Roy-XXIII
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Observatoire moderno-réaliste. ______More
Observatoire moderno-réaliste.
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valens735
tantumergo+ Citons donc la réponse aux Dubia : "Bien que cette doctrine de la tolérance ne soit pas équivalente à la doctrine sur la liberté religieuse, il n'y a pas de raison d'affirmer qu'elles soient inconciliables. Il n'y a pas entre celles-ci une équivalence, car le principe de tolérance implique que l'Etat a le droit et le devoir de réprimer le mal en lequel consiste la diffusion de …More
tantumergo+ Citons donc la réponse aux Dubia : "Bien que cette doctrine de la tolérance ne soit pas équivalente à la doctrine sur la liberté religieuse, il n'y a pas de raison d'affirmer qu'elles soient inconciliables. Il n'y a pas entre celles-ci une équivalence, car le principe de tolérance implique que l'Etat a le droit et le devoir de réprimer le mal en lequel consiste la diffusion de l'erreur religieuse, mais qu'il peut et parfois doit renoncer à exercer ce droit pour obtenir un bien supérieur et plus vaste. Or ce droit ne lui est pas reconnu par la Déclaration conciliaire. Cependant il n'y a pas incompatibilité entre ces affirmations, car selon Pie XII la tolérance est justifiée par l'intérêt d'un bien supérieur. Or l'idée du Concile est que la dignité de toute personne humaine et la paix sociale soient toujours des biens qui exigent que l'Etat ne réprime pas l'erreur religieuse quand celle-ci ne s'oppose pas au bon ordre social (qui inclut la moralité publique). Il y a donc une nouveauté dans la conception de la compétence de l'Etat à l'égard de la vie religieuse des citoyens et un développement doctrinal concernant le fondement de l'absence de contrainte légale en matière religieuse."

On peut donc affirmer que la doctrine de la tolérance défendue par Pie XII est contradictoire avec "l'idée du Concile" quant au droit de réprimer le mal en matière religieuse. Ce n'est pas là le point de vue du père de Blignières, qui contredit donc bien Ratzinger. C'est bien une contradiction réelle, formelle & soulignée par vos propres autorités...

Pour ce qui regarde l'abbé Meinvielle, c'était un critique du fascisme mussolinien et du national-socialisme d'Hitler, dont il reprochait le culte de la personnalité et donc l'idolâtrie de l'ordre. C'était un thomiste respecté parmi les non-personnalistes et même Paul VI avait un de ces ouvrages dans sa bibliothèque. C'est amusant de constater que vous approuvez les amalgames quand il s'agit de vos adversaires, mais que vous êtes très sourcilleux quand il s'agit de plaire au monde.

Quant à l'Ukraine, j'avais pris cet exemple pour relativiser l'importance de la vaccination des peuples européens aux fascismes. Que des milices se réclament ouvertement du fascisme, dans un contexte où de plus en plus de personnes doutent de la démocratie devrait vous faire douter de la certitude de vos axiomes, mais vous semblez bien convaincu du contraire. Peut-être en raison de votre adhésion à l'idéologie souverainiste. Je ne tenterai donc pas de vous convaincre là-dessus. Ce serait une perte de temps. Ah, et au fait, je n'ai jamais sympathisé avec l'idéologie de ces milices ukrainiennes qui sont néopaiennes et misanthropes, en plus d'être néonazies. Encore une fois, on amalgame ses adversaires pour mieux sortir la tête de l'eau. C'est clairement un procédé rhétorique indigne.

Pour Constantin le Grand, vous parlez juste en utilisant le mot de tolérance (j'ajouterai "relative" & lié à un contexte où la religion chrétienne était minoritaire) & non de "liberté de religion", comme certains n'hésitaient pourtant pas à l'éructer du haut de leur certitude universitaire. Vous ne me contredisez en rien sur ce point.