La Secrétairerie d'Etat du Vatican a catégoriquement REFUSÉ la demande du Pape

Jean XXIII n'a pas été médiateur dans la crise de Cuba d'octobre 1962, mais les lettres de créance obtenues par cette fausse demande l'ont aidé à réaliser autre chose, écrit Sandro Magister (18 octobre).

Il a obtenu la libération du métropolite de l'Eglise gréco-catholique ukrainienne, le futur cardinal Joseph Slipyj (+1984) qui était détenu depuis 1945 dans une prison soviétique. Slipyj est arrivé à Rome en février 1963.

Le 7 mars 1963, Jean XXIII à reçu Alexeï Adjoubei, rédacteur en chef d'Izvestija, et sa femme Rada qui était une fille de Nikita Khrouchtchev, le chef de facto de l'Union soviétique.

Voilà le scandale : Les médias du Vatican ont étouffé cette audience et la Secrétairerie d'État du cardinal Cicogniani (+1973) s'est opposée à la demande de Jean XXIII de la rendre publique.

Jean XXIII a écrit dans son journal : "Je déplore et je plains ceux qui se prêtent en ces jours à des jeux inavouables. Ignosco et dimitto".

Selon Arthur Schlesinger (dans A Thousand Days. John F. Kennedy in the White House), le président américain Kennedy aurait qualifié cette audience de "provocatrice" et de "changement extraordinaire du statu quo" de la part de l'Union soviétique.

Il aurait également annoncé la mise en place d'un plan d'urgence pour "protéger" la cité du Vatican.

Image: © Daryl Mitchell, Flickr, CC BY-SA, #newsMaxlwaiaau