la culture amérindienne sont incorporés à la messe qui leur est dédiée. La célébration a débuté par une cérémonie de purification pendant laquelle un chant huron a été entonné par une jeune fille. L'homélie a été faite en français et en anglais et le tout s'est terminé par une danse typique de la nation huronne-wendat de Québec.

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