Espérance
1424

Enquête auprès des prêtres du diocèse de Liège sur leur "niveau" de bonheur

Une enquête lancée auprès des prêtres du diocèse de Liège, en Belgique, dans le but de connaître le “niveau” de bonheur et d’épanouissement dans leur vie pastorale, montre un certain “mal-être” dans le clergé.
Le quotidien français La Croix publie le contenu de cette enquête en exclusivité et identifie les principales sources de souffrance chez les prêtres. L’institution et le manque de “perspectives d’avenir” apparaissent comme la première cause de mal-être, loin devant la vie affective ou la charge de travail, relève le journal.
Avec l’assentiment de leur évêque
Connaître le “niveau” de bonheur et d’épanouissement des prêtres diocésains dans leur vie pastorale, c’est ce qu’a voulu le Conseil presbytéral du diocèse de Liègeliege.diocese.be qui estime que cette question se pose “de manière récurrente”. “C’est un sujet difficile à cerner et néanmoins important; même si cette préoccupation ne peut occulter des sujets pastoraux et sociétaux essentiels. Il n’empêche, ce chantier relève de la responsabilité du Conseil presbytéral, cet organe de gouvernement appelé à émettre des propositions à notre évêque”, peut-on lire sur le site du diocèse de Liège.
Fin septembre, les membres du Conseil presbytéral ont pu échanger sur ce sujet à partir de 247 citations formulées par 46 prêtres en réponse à un questionnaire envoyé par trois de leurs confrères, avec l’assentiment de leur évêque, Mgr Jean-Pierre Delville.
Des prêtres pas toujours épanouis dans leur ministère
Ces trois prêtres du diocèse de Liège avaient observé, ces dernières années, “des confrères qui vivent des soucis de santé, qui ont quitté le ministère, qui ont choisi une autre orientation que celle de la paroisse ou ne sont pas épanouis dans leur ministère”.
Trois experts extérieurs, dont un psychologue, un théologien, et un ancien responsable des ressources humaines à la SNCF, Jean-Luc Joly, qui travaille également au mieux-être des prêtres dans les diocèses de Metz et Avignon, ont lu ces lettres et ont formulé leurs commentaires. L’apport de Jean-Luc Joly, animateur de Progressio depuis plus de trois ans dans le diocèse de Liège, a permis de structurer le travail du Conseil et de prendre acte du “bien-être, mal-être” des prêtres, note le diocèse belge.
Manque de perspectives d’avenir
De quoi souffrent les prêtres ? Et qu’est-ce qui, a contrario, les rend heureux dans leur mission ? Les résultats de cette enquête sans précédent renversent les représentations les plus communes, écrit La Croix. “Alors que la vie affective, le sentiment de solitude ou la surcharge de travail passent pour les principaux facteurs de mal-être ou de dépression parmi les prêtres, c’est le manque de perspectives d’avenir et l’institution qui génèrent le plus de souffrance”.
Sur la base de 46 questionnaires dépouillés – soit 247 citations recueillies et classées par thèmes selon une échelle d’intensité bien-être/mal-être, l’absence de “perspectives d’avenir” apparaît de loin comme la première cause de mal-être chez les prêtres, talonnée par une organisation (le “système de paroisses” couvrant tout le territoire) jugée à bout de souffle. S’ensuivent, toujours sur l’échelle du “mal-être”, le sentiment d’une absence d’écoute ou de reconnaissance par la hiérarchie, l’éloignement à l’égard de l’Eglise en tant qu’institution, ou encore les relations difficiles entre prêtres.
En tête des sources de bien-être, le ressourcement spirituel
En tête des sources de bien-être, l’enquête fait ressortir les différentes formes de ressourcement spirituel (retraites, vie de prière, accompagnement spirituel), à égalité avec la vie affective: relations avec les fidèles, avec l’entourage.
Le sentiment d’être utile à la communauté et la possibilité de prendre du temps pour soi figurent également dans la partie positive du classement, à égalité avec le sentiment d’être “respecté, reconnu et apprécié” par les autres. Œuvrer à l’évangélisation de la société contribue aussi à la bonne santé morale des prêtres, relève La Croix.
A part le travail mené par Jean-Luc Joly à Metz, démarche adoptée depuis à Liège et à Avignon, La Croix note que peu de diocèses se dotent des outils nécessaires pour dépister et accompagner de telles situations. Il existe certes Talenthéo, une initiative créée en 2005, qui dispose d’un réseau de coachs professionnels. Leur mission est d’accompagner bénévolement des prêtres et des évêques “pour renforcer leur vision et leur leadership pastoral, au service de la croissance de l’Eglise”. Cette initiative est encouragée par la Congrégation romaine pour le clergé et la Conférence des Evêques de France.
dmt
Je me demande si le saint Curé d'Ars, avait pour objectif d'être respecté, reconnu, apprécié et avoir du temps libre pour lui ? (sans doute pour fumer,regarder le foot, jouer au poker par ex.).
Les prêtres manquent de perspectives d'avenir, mais il me semblait que leur but était d'annoncer l’Évangile, d'enseigner à observer tout ce que le Seigneur a prescrit, de baptiser, pour sauver les âmes …Plus
Je me demande si le saint Curé d'Ars, avait pour objectif d'être respecté, reconnu, apprécié et avoir du temps libre pour lui ? (sans doute pour fumer,regarder le foot, jouer au poker par ex.).

Les prêtres manquent de perspectives d'avenir, mais il me semblait que leur but était d'annoncer l’Évangile, d'enseigner à observer tout ce que le Seigneur a prescrit, de baptiser, pour sauver les âmes de la perdition éternelle, bref d'être un autre Christ méprisé, ignoré, persécuté.

Mais il est vrai que la seule perspective de leurs supérieurs c'est le syncrétisme, la nouvelle religion où tout le monde il est beau et gentil sauf les méchants catholiques qui dénoncent cette tromperie.