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Cardinal Pell : "Nous n'avons pas besoin d'une autre Église protestante"

Le cardinal George Pell célèbre son 80e anniversaire le 8 juin à Sydney, en Australie, en quarantaine Covid.

Il a déclaré à la KNA allemande qu'il n'avait pas l'intention d'aller jusqu'au bout d'une quarantaine dans une seule pièce. Le temps passé en isolement lui a suffi.

Jusqu'à présent, il a eu "une bonne vie", n'a aucun regret et ne voit "aucune erreur majeure". Dès le début, il a décidé de faire ce qu'on lui demandait - "et c'est ce que j'ai fait sur toutes les grandes questions". Il y a "une certaine sécurité" dans cette démarche pour Pell et cela a fonctionné, a-t-il dit.

Après l'acquittement par la Cour suprême d'Australie, il a déclaré qu'il était à nouveau libre et qu'il n'était plus, "publiquement", un homme condamné.

Pour Pell, le canular des abus n'est pas le plus gros des problèmes de l'Église : "Le déclin des vocations, des catholiques pratiquants, a commencé bien plus tôt. Et il se poursuit malgré le fait que l'on soit parvenu à accepter [le canular des abus]".

La soi-disant crise des abus ne nécessite pas une refonte complète des structures de l'Église, a-t-il souligné. "En suivant la doctrine de l'Église, nous n'avons pas péché ni commis d'erreurs majeures. Quelqu'un qui suit la doctrine ne commet pas d'abus."

Pour Pell, il est clair que nous n'avons pas besoin d'"une autre Église protestante", car "les protestants libéraux perdent des membres encore plus vite et plus que nous."

Il note que l'ordination des femmes, la fornication naturelle ou homosexuelle, l'adultère et la communion pour tous ne sont pas compatibles avec la tradition apostolique. Les enseignements fondamentaux du Christ, dit-il, ont perduré pendant 2000 ans. Pell ne voit aucune possibilité ou nécessité de les changer.

Image: George, Pell © Mazur, CC BY-NC-SA, #newsXbucsgnikp