
Non, comme nous le verrons plus loin. Rappelons d’abord que l’oeuvre oecuménique de l’Église dépend beaucoup du domaine pastoral qui est un domaine susceptible d’évolution suivant le discernement, les jugements prudentiels, certes faillibles, des papes successifs.
Or la stratégie pastorale et la discipline de la sainte Église catholique ont connu en ce domaine une évolution notable dès le pontificat du pape Pie XII (déclaré Vénérable par le pape Benoit XVI en 2009).
Le Saint-Office publia en effet une Instruction en 1949 légitimant à certaines conditions la participation de catholiques à des rencontres et prières communes du mouvement œcuménique : « Bien que dans ces réunions et conférences, il faille éviter toute participation quelconque aux fonctions sacrées, on n’interdit pas la récitation en commun de l’Oraison dominicale ou d’ une prière approuvée par l’Eglise catholique, dite à l’ouverture et à la clôture de ces réunions. »
Certes il est opportun d’être dubitatif et critique devant des manques graves de prudence et de sagesse dans la réalisation de certaines actions oecuméniques de notre époque, mais ces rencontres visant à terme l’unité des disciples du Christ dans l’unique et sainte Église catholique n’en sont pas pour autant disqualifiées en soi aux yeux de notre Mère l'Eglise.
« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » (N.S. Jésus-Christ, in Jean c. 17, v. 21)