LA PRATIQUE DU SPORT

LE SPORT NE DOIT PAS ENCOURAGER LA SENSUALITÉ

À notre époque où le sport est divinisé par tous, même par les catholiques, les gens ne pensent même pas à l'immodestie de leurs mouvements et des vêtements sportifs d'aujourd'hui.

Il va sans dire que les sportifs et les sportives- ainsi que leurs admirateurs - ne craignent pas d'offenser Dieu simplement pour se conformer aux tendances modernes de l'habillement et des mouvements sportifs.

Dans cette ambiance générale de permissivité, il est opportun de rappeler à nos lecteurs les bons critères donnés par Pie XII pour la pratique des sports.

Voici ses sages paroles :

Le Pape Pie XII

La saine doctrine nous enseigne à respecter le corps, mais à ne pas l'estimer au-delà de ce qui est juste.

La maxime est la suivante : Oui, pour soigner le corps et le rendre plus fort ; non, au culte du corps et à sa divinisation.

Tout comme non, également, à la divinisation de la race et du sang avec ses présupposés somatiques et ses éléments constitutifs.

Le corps humain n'a pas la première place chez l'homme, ni le corps terrestre et mortel tel qu'il est aujourd'hui, ni le corps glorifié et spiritualisé tel qu'il sera un jour.

Dans la composition humaine, la primauté n'appartient pas au corps formé de la poussière de la terre, mais plutôt à l'esprit, à l'âme spirituelle.

Non moins importante est une norme fondamentale contenue dans un autre passage des Écritures.

Dans la Lettre de saint Paul aux Romains, nous lisons :
"Je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon esprit et me captive dans la loi du péché, qui est dans mes membres." (Rm 7, 23)

Il n'est pas possible de mieux décrire le drame quotidien dans lequel la vie de l'homme est empêtrée.

Les instincts et les forces du corps élèvent et étouffent la voix de la raison, l'emportant sur les énergies de la bonne volonté, depuis le jour où leur complète subordination à l'esprit a été perdue avec le péché originel.

Dans l'utilisation et l'exercice intense du corps, il est nécessaire de garder ce fait à l'esprit.

De même qu'il y a des sports et des gymnastiques qui, par leur austérité, aident à contenir les instincts, de même il y a d'autres formes de sport qui les réveillent, soit par la violence de l'effort, soit par les séductions de la sensualité. ...

Le sentiment religieux et la morale s'opposent et mettent leur veto à une telle manière de pratiquer les sports et la gymnastique.

Pie XII, discours aux participants du
Congrès scientifique national sur les sports et la gymnastique, le 8 novembre 1952.

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