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Irapuato
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Audience générale interreligieuse en commémoration de "Nostra Aetate" (RV) Une audience générale pas comme les autres ce mercredi, elle était marquée en effet par le dialogue interreligieux. Il y …Plus
Audience générale interreligieuse en commémoration de "Nostra Aetate"

(RV) Une audience générale pas comme les autres ce mercredi, elle était marquée en effet par le dialogue interreligieux. Il y a tout juste 50 ans en effet paraissait la déclaration Nostra Aetate sur les rapports entre l’Église catholique et les autres religions. Plusieurs membres de ces religions étaient présents ce mercredi matin place Saint-Pierre pour célébrer cet évènement. Le Pape François a rendu hommage aux fruits de Nostra Aetate, un texte décisif qui marque encore le dialogue de l’Eglise avec les autres croyants.
Spina Christi 2
"...il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant..."
"...l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons..."
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"...il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant..."

"...l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons..."
AveMaria44
«Le déluge de maux dont souffre le monde moderne, vient de ce que la plupart des hommes ont banni de leur vie Jésus-Christ et sa loi — de leur vie domestique et de leur vie publiqueet aucune paix durable ne sera possible tant que les hommes et les nations refuseront de reconnaître la souveraineté de Jésus-Christ» (Encyclique Quas primas)…..
L’œcuménisme est une insulte à Notre Seigneur …Plus
«Le déluge de maux dont souffre le monde moderne, vient de ce que la plupart des hommes ont banni de leur vie Jésus-Christ et sa loi — de leur vie domestique et de leur vie publiqueet aucune paix durable ne sera possible tant que les hommes et les nations refuseront de reconnaître la souveraineté de Jésus-Christ» (Encyclique Quas primas)…..
L’œcuménisme est une insulte à Notre Seigneur Jésus-Christ, Seule Voie, Seule Vérité, Seul donnant la Vie éternelle.
Spina Christi 2
"L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions (les religions non-chrétiennes, c'est à dire antichrist !). Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine …Plus
"L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions (les religions non-chrétiennes, c'est à dire antichrist !). Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses. Elle exhorte donc ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec les adeptes d’autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en eux. "

(Nostra Aetate)

En quoi serais-je en devoir de reconnaitre, de préserver et de faire progresser des "valeurs spirituelles" qui professent par dogme que Jésus est un menteur et que les Evangiles sont falsifiés !?
Spina Christi 2
"L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent …Plus
"L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète"

(Nostra Aetate)
2 autres commentaires de Spina Christi 2
Spina Christi 2
Le Pape François a rendu hommage aux fruits de Nostra Aetate
Quels fruits ?
Des fruits pourris !
En voici quelques-uns...
Assise
Baiser de JP II sur le coran
Prêt d'églises à des musulmans
Corans en vente dans les rayons de librairies catholiques
Inaugurations de mosquées par des évêques
Déclarations que le Salut passe aussi par les autres religions
Etc.
Nostra Aetate déclare que les musulmans …
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Le Pape François a rendu hommage aux fruits de Nostra Aetate

Quels fruits ?

Des fruits pourris !

En voici quelques-uns...

Assise
Baiser de JP II sur le coran
Prêt d'églises à des musulmans
Corans en vente dans les rayons de librairies catholiques
Inaugurations de mosquées par des évêques
Déclarations que le Salut passe aussi par les autres religions
Etc.

Nostra Aetate déclare que les musulmans, bien que ne reconnaissant pas Jésus comme Dieu, adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes !!!!!

Ceci est un mensonge, un poison qui depuis 50 ans se distille dans les esprits de catholiques trop crédules, et François valide cela.
Non seulement il le valide, mais il le commémore !

Quelle honte, quel scandale !

Le "dieu" que les musulmans adorent nie la Divinité de Notre Seigneur et son Sacrifice sur la Croix.
Ce "dieu" là autorise le mensonge et en appelle au meurtre des Juifs et des Chrétiens. Il NE PEUT PAS ETRE le Vrai Dieu, mais n'est que l'image du menteur et de l'homicide.
Spina Christi 2
Nostra Aetate est un texte hérétique !
En voici l'origine :
Grégory Baum est professeur émérite au Département des Études religieuses à l’ Université McGill :
"Cela me fait grand plaisir d’être invité à vous parler, sur des questions qui concernent le domaine de l’interreligieux. J’ai préparé un texte, mais après la présentation admirable de Madame Helfer, je me suis dit que je devrais, …
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Nostra Aetate est un texte hérétique !

En voici l'origine :

Grégory Baum est professeur émérite au Département des Études religieuses à l’ Université McGill :

"Cela me fait grand plaisir d’être invité à vous parler, sur des questions qui concernent le domaine de l’interreligieux. J’ai préparé un texte, mais après la présentation admirable de Madame Helfer, je me suis dit que je devrais, moi aussi, parler un peu de mon expérience personnelle.
Je vais donc vous parler de mon expérience au Concile Vatican II, où l’enseignement officiel de l’Église catholique sur les juifs, les musulmans et les autres religions du monde a changé.

"L’Holocauste a été un choc extraordinaire pour l’Église et pour les chrétiens. Durant la guerre, une minorité de chrétiens a été sensible à ce grand drame.

Mais peu après, en 1947 un groupe de catholiques et de protestants et quelques juifs se sont rencontrés à Seelisberg, une petite ville en Suisse, pour réfléchir sur l’origine de la haine des juifs : était-elle liée à la religion? Y avait-il dans la tradition chrétienne un discours anti-juif ? Ils ont alors établi une liste de dix points sur lesquels, selon leur analyse, la prédication chrétienne devrait changer pour éviter qu’elle n’engendre du mépris à l’égard du peuple juif.
Un mouvement réformiste a donc commencé tout de suite après la guerre.
Il a donné lieu à des études, des rencontres et des publications. Parmi les militants, il y avait des religieux et des religieuses, en particulier les Sœurs de Notre-Dame de Sion. L’histoire de ce mouvement n’a pas encore été écrite, ce qui est dommage. Peut-être aurais-je dû le faire! Des juifs en ont fait partie, par exemple Jules Isaac, historien français très connu, dont la femme et la fille (je crois) ont été arrêtées et envoyées à Auschwitz.


(Quelques mots sur Jules Isaac : En 1948, Jules Isaac fondait l’Amitié Judéo-Chrétienne de France (AJCF qui n'est pas sans nous rappeler ce mouvement des "catholiques pour Israël" aux dogmes hérétiques). Jules Isaac, autrefois co-auteur connu des célèbres manuels scolaires Malet-Isaac, est aujourd’hui plus particulièrement familier aux catholiques qui étudient la déclaration conciliaire Nostra Ætate. Son livre ‟Jésus Israël”, véritable brûlot contre l’Église catholique, fait toujours référence. Voici ce que l’on peut lire dans le chapitre ‟Un Christianisme revu et corrigé par le judaïsme” du livre ‟Mystères et secrets du B’naï B’rith” présenté par Emmanuel Ratier : Dès 1941, pour pallier à son activité forcée, (Jules Isaac) s’est attelé à une étude sur les divergences entre les textes évangéliques et leur enseignement, qui présentent, selon lui, une version déformée du judaïsme. La première étude, "Quelques considérations basées sur la lecture des Évangiles", rédigée en 1941 avec des rabbins et des membres du B’naï B’rith, aboutit finalement à "Jésus et Israël", commencé en 1942-43”." Aujourd’hui, la loge B’naï B’rith d’Aix-en-Provence (ville où Jules Isaac passa les dernières années de sa vie) s’appelle la Loge Jules Isaac.)


Lui, absent, s’est caché dans de petits hôtels en France; il avait avec lui le Nouveau Testament en grec, et il l’a lu, en se demandant quels sont les versets qui ont produit le mépris pour les juifs? Par la suite il a publié le livre, Jésus et Israël, qui résume ses recherches. Bouleversé par ce livre, j’ai écrit un petit livre en 1958, The Jews and the Gospel, où je réponds à Jules Isaac et propose une autre interprétation de ces textes, une interprétation qui n’implique pas du mépris pour les juifs. Le livre de Jules Isaac a provoqué toute une littérature dans l’Église, suscitant des idées importantes qui, plus tard, ont influencé l’enseignement du Concile Vatican II. Quand Jules Isaac fut reçu par Jean XXIII en 1960, le Pape lui a promis que le Concile allait promulguer un texte exprimant le respect de l’Église pour les juifs et leur religion.

"Bien avant ces années, pendant que je faisais mes études à l’Université de Fribourg en Suisse, je *** me suis intéressé surtout à l’œcuménisme, c’est-à-dire aux relations entre catholiques et protestants. J’ai écrit une thèse sur ce sujet qui a été publié plus tard comme livre - un mauvais livre, parce que, à ce moment-là, j’ai tout simplement présenté l’enseignement officiel de l’Église, sans aucune sensibilité à ce qui allait se développer quelques années plus tard. Il n’y avait aucun imaginaire œcuménique dans mon livre. Aujourd’hui je suis quelque peu gêné de cette publication.

Quand même, ce livre m’a valu une nomination. Lorsqu’il a convoqué le Concile Vatican II, Jean XXIII a créé des commissions pour le préparer. Il a créé aussi le secrétariat pour la promotion de l’unité des chrétiens, présidé par le cardinal Bea. Le Pape m’a nommé peritus, c’est-à-dire expert théologien, et j’ai *** donc participé à ce secrétariat avant et pendant le Concile. La tâche du secrétariat était la production de trois textes importants qui, après de longs débats au Concile et maintes modifications, ont été approuvés par les évêques et promulgués par le Concile: un texte sur l’œcuménisme, un autre sur la liberté religieuse et le troisième sur l’attitude de l’Église envers les grandes religions.


(*** Quelques mots sur Grégory Baum : juif par sa mère et de père protestant, le monsieur est un converti au catholicisme, un marrane, donc. Connu (en mal) des milieux "pro-vie" canadiens selon qu'il milite ouvertement contre le Magistère de l'Eglise qui interdit (interdisait ?) la contraception, l'avortement et l'euthanasie, il est l'un des partenaires de l'antichrist Tariq Ramadan avec lequel il oeuvre à promouvoir le dialogue et l'éducation interreligieuse (sic !). Voilà donc à qui le canonisé Jean XXIII avait confié cette tâche de préparer les textes sur l'oeucuménisme, la liberté religieuse et le changement de position de l'Eglise envers les "grandes religions"... JP)

L’origine de ce dernier texte est particulièrement intéressante. Jean XXIII a demandé au secrétariat de préparer une déclaration sur les relations entre juifs et chrétiens qui purifierait la prédication chrétienne des accents anti-juifs et refléterait plus clairement l’esprit de Jésus. Le secrétariat a donc produit un beau texte, mais sa réception de la part des évêques fut très variée. Certains trouvaient que notre texte disait le contraire de ce que croyait le peuple chrétien et de ce que l’Église a toujours enseigné. Par contre, les évêques sensibles à l’Holocauste et conscients du discours anti-juif de la prédication chrétienne ont fortement appuyé notre texte. Parmi eux étaient les évêques canadiens. Les évêques qui venaient de pays d’Asie et d’Afrique nous ont dit : « Votre texte sur les juifs est très beau, mais dans les pays où nous vivons il n’y a presque pas de juifs, mais nous y sommes entourés par d’autres religions. Si l’Église se prononce sur le judaïsme, il faudrait qu’elle exprime aussi son respect pour les autres religions. » Le Concile a donc décidé que le secrétariat produirait un texte élargi qui articulerait l’attitude de l’Église envers l’islam et les autres religions. Le Cardinal Bea était ainsi obligé de nommer des spécialistes qui connaissaient bien ces religions. Avec leur aide, le secrétariat a préparé un nouveau texte, appelé Nostra aetate, où la déclaration sur les juifs est devenu le chapitre 4. Ce texte a été accepté et promulgué par le Concile.


"Nostra aetate souligne que les grandes religions, malgré les différences de doctrine et de rites, sont porteuses de beaucoup de valeurs communes. Pour promouvoir la paix dans le monde, les religions devraient mettre l’accent sur les valeurs qu’elles partagent au lieu de se disputer sur ce qui les sépare. Nostra aetate promeut donc le dialogue interreligieux et la coopération entre les religions.

(...) Et voici le texte sur les musulmans : « L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu Un, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète; ils honorent sa mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement où Dieu rétribuera tous les hommes ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne. Si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté » (ibid., 3).

Les textes du Concile Vatican II appuient l’espérance si bien exprimée par Madame Helfer qu’à l’intérieur de chaque religion il y a des valeurs fondamentales qui appuient le vivre ensemble de la famille humaine dans la liberté, la paix, la justice et le respect mutuel.

Permettez-moi de faire une petite réflexion théologique. Il faut se demander comment l’Église, fidèle à la vérité évangélique, peut modifier son enseignement officiel? Selon les théologiens le développement doctrinal est le fruit de la relecture de l’Écriture et de la Tradition dans un nouveau contexte historique. Selon Jean XXIII la fidélité à la révélation divine doit être sensible aux « signes des temps ». Certaines expériences historiques, croyait-il, sont tellement importantes qu’on ne peut pas interpréter l’Évangile comme si elles n’avaient pas eu lieu. On ne peut plus prêcher l’Évangile sans se référer à ces événements. La sensibilité aux signes des temps exige donc une nouvelle lecture de l’Écriture...."

Jean XXIII était profondément impressionné par la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par les Nations Unies en 1948. C’était pour lui un signe des temps.
On se souvient qu’au 19e siècle l’Église catholique avait condamné les droits humains, la séparation entre l’État et l’Église et la liberté religieuse. En ce temps-là, l’Église était encore liée à la société féodale et rejetait la démocratie et le pluralisme. Parce que Jean XXIII regardait la Déclaration universelle des droits humains comme un signe des temps, il était près à une relecture de l’Écriture. Il l’a fait dans son encyclique Pacem in Terris. Une relecture du récit biblique de la création de l’homme et de la femme l’a convaincu que chaque être humain, créé à l’image de Dieu, a une grande dignité qui doit être respectée par toutes les institutions. Une relecture des lettres de St. Paul a convaincu le Pape que, par son œuvre rédemptrice, Jésus a embrassé l’humanité tout entière. Il a donc conclu que les doctrines de la création et de la rédemption révèlent que chaque être humain a une dignité qui dépasse le monde, une dignité fondée en Dieu, qui est le fondement des droits humains et de la liberté religieuse. Une relecture de la Bible dans une nouvelle situation historique a permis à l’Église de changer son enseignement officiel.

L’événement de l’Holocauste a aussi obligé l’Église à faire une relecture de la Bible. Dans Nostra aetate le Concile se souvient que, dans l’Épître aux Romains, l’Apôtre Paul nous dit clairement que les juifs, malgré leur refus de reconnaître Jésus comme messie, n’ont pas été rejetés de Dieu. « Ils sont, selon leur élection, chéris a cause de leurs pères, car les dons et l’appel de Dieu sont sans repentance.» (11:28) Dans le passé nous avions négligé ce texte. La relecture de la Bible nous a fait découvrir que le peuple juif reste aimé de Dieu et que l’ancienne alliance faite par Moïse garde sa validité."
"Dans Pacem in terris Jean XXIII mentionne que l’émancipation de la femme dans la société moderne est un signe des temps qui oblige l’Église à relire sa tradition. Depuis lors, plusieurs documents ecclésiastiques soulignent des textes bibliques annonçant que, dans le Christ, tous les murs qui séparent les êtres humains sont dépassés, y compris la relation hiérarchique entre homme et femme. Mais malgré ces belles déclarations, les femmes restent des membres de seconde classe dans l’Église catholique : elles sont exclues de tous les niveaux de la hiérarchie.

(...) Un problème théologique qui n’est pas encore résolu dans l’Église catholique est la tension entre dialogue et proclamation...
...Selon le Nouveau Testament l’Église est envoyée dans le monde pour proclamer l’Évangile afin que l’humanité se convertisse au Christ. Mais parce que, aujourd’hui, les conflits, les hostilités et les guerres déchirent la famille humaine et puisque ces conflits sont souvent légitimés par un discours religieux, beaucoup de chrétiens pensent que, dans une telle situation historique, la tâche principale de l’Église est de promouvoir le dialogue, la coopération et la paix dans le monde.

Ces chrétiens font une relecture du Nouveau Testament à la lumière de ce signe des temps, mettant l’accent sur les versets bibliques qui annoncent Jésus comme Prince de la paix et Réconciliateur divin détruisant les murs érigés par le péché qui produisent inégalité et hostilité entrer les humains. Jean Paul II a adopté cette théologie dans plusieurs de ces écrits. Selon lui, L’Église, au service de la paix dans le monde, doit s’engager dans le dialogue interculturel et interreligieux. Répondant « au choc des civilisations » prédit par M. Huntington le Pape a préconisé le dialogue des civilisations..."

"Mais la tension entre proclamation et dialogue n’est pas résolue. Le Cardinal Ratzinger, aujourd’hui Benoît XVI, n’était pas d’accord avec Jean Paul II.
Il a critiqué l’événement d’Assise pour lequel Jean Paul II avait invité des représentants de toutes les religions en vue d’une prière en commun pour la paix.

Le Cardinal avait peur qu’un tel événement puisse encourager le relativisme dans la communauté catholique. Dans le document Dominus Jesus, publié en 2000, le Cardinal a critiqué « l’idéologie du dialogue », souligné que l’Église catholique seule est porteuse de la vérité, et suggéré que le but du dialogue doit être la conversion de l’autre à la vérité catholique. Ce texte n’a pas été bien reçu dans l’Église.

On sait aussi que le Cardinal n’était pas d’accord avec la déclaration de Jean Paul II que les chrétiens et les musulmans adorent le même Dieu.

Il ne faut pas s’étonner de ce débat dans l’Église. Dans chaque tradition religieuse, il existe un certain pluralisme interne : il y a toujours un débat entre croyants sur l’interprétation des textes sacrés.

Quand le Cardinal Ratzinger, devenu Benoît XVI, a visité l’Allemagne, il a appuyé le dialogue interreligieux. Mais dans une conférence donnée à l’université de Regensburg il a déclaré que les musulmans et les catholiques n’adorent pas le même Dieu. Cette déclaration a été fortement critiquée. Des théologiens chrétiens et musulmans ont reproché au Pape sa connaissance insuffisante de la tradition musulmane. Deux mois plus tard, pendant sa visite en Turquie Benoît XVI a exprimé son respect pour l’islam, cité des textes pertinents de Jean Paul II et reconnu que le christianisme et l’islam rendent témoignage au même Dieu.
Mais le débat continue dans l’Église."