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II-7b. Le luxe (cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort) AMDG451 Intégral Montfort-Cantiques / Chaîne YouTube : Chapelet récité / www.montfortajpm.sitew.fr / Compositeur-interprète : Gilbert …Plus
II-7b. Le luxe (cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)

AMDG451 Intégral Montfort-Cantiques / Chaîne YouTube : Chapelet récité / www.montfortajpm.sitew.fr / Compositeur-interprète : Gilbert Chevalier (aveugle). N'hésitez pas à télécharger. [AMDG450-AMDG452] Litanies & Prières (vidéo) / Le Ciel ouvert par les 3 Ave Maria

Version du premier intégral

Voir aussi : II-7a. Le luxe (cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)

Paroles dans commentaire ci-dessous

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LE BON CHAPELET

Prenez votre chapelet
Et souvent le récitez

www.youtube.com/watch
Ou bien le psalmodiez
www.youtube.com/watch
Ou encore le chantez :
www.youtube.com/watch
Un chapelet bien récité
www.youtube.com/watch
Ou chanté ou psalmodié
www.youtube.com/watch
Et bien intentionné
Est un bon chapelet !


Gilbert Chevalier
l'Aveugle-Vendéen
(31/10/2014)

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« Le moderniste a ceci de commun avec d’autres hérétiques, qu’il refuse toute révélation chrétienne. Mais parmi ces hérétiques, il présente ceci de particulier qu’il dissimule son refus. Le moderniste, on ne le saura jamais suffisamment, est un apostat doublé d’un traître. Saint Pie X, dans sa lucidité, avait bien vu ce qui était en train de se préparer. Le modernisme n’est pas seulement une hérésie classique : pire encore, il est toutes les hérésies sans en être une en particulier, quoique la pire de toutes. C’est pour cela qu’on a tant de peine à trouver des hérésies explicites chez eux ; s’il était si facile de débusquer des hérésies évidentes dans les thèses modernistes, le modernisme ne serait pas si pernicieux. On ne doit donc pas considérer les modernistes comme des catholiques qui se trompent, mais, à l’instar de saint Pie X, les considérer comme les tenants de toutes les hérésies, et par conséquent les tenir pour les pires ennemis de l’Église dans laquelle ils se sont infiltrés pour la détruire. Le moderniste, pour ne pas être mis hors de l’Église, reconnaît d’abord toute sa doctrine et l’ensemble de la structure ecclésiastique ; ensuite et peu à peu, il travaille à vider de leur vraie signification tous les dogmes et à détourner de sa fonction la structure de l’Église ; enfin, une fois au pouvoir, il éjecte les vrais catholiques hors de cette même structure ; et pour couronner le tout, il va même jusqu’à mettre dehors le véritable Dieu pour le remplacer par une vague divinité panthéiste. On peut se demander avec saint Pie X, si une telle crise n’est pas celle qui doit précéder l’arrivée du fils de perdition. En effet, une fois le terrain bien disposé, le temps pour l’Antéchrist de s’asseoir dans le temple vide et de se faire passer pour Dieu lui-même devient propice. »

(Le R.P. Calmel, dans sa préface du catéchisme de Lémius, lequel catéchisme explique "Pascendi" de saint Pie X en questions-réponses)

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INTÉGRAL MONTFORT II (2005-2006) par Gilbert Chevalier (aveugle)
Les 163 Cantiques du Père de Montfort/Compositeur-interprète : Gilbert Chevalier (aveugle)
SOMMAIRE des 2000 CANTIQUES et plus
« Le ROSAIRE est ADMIRABLE !
Il donne à tous du secours,
Il guérit l’âme incurable :
DISONS-LE DONC TOUS LES JOURS ! »

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(Saint Louis-Marie Grignion de Montfort)Plus
INTÉGRAL MONTFORT II (2005-2006) par Gilbert Chevalier (aveugle)

Les 163 Cantiques du Père de Montfort/Compositeur-interprète : Gilbert Chevalier (aveugle)
SOMMAIRE des 2000 CANTIQUES et plus
« Le ROSAIRE est ADMIRABLE !
Il donne à tous du secours,
Il guérit l’âme incurable :
DISONS-LE DONC TOUS LES JOURS ! »

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* AM18. Le Chapelet récité
LE LUXE
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)
1- Voici le plus fin des pièges
Que le démon ait tendu,
Le plus grand des sortilèges,
Presque partout répandu.
2- Voici la vaine parade
Et la sotte vanité
D’un cerveau creux et malade
Et qui se croit en santé.
3- C’est le luxe en ses parures,
En ses habits, ses repas,
En cent autres …
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* www.youtube.com/watch
* AM18. Le Chapelet récité

LE LUXE
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)

1- Voici le plus fin des pièges
Que le démon ait tendu,
Le plus grand des sortilèges,
Presque partout répandu.

2- Voici la vaine parade
Et la sotte vanité
D’un cerveau creux et malade
Et qui se croit en santé.

3- C’est le luxe en ses parures,
En ses habits, ses repas,
En cent autres créatures
Dont on se sert ici-bas.

4- Le luxe est ce qui surpasse
Un entretien modéré
Dont l’homme sage se passe
Et dont le fou s’est paré.

5- Toute la sainte Écriture
Blâme ce dérèglement
Et le Saint-Esprit assure
Qu’il en fera châtiment :

6- Qu’il changera ces délices,
Ces draps fins, ces ornements
En de très rudes cilices,
En de très cruels tourments.

7- Babylone s’est perdue
Dans la pourpre et le fin lin,
Toute infâme en est vêtue
Et fera la même fin.

8- Par cette délicatesse
Le mauvais riche périt ;
Il fut par cette mollesse
Condamné du Saint-Esprit.

9- En différentes manières
Tous les saints ont combattu
Cette engeance de vipères,
Ce poison de la vertu.

10- Le luxe est la frénésie
Des gens les plus orgueilleux,
C’est la vraie apostasie
Du baptême et de ses vœux.

11- Dans le luxe on ne peut être
Vrai disciple du Sauveur :
On renonce à ce bon Maître
Pauvre en biens, humble de Cœur.

12- Un chrétien sans ses épines
N’est qu’un membre délicat ;
Sans ses armures divines
Il n’est qu’un lâche soldat.

13- Dans le luxe et l’abondance,
Dans les habits éclatants,
Fantôme de pénitence,
Fantôme de pénitents !

14- Le corps devient une idole
Dès lors qu’il est trop flatté ;
En son ornement frivole,
Un encens de vanité.

15- Faire de sa chair pourrie
Son idole et son encens,
Quelle horrible idolâtrie,
Quelle injure au Tout-Puissant !

16- Cette idole abominable
Vient souvent dans les lieux saints
Pour y faire un trône au diable,
Pour accomplir ses desseins.

17- Madame entre : place, place
À son train, à son coussin !
Chacun se range, elle passe
Et tous regardent son train !

18- Voilà l’idole parée
Près d’un autel dédoré,
De tous elle est adorée,
Dieu n’est pas considéré.

19- Tout le monde la regarde,
Le dos au Saint-Sacrement,
Elle-même se mignarde,
Et s’agence incessamment.

20- Cette mondaine insolente
A secoué toutes les lois,
Jusque sur sa chair puante
Elle profane la Croix.

21- Cette abominable impie
Dispute la gloire à Dieu,
Et par son immodestie
Déshonore son saint lieu.

22- Le luxe est un badinage
Dont les enfants sont trompés,
Un ridicule assemblage
De plusieurs morceaux coupés.

23- Tout étant double en malice
Dans ce misérable temps,
Tout est double en artifice
Jusque dans les vêtements.

24- On coupe, on taille, on mélange,
On falsifie, on détruit :
Tous les jours la mode change
Et nous trompe à petit bruit.

25- Une beauté naturelle
A de plus doux agréments
Que n’en a l’artificielle
Avec tous ses ornements.

26- Une propreté modeste
Renferme un charme divin,
Et n’a point cet air funeste
D’un artifice mondain.

27- Préférer le corps à l’âme,
Le temps à l’éternité,
C’est ce que le luxe infâme
Fait par sa malignité.

28- Le luxe a pour sa devise
Le plus fin de tous les maux,
Puisque c’est lui qui déguise
Tous les maux et les défauts.

29- C’est la marque naturelle
D’un pauvre cerveau tout creux,
D’une âme superficielle
Et d’un esprit orgueilleux.

30- Le luxe est des âmes lâches
Qui n’ont rien de vigoureux,
Des âmes pleines d’attaches
Rampantes dans ces bas lieux.

31- Il rend l’âme misérable,
Oisive et froide en tout lieu,
Indigne et même incapable
De grandes choses pour Dieu.

32- Le luxe rend un fidèle
Captif du respect humain,
Captif de la bagatelle,
Captif de l’esprit malin.

33- Il détruit la tempérance
Qui modère les plaisirs,
Il inspire l’abondance
Des plaisirs et des désirs.

34- Le luxe avec ses délices
Chasse la sobriété
Et détruit les sacrifices
De la sainte austérité.

35- Dans ces temps pleins de misères,
De luxe et de vanité,
On ne voit plus de nos pères
La sainte frugalité.

36- Ils avaient l’âme remplie
D’honneur, de simplicité,
D’une sainte économie,
D’une humble médiocrité.

37- Par un secret admirable
Ils joignaient l’utile au beau,
Le solide à l’agréable
Et la gloire à leur tombeau.

38- Leur conduite était unie,
Simple sans déguisement,
Charitable, sans envie,
Ferme, sans entêtement.

39- Sous leurs serges et leurs bures,
Ils cachaient plus de grandeur
Que nous tous sous les parures
De tout ce monde trompeur.

40- Mon Dieu, quelle différence
Entre nos anciens et nous !
Ils n’étaient qu’intelligence,
Nous sommes presque tous fous.

41- Leur unique nécessaire
Était d’être vertueux,
Nous ne recherchons qu’à plaire
À ce monde malheureux.

42- Ils traitaient de babioles
Et de vains amusements
Tant d’équipages frivoles,
Tant de sots raffinements.

43- Leurs parures, leurs richesses
Étaient les vertus du cœur,
Leurs plaisirs et leurs tendresses
Étaient l’amour du Seigneur.

44- Ils regardaient en gens sages
Ces ornements recherchés
Comme de purs badinages
Et des sources de péchés.

45- Un chacun vivait tranquille
Et content en son état,
Suivant le saint Évangile
Et sans luxe et sans débat.

46- Avons-nous leurs caractères ?
Ah ! nous les abandonnons.
Nous n’avons plus leurs manières,
Nous n’avons d’eux que les noms.

47- Maintenant mille chimères,
Mille petits biens trompeurs,
Mille soins non nécessaires,
Font les objets de nos cœurs.

48- Le luxe s’est rendu maître
D’un nombre infini de fous ;
Un vain désir de paraître
Les anime et conduit tous.

49- Le luxe a confondu l’homme,
L’artisan fait le marchand,
Le bourgeois, le gentilhomme,
Et le marquis, l’intendant.

50- Un autre en magnificence
Égale un prince du sang ;
Peu par une humble prudence
Sont maintenant dans leur rang.

51- On doit donner à la femme
D’un partisan, d’un commis,
Le beau titre de "madame"
Pour être de ses amis.

52- Les moindres femmes se donnent
Des airs de distinction,
Se parent et se couronnent
Avec toute ambition.

53- Elles entassent sur elles
L’or, l’argent et les draps fins,
La soie et riches dentelles,
Les velours et les satins.

54- Selon leur mode bizarre
Et leur cortège orgueilleux,
Rien ne leur semble assez rare,
Assez riche et précieux.

55- Ces mondaines malheureuses
Avec leur soie et fin lin
Sont presque toutes voleuses,
Mais leur larcin est bien fin.

56- Elles feront cent emplettes
Pour se parer à l’envi(e),
Au lieu de payer leurs dettes
Et rendre le bien d’autrui.

57- Pour leurs habits ridicules,
À la mode et d’un haut prix,
Elles volent sans scrupule
Leurs enfants et leurs maris.

58- Leurs désirs, leur soif ardente
D’avoir de nouveaux atours,
A mis leur pudeur en vente
Avec leurs folles amours.

59- Leur luxe et leur arrogance
Ne dit jamais : « C’est assez »,
Mais Dieu tirera vengeance
De ces biens mal dépensés.

60- Quelle injure et quel outrage
Font-elles au Créateur,
En réformant son ouvrage
Par leur appareil trompeur !

61- Elle gâtent la nature
En la voulant déguiser,
Ce n’est plus qu’une imposture,
Qu’un piège à scandaliser.

62- Ô luxe toujours infâme,
Tu souilles la pureté,
Tu brûles le corps et l’âme
Du feu de l’impureté.

63- Ô marque très évidente
D’une femme sans pudeur !
Ô la livrée éclatante
D’une orgueilleuse laideur !

64- Ô le grand piège des diables
Et leur poison amoureux,
Pour faire des cœurs coupables
En les prenant par les yeux !

65- Voilà leur secrète mine
Pour renverser le plus fort,
Voilà leur grande machine
Pour donner à tous la mort.

66- Ils dressent leur batterie
Sur ce visage fardé,
Pour en donner de l’envie
Lorsqu’il sera regardé.

67- Ils ont mis avec finesse
Leur trône en leurs vanités,
Ils ont leur bureau d’adresse
En toutes leurs nudités.

68- De cette gorge trop nue
Ils lancent des traits brûlants
Qui vont au cœur par la vue,
Et font périr mille gens.

69- Pour inspirer davantage
Le poison de leurs amours,
Ils font briller le visage,
Ils donnent l’astre aux atours.

70- Ils parleront par leur bouche,
Ils brilleront dans leurs yeux,
Afin que leur éclat touche
Et fasse des amoureux.

71- Ce luxe s’est fait passage
Dans les habits de ce temps,
Dans les repas, l’équipage,
Les meubles, les ornements.

72- Les damoiselles vêtues
De leurs habits d’arlequins
Se promènent dans les rues
Sur leurs petits brodequins.

73- Madame paraît enflée
D’un lourd et large manteau ;
Elle en gémit, accablée
Sous la mode du fardeau.

74- Voyez donc leurs queues traînantes,
Leurs beaux linges transparents,
Leurs étoffes différentes
À trois ou bien quatre rangs ;

75- Leurs écharpes composées
De morceaux tout rapportés,
Par artifice plissées
Avec cent diversités ;

76- Leur coiffure à triple étage,
Leurs beaux colliers enrichis,
Leur orgueilleux étalage,
Leurs cheveux noirs tout blanchis :

77- Leurs amadis, leurs guipures,
Leurs franges d’or, leurs galons
Et leurs autres garnitures
Dont on ignore les noms.

78- Oh ! quel tas de niaiseries,
D’affiquets et de bibus !
Tous les jours ces rêveries
S’accroissent de plus en plus.

79- Des filles de Babylone
Les hommes sont amoureux,
Chacun a son amazone
Pour se rendre malheureux.

80- Ils imitent ces sucrées
Dans le luxe des habits,
Dans leurs perruques poudrées,
Dans leurs étoffes de prix.

81- Leur habit change de mode
Plus souvent que tous les mois,
Et, quoiqu’il soit incommode,
Ils doivent subir ses lois.

82- Monsieur l’abbé, je vous laisse
Vous déguiser, vous poudrer,
En voyant votre mollesse
L’Église devrait pleurer.

83- Votre soutane pompeuse,
Votre rabat bien tiré,
Fait de la bonne faiseuse,
Votre chapeau si lustré ;

84- Votre ceinture volante,
Vos beaux souliers si mignons,
Votre manière galante :
Mais en vain nous vous peignons.

85- Le luxe s’est rendu maître
De presque tous les festins,
Et l’on n’y voit plus paraître
Qu’assaisonnements mondains.

86- L’orgueil et l’intempérance,
Le plaisir, la volupté
En ont chassé l’innocence
Avec la frugalité.

87- Ces magnifiques services,
Ces vaisselles de vermeil,
Ces ragoûts, ces artifices
Du plaisir et de l’orgueil ;

88- Cette inutile abondance
De mets et vins délicats,
Cette excessive dépense
Qu’on fait pour un seul repas ;

89- Enfin, mille excès de table
Que le luxe a recherchés,
Rendent l’état misérable
Et causent mille péchés.

90- Oh ! que de vains équipages,
Que de chevaux, que de chiens,
Que de laquais comme pages !
Oh ! que de pertes de biens !

91- Le luxe est sur le pinacle
Chez les gens de qualité,
Ce serait un grand miracle
D’y voir la frugalité.

92- Les maisons des grands sont pleines
D’ameublements précieux,
De jaspes, de porcelaines
Et de meubles curieux ;

93- De rares architectures,
De vastes appartements,
De bijoux, de miniatures,
De mille raffinements ;

94- De nouvelles hautes lices,
De nouveaux lits suspendus,
Mille nouveaux artifices,
Ou plutôt nouveaux abus.

95- Le luxe tout diabolique
S’est introduit en tous lieux,
Et l’on vante sa pratique
Pour n’être pas scrupuleux.

96- Presque aucun ne suit les traces
Que doit suivre un vrai chrétien,
On est chrétien par grimace,
Mais au fond on est païen.

97- Le luxe chante victoire
Sur l’humble simplicité,
Et le monde a mis sa gloire
Dans l’art et la vanité.

98- D’où vient ce mal ordinaire ?
C’est qu’on veut être estimé,
C’est qu’on désire de plaire,
C’est que l’on veut être aimé.

99- Paraît-on en compagnie,
Les beaux habits, le grand train ;
Est-on seul, la modestie
Succède à cet air mondain.

100- C’est qu’on veut vivre à la mode
Et suivre le train commun,
De peur d’être un incommode
Ou de déplaire à quelqu’un.

101- Souvent l’envie orgueilleuse
D’en voir un autre mieux mis
Est la source malheureuse
Du luxe dans les habits.

102- Le démon fait qu’on s’empresse,
Sans ombre de propreté,
À cette délicatesse,
À cet air trop affecté.

103- Il fait qu’on boit sans scrupule
De ce poison préparé,
Et qu’on mord sans qu’on recule
À cet hameçon doré.

104- Mais si pour plaire à vous-même,
Comme on fait communément,
Pour qu’on vous voie et vous aime,
Vous prenez cet ornement,

105- Dès lors vous êtes coupable,
Indigne des sacrements,
Esclave et suppôt du diable,
Digne de tous ses tourments.

106- Le luxe vous ensorcelle,
Vous n’y voyez point de mal,
Mais à votre mort cruelle
Vous le connaîtrez fatal !

107- Malgré toutes vos folies
Et vos plaisirs du dehors,
Vos âmes ne sont remplies
Que de chagrins et remords.

108- Mettez-vous crêtes sur crêtes
Et ne vous abaissez pas :
Bientôt, orgueilleuses têtes,
Oui vous tomberez là-bas.

109- Là vous serez payées
De vos fards, de vos atours,
Des heures mal employées
Dans vos jeux et vos amours.

110- Femmes braves, filles belles,
Que vos charmes sont cruels !
Que vos beautés infidèles
Font périr de criminels !

111- Oui vous paierez pour ces âmes
Que vous avez fait pécher,
Que vos pratiques infâmes
Ont hélas fait trébucher.

112- Tant que je serai sur terre,
Idoles de vanité,
Je vous déclare la guerre,
Armé de la vérité.

113- Toi qui ne veux pas me croire
En lisant ces petits vers,
J’attends sur toi la victoire
Quand tu seras aux enfers.

114- Retranchez, âme bien née,
Tout ce qui ne sert de rien ;
Efforcez-vous d’être ornée
Du seul et souverain bien.

115- Fuyez le monde en sa gloire
Et rentrez en votre cœur :
Que ce soit votre oratoire,
Votre joie et votre honneur.

116- Fuyez le luxe funeste,
Mais gardez la propreté
Et soyez humble et modeste
Sans avoir rien d’affecté.

117- Faites de votre famille
Votre devoir principal :
Formez-la sur l’Évangile
Et n’y souffrez point le mal.

118- Donnez-lui toujours l’exemple
De toutes sortes de bien,
Afin qu’elle vous contemple
Comme son miroir chrétien.

DIEU SEUL.