Sommes-nous à Philadelphie ou à Laodicée ?
Vraisemblablement à la charnière entre les deux, c'est à dire au passage de
Philadelphie à Laodicée.
L'Eglise du Concile Vatican II déchirée par les schismes progressistes et traditionalistes, parcequ'Elle se voulait pastorale et miséricordieuse, se trouve "faible et sans force" et "de peu de puissance" face aux ennemis extérieurs et intérieurs.
Eglise de Philadelphie :
La fidélité dans la faiblesse. "Malgré ta faiblesse, tu as gardé ma parole et n'as pas renié mon nom".
Le message adressé à l’Église de Philadelphie dans l’Apocalypse (Ap 3.7-13) met en lumière un aspect essentiel de la foi chrétienne : la fidélité malgré la faiblesse et le peu de puissance.
Jésus, se présentant comme « celui qui a la clé de David », souligne que la puissance divine se manifeste souvent dans la faiblesse humaine.
L’Église de Philadelphie est décrite comme une communauté faible en puissance (v. 8), mais elle reste fidèle à la parole de Jésus et ne renie pas son nom.
Jésus leur promet une porte ouverte que personne ne pourra fermer (v. 8), symbolisant l’accès au Royaume de Dieu, la protection divine, et la possibilité d’accomplir la mission évangélique malgré leur faiblesse apparente.
Ce message nous invite à ne pas sous-estimer la force de notre foi lorsqu’elle est faible.
La fidélité, même limitée, et la persévérance dans l’obéissance à la parole de Dieu, suffisent pour que la puissance de Dieu agisse en nous. La faiblesse n’est pas un obstacle à la victoire, mais une occasion pour que la gloire de Dieu se manifeste pleinement.
En résumé, le message à l'Eglise de Philadelphie, nous encourage à garder la foi, même faible, en restant fidèles à la parole de Jésus et au magistère de l'Eglise.
l’Eglise de Laodicée quant à Elle reçoit l'avertissement d'être vigilante face à la tentation de la suffisance, de la complaisance et de la tiédeur spirituelle, ce qui suppose prélablement à cette suffisance un renouveau de ses forces vives à venir après qu'Elle eut été "faible et sans force".
Le message rappelle que la véritable richesse se trouve dans la foi vivante, la justice divine et une relation authentique avec Jésus-Christ, et non dans les possessions matérielles ou la réputation extérieure.
Conclusion :
Où l'on voit bien que les caractéristiques de notre Eglise actuelle tendent vers Laodicée en venant de Philadelphie, qui connait 2 guerres mondiales et une révolution sociale et culturelle civilisationnelle jamais connue auparavant dans toute l'histoire de L'Eglise.
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Les lettres aux Eglises représentent l'ordre des sept périodes de l’Église à travers l'histoire :
Message aux Églises de l'Apocalypse :
1. Éphèse (Apocalypse 2.1-7) – l’Eglise qui a perdu son premier amour (2.4).
2. Smyrne (Apocalypse 2.8-11) – l’Eglise qui subira la persécution (2.10).
3. Pergame (Apocalypse 2.12-17) – l’Eglise qui doit se repentir (2.16).
4. Thyatire (Apocalypse 2.18-29) – l’Eglise qui a en son sein une fausse prophétesse (2.20).
5. Sardes (Apocalypse 3.1-6) – l’Eglise endormie (3.2).
6. Philadelphie (Apocalypse 3.7-13) – l’Eglise qui a persévéré (3.10).
7. Laodicée (Apocalypse 3.14-22) – l’Eglise tiède (3.16).
Notez que ce ne sont pas les dates parfois avancées, mais les caractères qui sont à prendre en compte pour situer Philadelphie et Laodicé.
Ainsi l'Eglise moderne est toujours missionnaire au 21 eme siècle, tandis que Laodicée aura préché l'Evangile sur toute la terre, verra la venue de l'Antéchrist et connaitra la fin du monde / jugement dernier.
Le but de cet article n'est pas de faire une exégèse de l'apocaplypse, mais de démontrer que les caractères de Philadelphie correspondent mieux à l'Eglise "faible et sans force", post Concile Vatican II qu'aux caractères de Laodicée qui brossent les traits d'une Eglise forte, au point d'être "satisfaite".