Catholicisme

Jean Vanier : après les révélations, l’onde de choc

Les conclusions de l’enquête mandatée par l’Arche, révélant des abus sexuels commis par Jean Vanier, ont entraîné une sidération à la hauteur de l’admiration que beaucoup lui portaient.
Laurence Desjoyaux
Publié le 25/02/2020 à 13h35, mis à jour le 25/02/2020 à 15h34 • Lecture 5 min.
Stéphane OUZOUNOFF/CIRIC

Stéphane OUZOUNOFF/CIRIC • STÉPHANE OUZOUNOFF/CIRIC

Quand Marie, qui a passé huit mois comme assistante, puis responsable d’un foyer de l’Arche, a appris au hasard d’une annonce à la messe de dimanche que Jean Vanier était accusé d’avoir abusé sexuellement de six femmes, sa première réaction a été la stupeur : « Pas lui ! Pas Jean Vanier ! » Puis sont venus le dégoût et la déception. « Comment est-il possible qu’il ait créé tant de belles choses, et ça… », s’interroge la jeune femme.

Pendant ses mois à l’Arche, elle s’était plongée dans les écrits de l’homme et avait été émerveillée par son œuvre. « Je le comparais à Mère Tere sa. D’ailleurs, j’aimais beaucoup la photo où on les voit tous les deux… », confie-t-elle. Avec une certaine amertume, elle se rappelle être allée voir le film que Frédérique Bedos lui a consacré en janvier 2019, Jean Vanier, le sacrement de la tendresse. « J’ai l’impression d’avoir été trahie », s’exclame-t-elle.

De l’unanimité à la désillusion

Cette sidération est largement partagée. « Je sais très bien que je vais ramasser toute la semaine des gens à la petite cuillère », soupirait, dépité, le curé d’une paroisse francilienne. Et pour cause : l’enquête mandatée par l’Arche révèle non seulement que son fondateur était au courant des agissements de son père spirituel Thomas Philippe, mais que lui-même a abusé plusieurs femmes avec la même justification mystique dévoyée. La Conférence d

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Article paru dans :

Le choc Jean Vanier

Edition du 27 février 2020 (N°3887)

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