
En deux mille ans d'histoire de l'Église, il n'est jamais arrivé qu'un pape, dans un discours public, ne puisse mentionner le nom de Jésus-Christ, le fondateur du catholicisme, qu'en passant, dans une phrase qui mettait l'accent sur les aspects plus humains du Fils de Dieu.
En un mot, l'appel de Bergoglio était un long manifeste politique. Au-delà de l'arsenal habituel d'appels inoffensifs et irréalistes à "la proximité contre l'indifférence", à "arrêtons les guerres et la faim", à "tous sont frères, personne n'est exclu", à "nous est mieux que moi", les points saillants peuvent être résumés comme suit :
1. L'affirmation que le monde après la crise du Covid-19 ne doit pas être le même qu'avant.
2. L'appel à la vaccination de masse.
3. L'appel à tous les secteurs sociaux, politiques et économiques à collaborer dans le nouvel ordre mondial.
4. L'affirmation que les voix de l'opposition doivent s'écarter parce que la situation ne permet pas les oppositions.
Les protestations américaines sont considérées par le pontife actuel comme un accident de la démocratie mature, une régurgitation de l'incivilité dans un pays qui es un parangon démocratique.
Voilà, en bref, le message pontifical, délivré au cours d'une interview d'une heure environ, accompagné d'une bande sonore épique et d'images de stock très émotionnelles.
Je m’étonne pourquoi le Vatican s’étonne que les offrandes ont baissé et les fidèles s’enfuient.