Cher IgnaceK, avec la position que vous soutenez dans votre commentaire, vous vous seriez permis de reprocher, de votre hauteur, à Notre-Seigneur de Se montrer à Thomas, en Lui affirmant que Se montrer à l'incrédule "n'ajoutait rien à la foi" ! Car il s'agit EXACTEMENT DE LA MEME PROBLEMATIQUE, portée à une échelle grandiose, ce qui fait, à mon avis, du Saint Suaire (dont la "Révélation" opportune en 1898 est TOUT sauf un hasard...) un Acteur eschatologique majeur : il me semble que nous sommes maintenant là dans un domaine qui n'est plus celui de la Foi, mais d'une autre nature, moins méritant ("Heureux celui qui croit sans avoir vu") mais beaucoup plus contraignant ("Tu crois parce que tu as vu"); dans son immense et sans doute ultime Miséricorde, le Ciel actualise l'Evangile de saint Thomas pour notre monde en pleine "désorientation diabolique", ce monde qui prétend ne plus croire parce qu'il n'a pas vu !

Que le suaire soit le tissu qui ait recouvert Jésus ou pas, cela n'ajoute rien à la foi chrétienne. C'est une relique qui ne prouve rien. Mais pour une question d'honnêteté intellectuelle, il faut reconnaître qu'il soulève beaucoup de questions auxquelles la science n'a actuellement pas de réponses. et la science ne pas prétendre tout connaître car les scientifiques sont des hommes, limités comme moi, ne sachant pas tout, ne pouvant pas tout expliquer.
Les phénomènes inexplicables ne manquent pas: allez à Lourdes, vous verrez des guérisons miraculeuses attestées par la science. Allez à la chapelle de la Rue du Bac à Paris ou à la basilique d'Ars, vous verrez des morts dont les corps n'ont pas été momifié mais qui ne pourrissent pas. Dieu existe. tant pis pour ceux qui n'y croient pas.

Je suis désolé de vous avoir choquée, Anastasie, mais je persiste et je signe, même si le ton agressif de mon "commentaire", motivé par l'indignation, a pu vous déplaire. Je suis Catholique mais aussi un scientifique et je m'intéresse au Saint Suaire depuis presque 40 ans, ayant fréquenté des personnes qui ont travaillé de très près sur cette insigne Relique. J'ai regardé ce reportage de la TV publique française par curiosité : il faudrait répondre point par point en argumentant à quantité de paroles et d'assertions proférées au cours de l'émission. Seulement, très occupé professionnellement, je n'en ai pas le temps et, en conséquence, il est donc tout à fait normal, justifié et mérité que vous ne teniez aucun compte de mon "commentaire" en l'ignorant superbement. En tous cas, il semble que nous soyons d'accord au moins sur la conclusion : le Saint Suaire est AUTHENTIQUE !

Excusez-moi, Catholique et Français, mais je ne vois pas en quoi ce documentaire est malhonnête. Au contraire, il est vraiment très intéressant. Il ne fait certes pas le tour de tous les arguments d'authenticité, mais en signale beaucoup, entre autres la tri-dimensionnalité de l'image, le fait qu'elle provient d'une altération de la surface des fibres de lin, la particularité des taches de sang, toutes choses qui montrent à elles seules l'impossibilité d'une oeuvre d'un faussaire médiéval. Le reportage montre surtout le pourquoi de la date donnée par le carbone 14, et démontre clairement une erreur dans la prise d'échantillon, qui est en fait un ravaudage médiéval. Ravaudage tellement bien fait du reste qu'il est à lui seul une preuve de plus de l'authenticité du Linceul, tellement il montre l'incroyable délicatesse, métier et vénération de ceux qui jadis ont réparé ce côté du tissu! Quant à "l'obscur américain moderne", il a fait parti de l'équipe de scientifiques de très haut niveau du "Projet de Recherche sur le Suaire de Turin" en 1978, il me semble, et sa réaction est celle d'un scientifique, pas différente de celle du Docteur Barbet qui écrivait dans son étude médicale sur le Linceul : "J'ai entrepris cette étude en toute indépendance d'esprit, aussi prêt à déclarer le Linceul une supercherie absurde, qu'à en reconnaître la véracité". Et n'est-il pas touchant de voir cet américain atteint d'un cancer accepter de vérifier les travaux de ceux qui ont découvert l'erreur de prélèvement, et enregistrer ses conclusions pour témoigner avant de mourir que la datation au carbone 14 a bien été faite sur un échantillon invalide ?

Merci The Source pour ce document.

Si effectivement le documentaire passe sous silence certains travaux minutieux, il n'a rien avoir cependant avec ceux qui d'emblée, vont à l'encontre même de la science, au travers de thèses loufoques ( "faites vous-même votre suaire" expérience de Garlaschelli!) qui, lorsqu'elle se penche sans préjugé sur le Linceul, découvre de nouvelles et irréfutables pistes qui confirment son authenticité. Ici, le but étant de remettre en cause, non pas la datation au carbone 14 mais la nature même de l'échantillon prélevé qui s'avère être composé de lin et de coton teinté suite à la restauration du Linceul au moyen âge... N'oublions pas que cette datation au carbone 14 est toujours l'arme ultime des "antilinceul" et sans nul doute qu'ils savaient très bien où prélever l'échantillon ! Aujourd'hui, nous savons que celui-ci était "souillé" par des fibres de coton du XIV ème.

Emission profondément malhonnête fourmillant d'erreurs, de pistes farfelues cent fois réfutées ou d'oublis majeurs (par exemple les travaux minutieux de Barbet totalement passés sous silence au profit d'un obscur américain moderne !). Les partisans sérieux de l'authenticité du Suaire y sont systématiquement dénigrés, ignorés ou présentés comme des illuminés, des gens de mauvaise foi ou des ennemis de la science. Il est consternant, pour quelqu'un qui connait bien le sujet, d'assister encore à ce genre de spectacle de foire plus d'un siècle après la découverte de 1898. Tout ce qui y est dit de vrai ne suffit absolument pas à faire oublier le reste. A désespérer !