Don Reto Nay
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FRANÇOIS ET JUDAS - Islam & Vérité

Il y a quelques jours le pape François recevait un groupe de jeunes Roumains qui l’ont interrogé au sujet de la possible damnation de l’un des leurs, mort en état de …
BLANCHE HERMINE
Saint Jean 17,12
Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l'Ecriture fût accomplie.
Judas est en enfer . C'est ce que l'Eglise a enseigné pendant deux millénaires .More
Saint Jean 17,12

Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l'Ecriture fût accomplie.

Judas est en enfer . C'est ce que l'Eglise a enseigné pendant deux millénaires .
AveMaria44
Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi! Mieux vaudrait pour cet homme-là qu'il ne fût pas né. (Mt 26, 24)
Catholique et Français
Post scriptum :
- Monseigneur Joseph Doré "Jésus-L'encyclopédie" (Albin Michel)
- Yara Matta, de l’Institut Catholique de Paris
- Michel Berder, de l’Institut Catholique de Paris
- Régis Burnet, de l’Université Catholique de Louvain, "L'Evangile de la trahison" (éditions du Seuil).
Catholique et Français
"... « C’est encore Judas, l’un des Douze, qui sera l’agent de Satan lorsque viendra le moment, l’heure des ténèbres », continue Matta. Mais Régis Burnet va jusqu’à canoniser Judas : « Matthieu ajoute au récit de Marc d’autres détails, comme celui des 30 pièces d’argent qui n’a probablement rien d’historique puisqu’il faut y voir une allusion au livre de Zacharie, où cette somme correspond …More
"... « C’est encore Judas, l’un des Douze, qui sera l’agent de Satan lorsque viendra le moment, l’heure des ténèbres », continue Matta. Mais Régis Burnet va jusqu’à canoniser Judas : « Matthieu ajoute au récit de Marc d’autres détails, comme celui des 30 pièces d’argent qui n’a probablement rien d’historique puisqu’il faut y voir une allusion au livre de Zacharie, où cette somme correspond au salaire du berger-prophète rejeté par les siens. » Et alors ? Où l’on voit qu’un moderniste ne croit ni aux prophéties ni aux miracles ; il fait de l’analyse littéraire et de la psychologie, en totale méconnaissance du mystère de la Rédemption, et des pensées du Sacré-Cœur de Jésus :

« Pourquoi Jésus, qui connaît le faux frère, ne tente-t-il rien pour l’arrêter ? Paradoxalement, Matthieu semble plus favorable à Judas, puisqu’il le dédouane en partie de son acte : Judas, se rendant compte de son forfait, en a remords et vient rendre l’argent aux prêtres. Ces derniers se rient de lui, ce qui accroît son désespoir : il finit par se pendre et les grands prêtres achèteront un champ avec ce qui est devenu le prix du sang. » (Mt 27, 3-10)

La comparaison avec saint Luc, dans les Actes des Apôtres, fait apparaître, selon Burnet, un contact avec les « écrivains antiques » selon lesquels « l’horreur de la fin signe l’atrocité des crimes : Judas périt de la répugnante mort des tyrans et des persécuteurs (Ac 1, 18), comme Antiochus IV Épiphane qui avait profané le Temple et finit par se jeter à la mer, ou Hérode le Grand, qui finit rongé par la gangrène et tenta de se suicider. » Mais c’est de la littérature « antique »…

Quant à Jean, il “ diabolise ” Judas : « “ L’un de vous est un diable ! ” (Jn 6, 70-71), prophétise le Nazôréen dès le début de son ministère public. Et de fait, lors de la Cène, c’est bien Satan lui-même qui entre dans Judas quand Jésus lui donne la bouchée. » (p. 628)

Selon saint Augustin, « en désespérant de la miséricorde de Dieu, Judas s’est fermé la voie à un repentir salutaire ». Il est donc damné : « Augustin pense le suicide comme le meurtre de soi-même, ouvrant ainsi la voie à des siècles de réprobation. »

Jusqu’à nos jours… exclusivement !

Mais le pire, c’est saint Jean Chrysostome, patriarche de Constantinople au quatrième siècle, qui « inaugura la longue histoire de l’antijudaïsme chrétien en réalisant une synthèse jusque-là inconnue des auteurs antijuifs de l’Antiquité : associer les juifs et le goût de l’argent. Dès sonDiscours contre les juifs, il dresse le portrait d’un être cupide et veule, qui trahit son maître pour de l’argent et symbolise tous les juifs, qui auraientcondamnéJésus. »

Jusqu’aux “ Lumières ”… exclusivement ! Remarquez le conditionnel qui jette le doute sur le fait historique.

« À partir du dix-huitième siècle, les cris de haine contre Judas se taisent et une nouvelle attitude prend le dessus, fondée sur une tentative de saisir de manièrerationnelleethistoriqueles événements de la vie de Jésus. »

Selon Reimarus (1694-1768) et ses disciples, David-Friedrich Strauss et Ernest Renan, « la figure du Sauveur spirituel et souffrant, aux antipodes d’un Messie politique, est une invention des disciples de Jésus désorientés par sa mort ».

Mais Burnet estime que « le cas de Judas pose deux énigmes restées irrésolues ». La première est celle du motif de sa trahison : celui de l’avarice ne répond pas à la question puisque « seul Jean accuse ainsi Judas » ! Et alors ? Jean n’est-il pas digne de confiance ? Moins que Reimarus, Strauss et Renan… qui procèdent « de manièrerationnelleethistorique ” »…

Ensuite, « pourquoi les grands prêtres ont-ils besoin de Judas pour leur livrer Jésus ? » Ici, l’énigme se fait “ théologique ” : « Pourquoi Dieu a-t-il laissé Judas trahir Jésus et pourquoi Jésus l’aurait-il choisi comme disciple ? »

De nouveau, le conditionnel laisse penser que le personnage n’est pas historique mais “ mythique ” :

« On trouve dans lecas Judasune sorte de résumé de tout le problème du mal. Pourquoi Dieu, infiniment bon, permet-il le mal, même au nom de la liberté ? Et pourquoi Jésus n’a-t-il pas dénoncé Judas ? » Jésus a répondu à la question : parce qu’il obéit à son Père ! (Jn 14, 30-31)

Il est clair que Burnet reste totalement étranger au mystère de la Rédemption, au moment même où il écrit : « Il faut en revenir au mystère même de Jésus dont toute la vie reflète une confiance absolue envers le Père, et une confiance complète aussi envers les hommes aux mains desquels il s’estlivré ”. »

Vraiment ? « Comme il était à Jérusalem durant la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il faisait. Mais Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et qu’il n’avait pas besoin d’un témoignage sur l’homme : car lui-même connaissait ce qu’il y avait dans l’homme. » (Jn 2, 23-25)

Notre-Dame, sa divine Mère, n’a pas d’autre sentiment. Aux demandes que lui transmet Lucie, le 13 septembre 1917, elle répond : « Je guérirai les uns ; les autres, non, parce que Notre-Seigneur ne se fie pas à eux. »

« À Judas, comme aux autres, Jésus a voulu faire confiance jusqu’au bout », continue l’impie Burnet. Bien qu’ « il a dû découvrir avec horreur que son disciple allait le livrer […] en donnant à Judas une bouchée au cours du dernier repas, il semble même entretenir avec lui une proximité, voire une familiarité troublante ». Et Mgr Doré a laissé passer cette ignoble insinuation ? !

En définitive, « le verbe choisi par les évangiles, paradoi, ne signifie pastrahir ”, mais bienlivrer ”, un verbe dont le sens n’implique nullement l’idée d’infidélité ou de perfidie, mais simplement celle de remettre en main propre. Au point de vue humain, Judas se serait donc borné àlivrerJésus aux grands prêtres, comme on remet un prisonnier au tribunal. Mais c’est ainsi que s’accomplit la mission de Jésus, que la foi comprend comme unabandon ”, consenti au monde, au rebours de toutes les logiques du monde. » (p. 631)..." (in C.R.C. N°185, mars 2018)
AveMaria44
Qu'attendre d'un "pape" qui feint d'ignorer la Sainte Écriture ?