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1853

Grand canon de S. André de Crète

GRAND CANON DE S. ANDRÉ DE CRÈTE ( 660 - 740 )
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(Grande prière liturgique que les moines d'orient disent à l'entrée du Carême.
"Sainte Mère Marie" à la fin de chaque strophe y désigne Marie l'Egyptienne, une prostituée devenue une grande sainte de la pénitence au désert, au Vè siècle fr.wikipedia.org/wiki/Marie_l'Égyptienne www.pagesorthodoxes.net/saints/marie-egyptienne.htm)
version de cet hymne avec des commentaires bibliques : orthodoxie.typepad.com/files/gd_canon_tout.pdf

PREMIÈRE ODE
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Hirmos :
Le Seigneur s’est fait mon aide et mon protecteur pour mon salut, c’est mon Dieu et je Le glorifierai ; c’est le Dieu de mon père, et je L’exalterai, car Il s’est couvert de gloire.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Par où commencerai-je à me lamenter sur les actes de ma misérable vie ? Quelles prémices poserai-je à la présente lamentation ? Mais comme miséricordieux, donne-moi la rémission des péchés .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Viens, ô mon âme misérable, avec ta chair, confesse-toi au Créateur de toutes choses et éloigne-toi désormais de ta préalable déraison, puis offre à Dieu des larmes dans le repentir.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai rivalisé dans la transgression avec Adam le premier-créé et, par mes péchés, je me suis vu dépouillé de Dieu, ainsi que du Royaume éternel et de ses délices.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Malheur à toi, âme misérable, pourquoi t’es-tu rendue semblable à la première Ève ? Mauvais fut ton regard et tu as été grièvement blessée ; tu as touché l’arbre, et tu as goûté inconsidérément à la nourriture déraisonnable.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Au lieu de l’Ève sensible s’est installée en moi l’Ève spirituelle, sous la forme de pensée passionnée dans la chair, qui me montre la volupté, et qui goûte sans cesse le breuvage amer .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
C’est en toute justice qu’Adam, ayant transgressé un seul de Tes commandements, fut chassé de l’Éden ; que devrai-je subir, moi qui continuellement rejette Tes paroles vivifiantes ?
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai surpassé le meurtre de Caïn, devenu meurtrier de ma conscience par un choix volontaire, en vivifiant la chair et en faisant la guerre contre l’âme par mes œuvres mauvaises .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je n’ai pas été semblable, ô Jésus, à Abel dans sa justice. Des dons qui Te soient acceptables, je ne T’en ai jamais offerts, non plus que des saintes actions, ni une vie immaculée
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
A l’instar de Caïn, nous aussi, ô mon âme misérable, nous avons offert au Créateur de toutes choses, à la fois des œuvres souillées et un sacrifice maculé, ainsi qu’une vie inutile. Aussi, nous avons été condamnés.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tel le potier qui façonne l’argile, Tu as mis en place ma chair et mes os, mon souffle et ma vie. Mais, ô mon Créateur, mon Libérateur et mon Juge, reçois-moi repentant.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je T’annonce, Sauveur, les péchés que j’ai commis, ainsi que les plaies de mon âme et de mon corps, dont m’ont couvert, tels des brigands, les pensées meurtrières.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Bien que j’aie péché, Sauveur, je sais que Tu es Ami des hommes, Tu punis avec compassion et Tu compatis avec ferveur ; Tu vois celui qui sanglote, et Tu accours comme le Père rappelant le prodigue.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Gisant devant Ta porte, Sauveur, ne me rejette pas aux enfers au déclin de mes jours, comme un être stérile, mais avant la fin, Toi qui aimes les hommes, donne-moi la rémission des péchés.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Par mes pensées, je suis semblable à celui qui est tombé aux mains des bandits ; je suis maintenant percé de leurs coups et couvert de blessures. Mais, Christ Sauveur, viens Toi-même vers moi et guéris-moi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le prêtre, m’ayant aperçu, est passé outre, et le Lévite, voyant mes malheurs et ma nudité, me méprisa. Mais Jésus, né de Marie, viens et sois miséricordieux envers moi .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Agneau de Dieu, qui ôte les péchés de tous, ôte de moi le lourd fardeau du péché, et comme miséricordieuse, donne-moi des larmes de componction.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
C’est le temps du repentir, je viens à Toi, mon Créateur, ôte de moi le lourd fardeau du péché et dans Ta miséricorde, donne-moi des larmes de componction.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ne m’abhorre pas, Sauveur, ne me rejette pas de Ta face, ôte de moi le lourd fardeau du péché, et comme miséricordieux, donne-moi la rémission de mes fautes.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Mes fautes volontaires et involontaires, manifestes et cachées, connues et inconnues, pardonne-les toutes comme Dieu, sois miséricordieux envers moi et sauve-moi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Depuis ma jeunesse, ô Christ, j’ai transgressé Tes commandements ; j’ai passé ma vie dans les passions, l’indolence et l’oisiveté ; aussi je Te crie, ô Sauveur, tout au moins à la fin de ma vie, sauve-moi !
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai dissipé mes biens dans la débauche, ô Sauveur, je suis dépourvu des fruits de la piété, aussi, affamé, je m’écrie : Père des miséricordes, hâte-Toi de venir à ma rencontre et aie pitié de moi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je tombe à Tes pieds, Jésus, j’ai péché contre Toi, purifie-moi, ôte de moi le lourd fardeau du péché, et dans Ta miséricorde, donne-moi des larmes de componction.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
N’entre pas en jugement avec moi, mettant mes actions au grand jour, scrutant mes paroles, et accablant mes penchants. Mais, par Tes miséricordes, ne faisant pas cas de mes terribles péchés, sauve-moi, ô Tout-Puissant
Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
Donne-moi la grâce lumineuse de la Divine Providence qui vient des Hauteurs pour fuir l’assombrissement des passions et chanter avec ferveur les faits merveilleux de ta vie.
Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
Te soumettant aux Divins préceptes du Christ, tu accourus vers Lui, abandonnant les élans débridés de la volupté et tu as accompli en toute piété toutes les vertus comme une seule.
Saint père André, prie Dieu pour nous !
Par tes prières, ô André, délivre-nous des passions honteuses et fais de ceux qui te chantent maintenant avec foi et amour, des participants au Royaume du Christ.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit : Trinité suressentielle, adorée en une Monade, ôte de moi le lourd fardeau du péché et comme miséricordieuse, donne-moi les larmes de la componction.
Et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles, amen : Mère de Dieu, espoir et protection de ceux qui te chantent, ôte de moi le lourd fardeau du péché et comme Souveraine pure, reçois mon repentir.
DEUXIÈME ODE
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Hirmos :
Prête attention, ô ciel, et je parlerai, et je chanterai le Christ venu de la Vierge selon la chair.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !

Prête attention, ô ciel, et je parlerai, entends, ô terre, la voix repentante qui s’élève vers Dieu et qui Le chante .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
Prête attention à moi, ô Dieu, mon Sauveur, abaisse Ton regard clément et reçois ma fervente confession.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
J’ai péché plus que tous les hommes ; j’ai péché contre Toi seul. Mais sois miséricordieux, ô Sauveur, envers Ta créature.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
La tempête des maux m’entoure, miséricordieux Seigneur, mais comme à Pierre, tends-moi la main !
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
Les larmes de la courtisane, Miséricordieux, je les verse aussi ; purifie-moi, Sauveur, dans Ta compassion.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
J’ai terni la beauté de l’âme par le plaisir des passions et j’ai entièrement réduit mon intelligence en poussière.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
J’ai déchiré maintenant mon premier vêtement que m’avait tissé le Sauveur au commencement et pour cette raison, je gis nu.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
Je me suis vêtu d’une robe déchirée, que m’a tissée le serpent par son conseil, et j’ai honte.

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
J’ai regardé la beauté de l’arbre et je fus égaré en esprit. C’est pourquoi je gis nu et j’ai honte.

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
Tous les chefs des passions ont labouré mon dos, étendant à moi leur iniquité .

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
J’ai perdu ma beauté originelle et ma belle apparence. Maintenant je me trouve nu et j’ai honte.

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
Le péché m’a cousu, à moi-aussi, des tuniques de peau ; j’ai été dépouillé du vêtement tissé par Dieu à l’origine.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
Je me suis revêtu du vêtement de la honte comme des feuilles du figuier, en dénonciation de mes passions dues à ma propre volonté.

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
J’ai revêtu une tunique tachée et ensanglantée honteusement par le cours d’une vie de passion et de volupté.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi
J’ai souillé la tunique de ma chair et j’ai sali, ô Sauveur, l’image et la ressemblance.

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je suis tombé dans la misère des passions et dans la corruption de la matière, aussi l’ennemi m’oppresse maintenant.

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Au lieu du dénuement, Sauveur, j’ai préféré la vie fondée sur les biens matériels et la cupidité, aussi je plie sous un lourd fardeau.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai paré l’idole de la chair par le vêtement aux nombreuses couleurs des pensées honteuses et je me suis condamné.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je me suis préoccupé avec soin de la seule ornementation de l’extérieur, méprisant la tente intérieure à l’image de Dieu.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Formant en moi la difformité de mes passions, j’ai altéré la beauté de mon intelligence par l’aspiration à la volupté .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai enseveli la beauté de la première image, Sauveur, par les passions, mais comme jadis la drachme, cherche-la et trouve-la.

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai péché, comme la courtisane je Te crie: seul, j’ai péché contre Toi; comme de la myrrhe, ô Sauveur, reçois mes larmes.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Comme David j’ai glissé dans l’intempérance et je me suis souillé, mais lave-moi par mes larmes,ô Sauveur.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Comme le publicain, je Te crie : sois miséricordieux envers moi ; parmi ceux qui descendent d’Adam, nul n’a péché comme moi contre Toi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je n’ai ni larmes, ni repentir, ni componction, ô Sauveur, aussi je Te prie de me les accorder, Toi qui es Dieu.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Seigneur, Seigneur, ne ferme pas alors Ta porte, mais ouvre-moi celle-ci alors que je me repens.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ami des hommes, qui veux que tous soient sauvés, rappelle-moi et reçois-moi repentant, Toi qui es bonté.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Prête attention aux soupirs de mon âme et reçois les sanglots de mes yeux, Sauveur, sauve-moi.
Très sainte Mère de Dieu, sauve-nous.
Theotokion
 : Immaculée, Vierge Mère de Dieu, seule toute-louée, prie sans cesse afin que nous soyons sauvés.
Autre hirmos : Voyez, voyez que Je suis Dieu, qui jadis fis pleuvoir la manne et jaillir l’eau du rocher pour Mon peuple, par Ma seule droite et Ma puissance.
Voyez, voyez que Je suis Dieu ; prête attention, ô mon âme, au Seigneur qui s’écrie vers toi : éloigne-toi du péché passé, et crains Dieu, le Juge incorruptible.
À qui t’es-tu rendue semblable, âme chargée de péchés, si ce n’est à l’antique Caïn et à ce Lamech, en lapidant le corps par les œuvres mauvaises et en tuant l’intellect par les désirs insensés .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Si tu jettes un regard sur tous ceux qui vécurent avant la Loi, ô mon âme, tu verras que tu ne t’es pas rendue semblable à Seth, ni à Énos, ni n’as imité l’ascension d’Énoch, ni pris Noé pour modèle ; et te voilà dépourvue de la vie des justes .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Mon âme, tu t’es toi-même ouverte aux cataractes de la colère de ton Dieu et tu as submergé entièrement ta chair, tes actes et ta vie, comme il advint jadis à la terre, et tu es restée en dehors de l’arche du salut.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
« J’ai tué un homme, blessure pour moi, et un jeune homme, meurtrissure pour moi », cria Lamech en sanglotant. Et toi, ô mon âme, comment ne trembles-tu pas, après avoir souillé ta chair et sali ton intelligence ?
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ô comme j’ai imité Lamech, l’antique homicide, en tuant l’âme comme lui, l’homme ; l’intellect, comme lui le jeune homme et, à l’instar de Caïn, le corps, comme le frère, par l’élan des plaisirs.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu aurais imaginé bâtir une tour, ô mon âme et élever une forteresse par tes convoitises, si le Créateur n’avait confondu tes résolutions et précipité à terre tes plans pervers.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai été couvert de plaies, j’ai été blessé, voici les flèches de l’ennemi m’ont transpercé l’âme et le corps ; voici que les blessures, les ulcères, les mutilations montrent les coups de mes passions délibérées.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le Seigneur, jadis, fit pleuvoir, de la part du Seigneur, le feu, et fit brûler les habitants de Sodome, en colère qu’Il était par leurs iniquités. Et toi, ô mon âme, tu as allumé le feu de la géhenne dans lequel tu brûleras amèrement . Sachez et voyez que Je suis Dieu qui pénètre les cœurs, corrige les pensées, réprimande les actes, brûle les péchés, et juge l’orphelin, l’humble et le pauvre.
Très sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
Tu as étendu tes mains vers le Dieu miséricordieux, Marie, toi qui étais enfoncée dans l’abîme des maux et, par son amour des hommes, Il t’a tendu la main Divine comme à Pierre, cherchant par tous les moyens ta conversion.
Très sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
De toute ton ardeur et ton amour, tu as accouru vers le Christ, ayant repoussé la voie du péché, te nourrissant dans les déserts infranchissables, et accomplissant purement Ses Divins commandements.
Saint père André, prie Dieu pour nous.
Voyons, voyons, ô mon âme, l’amour du Dieu et Maître pour les hommes; avant la fin, prosternons-nous donc devant Lui avec des larmes en criant : par les prières de saint André, Sauveur, aie pitié de nous.
Gloire au Père...: Ô Trinité sans commencement et non créée, indivisible Monade, reçois-moi repentant, sauve-moi qui ai péché, je suis Ta créature, ne me méprise point, mais épargne-moi et délivre-moi de la condamnation du feu.
Et maintenant et toujours...: Souveraine immaculée, Toi qui as engendré Dieu, espérance de ceux qui accourent vers toi, et havre de ceux qui sont pris dans la tempête, intercède aussi pour moi par tes prières auprès du Miséricordieux et Créateur, Ton Fils.

TROISIÈME ODE
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Hirmos :
Sur la pierre inébranlable de Tes commandements, ô Christ affermis mon esprit .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !

Le Seigneur fit pleuvoir jadis le feu Divin qui consuma la terre de Sodome.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Sauve-toi à la montagne, ô mon âme, comme ce Lot et trouve refuge à Sêghor .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Fuis l’embrasement, ô mon âme, fuis l’incendie de Sodome, fuis la destruction par la flamme Divine.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je me confesse à Toi, Sauveur, j’ai péché, j’ai péché, mais absous et remets mes péchés, comme Miséricordieux.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Moi seul ai péché contre Toi, j’ai péché plus que tout autre, Christ Sauveur, ne me méprise point.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu es le bon Pasteur, viens me chercher, moi la brebis et ne me méprise point, moi qui suis égaré.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu es le doux Jésus, Tu es Celui qui m’a façonné, en Toi, Sauveur, je serai justifié.
Gloire au Père...: Ô Trinité et Monade, ô Dieu, sauve-nous de l’égarement, des épreuves et des calamités.
Et maintenant et toujours... : Réjouis-toi, sein qui reçut Dieu, réjouis-toi, trône du Seigneur, réjouis-toi, Mère de notre vie.
Autre hirmos : Affermis, Seigneur, mon cœur vacillant sur le roc de Tes commandement, car seul Tu es saint et Seigneur.
J’ai trouvé en Toi la Source de Vie, Toi qui es le destructeur de la mort,
et je Te crie des profondeurs de mon cœur avant la fin : j’ai péché, sois miséricordieux envers moi, sauve-moi.
J’ai imité, Sauveur, les dépravés du temps de Noé, héritant leur condamnation à être submergés par le déluge.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai péché, Seigneur, j’ai péché contre Toi, sois miséricordieux envers moi, car il n’y a personne parmi les hommes que je n’aie dépassé dans le péché.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as imité, ô mon âme, ce Cham parricide, tu n’as point couvert en reculant la honte du prochain.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu n’as point hérité de la bénédiction comme Sem, âme misérable, ni d’une large part de la terre du pardon, comme Japhet.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Sors du pays de Charran, la terre du péché, ô mon âme, hâte-toi d’habiter la terre d’où jaillit la vie incorruptible et éternelle, dont Abraham a hérité. Tu as entendu, ô mon âme, qu’Abraham quitta jadis la terre paternelle, et devint un migrant ; aussi, imite sa résolution.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Sous le chêne de Mambré, le Patriarche offrit l’hospitalité aux anges, héritant dans la vieillesse du fruit de la promesse.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
En Isaac, tu as perçu, âme misérable, le nouveau sacrifice mystiquement offert en holocauste au Seigneur, imite sa résolution.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as entendu, mon âme, qu’Ismaël fut chassé comme fils d’une esclave ; veille et prends garde à ne pas encourir pareil sort en raison de ta lubricité .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu t’es rendue semblable, ô mon âme, à Agar l’Égyptienne de jadis, t’asservissant à ta résolution, et tu as enfanté le jeune Ismaël, la présomption.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as su, ô mon âme, que l’échelle de Jacob s’était déployée de la terre jusqu’aux cieux. Pourquoi n’as-tu pas acquis pour solide fondement la piété ?
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Imite le prêtre de Dieu et roi, qui était isolé, préfigurant la vie du Christ dans le monde parmi les hommes .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ne deviens pas une colonne de sel, ô mon âme, en te retournant en arrière ; que l’exemple de Sodome t’effraye, aussi sauve-toi en-haut à Sêgor.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Comme Lot, fuis l’inflammation du péché, ô mon âme ; fuis Sodome et Gomorrhe, fuis la flamme de tout désir irraisonné.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Aie pitié, Seigneur, aie pitié de moi, Te crierai-je, lorsque Tu viendras avec Tes anges rendre à tous selon la valeur de leurs actes.

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ne rejette pas, ô Maître, la supplication de ceux qui Te chantent, mais comme miséricordieux, Ami des hommes, accorde la rémission à ceux qui Te le demandent avec foi.
Sainte mère Marie, prie Dieu pour nous.
Je suis saisi par la tempête et l’agitation des péchés, mais sauve-moi maintenant, ô Mère, et guide-moi vers le havre du divin repentir.
Sainte mère Marie, prie Dieu pour nous.
Ô Mère Marie, présentant maintenant ta supplication insistante à la Mère de Dieu compatissante, ouvre-moi par ton intercession l’accès auprès de Dieu.
Gloire au Père...: Trinité Sainte, non créée, Nature sans commencement, chantée en Trois Hypostases, sauve-nous qui avec foi adorons Ta puissance.
Et maintenant et toujours...: Sans connaître le mariage, tu as enfanté dans le temps le Fils né du Père hors du temps; redoutable est ce mystère, restant Vierge, tu allaitas !
Hirmos : Affermis, Seigneur, mon cœur vacillant sur le roc de Tes commandement, car seul Tu es saint et Seigneur.
Cathisme, ton 8 Luminaires rayonnants de la Divinité, Apôtres du Sauveur, illuminez-nous dans les ténèbres de la vie, afin que nous cheminions maintenant comme il convient, fuyant les passions nocturnes à la lumière de la continence, nous réjouissant de voir la lumineuse passion du Christ.
Autre cathisme, même ton : Douzaine apostolique élue de Dieu, présente maintenant ta supplication au Christ, pour que tous nous traversions le stade du carême, en accomplissant avec componction les prières, en pratiquant la vertu avec ferveur, afin de parvenir à voir la glorieuse Résurrection du Christ Dieu, Lui apportant gloire et louange.
Theotokion : Ô Mère de Dieu, qui enfantas au-delà de l’entendement le Dieu incompréhensible, le Fils et Verbe, prie-Le avec les Apôtre, d’accorder à l’univers une paix sincère, de nous donner avant la fin la rémission des péchés et, par ta bonté extrême, de rendre dignes du Royaume Céleste tes serviteurs.
Hirmos : J’ai entendu, Seigneur, le mystère de Ton économie, j’ai compris Tes œuvres et j’ai glorifié Ta Divinité.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Vivant dans la tempérance, les apôtres brillant de la lumière du Christ, sont pour nous des intercesseurs divins qui nous rendent le temps de la continence plus aisé.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Instrument aux douze cordes, tu as joué le chant salvifique, chœur Divin des disciples, confondant les mélodies du malin.

Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Vous avez irrigué par une pluie spirituelle le monde entier se trouvant sous le soleil, expulsant le polythéisme, béatissimes.
Très sainte Mère de Dieu, sauve-nous.
Toi qui vécus dans l’humilité, qui enfantas Celui qui éleva la nature humiliée, sauve-moi qui ai vécu dans la jactance.
Très sainte Mère de Dieu, sauve-nous.
Hirmos :
J’ai entendu, Seigneur, le mystère de Ton économie, j’ai compris Tes œuvres et j’ai glorifié Ta Divinité.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Très vénérable chœur des apôtres, priez le Créateur de toutes choses d’avoir pitié de nous qui te louons.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Tels des laboureurs, apôtres du Christ, cultivant la parole Divine dans le monde entier, vous Lui avez toujours apporté des fruits.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Vous fûtes véritablement la vigne bien-aimée du Christ, qui fit jaillir le vin spirituel au monde, ô Apôtres.

Très-sainte Trinité, notre Dieu, gloire à Toi.
Triadicon :
Trinité Sainte, suprême, toute-puissante, Père, Verbe et Esprit Saint, Dieu, Lumière et Vie, garde Ton troupeau.
Theotokion : Réjouis-toi, trône en forme de feu, réjouis-toi, luminaire qui porte la Lampe, réjouis-toi montagne de la sanctification, le tabernacle de la Vie, la tente du Saint des Saints.
QUATRIÈME ODE
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Hirmos :
Le prophète entendit Ta venue, Seigneur, et il fut effrayé, sachant que Tu devais naître de la Vierge et Te manifester aux hommes et il dit : « J’ai entendu Ta clameur et j’ai été saisi d’effroi, gloire à Ta puissance, Seigneur ».
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ne méprise pas Ton ouvrage, ne néglige pas Ta créature, Juste Juge. Bien que seul j’ai péché comme homme, plus que tout homme, ô Ami des hommes ; Tu as comme Seigneur de toutes choses, le pouvoir de remettre les péchés.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
La fin s’approche, ô mon âme, elle s’approche et tu ne t’en soucies point, ni ne t’y prépares, le temps presse, lève-toi, le Juge est proche, Il est sur le seuil. Comme un songe, comme une fleur, le temps de la vie passe ; pourquoi t’agites-tu en vain ?
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Réveille-toi, ô mon âme, songe aux actions que tu as accomplies, et mets-les devant ta face, épanchant les gouttes de tes larmes ; dis avec hardiesse tes actions et tes pensées au Christ, et tu seras justifiée.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Il n’y a dans cette vie aucun péché, aucune action, aucun mal que je n’ai accomplis, par esprit, parole, disposition, choix délibéré, pensée et action ; j’ai péché comme nul autre en tout temps.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
C’est pourquoi j’ai été jugé, c’est pourquoi j’ai été condamné, moi le misérable, par ma propre conscience, dont rien au monde n’est plus accablant ; Juge, mon Libérateur, Toi qui me connais, épargne-moi, délivre-moi et sauve-moi, Ton serviteur.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
L’échelle que vit naguère, ô mon âme, le grand parmi les patriarches, manifeste la montée par les actes, l’ascension par la connaissance ; si tu veux donc vivre dans l’action, la connaissance et la contemplation, renouvelle-toi .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Veille, ô mon âme, excelle, comme jadis le grand parmi les patriarches, afin d’obtenir l’action unie à la connaissance, de devenir un esprit qui voit Dieu et d’entrer dans la nuée inaccessible. Tu deviendras alors un grand marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix : et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
En enfantant les douze patriarches, le grand parmi les patriarches a dressé mystiquement pour toi, ô mon âme, l’échelle de l’ascension dans l’action, disposant sagement les enfants comme des échelons, et ses pas comme un moyen de monter.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
En imitant Ésaü le haï , tu as donné ô mon âme, le droit d’aînesse de la beauté originelle à celui qui t’avait égaré, Te privant de la bénédiction paternelle, tu es tombée dans un double égarement, misérable – dans les actes et la connaissance – aussi repens-toi maintenant.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ésaü fut appelé Edom en raison de sa passion insatiable pour les femmes, brûlant constamment de l’intempérance et souillé par la volupté. Il fut appelé Édom, ce qui signifie « inflammation de l’âme éprise par le péché »
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as entendu, ô mon âme, que Job fut justifié sur le fumier, mais tu n’as pas imité son courage. Tu n’as pas eu la fermeté de sa disposition, en tout ce que tu as appris, ce que tu as connu, ce que tu as éprouvé, mais tu es restée instable.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Celui qui auparavant était assis sur le trône se trouve maintenant nu sur le fumier et couvert d’ulcères. Celui qui avait de nombreux enfants et était renommé, se trouve soudain sans enfants et sans maison. Pour palais, il avait le fumier, pour perles, les plaies.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Revêtu de la dignité royale avec la couronne et la pourpre, l’homme aux nombreux biens et le juste, possédant domaines et troupeaux, fut soudain privé de la richesse, de la gloire et du royaume, ayant sombré dans la pauvreté. Bien qu’il fût juste et irréprochable plus que tous, il n’échappa pas pour autant aux pièges et aux ruses du séducteur. Toi, ô mon âme misérable, qui es amie du péché, que feras-tu s’il t’arrive quelque chose d’inattendu ?
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Mon corps a été souillé, mon esprit a été sali, je suis tout entier couvert d’ulcères, mais Toi, ô Christ, en tant que médecin, guéris l’un et l’autre par le repentir, remets, lave-moi, purifie-moi, et rends-moi plus blanc que la neige.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Sur la Croix, ô Verbe, Tu as offert Ton Corps et Ton Sang pour tous ; Ton Corps pour me régénérer, et Ton Sang pour me purifier ; Tu as rendu Ton esprit, ô Christ, afin de m’amener à Celui qui T’a engendré.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as accompli le salut au milieu de la terre, Miséricordieux, afin que nous fussions sauvés. Tu montas volontairement sur la Croix ; l’Éden, jusque-là fermé, s’ouvrit ; c’est pourquoi toute la création, dans les hauteurs et sur la terre, ainsi que tous les peuples, sauvés, se prosternent devant Toi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Que soient pour moi baptistère et breuvage, Sauveur, le sang sorti de Ton côté, d’où jaillit l’eau de la rémission, dont je m’enduis et que je bois, car Tes paroles vivifiantes sont onction et boisson, ô Verbe.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je me vois privé de la chambre nuptiale, dépouillé des noces, et aussi du repas ; faute d’huile ma lampe s’est éteinte et, tandis que je dormais, les portes de la salle se sont fermées, le repas a été consommé, et pieds et mains liés je fus chassé.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tel un calice, l’Église a acquis Ton côté, vivifiant, d’où jaillit pour nous le double fleuve de la rémission des péchés et de la connaissance, à l’image de l’Ancien et du Nouveau Testament réunis en un seul, ô notre Sauveur. Bref est le temps de ma vie et plein de douleurs et de maux ; mais reçois-moi repentant et fais-moi revenir à la raison, afin que je ne devienne ni la propriété ni la nourriture de l’étranger. Sauveur, fais-moi Toi-même miséricorde.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je suis maintenant présomptueux et élevé dans mon cœur. Ne me condamne pas, avec le pharisien, mais accorde-moi plutôt l’humilité du publicain et compte-moi avec lui, ô Toi le seul miséricordieux et juste Juge.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai péché et j’ai insulté le vase de ma chair, je le sais ô Miséricordieux, mais reçois-moi repentant et fais-moi revenir à la raison, afin que je ne devienne ni la propriété, ni la nourriture de l’étranger. Sauveur, fais-moi Toi-même miséricorde.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je me suis fait une idole de moi-même, nuisant à mon âme par les passions, ô Miséricordieux, mais reçois-moi repentant et fais-moi revenir à la raison, afin que je ne devienne point la propriété et la nourriture de l’étranger. Sauveur, fais-moi Toi-même miséricorde.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je n’ai pas écouté Ta voix, j’ai désobéi à Tes Écritures, ô Législateur, mais reçois-moi repentant et fais-moi revenir à la raison, afin que je ne devienne point la propriété et la nourriture de l’étranger. Sauveur, fais-moi Toi-même miséricorde.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Étant, dans la chair, parvenue à vivre comme les Incorporels, ô sainte, tu as reçu véritablement une grande grâce auprès de Dieu, intercédant fidèlement pour ceux qui t’honorent. Aussi, nous te prions de nous délivrer aussi de toute épreuve.
Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous !
Tu fus précipitée dans l’abîme des grandes transgressions, ô Marie et tu n’y fus point retenue ; mais tu t’empressas, par des pensées sublimes, à atteindre manifestement la vertu la plus élevée, étonnant glorieusement la nature des anges.
Saint Père André, prie Dieu pour nous.
André, gloire des Pères, ne cesse pas par tes prières de supplier, toi qui te tiens devant la Trinité Très-divine, afin que nous soyons délivrés des tourments, nous qui t’invoquons, toi le Divin intercesseur tout-béni, l’ornement de la Crète.
Gloire au Père... : Sans séparation selon l’Essence, sans confusion, je Te proclame, Unique Divinité Trine, partageant la même Royauté et le même Trône, je Te clame le grand cantique, chanté trois fois dans les hauteurs.
Et maintenant et toujours...: Tu enfantas, tu vécus virginalement, et tu restas doublement vierge selon la nature, ô Vierge, et Celui qui est enfanté renouvelle les lois de la nature. En effet, où Dieu le veut, les lois de la nature sont vaincues, car Il fait ce qu’il veut.
CINQUIÈME ODE
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Hirmos :
Veillant dans la nuit profonde, je Te prie, Ami des hommes : illumine-moi et guide-moi sur la voie de Tes commandements, et apprends-moi, Sauveur, à faire Ta volonté .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai passé continuellement ma vie dans la nuit, car obscurité et brume profonde furent pour moi la nuit du péché ; mais, ô Sauveur, fais de moi un fils du jour.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ayant imité Roubên, moi le misérable, j’ai accompli un acte inique et une transgression de la loi devant le Dieu Très-Haut, j’ai souillé ma couche à l’instar de celui-là, ô Père.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je me confesse à Toi, Christ Roi ; j’ai péché, j’ai péché, comme auparavant les frères de Joseph qui le vendirent, lui le fruit de la pureté et de la chasteté.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Cette âme juste fut livrée par ses proches, et celui qui était doux fut vendu comme esclave, à l’image du Seigneur, et toi ô mon âme, tu t’es vendue par tes mauvaises actions.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Imite le juste Joseph à l’esprit chaste, ô mon âme misérable et vile, ne te souille pas par des aspirations insensées, toi qui transgresses sans cesse la loi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Si Joseph vécut jadis dans la fosse, ce fut pour préfigurer Ton ensevelissement et Ta résurrection ; mais moi, que pourrais-je jamais T’offrir de semblable ?
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as entendu, ô mon âme, le récit sur la corbeille de Moïse qui, jadis, fut portée par les eaux et les flots du fleuve, comme dans une arche, échappant à l’entreprise amère du conseil du pharaon.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Si tu as entendu, âme misérable, que les sages-femmes anéantirent jadis les enfants mâles fruits de la chasteté, nourris-toi maintenant au sein de la sagesse, à l’instar du grand Moïse.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
De même que le grand Moïse frappa l’Égyptien, tu portas un coup, ô mon âme, à ton esprit, mais tu ne l’as pas tué. Comment pourrais-tu alors habiter le désert du repentir ?
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le grand Moïse habita le désert, viens donc, imite sa conduite, ô mon âme, afin de contempler la Théophanie dans le buisson.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Représente-toi, ô mon âme, le bâton de Moïse, frappant la mer et solidifiant sa profondeur, figurant ainsi la Divine Croix, par laquelle tu pourras aussi accomplir des prodiges.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Aaron offrit à Dieu un feu immaculé, sans mélange, mais Ophni et Phinées, tout comme toi, ô mon âme, présentèrent à Dieu une vie souillée .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Endurci intérieurement à l’instar du cruel pharaon, me voilà, Maître, devenu semblable d’âme et de corps à Jannés et à Jambrès, et j’ai obscurci mon esprit ; aussi, viens à mon aide, Sauveur .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Dans ma misère, j’ai mêlé mon intelligence à la fange ; lave-moi, Maître, par le bain de mes larmes, je T’en supplie, fais que le vêtement de ma chair resplendisse de la blancheur de la neige.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Si j’examine mes actions, Sauveur, je vois que j’ai surpassé tous les hommes par mes transgressions, car c’est consciemment que j’ai péché et non par ignorance.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Épargne Seigneur, épargne Ta créature, j’ai péché, pardonne-moi, car Tu es le seul pur par nature, nul autre que Toi n’est exempt de souillures.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
C’est pour moi qu’étant Dieu Tu as revêtu ma forme humaine ; Tu as accompli des miracles, guéri les lépreux et redressé les paralytiques ; tu as tari un flux de sang, Sauveur, par le seul contact du pan de Ton vêtement.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Imite l’hémorroïse, âme misérable, accours, tiens le pan du vêtement du Christ, afin d’être délivrée des blessures et de L’entendre te dire : ta foi t’a sauvé.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Imite, ô mon âme, la femme profondément courbée, accours aux pieds de Jésus, afin qu’Il te redresse, et que tu chemines droitement dans les pas du Seigneur. Même si tu es un puits profond, ô Maître, fais jaillir pour moi l’eau de Tes très pures veines, afin que comme la Samaritaine, je n’aie plus jamais soif, car Tu fais jaillir des flots de vie.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Que mes larmes deviennent une Siloam, ô Seigneur Maître, afin que je lave moi aussi les pupilles de mon cœur, et que je Te voie spirituellement, Toi la Lumière pré- éternelle.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Souhaitant avec une ferveur inégalée vénérer l’Arbre de vie, ô toute bienheureuse, tu te rendis digne de l’accomplissement de ton désir ; daigne me rendre digne moi aussi de la gloire d’En-haut.
Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
Ayant franchi les eaux du Jourdain, tu as trouvé le repos sans douleur, après avoir fui les voluptés charnelles, dont nous te prions de nous délivrer, ô sainte, par tes prières.
Saint Père André, prie Dieu pour nous.
Pasteur excellentissime, André le sage, élu de Dieu, avec grand amour et crainte, je te supplie de m’obtenir le salut et la vie éternelle par tes prières.
Gloire au Père...: Toi, Trinité, nous Te glorifions le Dieu Un. Saint, saint, saint es-Tu Père, Fils et Esprit, Essence simple, Monade toujours adorée.
Et maintenant et toujours... : Mère Vierge sans corruption, inépousée, c’est de toi que Dieu s’est revêtu de ma chair, Lui qui créa les siècles et qui unit à Lui la nature humaine.
SIXIÈME ODE
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Hirmos : J’ai crié de tout mon cœur au Dieu de bonté, et Il m’a entendu depuis les tréfonds de l’enfer, et Il a tiré ma vie de la corruption.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je T’offre en toute pureté, Sauveur, les larmes de mes yeux et les soupirs de mes profondeurs, criant fort de mon cœur : Dieu, j’ai péché, purifie-moi .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu t’es détournée, mon âme, de ton Seigneur, à l’instar de Dathan et d’Abiram ; mais crie de tout ton cœur « épargne-moi », afin que le gouffre de la terre ne se referme point sur toi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Devenue sauvage comme une génisse, ô mon âme, tu es devenue semblable à Ephraïm, mais comme une gazelle hors de ses liens, libère ta vie, sur les ailes de l’action, de l’esprit et de la contemplation .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Que la main de Moïse, ô mon âme, nous convainque que Dieu peut blanchir et purifier une vie léprosée, et toi, ne tombe pas dans le désespoir si tu es lépreuse.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Les vagues de mes péchés, ô Sauveur, ont reflué comme dans la Mer Rouge, me recouvrant soudain, à l’instar des Égyptiens et de leurs cavaliers.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ton choix était inconsidéré, ô mon âme, comme celui d’Israël jadis. En effet, tu préféras insensément la voracité voluptueuse des passions à la manne Divine.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as préféré, ô mon âme, les puits des pensées cananéennes à la veine de la pierre, duquel le fleuve de la sagesse, tel un vase, fait jaillir des torrents de théologie .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as préféré, ô mon âme, la viande de porc, les chaudrons et les mets égyptiens à la nourriture céleste, comme naguère le peuple ingrat dans le désert .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Lorsque Ton serviteur Moïse frappa le roc avec le bâton, il préfigura symboliquement Ton côté vivifiant, duquel, ô Sauveur, nous puisons la boisson de la vie.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Cherche, ô mon âme, explore, à l’instar de Jésus de Navé, la terre dont tu as hérité et demeure en elle en observant la loi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Lève-toi et combats les passions de la chair, comme autrefois Jésus (fils) de Navé Amalek, et vaincs toujours les pensées séductrices, ces nouveaux Gabaonites .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Traverse le fleuve rapide du temps, ô mon âme, comme le fit l’Arche jadis, et prends possession de cette terre désirée et promise, comme Dieu l’ordonne.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
De même que Tu sauvas Pierre lorsqu’il cria, viens aussi au-devant de moi, sauve-moi aussi et délivre-moi de la bête féroce, Sauveur, en me tendant Ta main, et tire-moi de l’abîme du péché.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je Te connais comme le havre paisible, Maître et Seigneur Christ ; aussi, viens en hâte me délivrer des abîmes infranchissables du péché et du désespoir.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je suis, Sauveur, la drachme royale que Tu perdis jadis ; mais allumant le chandelier, Ton Précurseur, ô Verbe, viens à ma recherche et trouve Ton image.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.

D’une âme ardente, tu as versé constamment des flots de larmes, ô Marie, afin d’éteindre la flamme des passions ; donne-moi aussi la grâce de ces larmes, à moi ton serviteur.
Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
Tu as acquis une céleste absence de passions par ta vie sublime sur terre, ô Mère. Aussi supplie le Seigneur par tes prières afin que ceux qui te chantent soient délivrés des passions.
Saint Père André, prie Dieu pour nous.
Te connaissant comme le pasteur et le pontife ainsi que l’intercesseur pour l’univers, j’accours, ô André, et je te crie : ôte-moi, Père, des profondeurs du péché.
Gloire au Père...: Je suis la Trinité simple, indivisible dans les Personnes, et Je suis Monade, étant unie selon la nature, dit le Père, le Fils et le Divin Esprit.
Et maintenant et toujours...: Tes entrailles nous ont enfanté Dieu, avec Sa forme selon la nôtre. Prie-Le comme le Créateur de toutes choses, Mère de Dieu, afin que nous soyons purifiés par tes prières.
Hirmos : J’ai crié de tout mon cœur au Dieu de bonté, et Il m’a entendu depuis les tréfonds de l’enfer, et Il a tiré ma vie de la corruption.
Kondakion, ton 6 Ô mon âme, ô mon âme, lève-toi ! Pourquoi dors-tu, la fin s’approche, et le trouble va te saisir ; aussi réveille-toi, afin que t’épargne le Christ Dieu, Lui qui est partout présent et emplit tout.
Ikos : Voyant ouvert l’hôpital du Christ, et la santé qui en jaillissait pour Adam, le diable souffrit, fut blessé, et, devant le danger, il se lamentait en sanglotant et criait à ses amis : que ferai-je au Fils de Marie, le Bethléemite me tue, Lui qui est partout présent et emplit tout.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as fait du larron, ô Christ, un citoyen du paradis, alors qu’il Te criait sur la croix : « souviens-Toi de moi ». Rends-moi digne de son repentir.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu entendis jadis, ô mon âme, que Dieu apparut à Manoé et reçut alors le fruit de la promesse de la stérile, imite sa piété.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as imité l’oisiveté de Samson, tu as rasé la tête de tes œuvres, ô âme, livrant ta vie chaste et bienheureuse, par amour du plaisir, aux étrangers .
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Celui qui jadis vainquit les étrangers grâce à la mâchoire d’un âne, s’est trouvé maintenant captif des passions charnelles, mais fuis, ô mon âme, son exemple, ses actes et ses faiblesses.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Barak et Jephté, les chefs d’armées, furent promus juges d'Israël, et avec eux, Débora, au caractère virile ; prends courage, ô âme ; par leur exploits, prends force.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ô mon âme, tu as connu le courage de Jaël, qui empala jadis Sisera et accomplit le salut par le pieu, par lequel la Croix est symbolisée pour toi, comme tu l’as entendu.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Présente, ô âme, un sacrifice louable, offre l’action comme fille, plus pure que Jephté et immole, telle une victime, les passions charnelles, à ton Seigneur.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Pense, ô mon âme, à la toison de Gédéon, reçois la rosée qui vient du ciel et courbe-toi comme un chien, et bois l’eau, qui coule du commandement en en pressant la lettre.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as encouru la condamnation du prêtre Éli, ô mon âme, en laissant, par manque d’intelligence, s’implanter en toi les passions, comme lui laissa ses enfants commettre l’iniquité.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Bienheureux serez-vous lorsqu’on vous outragera et qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de Moi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Du temps des Juges, le lévite coupa le corps de sa femme pour les douze tribus, ô mon âme, pour dénoncer la transgression abominable de Benjamin.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.
Anna, l’amante de la sagesse, alors qu’elle priait, mouvait ses lèvres pour la louange, mais sa voix ne se faisait point entendre. De même, étant stérile, elle enfanta un fils digne de la prière.
Souviens-Toi de nous, Seigneur, lorsque Tu entreras dans Ton Royaume.
Parmi les Juges est compté le fils d’Anna, le grand Samuel, qu’éleva Armathaïm dans la maison du Seigneur ; imite-le, ô mon âme, et juge tes actes avant ceux des autres.
Souviens-Toi de nous, Maître, lorsque Tu entreras dans Ton Royaume.
Élu roi, David, reçut l’onction royale de l’huile divine de la corne ; toi, ô mon âme, si tu veux le Royaume d’En-haut, oins-toi de larmes en guise d’huile.
Souviens-Toi de nous, Saint, lorsque Tu entreras dans Ton Royaume.
Aie pitié de Ta créature, Miséricordieux, compatis à l’œuvre de Tes mains et épargne tous ceux qui ont péché, et moi plus que tous, qui ai été indifférent à Tes commandements.
Gloire au Père...: Sans commencement sont la naissance et la procession ; j’adore le Père qui a engendré, je glorifie le Fils engendré, et je chante l’Esprit Saint qui brille avec le Père et le Fils.
Et maintenant et toujours... : Nous adorons ton enfantement au-dessus de la nature, sans diviser la gloire des deux natures de ton Enfant, toi qui engendras Dieu : Unique selon la personne, nous Le confessons double selon la nature.
SEPTIÈME ODE
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Hirmos :
Nous avons péché, nous avons transgressé Ta loi,
nous avons commis l’injustice devant Toi ; nous n’avons ni gardé ni accompli les préceptes
que Tu nous as donnés, mais ne nous rejette pas à la fin, Dieu de nos Pères.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !

J’ai péché, j’ai commis l’iniquité et j’ai rejeté Ton commandement, car j’ai été conçu dans le péché, et j’ai ajouté des blessures à mes ulcères, mais Toi-même, aie pitié de nous, comme miséricordieux, Dieu de nos pères.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je T’ai confessé les secrets de mon cœur, à Toi mon Juge, vois mon humilité, vois mon affliction, applique-Toi à juger ma cause maintenant, et Toi-même, aie pitié de moi, comme miséricordieux, Dieu de nos pères.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Saül, ô mon âme, lorsqu’il perdit jadis les ânesses de son père, fut soudain proclamé roi; mais toi-même, veille à ne pas te perdre et à ne pas préférer tes appétits impurs au Royaume de Dieu.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Si David, l’ancêtre de Dieu, pécha naguère doublement, atteint par la flèche de l’adultère et vaincu par la lance du meurtre, tu souffres, ô mon âme, d’actes bien plus graves, les aspirations mauvaises délibérées.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
David ajouta naguère inquité sur iniquité, mêlant l’adultère au meurtre, mais il montra cependant aussitôt un double repentir ; mais toi, ô mon âme, tu as commis des actes bien plus mauvais encore et tu ne t’es point repentie devant Dieu.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
David naguère éleva – telle une icône qu’il dessina – un hymne dans lequel il dénonça l’acte qu’il avait commis, en disant : aie pitié de moi, j’ai péché contre Toi seul, le Dieu de toutes choses, Toi-même, purifie-moi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Lorsque l’arche était portée sur le char, cet Uzza, voyant que le bœuf la faisait pencher, la toucha seulement, et il encourut la colère Divine ; fuis son audace, ô mon âme et vénère comme il convient ce qui est Divin.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
As-tu entendu comme Absalom se révolta contre la nature ? As-tu appris ses actions abominables, par lesquelles il souilla la couche de David son père, pourtant tu as toi-aussi imité ses impulsions pour la passion et la volupté.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as soumis ta dignité, qui ne doit pas être asservie, à ton corps, car tu as trouvé pour ennemi, ô mon âme, un autre Achitophel, tu as consenti à ses desseins, mais le Christ Lui-même les a dissipés, pour te sauver quoi qu’il en fût.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
L’admirable Salomon, empli de la grâce de la sagesse, commettant jadis le mal devant Dieu, s’éloigna de Lui ; c’est à lui que tu t’es rendue semblable, ô mon âme, par ta vie digne de malédiction.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Attiré par les plaisirs des passions, il se souilla ; hélas, l’amant de la sagesse devint l’amant des femmes débauchées et devint étranger à Dieu ; c’est lui, ô mon âme, que tu as imité en pensée, par les passions voluptueuses.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as imité Roboam en n’obéissant pas au conseil paternel, et aussi à Jéroboam, le fort mauvais serviteur, qui jadis fut apostat, ô mon âme. Aussi, fuis l’imitation et crie à Dieu : j’ai péché, sois miséricordieux envers moi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Hélas, ô mon âme, tu as rivalisé dans les souillures avec Achab ! Tu es devenue le réceptacle des impuretés charnelles et le vase honteux des passions ; mais soupire du fond de ton être et dis à Dieu tes péchés.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Autrefois Élie consuma deux fois par le feu cinquante serviteurs de Jézabel, lorsqu’il fit périr les prophètes de la honte pour confondre Achab. Garde-toi de les imiter, ô mon âme, et affermis-toi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le ciel s’est fermé pour toi, ô mon âme, et la famine envoyée par Dieu t’a atteint, de même qu’elle frappa Achab, indocile aux paroles du prophète Élie. Imite plutôt la veuve de Sarepta subvenant à la subsistance du prophète.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
De ton propre gré tu as accumulé, ô mon âme, les transgressions de Manassé, dressant les passions comme lui les abominations, et faisant s’accroître la colère Divine contre toi ; aussi, imite son repentir, et acquiers la componction.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je me prosterne devant Toi et je T’offre, telles des larmes, mes paroles : j’ai péché, comme n’a pas même péché la courtisane, et j’ai commis l’iniquité, comme nul sur la terre. Mais fais miséricorde, ô Maître, à Ta créature et rappelle-moi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai enseveli Ton image et j’ai altéré Ton commandement, ma beauté a été toute flétrie et ma lampe a été éteinte par les passions, ô Sauveur. Mais, par Ta miséricorde, rends-moi, comme le chante David, l’allégresse.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Convertis-toi, repens-toi, révèle ce qui est caché, dis à Dieu, qui sait tout : Tu connais mes secrets, seul Sauveur. Mais Toi-même aie pitié de moi, comme le chante David, selon Ta grande miséricorde.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Mes jours se sont évanouis tel le songe de celui qui se réveille ; aussi, comme Ezéchias, je verse des larmes sur ma couche, demandant que des années soit ajoutées à ma vie. Mais quel Isaïe se présentera devant toi, ô mon âme, si ce n’est le Dieu de tous ?
Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
T’écriant vers la Très Pure Mère de Dieu, Tu as préalablement rejeté la fureur des passions, qui tourmentent terriblement et tu as confondu l’ennemi tentateur. Mais donne de l’aide dans les tribulations à moi-aussi, ton serviteur.
Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
Le Christ que tu as aimé, que tu as désiré, pour Lequel tu as épuisé ta chair par l’ascèse, ô sainte, prie-Le maintenant pour les serviteurs ; afin qu’étant miséricordieux envers nous tous, Il accorde une disposition paisible à tous ceux qui L’honorent.
Saint Père André, prie Dieu pour nous.
Affermis-moi sur le roc de la foi par tes prières, ô Père, me préservant par la crainte Divine, et accorde-moi le repentir, ô André, je t’en supplie, et délivre-moi des fidèles des ennemis qui cherchent à me capturer.
Gloire au Père...: Trinité simple, indivisible, consubstantielle et Nature Une, Triple lumière en Son unité, Lumière une et multiple, trois fois Sainte, chantée comme le seul Saint, Dieu Trinité! Chante, ô mon âme, glorifie la Vie et les Vies, du Dieu de toutes choses.
Et maintenant et toujours...: Nous te chantons, nous te bénissons, nous te vénérons, Mère de Dieu, car c’est toi qui enfantas l’Un de la Trinité indivisible – le Christ Dieu – ton Dieu et ton Fils, nous ouvrant ainsi à nous, les habitants de la terre, l’entrée des célestes demeures.
HUITIÈME ODE
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Hirmos :
Le Roi de gloire sans commencement, devant Lequel tremblent les Puissances célestes, chantez-Le, prêtres, exaltez-Le dans tous les siècles, peuples.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Comme les charbons du feu immatériel, brûlez mes passions matérielles, allumant en moi maintenant le désir de l’amour Divin, ô apôtres.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Honorons les trompettes mélodieuses du Verbe, par lesquelles les murs instables de l’ennemi tombèrent et les remparts de la connaissance de Dieu furent affermis.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Détruisez les idoles, les passions de mon âme, vous qui avez détruit les temples et les colonnes de l’ennemi, apôtres du Seigneur, ô temples consacrés.
Très sainte Mère de Dieu, sauve-nous.
Tu as contenu Celui qui est incontenable selon la nature, tu as porté Celui qui porte tout, tu as allaité, ô Pure, le Christ Vivificateur qui nourrit la création.
Hirmos : Le Roi de gloire sans commencement, devant Lequel tremblent les puissances célestes, chantez-Le, prêtres, exaltez-Le dans tous les siècles, peuples.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Apôtres du Christ, qui avez bâti toute l’Église par l’architecture de l’Esprit, bénissez en elle le Christ dans tous les siècles.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Ayant sonné la trompette des dogmes, les Apôtres ont détruit toute l’illusion des idoles, exaltant le Christ dans tous les siècles.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Apôtres, noble colonie, qui veillez sur le monde et habitants du ciel, délivrez des malheurs ceux qui vous louent.
Trinité très-sainte, notre Dieu, gloire à Toi.
Triple Soleil, toute-lumineuse Théarchie, nature à qui revient la même gloire et le même trône, Père qui fais tout, Fils et Esprit Divin, je Te chante dans tous les siècles.
Très sainte Mère de Dieu, sauve-nous.
Tel un trône vénérable et très-élevé, peuples, chantons sans cesse la Mère de Dieu, la Seule Mère et Vierge après l’enfantement.

Hirmos : Celui que les milices célestes glorifient et devant qui tremblent les chérubins et les séraphins, que tout souffle et que toute la création Le chante, Le bénisse et L’exalte dans tous les siècles.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
J’ai péché, Sauveur, aie pitié, réveille mon esprit pour qu’il revienne vers Toi ; reçois-moi repentant, sois miséricordieux envers moi qui crie : « J’ai péché contre Toi ! J’ai commis l’iniquité, aie pitié de moi ! »
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Élie, le conducteur de char, monta sur le char des vertus qui le conduisit jadis au-dessus du monde terrestre vers le ciel ; pense, ô mon âme, à son élévation.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Les flots du Jourdain se figèrent de part et d’autre, mais toi, ô mon âme, tu n’as pas participé à cette grâce en raison de ton intempérance.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Lorsqu’il reçut naguère la mélote (l'habit), Élisée reçut la double grâce de Dieu, toi donc, ô mon âme, tu n’as pas participé à la grâce en raison de ton intempérance.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
La Sunamite, de par une bonne disposition, accorda jadis l’hospitalité au juste Élisée, ô mon âme. Mais toi, tu n’as introduit dans ta maison ni l’étranger, ni le voyageur. Aussi seras-tu précipitée en pleurs hors de la chambre nuptiale.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as toujours imité, ô mon âme misérable, l’esprit souillé de Guhéazi ; délaisse, ne serait-ce que dans ta vieillesse, l’avarice de celle-ci, fuis le feu de la géhenne, en abandonnant tes passions.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
En imitant Ozia, ô mon âme, tu as acquis en toi doublement sa lèpre : car tu penses aux choses inconvenantes et tu commets l’iniquité ; laisse ce que tu as, et accours vers le repentir.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as entendu, ô mon âme, comme les habitants de Ninive se repentirent devant Dieu, dans le sac et la cendre, mais toi, tu ne les as point imités, devenant pire que tous ceux qui ont péché avant et après la loi.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as entendu, ô mon âme, comment Jérémie, depuis sa fosse fangeuse criait en se lamentant sur Sion et demandait des larmes. Imite sa vie pénétrée de lamentations et tu seras sauvée.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Jonas s’enfuit à Tharsis, apprenant à l’avance la conversion des habitants de Ninive, connaissant comme prophète la miséricorde de Dieu ; aussi il montra du zèle à ce que la prophétie ne fût point démentie.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu as entendu, ô mon âme, comme Daniel dans sa fosse ferma la gueule des fauves. Tu sais aussi comme les trois enfants autour d’Azarias éteignirent par la foi les flammes de la fournaise ardente.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je t’ai montré, ô mon âme, tous les exemples de l’Ancien Testament ; imite les actes plaisant à Dieu des justes, et fuis les péchés des pernicieux.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Juste Juge et Sauveur, aie pitié de moi, délivre-moi du feu et des menaces auxquelles, en toute justice, je serai exposé lors du jugement ; accorde-moi la rémission avant la fin au moyen de la vertu et du repentir.

Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Comme le Larron, je crie vers Toi : souviens-Toi de moi. Comme Pierre, je pleure amèrement. Comme le Publicain, je crie : sois miséricordieux envers moi. Comme la courtisane, je verse des larmes. Reçois mes sanglots, comme jadis ceux de la Cananéenne.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Guéris, ô Sauveur, les ulcères de mon âme misérable. Applique-moi, unique Médecin, le pansement, l’huile et le vin, à savoir les œuvres du repentir et la componction avec des larmes.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Imitant moi-aussi la Cananéenne, je crie : Fils de David, aie pitié de moi ! Comme l’hémorroïsse, je touche le pan de Ta tunique, et je pleure comme Marthe et Marie sur Lazare.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je répands, ô Sauveur, sur Ta tête, le vase d’albâtre de mes larmes, comme de la myrrhe ; je Te crie, comme la courtisane, cherchant Ta miséricorde ; je T’offre ma supplication et je Te demande de recevoir la rémission.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Même si nul n’a péché contre Toi comme moi, reçois-moi néanmoins dans Ta compassion, Sauveur, alors que je me repens avec crainte et que je crie avec amour : j’ai péché contre Toi seul, aie pitié de moi, Miséricordieux.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Épargne, Sauveur, Ta créature et viens à la recherche, comme Pasteur, de la brebis perdue, et arrache-moi au loup, moi qui suis égaré et fais de moi un agneau sur la prairie de Ton pâturage.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ô Juge, lorsque Tu seras assis avec compassion et que Tu montreras Ta gloire redoutable, ô Sauveur, quelle frayeur ce sera alors pour tous les hommes craignant Ton tribunal redoutable, tandis que la fournaise sera ardente.

Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
La Mère de la Lumière sans déclin t’ayant éclairée, elle te délivra de l’obscurcissement des passions. Aussi, ayant reçu la grâce de l’esprit, illumine, ô Marie, ceux qui te louent fidèlement.
Sainte Mère Marie, prie Dieu pour nous.
Voyant véritablement en toi une nouvelle merveille, ô Mère, le divin Zosime fut dans l’étonnement, car il vit un ange dans la chair et fut émerveillé, chantant le Christ dans les siècles.
Saint Père André, prie Dieu pour nous.
Puisque tu as la liberté auprès du Seigneur, ô André, gloire vénérable de la Crète, je te prie d’intercéder afin que j’obtienne maintenant par tes prières d’être libéré des liens de l’iniquité, ô Maître du repentir et gloire des saints.
Bénissons : Père sans commencement, Fils coéternel, Paraclet de bonté, Esprit de droiture, Père du Verbe de Dieu, Esprit vivant et Créateur, Trinité et Unité, aie pitié de nous !
Et maintenant et toujours...: La pourpre royale de l’Emmanuel, qui est Sa chair, fut tissée dans ton sein, ô Immaculée. C’est pourquoi nous te vénérons en vérité comme Mère de Dieu.
Hirmos : Celui que les milices célestes glorifient et devant qui tremblent les chérubins et les séraphins, que tout souffle et que toute la création Le chante, Le bénisse et L’exalte dans tous les siècles.
NEUVIÈME ODE (TRIODE)
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Hirmos :
Nous te confessons véritablement Mère de Dieu, nous qui sommes sauvés par toi, Vierge pure, te magnifiant avec les incorporels.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Vous fûtes les flots salvifiques du salut, ô apôtres, aussi arrosez mon âme desséchée par la soif du péché.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Nageant dans l’océan de la perte et m’enfonçant déjà, sauve-moi Seigneur par Ta droite, comme Pierre.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Comme le sel des enseignements délicieux, faîtes cesser la putréfaction de mon esprit et dispersez les ténèbres de mon ignorance

Très sainte Mère de Dieu, sauve-nous.
Toi qui enfantas la Joie, donne-moi, ô Souveraine les larmes, par lesquelles je pourrai acquérir la consolation Divine, lors du jour à venir.
Autre hirmos : Toutes les générations te magnifient...
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Nous te magnifions par les chants, ô assemblée glorieuse des Apôtres, car vous fûtes de rayonnants luminaires qui chassèrent l’illusion.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Par vos filets évangéliques, Apôtres bienheureux, vous avez pris les poissons doués de raison ; offrez-les toujours en nourriture au Christ apôtres bienheureux.
Saints apôtres, priez Dieu pour nous.
Ô Apôtres, souvenez-vous de nous dans vos prières à Dieu, afin que nous soyons délivrés de toute tentation, nous vous en supplions, nous qui vous chantons avec amour.
Trinité très-sainte, notre Dieu, gloire à Toi.
Je Te chante, Monade en trois Hypostases, Père, Fils, avec l’Esprit, un seul Dieu consubstantiel, la Trinité Une en puissance et sans commencement.
Très sainte Mère de Dieu, sauve-nous.
Toutes les générations, nous te proclamons bienheureuse, ô Vierge, qui engendras l’Enfant, car par toi nous avons été délivrés de la malédiction. Tu as enfanté pour nous la Joie, le Seigneur.
Hirmos : Ineffable est l’enfantement d’une conception sans semence et incorrompu est le fruit d’une Mère inépousée ; aussi cette naissance de Dieu renouvelle la nature. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient selon la vraie foi comme Vierge et Mère de Dieu.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Mon esprit est blessé, mon corps est souffrant, mon esprit est malade, ma parole est affaiblie, ma vie se meurt, ma fin est sur le seuil. Aussi, ô mon âme misérable, que feras-tu lorsque le Juge viendra examiner tes actes ?
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Je t’ai présenté, ô mon âme, la cosmogonie de Moïse, ainsi que tous ses écrits vétérotestamentaires, qui te décrivent la vie des justes et des pécheurs. Ce sont les seconds, ô mon âme, que tu as imités en péchant contre Dieu.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
La loi est impuissante, l’Évangile est sans effet, l’Écriture tout entière a été négligée par toi, les prophètes et toute parole de juste sont sans force. Tes blessures, ô mon âme, se sont multipliées sans qu’il y ait un médecin pour les guérir.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Des Écritures du Nouveau Testament, je te présente, ô mon âme, les exemples qui te conduisent à la componction. Aussi, imite les justes et détourne-toi des pécheurs et, par les prières, le jeûne, la pureté et la probité, tu attendriras le Christ.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le Christ est devenu homme, appelant au repentir les bandits et les courtisanes. Repens-toi, ô mon âme, la porte du Royaume est déjà ouverte, et les premiers qui la franchissent sont les pharisiens, les publicains et les adultères qui changent leur vie.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le Christ est devenu homme, participant à la chair, et Il a volontairement assumé tout ce qui est propre à la nature hormis le péché, te montrant ainsi, ô mon âme, une image de Sa condescendance.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le Christ sauva les mages, rappela auprès de Lui les bergers, fit de la multitude des enfants, des martyrs. Il glorifia l’Ancien et la Veuve âgée. Tu n’as point imité, ô mon âme, ni leurs actes, ni leur vie. Aussi, malheur à toi lors du jugement.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Après avoir jeûné quarante jours dans le désert, le Seigneur eut alors faim, manifestant la nature humaine. Ne sombre point dans l’abattement, ô mon âme, si l’ennemi te provoque, mais que par le jeûne et la prière , il soit foulé sous tes pieds.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le Christ fut tenté, le diable tenta, montrant les pierres afin qu’elles devinssent des pains ; il fit monter le Seigneur sur la montagne pour voir tous les royaumes du monde en un instant. Crains, ô mon âme, les pièges, sois sobre, prie Dieu à tout moment.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
La colombe amie du désert, le luminaire du Christ, la voix qui crie, se fait entendre, prêchant le repentir ; or, Hérode transgressait avec Hérodiade. Veille, ô mon âme, à ne point te laisser prendre dans les pièges iniques, mais embrasse le repentir.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Au désert habita le Précurseur de la Grâce ; toute la Judée et la Samarie l’apprirent et accoururent, confessant leurs péchés et recevant avec ferveur le baptême ; toi, ô mon âme, tu ne les as point imités.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le mariage est honorable et le lit exempt de souillure, car le Christ bénit jadis l’un et l’autre, prenant de la nourriture comme homme et transformant l’eau en vin à Cana lors des noces, montrant ainsi le premier miracle : afin que tu changes, ô mon âme.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le Christ rétablit le paralytique qui prit son grabat, Il releva le jeune homme défunt, fils de la veuve, ainsi que l’enfant du centurion et, se manifestant à la Samaritaine, Il préfigura pour toi, ô mon âme, le culte dans l’Esprit.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le Seigneur guérit l’hémorroïse par le contact du pan de Son vêtement. Il purifia les lépreux, Il rendit la lumière aux aveugles et redressa les boîteux ; par Sa parole, Il guérit les sourds et les muets ainsi que la femme courbée, afin que tu sois sauvée, ô mon âme misérable.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le Christ, le Verbe de Dieu, guérissait les maladies, évangélisait les pauvres, soignait les infirmes, mangeait avec les publicains, parlait avec les pécheurs et, au seul contact de Sa main, Il rendit l’âme à la fille de Jaïre.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Le Publicain fit son salut, la courtisane devint chaste, tandis que le Pharisien, se vantant, était condamné. Car le premier s’écriait : « Sois miséricordieux envers moi ! », la seconde : « Aie pitié de moi ! », tandis que le dernier disait avec jactance : « Ô Dieu, je Te rends grâce», et ensuite des paroles insensées.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Zachée était publicain et obtint pourtant le salut. Simon le pharisien, lui, se scandalisait ; quant à la courtisane, elle recevait la rémission de Celui qui a le pouvoir de remettre les péchés. Hâte-toi donc, ô mon âme, d’imiter celle-ci.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu n’as pas imité, ô mon âme misérable, cette courtisane qui, prenant un vase d’albâtre empli de parfum, le mêlant avec des larmes, le versa sur les pieds du Sauveur, et les essuya avec ses cheveux. C’est Lui qui déchira la cédule de ses péchés passés.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Tu sais, ô mon âme, comme furent maudites les villes auxquelles le Christ avait offert l’Évangile. Crains leur punition, afin que cela ne t’advienne pas, car le Maître, les ayant assimilées à Sodome, les condamna à descendre jusqu’aux enfers.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ne deviens pas pire, par le désespoir, , car tu connais la foi de la Cananéenne, grâce à laquelle la parole Divine guérit sa fille. Crie, à son exemple, du fond du cœur : « Fils de David, sauve-moi aussi ! »
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Prends pitié, sauve-moi, Fils de David, aie pitié de moi, Toi qui par Ta parole guéris les possédés ; dis-moi une parole miséricordieuse comme au larron : Amen, Je te le dis, tu seras avec Moi au paradis, lorsque Je viendrai en Ma gloire.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Un larron T’accusa, un larron Te confessa. Tous deux étaient pendus sur la Croix. Mais, ô Miséricordieux, comme au larron fidèle qui Te reconnut comme Dieu, ouvre-moi aussi la porte de Ton glorieux Royaume.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
La création tressaillait de frayeur, Te voyant crucifié, les montagnes et les rochers se fendaient de frayeur, la terre tremblait, l’enfer fut dépouillé et la lumière s’assombrit en même temps alors qu’il faisait jour, Te voyant, Jésus, cloué à la Croix.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
N’exige pas de moi de dignes fruits du repentir, car ma force s’est épuisée ; donne-moi un cœur toujours contrit et la pauvreté en esprit, afin que je puisse Te les offrir, seul Sauveur, comme un sacrifice acceptable.
Aie pitié de moi, ô Dieu, aie pitié de moi !
Ô mon Juge, Toi qui me connais, et qui dois venir à nouveau avec les anges, afin de juger le monde entier, épargne-moi, fais-moi alors miséricorde, moi qui ai péché plus que tout autre homme.
Sainte mère Marie, prie Dieu pour nous.
Par ta vie extraordinaire, immatérielle et dépassant la nature, ô Marie, tu étonnas les ordres angéliques et tout le genre humain ; aussi, marchant comme les incorporels, tu traversas le Jourdain.
Sainte mère Marie, prie Dieu pour nous.
Incline le Créateur à avoir pitié de ceux qui te louent, vénérable Mère, afin que nous soyons délivrés des tribulations et des adversités qui nous frappent de toutes parts ; afin que délivrés des épreuves, nous magnifiions sans cesse le Seigneur qui t’a glorifiée.
Saint Père André, prie Dieu pour nous.
Vénérable André, Père trois fois béni, pasteur de la Crète, ne cesse pas de prier pour nous qui te chantons et honorons fidèlement ta mémoire, afin que nous soyons tous délivrés de la colère, de l’affliction, de la corruption et des innombrables péchés.
Gloire au Père...: Trinité consubstantielle, Monade en trois Hypostases, nous Te chantons, glorifiant le Père, magnifiant le Fils et adorant l’Esprit, le Dieu véritablement Un selon la nature, Vie et Royaume éternel.
Et maintenant et toujours... : Protège ta cité, toute pure Mère de Dieu, car c’est par Toi qu’elle règne avec foi, qu’elle se fortifie et triomphe de toute épreuve, en l’emportant sur ses ennemis et en les soumettant.
Hirmos : Ineffable est l’enfantement d’une conception sans semence et incorrompu est le fruit d’une Mère inépousée ; aussi cette naissance de Dieu renouvelle la nature. C’est pourquoi toutes les générations te magnifient selon la vraie foi comme Vierge et Mère de Dieu.
natale07