Mater Populi Fidelis : une aberration à l'image de son auteur Tucho.
On commence en premier lieu par vanter dans les moindres détails le rôle unique de corédemptrice de la Vierge Marie, en s'appuyant sur les Écritures et sur les Pères. Mais c'est uniquement pour mieux confisquer cet enseignement, pour couper l'herbe sous le pied des futurs contradicteurs, de manière à pouvoir leur répondre : "Vous voyez bien : nous connaissons par coeur vos arguments, et ce sont tout autant les nôtres ! ".
Et dans une seconde partie, vient le massacre pur et simple du terme "Corédemptrice" qu'on avait pris pourtant bien soin de valoriser hypocritement en première partie, mais juste pour mieux l'abroger ensuite. C'est dramatique de fausseté.
Ainsi, dans les premiers chapitres du document, est décrit comment Marie est la COOPÉRATRICE À L'OEUVRE DE LA RÉDEMPTION ( saint Augustin ) Or, co/ opératrice indique l'existence d'une OPÉRATION. Et cette opération, quelle est-elle ? C'est précisément la RÉDEMPTION ! De sorte qu'ici, dans le mot "co / opératrice", "opératrice" peut sans aucune erreur être remplacé par "rédemptrice".
Ainsi est définit en peu de mots dans MPF le titre de CORÉDEMPTRICE, sans l'ombre d'une équivoque.
En effet : ce terme arrive sur un terrain bien préparé, et non au milieu de nul part : pas besoin de rappeler aux catholiques que Marie étant l'Immaculée Conception, elle est elle-même sauvée par le Christ par anticipation, et n'est donc pas une seconde sauveuse au même titre que son Fils : tout cela, ils en sont parfaitement au courant.
Et donc, aucune équivoque n'est possible :
si Marie est Corédemptrice ( cf 1ere partie de MPF ), elle l'est, non en tant que divinité qui collaborerait avec la Divinité ( deux Dieux ?? ), ni en tant que créature qui pourrait faire aussi bien que Dieu avec ses propres forces humaines sans l'aide de Dieu, mais comme la sauvée qui sauve à son tour par une collaboration étroite avec Celui qui l'a elle-même sauvée, en ayant donc sa source en Dieu, et non en elle-même.
Un autre développement en 1ere partie de MPF lève encore toute équivoque possible - et c'est dire avec quel soin l'Eglise prend la peine d'enseigner ses enfants - :
MARIE EST LA PARFAITE ICÔNE DU CHRIST, EN ELLE SE TROUVE LE CHRIST LUI-MÊME, ET RIEN D'AUTRE QUE LE CHRIST.
Or si le Christ Rédempteur a pour parfaite image de Lui-même Marie sa sainte Mère, Chef d'Oeuvre de sa grâce, alors !! Comment Marie pourrait-elle être autre chose que la Corédemptrice, c'est-à-dire la parfaite image de son Fils, auquel elle est unie par toutes ses aspirations, toutes ses volontés, toutes ses souffrances, toute sa compassion, tout son être ?
C'est donc bien MPF qui commence par justifier le titre de Corédemptrice, pour mieux nous endormir cependant.
Puis vient en second lieu l'attaque sournoise : et là, on entendrait parler un protestant, qu'il s'y prendrait exactement de la même façon. C'est impressionnant de fausseté...
Les épîtres aux Ephesiens et aux Colossiens sont appelés à témoigner en faveur de la version protestante de la foi chrétienne, comme quoi, puisqu'il n'y aurait aucun autre Rédempteur que le Christ ( ce qui est vrai ), cela condamnerait ipso facto l'emploi du terme "Corédemptrice" ! ( ce qui n'a pas de sens ) Tout l'inverse en fait de ce que la première partie de MPF développait.
Mais il y a plus grave : Il y a là un complet dénie de la Parole de Dieu.
Notamment, Tucho dissimule sciemment Colossiens 1,24 où saint Paul assume sans aucune réserve être lui-même coredempteur avec le Christ, en "complétant en sa chair ce qui manque encore aux souffrances du Christ".
Par soucis d'oechumenisme ( ce qui est explicitement revendiqué dans l'introduction du document ), on adopte un discours purement protestant appuyé sur des bouts du NT, afin de pourfendre la dévotion multiséculaire catholique à Notre Dame Corédemptrice, en en faisant carrément une atteinte à la sainteté du Christ, une concurrence déloyale à son encontre.
Pire encore : on en vient à citer François, c'est-à-dire le pire rigolo des temps modernes au niveau théologique, assurant que "la Vierge n'aurait jamais rien pris à son Fils", comme si pour elle : le fait d'être Corédemptrice représentait une revendication personnelle, un droit qu'elle se serait attribué à elle-même, et non pas un don gracieux de "Celui qui s'était abaissé sur son humble servante et qui fit pour elle des merveilles" !
Même un troupeau d'ânes n'auraient pas pu inventer quelque-chose de pire : nier avec le dernier acharnement ce qu'on avait certifié juste et sans aucune équivoque en première partie.
Cette démarche anti-théologique est absolument discordante avec l'enseignement clair, limpide et sûr qui caractérise l'Eglise depuis deux millénaires, et qui s'appuie à la fois sur l'Ecriture Sainte et sur la Tradition des Pères, des Docteurs, des papes, et de la dévotion populaire.
La seule justification que trouve MPF pour cette scandaleuse attaque des titres mariaux relève elle-aussi de la plus pure perfidie : elle invoque en effet : "des milieux sur internet qui sèmeraient le doute, en promouvant confusément un futur dogme marial".
- Or c'est précisément MPF qui sème la zizanie, et non pas on ne sait quelle dévotion, quel milieu sur internet : ici, on s'invente donc un ennemi pour justifier ensuite ses propres attaques soudaines et injustes, et c'est pour mieux montrer ensuite du doigt ceux qui vous répondent.
- On nie bizarrement le fait qu'un nouveau dogme marial, loin d'être une source de confusion comme cela est suggéré dans MPF, puisse être au contraire une profonde source de joie pour toute l'Église, ainsi qu'un moment privilégier où l'on puisse mieux encore expliquer à tous les catholiques ce Mystère particulier, et encore mieux célébrer dans l'allégresse les Gloires de Marie notre Mère, autrement que par un texte sec et sans âme, destiné à augmenter la paperasse produite par les chicaneurs, sous couvert de science théologique.
Bizarrement, et alors que rien ne justifie une pareille attitude, c'est la répression qui prévaut soudainement, et non plus la catéchèse. On préfère soudainement abattre un Mystère sacré marial, plutôt que de patiemment l'expliciter, ce qui contredit tous les usages catholiques.
Et ainsi, pour conclure :
Autant donc la sainte Vierge est vraiment la Corédemptrice selon les Écritures saintes, c'est-à-dire à la parfaite image de son Fils autant que peut l'être une créature par pure grâce, autant MPF est vraiment à la pure image et ressemblance de son auteur Tucho : un pur désastre, une flagornerie pour protestant.