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Florilèges Pro Liturgia (2 au 5 novembre 2017)

Jeudi, 2 novembre 2017 :
Il est pour le moins curieux de constater que François, le “pape des pauvres”, ne trouve rien à redire au salaire que touche son collaborateur préféré : le très progressiste Cardinal Reinhard Marx.
Ce dernier, en tant qu’archevêque de Munich, reçoit un salaire mensuel de plus de 12 500 €... No comment.

Source : Kathnet.

Vendredi, 3 novembre 2017 :
Au moment-même où l’Église catholique fêtait tous les saints, la poste vaticane a cru bon d’émettre un timbre commémorant le 500e anniversaire de la réforme initiée par Martin Luther.

Il apparaît de plus en plus que dans l’Église rêvée par le pape François, Martin Luther devra figurer en bonne place au motif qu’il aura été et est encore un phare pour la doctrine de la foi.

Soyons clairs : l’objectif poursuivi est de liquider ce qui fait que l’Église catholique transmet la foi objective reçue des Apôtres.
Une fois cette opération faite, ce qu’on appellera encore “catholicisme” ne sera plus qu’une simple composante d'un christianisme vague venant s’ajouter à la mosaïque informe des communautés issues de la réforme protestante.

Vendredi, 3 novembre 2017 :
Le pape François a demandé aux évêque brésiliens de s’interroger sur l’obligation du célibat sacerdotal.
Il ne faut pas être grand clerc pour deviner les véritables intentions du souverain pontife : ordonner prêtre des homme mariés dont les épouses pourront, si elles le souhaitent, assurer un service de type diaconal qui, dans un délai plus ou moins bref, débouchera sur une admission des femmes au diaconat... Avant leur admission à la prêtrise ?

Dimanche, 5 novembre 2017 :
Il n’est plus personne pour nier que depuis l’accession de Jorge Bergoglio au siège de Pierre, le monde catholique est livré aux contradictions permanentes et à la totale désorganisation. De nombreux théologiens catholiques le reconnaissent ; les journalistes athées s’en réjouissent ; les institutions qui ne sont plus catholiques que de nom s’en félicitent.

En effet :
- les récents documents magistériels donnent lieu aux interprétations les plus discordantes ;
- les messes du matin célébrées à Sainte-Marthe sont l’occasion de célébrations eucharistiques minimalistes ;
- des pans entiers du Catéchisme de l’Église catholique sont passés sous silence ;
- le droit des fidèles à obtenir des réponses claires à des questions doctrinales est systématiquement bafoué ;
- les prêtres qui remplissent humblement leur mission de pasteurs sont régulièrement blâmés tandis que ceux qui enseignent des idées contraires à la foi catholique sont écoutés avec complaisance ;
- l’agenouillement devant Jésus-Eucharistie est devenu une attitude suspecte tandis que se multiplient les marques d’admiration devant Martin Luther qui, lui, ne croyait ni en la Présence réelle ni au sacerdoce ministériel et a divisé l’Église.

La question qu’il faut désormais se poser est celle-ci : qu’est-ce qui pousse l’actuel pontife romain à bouleverser ainsi l’Église sans se soucier du trouble qu’il cause dans la conscience de tant de fidèles ?
La réponse à cette question est peut-être à chercher dans ce qu’a subi Jorge Bergoglio en tant que jeune prêtre jésuite.

On sait de lui au moins deux choses : premièrement, que ses supérieurs ont été dans l’obligation de l’éloigner de son Argentine natale (1) et deuxièmement, qu’il a dû suivre, à 42 ans, une psychanalyse réalisée dans un contexte pour le moins original. A ces deux points, il faut encore ajouter que, selon ses propres aveux, Jorge Bergoglio craint l’isolement (c’est pour cette raison qu’il a choisi de s’installer à Sainte-Marthe), qu’il est “un peu fourbe” et qu’il ne s’intéresse ni à la théologie, ni à la liturgie, ni à la culture d’une façon générale.

Nous avons donc affaire à une personnalité complexe - pour ne pas dire embrouillée - qui s’est progressivement persuadée que si certains de ses propres projets sacerdotaux n’ont pas pu aboutir ou s’épanouir, c’était parce l’Église attendait de son engagement dans le monde jésuite une soumission à des exigences hors de sa portée tant humaine que spirituelle. D’où des blessures ; d’où une certaine rancœur dirigée contre l’Église vue comme une institution exigeante véhiculant une foi chrétienne sévère ; d’où une volonté de transformer l’Église catholique en une organisation moins astreignante où seule la bonne foi pourrait suffire à faire un vrai chrétien.
Cette Église “cool” existe déjà : elle fut imaginée il y a 5 siècles par Martin Luther. Elle correspondrait assez bien, moyennant quelques ajustements, à ce christianisme libérateur dont rêve Jorge Bergoglio depuis sa prêtrise en Argentine : on y trouve le sacrement du pardon remplacé par de l’introspection (on retrouve là les scories de la psychanalyse dont il a été question plus haut), des liturgies qui, pour être ouvertes au plus grand nombre, doivent être adaptables aux sentiments populaires et non plus en lien avec la “lex credendi” objective, des ministres ordonnés réduits à n’être plus que des animateurs de communautés locales de type ONG, des diocèses autonomes mis entre les mains d’un épiscopat libéral éclaté en une multitudes de sièges autarciques, la tolérance érigée en dogme suprême permettant d’accepter tout et son contraire, une pastorale aguichante basée sur le principe de la nébulosité doctrinale, etc.

Mais, dans une telle Église liquéfiée, “luthéranisée”, où le dogme est édulcoré au profit de la seule bonne conscience personnelle, un catholique sincère peut-il espérer se sentir libéré en ayant la certitude d’avancer vers la vie éternelle en Dieu ?

(1) Le père Jorge Mario Bergoglio n'a pas été autorisé à célébrer la Sainte Messe en public de 1990 à 1992. Il a eu une très forte confrontation avec ses confrères jésuites, dont beaucoup étaient ses anciens amis et a été accusé d'exercer un leadership parallèle provoquant de graves divisions internes. Lorsqu’il fut nommé évêque auxiliaire de Buenos Aires, il fut totalement retranché des Jésuites et interdit de passer la nuit dans une maison jésuite.

Source : www.proliturgia.org

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