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La croix du Coeur de Jésus

Pourquoi Jésus nous montre-t-il son Coeur surmonté d'une Croix ? C'est pour nous rappeler que toute la Passion se résume dans son Coeur qui fut le siège de la douleur comme de l'amour. Certes, les souffrances du corps furent immenses : la sainte Victime fut outragée, déchirée, ensanglantée de mille manières. "Depuis la tête jusqu'aux pieds, son Corps n'était qu'une plaie." Mais croyez-le bien, les douleurs de l'âme, les plaies invisibles de son Sacré Coeur ont été bien plus vives encore.
Oui, la croix fut dans son Coeur avant d'être au calvaire car, pendant sa vie, il brûlait d'être baptisé du baptême de sang qu'il devait recevoir sur la croix. Oui, ce fut son Coeur qui souffrit, qui déborda d'amertume, qui fut déchiré, sacrifié.
Ecoutez-le s'écrier dans les angoisses de l'agonie, au jardin des oliviers : " Mon âme est triste jusqu'à la mort ! " Fallait-il que ce tendre Coeur fût oppressé, torturé, pour s'exprimer ainsi, lui toujours si courageux devant la douleur ! Mais ne l'oublions pas, c'est l'amour de Jésus pour nous qui fut la cause de tout ce qu'il a souffert. "Il nous a aimés et il s'est livré pour nous."
Saint François d'Assise s'écriait : "Seigneur, l'amour vous a fait venir du ciel sur la terre et passer par le monde comme un homme méprisé. Dans votre vie et dans votre mort, vous ne nous montrez qu'un amour sans mesure. Votre amour a dressé votre croix et vous y a attaché : il vous a fait son esclave et sa victime ! "
Considérons que la croix est le pain quotidien dont le Père céleste ne laisse jamais manquer ses élus.
Marguerite-Marie disait : " Sans la croix et le Saint Sacrement, je ne pourrais pas vivre. " En effet, notre coeur a besoin tous les jours d'une certaine mesure de souffrance pour nous détacher de ce misérable monde et nous rendre conforme au Chef des prédestinés. Ne repoussons donc plus ces épines, ces clous, cette croix qui font de notre vie un douloureux martyre, puisque chaque blessure du coeur, chaque tourment de l'âme augmente notre ressemblance avec le divin Crucifié. Recevons, au contraire, avec respect, comme venant de la main de notre Seigneur, la croix qu'il daignera nous imposer. L'âme qui connaît le prix de la croix se plaît à souffrir et l'amour adoucit la souffrance par ce mot sans cesse répété : le ciel en est le prix.

Exemple : Une femme de foi, bonne mère, allait mourir. Il n'y avait plus pour la sauver qu'une dernière espérance : c'était une horrible opération conseillée par les médecins. Voulant vivre pour son fils, pour le salut surtout de son fils unique, elle se mit courageusement entre les mains des hommes de l'art. Son enfant était présent, elle l'avait désiré. Elle vit sans pâlir les préparatifs de cet affreux travail. On n'avait pas encore trouvé le secret d'endormir les malades. Il est probable qu'elle l'eût refusé, elle en avait un plus puissant d'ailleurs et plus efficace. On commença la douloureuse opération. Elle ne fit pas entendre un soupir, elle ne jeta pas un cri. Mais à la fin, le fer avait peut-être touché de trop près le coeur. Cette pauvre femme fit un léger mouvement et dit doucement : " Mon Dieu ! " A ce moment, emporté par le délire de sa douleur, son fils qui n'avait pu voir sans pleurer déchirer le sein qui l'avait nourri, laissa tomber de ses lèvres un blasphème.
Sa mère lui dit avec dignité et douceur : " Mon enfant ! Tais-toi, tu me fais plus de mal que les médecins, tu outrages Celui qui me fortifie et me console. " Ouvrant la main, elle montra à tous un petit crucifix, la croix qu'elle avait gardé dans ses mains durant tout le cours de l'opération et qui l'avait tant fortifiée. Après quelques mois d'horribles souffrances, cette héroïque femme mourut, bénissant son fils et lui disant : " Garde ma croix, elle m'a bien consolée. " Cette croix est conservée avec un religieux respect dans la famille : c'est pour ce fils unique le plus précieux souvenir d'une mère vertueuse.
Gardons bien la croix du Coeur de Jésus, surtout quand nous sommes affligés, elle nous consolera aussi et nous sauvera.


Prière :

Jésus, quand je médite les raisons que j'ai d'aimer la croix, de m'attacher à la croix, je suis prêt à accepter les souffrances. Mais, quand elles se présentent, je m'effraie, mes forces m'abandonnent. Quelquefois même, je me laisse aller à l'impatience, aux murmures, à l'abattement.
Accordez-moi, ô Jésus, la grâce d'être résigné et patient dans toutes les peines qu'il plaira à la divine Providence de me ménager. Ainsi soit-il.
jili22
Trop bien !... 👏
apvs
@jili22 🤗 ✍️ 😁 😊 tape moi en cinq, mon frère :)
jili22
Je commençais à m'impatienter de te lire. 🧐
ouvres ton coeur
👍 👍 👍