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II-7b. Le luxe (cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort) AMDG451 Intégral Montfort-Cantiques / Chaîne YouTube : Chapelet récité / www.montfortajpm.sitew.fr / Compositeur-interprète : Gilbert …More
II-7b. Le luxe (cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)
AMDG451 Intégral Montfort-Cantiques / Chaîne YouTube : Chapelet récité / www.montfortajpm.sitew.fr / Compositeur-interprète : Gilbert Chevalier (aveugle). N'hésitez pas à télécharger. [AMDG450-AMDG452] Litanies & Prières (vidéo) / Le Ciel ouvert par les 3 Ave Maria
Version du premier intégral
Voir aussi : II-7a. Le luxe (cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)
Paroles dans commentaire ci-dessous
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LE BON CHAPELET
Prenez votre chapelet Et souvent le récitez www.youtube.com/watch Ou bien le psalmodiez www.youtube.com/watch Ou encore le chantez : www.youtube.com/watch Un chapelet bien récité www.youtube.com/watch Ou chanté ou psalmodié www.youtube.com/watch Et bien intentionné Est un bon chapelet ! Gilbert Chevalier l'Aveugle-Vendéen (31/10/2014) *************************** « Le moderniste a ceci de commun avec d’autres hérétiques, qu’il refuse toute révélation chrétienne. Mais parmi …More
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* AM18. Le Chapelet récité
LE LUXE
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)
1- Voici le plus fin des pièges
Que le démon ait tendu,
Le plus grand des sortilèges,
Presque partout répandu.
2- Voici la vaine parade
Et la sotte vanité
D’un cerveau creux et malade
Et qui se croit en santé.
3- C’est le luxe en ses parures,
En ses habits, ses repas,
En cent autres …
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* www.youtube.com/watch
* AM18. Le Chapelet récité

LE LUXE
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)

1- Voici le plus fin des pièges
Que le démon ait tendu,
Le plus grand des sortilèges,
Presque partout répandu.

2- Voici la vaine parade
Et la sotte vanité
D’un cerveau creux et malade
Et qui se croit en santé.

3- C’est le luxe en ses parures,
En ses habits, ses repas,
En cent autres créatures
Dont on se sert ici-bas.

4- Le luxe est ce qui surpasse
Un entretien modéré
Dont l’homme sage se passe
Et dont le fou s’est paré.

5- Toute la sainte Écriture
Blâme ce dérèglement
Et le Saint-Esprit assure
Qu’il en fera châtiment :

6- Qu’il changera ces délices,
Ces draps fins, ces ornements
En de très rudes cilices,
En de très cruels tourments.

7- Babylone s’est perdue
Dans la pourpre et le fin lin,
Toute infâme en est vêtue
Et fera la même fin.

8- Par cette délicatesse
Le mauvais riche périt ;
Il fut par cette mollesse
Condamné du Saint-Esprit.

9- En différentes manières
Tous les saints ont combattu
Cette engeance de vipères,
Ce poison de la vertu.

10- Le luxe est la frénésie
Des gens les plus orgueilleux,
C’est la vraie apostasie
Du baptême et de ses vœux.

11- Dans le luxe on ne peut être
Vrai disciple du Sauveur :
On renonce à ce bon Maître
Pauvre en biens, humble de Cœur.

12- Un chrétien sans ses épines
N’est qu’un membre délicat ;
Sans ses armures divines
Il n’est qu’un lâche soldat.

13- Dans le luxe et l’abondance,
Dans les habits éclatants,
Fantôme de pénitence,
Fantôme de pénitents !

14- Le corps devient une idole
Dès lors qu’il est trop flatté ;
En son ornement frivole,
Un encens de vanité.

15- Faire de sa chair pourrie
Son idole et son encens,
Quelle horrible idolâtrie,
Quelle injure au Tout-Puissant !

16- Cette idole abominable
Vient souvent dans les lieux saints
Pour y faire un trône au diable,
Pour accomplir ses desseins.

17- Madame entre : place, place
À son train, à son coussin !
Chacun se range, elle passe
Et tous regardent son train !

18- Voilà l’idole parée
Près d’un autel dédoré,
De tous elle est adorée,
Dieu n’est pas considéré.

19- Tout le monde la regarde,
Le dos au Saint-Sacrement,
Elle-même se mignarde,
Et s’agence incessamment.

20- Cette mondaine insolente
A secoué toutes les lois,
Jusque sur sa chair puante
Elle profane la Croix.

21- Cette abominable impie
Dispute la gloire à Dieu,
Et par son immodestie
Déshonore son saint lieu.

22- Le luxe est un badinage
Dont les enfants sont trompés,
Un ridicule assemblage
De plusieurs morceaux coupés.

23- Tout étant double en malice
Dans ce misérable temps,
Tout est double en artifice
Jusque dans les vêtements.

24- On coupe, on taille, on mélange,
On falsifie, on détruit :
Tous les jours la mode change
Et nous trompe à petit bruit.

25- Une beauté naturelle
A de plus doux agréments
Que n’en a l’artificielle
Avec tous ses ornements.

26- Une propreté modeste
Renferme un charme divin,
Et n’a point cet air funeste
D’un artifice mondain.

27- Préférer le corps à l’âme,
Le temps à l’éternité,
C’est ce que le luxe infâme
Fait par sa malignité.

28- Le luxe a pour sa devise
Le plus fin de tous les maux,
Puisque c’est lui qui déguise
Tous les maux et les défauts.

29- C’est la marque naturelle
D’un pauvre cerveau tout creux,
D’une âme superficielle
Et d’un esprit orgueilleux.

30- Le luxe est des âmes lâches
Qui n’ont rien de vigoureux,
Des âmes pleines d’attaches
Rampantes dans ces bas lieux.

31- Il rend l’âme misérable,
Oisive et froide en tout lieu,
Indigne et même incapable
De grandes choses pour Dieu.

32- Le luxe rend un fidèle
Captif du respect humain,
Captif de la bagatelle,
Captif de l’esprit malin.

33- Il détruit la tempérance
Qui modère les plaisirs,
Il inspire l’abondance
Des plaisirs et des désirs.

34- Le luxe avec ses délices
Chasse la sobriété
Et détruit les sacrifices
De la sainte austérité.

35- Dans ces temps pleins de misères,
De luxe et de vanité,
On ne voit plus de nos pères
La sainte frugalité.

36- Ils avaient l’âme remplie
D’honneur, de simplicité,
D’une sainte économie,
D’une humble médiocrité.

37- Par un secret admirable
Ils joignaient l’utile au beau,
Le solide à l’agréable
Et la gloire à leur tombeau.

38- Leur conduite était unie,
Simple sans déguisement,
Charitable, sans envie,
Ferme, sans entêtement.

39- Sous leurs serges et leurs bures,
Ils cachaient plus de grandeur
Que nous tous sous les parures
De tout ce monde trompeur.

40- Mon Dieu, quelle différence
Entre nos anciens et nous !
Ils n’étaient qu’intelligence,
Nous sommes presque tous fous.

41- Leur unique nécessaire
Était d’être vertueux,
Nous ne recherchons qu’à plaire
À ce monde malheureux.

42- Ils traitaient de babioles
Et de vains amusements
Tant d’équipages frivoles,
Tant de sots raffinements.

43- Leurs parures, leurs richesses
Étaient les vertus du cœur,
Leurs plaisirs et leurs tendresses
Étaient l’amour du Seigneur.

44- Ils regardaient en gens sages
Ces ornements recherchés
Comme de purs badinages
Et des sources de péchés.

45- Un chacun vivait tranquille
Et content en son état,
Suivant le saint Évangile
Et sans luxe et sans débat.

46- Avons-nous leurs caractères ?
Ah ! nous les abandonnons.
Nous n’avons plus leurs manières,
Nous n’avons d’eux que les noms.

47- Maintenant mille chimères,
Mille petits biens trompeurs,
Mille soins non nécessaires,
Font les objets de nos cœurs.

48- Le luxe s’est rendu maître
D’un nombre infini de fous ;
Un vain désir de paraître
Les anime et conduit tous.

49- Le luxe a confondu l’homme,
L’artisan fait le marchand,
Le bourgeois, le gentilhomme,
Et le marquis, l’intendant.

50- Un autre en magnificence
Égale un prince du sang ;
Peu par une humble prudence
Sont maintenant dans leur rang.

51- On doit donner à la femme
D’un partisan, d’un commis,
Le beau titre de "madame"
Pour être de ses amis.

52- Les moindres femmes se donnent
Des airs de distinction,
Se parent et se couronnent
Avec toute ambition.

53- Elles entassent sur elles
L’or, l’argent et les draps fins,
La soie et riches dentelles,
Les velours et les satins.

54- Selon leur mode bizarre
Et leur cortège orgueilleux,
Rien ne leur semble assez rare,
Assez riche et précieux.

55- Ces mondaines malheureuses
Avec leur soie et fin lin
Sont presque toutes voleuses,
Mais leur larcin est bien fin.

56- Elles feront cent emplettes
Pour se parer à l’envi(e),
Au lieu de payer leurs dettes
Et rendre le bien d’autrui.

57- Pour leurs habits ridicules,
À la mode et d’un haut prix,
Elles volent sans scrupule
Leurs enfants et leurs maris.

58- Leurs désirs, leur soif ardente
D’avoir de nouveaux atours,
A mis leur pudeur en vente
Avec leurs folles amours.

59- Leur luxe et leur arrogance
Ne dit jamais : « C’est assez »,
Mais Dieu tirera vengeance
De ces biens mal dépensés.

60- Quelle injure et quel outrage
Font-elles au Créateur,
En réformant son ouvrage
Par leur appareil trompeur !

61- Elle gâtent la nature
En la voulant déguiser,
Ce n’est plus qu’une imposture,
Qu’un piège à scandaliser.

62- Ô luxe toujours infâme,
Tu souilles la pureté,
Tu brûles le corps et l’âme
Du feu de l’impureté.

63- Ô marque très évidente
D’une femme sans pudeur !
Ô la livrée éclatante
D’une orgueilleuse laideur !

64- Ô le grand piège des diables
Et leur poison amoureux,
Pour faire des cœurs coupables
En les prenant par les yeux !

65- Voilà leur secrète mine
Pour renverser le plus fort,
Voilà leur grande machine
Pour donner à tous la mort.

66- Ils dressent leur batterie
Sur ce visage fardé,
Pour en donner de l’envie
Lorsqu’il sera regardé.

67- Ils ont mis avec finesse
Leur trône en leurs vanités,
Ils ont leur bureau d’adresse
En toutes leurs nudités.

68- De cette gorge trop nue
Ils lancent des traits brûlants
Qui vont au cœur par la vue,
Et font périr mille gens.

69- Pour inspirer davantage
Le poison de leurs amours,
Ils font briller le visage,
Ils donnent l’astre aux atours.

70- Ils parleront par leur bouche,
Ils brilleront dans leurs yeux,
Afin que leur éclat touche
Et fasse des amoureux.

71- Ce luxe s’est fait passage
Dans les habits de ce temps,
Dans les repas, l’équipage,
Les meubles, les ornements.

72- Les damoiselles vêtues
De leurs habits d’arlequins
Se promènent dans les rues
Sur leurs petits brodequins.

73- Madame paraît enflée
D’un lourd et large manteau ;
Elle en gémit, accablée
Sous la mode du fardeau.

74- Voyez donc leurs queues traînantes,
Leurs beaux linges transparents,
Leurs étoffes différentes
À trois ou bien quatre rangs ;

75- Leurs écharpes composées
De morceaux tout rapportés,
Par artifice plissées
Avec cent diversités ;

76- Leur coiffure à triple étage,
Leurs beaux colliers enrichis,
Leur orgueilleux étalage,
Leurs cheveux noirs tout blanchis :

77- Leurs amadis, leurs guipures,
Leurs franges d’or, leurs galons
Et leurs autres garnitures
Dont on ignore les noms.

78- Oh ! quel tas de niaiseries,
D’affiquets et de bibus !
Tous les jours ces rêveries
S’accroissent de plus en plus.

79- Des filles de Babylone
Les hommes sont amoureux,
Chacun a son amazone
Pour se rendre malheureux.

80- Ils imitent ces sucrées
Dans le luxe des habits,
Dans leurs perruques poudrées,
Dans leurs étoffes de prix.

81- Leur habit change de mode
Plus souvent que tous les mois,
Et, quoiqu’il soit incommode,
Ils doivent subir ses lois.

82- Monsieur l’abbé, je vous laisse
Vous déguiser, vous poudrer,
En voyant votre mollesse
L’Église devrait pleurer.

83- Votre soutane pompeuse,
Votre rabat bien tiré,
Fait de la bonne faiseuse,
Votre chapeau si lustré ;

84- Votre ceinture volante,
Vos beaux souliers si mignons,
Votre manière galante :
Mais en vain nous vous peignons.

85- Le luxe s’est rendu maître
De presque tous les festins,
Et l’on n’y voit plus paraître
Qu’assaisonnements mondains.

86- L’orgueil et l’intempérance,
Le plaisir, la volupté
En ont chassé l’innocence
Avec la frugalité.

87- Ces magnifiques services,
Ces vaisselles de vermeil,
Ces ragoûts, ces artifices
Du plaisir et de l’orgueil ;

88- Cette inutile abondance
De mets et vins délicats,
Cette excessive dépense
Qu’on fait pour un seul repas ;

89- Enfin, mille excès de table
Que le luxe a recherchés,
Rendent l’état misérable
Et causent mille péchés.

90- Oh ! que de vains équipages,
Que de chevaux, que de chiens,
Que de laquais comme pages !
Oh ! que de pertes de biens !

91- Le luxe est sur le pinacle
Chez les gens de qualité,
Ce serait un grand miracle
D’y voir la frugalité.

92- Les maisons des grands sont pleines
D’ameublements précieux,
De jaspes, de porcelaines
Et de meubles curieux ;

93- De rares architectures,
De vastes appartements,
De bijoux, de miniatures,
De mille raffinements ;

94- De nouvelles hautes lices,
De nouveaux lits suspendus,
Mille nouveaux artifices,
Ou plutôt nouveaux abus.

95- Le luxe tout diabolique
S’est introduit en tous lieux,
Et l’on vante sa pratique
Pour n’être pas scrupuleux.

96- Presque aucun ne suit les traces
Que doit suivre un vrai chrétien,
On est chrétien par grimace,
Mais au fond on est païen.

97- Le luxe chante victoire
Sur l’humble simplicité,
Et le monde a mis sa gloire
Dans l’art et la vanité.

98- D’où vient ce mal ordinaire ?
C’est qu’on veut être estimé,
C’est qu’on désire de plaire,
C’est que l’on veut être aimé.

99- Paraît-on en compagnie,
Les beaux habits, le grand train ;
Est-on seul, la modestie
Succède à cet air mondain.

100- C’est qu’on veut vivre à la mode
Et suivre le train commun,
De peur d’être un incommode
Ou de déplaire à quelqu’un.

101- Souvent l’envie orgueilleuse
D’en voir un autre mieux mis
Est la source malheureuse
Du luxe dans les habits.

102- Le démon fait qu’on s’empresse,
Sans ombre de propreté,
À cette délicatesse,
À cet air trop affecté.

103- Il fait qu’on boit sans scrupule
De ce poison préparé,
Et qu’on mord sans qu’on recule
À cet hameçon doré.

104- Mais si pour plaire à vous-même,
Comme on fait communément,
Pour qu’on vous voie et vous aime,
Vous prenez cet ornement,

105- Dès lors vous êtes coupable,
Indigne des sacrements,
Esclave et suppôt du diable,
Digne de tous ses tourments.

106- Le luxe vous ensorcelle,
Vous n’y voyez point de mal,
Mais à votre mort cruelle
Vous le connaîtrez fatal !

107- Malgré toutes vos folies
Et vos plaisirs du dehors,
Vos âmes ne sont remplies
Que de chagrins et remords.

108- Mettez-vous crêtes sur crêtes
Et ne vous abaissez pas :
Bientôt, orgueilleuses têtes,
Oui vous tomberez là-bas.

109- Là vous serez payées
De vos fards, de vos atours,
Des heures mal employées
Dans vos jeux et vos amours.

110- Femmes braves, filles belles,
Que vos charmes sont cruels !
Que vos beautés infidèles
Font périr de criminels !

111- Oui vous paierez pour ces âmes
Que vous avez fait pécher,
Que vos pratiques infâmes
Ont hélas fait trébucher.

112- Tant que je serai sur terre,
Idoles de vanité,
Je vous déclare la guerre,
Armé de la vérité.

113- Toi qui ne veux pas me croire
En lisant ces petits vers,
J’attends sur toi la victoire
Quand tu seras aux enfers.

114- Retranchez, âme bien née,
Tout ce qui ne sert de rien ;
Efforcez-vous d’être ornée
Du seul et souverain bien.

115- Fuyez le monde en sa gloire
Et rentrez en votre cœur :
Que ce soit votre oratoire,
Votre joie et votre honneur.

116- Fuyez le luxe funeste,
Mais gardez la propreté
Et soyez humble et modeste
Sans avoir rien d’affecté.

117- Faites de votre famille
Votre devoir principal :
Formez-la sur l’Évangile
Et n’y souffrez point le mal.

118- Donnez-lui toujours l’exemple
De toutes sortes de bien,
Afin qu’elle vous contemple
Comme son miroir chrétien.

DIEU SEUL.