Pendant l'été, les profanations d'églises se poursuivent - France Catholique

Pendant l’été, les profanations d’églises se poursuivent

Pendant l’été, les profanations d’églises se poursuivent

En juillet et en août, les attaques contre les lieux de culte catholiques se sont multipliées. Profanations, vandalisme, vols… Quels que soient les mobiles de ces déprédations, ils meurtrissent les fidèles tandis que la réaction des autorités demeure difficilement audible.
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De nombreuses profanations d'église ont été commise durant l'été (CC / Hermaion)

Après la vague de forfaits commis contre les églises de France au premier semestre de l’année, un début de couverture médiatique et la mobilisation de quelques élus avaient pu laisser espérer aux fidèles le renforcement des mesures de sécurité pour protéger leurs lieux de culte. Cette timide espérance laisse désormais la place au dépit au regard des nombreuses et graves atteintes constatées au cours de l’été.

Église Saint-Samson de Clermont (Oise) :

Le 14 août, le chanoine Bernard Grenier, curé-archiprêtre de la paroisse constate que son église a été la cible des profanateurs qui ont tout particulièrement ciblé le tabernacle. Des hosties consacrées ont disparu, d’autres ont été éparpillées, et un calice a été subtilisé. Une messe de réparation doit être célébrée sur place ce 24 août par Mgr Jacques Benoît-Gonnin, évêque de Noyon, Beauvais et Senlis.

Église Saint-Éloi de Compiègne (Oise) :

Venus préparer la célébration d’une messe le 9 août, des paroissiens découvrent que leur église a été pillée. Du mobilier liturgique et du matériel de sonorisation ont été dérobés. Le tabernacle, qui contenait un ciboire empli d’hosties consacrées, est retrouvé vide. Une messe de réparation a été célébrée par le père Emmanuel Gosset le mardi 13 août.

Église Saint-Omer de Rosières en Santerre (Somme) :

Un ciboire, une lunule, une navette et une relique ont été dérobées entre le 14 et le 22 juillet dans cette paroisse située à l’est d’Amiens. Si le ciboire et la navette ont été retrouvés dans un cimetière situé à proximité, la lunule et la relique sont toujours introuvables. Une messe de réparation a été célébrée le 24 juillet par l’abbé Nicolas Jouy.

Église Saint-Sauveur d’Hastingues (Landes)

A l’occasion de la fête de l’Assomption, de superbes décorations avaient installées par un paroissien en l’honneur de la Vierge. Trois jours plus tard, le 18 août, l’abbé Philippe Carrère découvre que tout ce travail a été réduit à néant par des vandales et une statue de Sainte-Bernadette est retrouvée brisée. Aucune profanation n’a en revanche été constatée.

Chapelle du Mont-Sabot de Neuffontaines (Nièvre)

Déjà attaquée au mois de mai dernier, cette chapelle du XIIe siècle, recensée comme monument historique, a été de nouveau vandalisée le 23 juillet. Des portes ont été défoncées et des vitraux brisés par les malfrats qui ont aussi cassé un banc et abimé une chaire. Une souscription a été ouverte pour financer les réparations.

Église Notre-Dame de l’Assomption de Metz-le-Comte (Nièvre)

Quelques jours avant la chapelle du Mont-Sabot, cette église située à une dizaine de kilomètres à l’est avait été profanée. L’oculus aurait été brisé et le tabernacle, directement ciblé, a été retrouvé vidé du calice et du ciboire qu’il contenait. Une enquête de gendarmerie a été déclenchée pour préciser les circonstances de ces déprédations.

Église Saint-Laurent de Kairon / Saint-Pair-sur-Mer (Manche)

C’est une très belle statuette du XVIIe siècle, attachée à un retable, qui a été volée entre le 14 et le 16 août dans l’église de Kairon, village administrativement rattaché à la commune de Saint-Pair-sur-Mer. Une plainte a été déposée auprès de la police tandis que la photo de l’œuvre disparue a été massivement diffusée sur les réseaux sociaux pour en empêcher la revente.

Église Saint-Ronan de Molène (Finistère)

Même cette petite île située entre l’extrême pointe de la Bretagne et l’île d’Ouessant n’a pas échappé aux vandales cet été. Les faits ont été constatés les 7 août : de nombreux ornements liturgiques ont été dégradées et des traces de tentatives d’incendie ont été découvertes. Une enquête a été confiée à la gendarmerie.

Église Saint-Étienne de Coullons (Loiret)

C’est en passant par la sacristie que les profanateurs se sont introduits dans cette église située non loin de Giens, au cours du mois de juillet, avant de dérober un ciboire en vermeil dans le tabernacle. Après la découverte des faits, les lieux ont été fermés jusqu’à la célébration d’une messe de réparation le 10 août.

Église Saint-Martin de Lurcy-Lévis (Allier)

Déjà attaquée à deux reprises au cours de l’année, cette église a été l’objet d’une nouvelle intrusion, particulièrement grave, commise entre le 22 et le 24 juillet. Trois calices – dont l’un contenait des hosties consacrées – deux ciboires et les burettes ont disparu. Mgr Laurent Percerou, évêque de Moulins, y a célébré une messe de réparation le 6 août.

Église Saint-Laurent-des-Prés de Tullins (Isère)

L’attaque contre ce lieu de culte – déjà ciblé auparavant – a été perpétrée au cours du week-end des 21 et 22 juillet. La porte de la sacristie a été forcée et des tags blasphématoires (« Nike Jésus ») ou injurieux envers la police ont été découverts le 23 juillet. Une plainte a été déposée et la gendarmerie est en charge de l’enquête.

Au-delà de ces différentes déprédations, les plus significatives, de nombreux actes antichrétiens ont été perpétrés contre des statues, des calvaires, des cimetières, comme le relate avec une grande exhaustivité le site christianophobie.fr. Néanmoins, en dépit de leur caractère particulièrement préoccupant, ces différentes attaques n’ont donné lieu à aucune réaction d’envergure au cours de l’été.